Alex Sanders

De Wiccapedia

Alex Sanders est également connu sous son Nom d'Art, Verbius. Son véritable nom était Orrell Alexander Carter.

Le monde wiccan lui doit beaucoup. Son activité intensive dans les années 60 a commencé lorsque celle de Gérald Gardner a cessé. Il a relancé l’intérêt des nouvelles générations pour la Wicca. De nombreuses et talentueuses personnes ont été attirées par son savant mélange de Wicca et Haute Magie.

Vivianne Crowley le qualifie comme "quelqu’un de merveilleux et adorable, un véritable et dévoué prêtre de la Déesse."


Selon ses propres dires, il aurait été initié par sa grand-mère lorsqu’il avait huit ans.

Un jour sa mère lui a dit qu’elle ne serait pas à la maison à son retour de l’école
et qu’il devait aller chez sa grand-mère et qu’elle l’appellerait à son retour.
Alex est allé chez sa grand-mère et est passé par la porte de derrière sans prévenir.
Là il l’a trouvée nue dans son salon en train de pratiquer la religion antique des Wica.
Elle l’a initié dès qu’il a été assez grand pour en comprendre les significations.
Il est une sorcière pratiquante depuis.[1]

Handfasting avec Maxine Sanders


Décès

Alex Sanders est décédé la veille de Beltaine (du 30 avril au 1er mai) de l'année 1988, à 61 ans, d'un cancer des poumons qu'il avait longtemps combattu. Fatigué, ne contrôlant plus sa douleur que grâce à des doses massives de morphine, il ne se réveilla pas le matin du 30 avril.

La presse à scandales entra en ébullition lors de la mort d'Alex, et imprima les histoires les plus rocambolesques qu'elle puisse inventer, avec une imagination débordante. Les médias, photographes de presse et équipes de télévision avaient poursuivi Alex jusqu'à la fin de sa vie, et ils prirent d'assaut les funérailles, "un caméraman poussait [les proches] du corbillard pour obtenir un meilleur angle de vue du cercueil, d'autres se cachaient dans les buissons. En dépit de la présence des médias, les obsèques furent très belles. Elles firent déplacer et réconcilier la communauté wiccane d’une manière toute spéciale."[2] Les journalistes écrivirent que « la crème de la crème » du monde de la Sorcellerie était présente.


Récit de Vivianne Crowley

"La Mort d’Alex Sanders

Alex est décédé le matin du 30 avril 1988, pendant le festival de Beltane. Tel le Gémeaux, son signe solaire, Alex est monté vers l’horizon oriental et tel la lune qui décroît dans les derniers degrés de la balance, se dirigeant vers le Scorpion, son signe ascendant, il a quitté son corps pour une nouvelle incarnation, vers une autre danse en spirale de la Déesse.

Chris et moi n’avons su sa mort qu’à la fin de la journée. Le matin nous étions partis à Wiltshire pour féliciter la naissance d’un bébé parmi les membres du coven. Avant que nous partions, je suis entrée dans le temple pour méditer et prendre un morceau de quartz rose (offert par Alex) que je garde sur l’autel. A ma grande surprise, j’ai constaté qu’il y avait un petit cercle incandescent sous la pierre et qui avait brûlé les quatre épaisseurs de la nappe, ainsi que le bois de l’autel. J’ai alors su qu’une sorte de concentration étrange de pouvoir avait eu lieu, mais je n’en connaissais pas la raison.

Nous sommes donc allés voir le nouveau-né et sommes rentrés à Londres, à la maison. Comme nous avions prévu la naissance du bébé, nous avions déjà célébré Beltane quelques jours auparavant. Cependant comme la lune était presque pleine, nous avons projeté d’effectuer une autre célébration. Mais une fois sur l’autoroute, sous une sorte d’impulsion, nous sommes allés au Wayland’s Smithy, un tumulus sur le Ridgeway (le Ridgeway qui est une piste vieille de quatre mille ans traversant le Sud de la Grande-Bretagne).

Chris et moi y sommes arrivés au crépuscule. Etrangement, le site n’était pas rempli d’autres païens, nous étions seuls. Nous avons dit les invocations et les Charges de la Pleine Lune et avons médité sur les forces de Beltane qui se mouvaient dans le sein de la terre. Nous nous sommes rappelés tous les autres Beltane où nous étions également venus ici et comment, deux ans auparavant, nous avions trouvé deux couronnes de feuilles et de fleurs sur le tumulus. Témoignage du passage d’autres païens qui étaient venus célébrer, sur ce saint lieu, le Mariage Sacré de la Déesse et du Dieu.

Nous avons pensé à l’Union Sacré entre la belle Reine de Mai et le Roi des forêts verdoyantes. Lorsque nous avons levés les yeux vers la Lune dorée suspendue au-dessus des champs paisibles de Wiltshire, une autre force est entrée en contact avec nous, mais ce n’était pas le Dieu sous son aspect d’homme vert, mais plutôt sa force solaire, le Dieu en tant que Roi-Soleil. Je me suis alors rendue compte que j’avais chanté une chanson païenne toute la journée :


C’est le destin de Lugh, Roi-Soleil,

Lui qui meurt le jour du Sabbat,

C’est le destin de Lugh, Roi-Soleil,

Lui qui marche dans l’obscurité pour montrer le chemin.


En chantant cela, inconsciemment j’avais changé un mot de la chanson originale. Au lieu de dire Solstice j’avais chanté Sabbat.

Tandis que nous étions debout sur le tumulus face à l’Est, la direction de la naissance, j’ai terminé la chanson et j’ai commencé à dire une Charge que les prêtresses n’ont pas l’habitude de réciter, avec les mots que le Dieu dit à Midsummer, au banquet royal.


Ceci est ma Volonté en tant que Roi 

Je me lèverai dans la force pour défendre mon peuple 

Je me lèverai en majesté pour défendre sa terre 

Et lorsque mon pouvoir déclinera, ainsi qu’il se doit,

J’irai droit devant pour être régénéré dans le sein de la Terre,

Je suis le plus jeune des Dieux,

Et ne pourrais jamais vieillir

Et ne venir qu’une seule fois

Ce sera mon fils qui se lèvera à nouveau pour prendre ma place

Ce temps de vie est ma gloire,

Et lorsque je mourrai, je partirai

Telle une étoile filante dans les cieux

Les hommes se tourneront pour dire :

Quel Grand Roi nous a quittés ?

A Wayland’s Smithy tandis que je disais ces mots de royauté, nous avons senti que le pouvoir se déplaçait à travers la terre et nous avons levé les yeux vers les étoiles scintillantes, émerveillés. Alors une autre chanson m’est venue à l’esprit et nous sommes allés à l’entrée du tumulus. Nous avons chanté les mots qui ouvrent le tombeau :


Hécate, Cerridwen, Sombre Mère prend nous en ton sein ;

Hécate, Cerridwen, laisse-nous renaître.


En pensée, j’ai levé l’athamé puis ce fut comme si les pierres qui bloquaient l’entrée de la tombe avaient roulé au loin. Nous avons eu la vision d’un cortège de prêtresses nues qui portaient une bière où reposait un corps que je savais être celui d’un « roi ». Du reste, nous n’avons pas compris cette vision car le corps était recouvert d’un drap noir. Mais à l’intérieur du tombeau, il nous a semblé apercevoir des torches apparaître ainsi qu’une sombre silhouette voilée qui se tenait debout. Nous savions dès lors que la Sombre Mère était vraiment présente.

Nous sommes repartis pour Londres et avons découvert le message sur notre répondeur nous annonçant le décès d’Alex.

Pendant les trois jours de Pleine Lune en scorpion, Alex se tenait parmi nous, son esprit faisant ses adieux à de nombreuses personnes. Certains ont parlé de sa mort durant le Sabbat comme celle d’un Roi Sacrificiel, mais c’est Lammas qui est la célébration de cette fête et Alex était trop bon sorcier pour qu’il en soit ainsi. Alex est mort au moment où il l’a souhaité, non pas à une fête des morts mais à celle du mariage de la Déesse et du Dieu.

Saint Augustin a écrit que ce n’était pas vers sa mort que le Christ était allé lors de sa crucifixion, mais à son mariage avec la destinée. Ceci peut sembler être une étrange analogie par rapport à la mort d’Alex. Mais Saint Augustin, le missionnaire le plus anti-païen, semble avoir été destiné à bénir à la fois le commencement et la fin de la vie d’Alex. Comme Alex l’a expliqué dans l’un de ses derniers messages (enregistrés sur bande) au monde, il a été baptisé à l’église de Saint-Augustin et souhaité mourir au Prieuré de Saint-Augustin. Sa vie dessinait ainsi un cercle plein.

Ainsi Beltane fut une fête de mariage et non de mort. Et puisqu’un mariage doit être célébré par une danse, quoi de plus naturel pour un magicien ou une sorcière, ou n’importe quel homme, que celle des éléments ?


La Danse des Eléments 

Il a quitté son corps mortel 

Et a salué une fois dans sa direction, 

En honneur du temple Terrestre de son être, 

Il a commencé la danse des éléments. 


Il a dansé sur les vagues de la mer, 

Et sauté sur les nuages qui traversent les cieux ; 

Il est retombé sur Terre, 

Et a dansé sous la lumière de la Lune et du Soleil. 


Il a dansé sous la foudre, 

Et la neige, 

Et le périple d’une feuille au vent, 

Et les arabesques de la pluie, 

Et il n’est pas revenu. 


A la fin de cette danse des éléments, 

Il a écarté ses bras pour embrasser l’univers, 

Et jusqu’à la dernière pirouette, 

Il a filé sur la pointe des pieds, vite et plus vite encore, 

Jusqu’à ce qu’on l’ait plus vu. 


Mais pas de peine, 

O ne soyez pas peinés, 

Car derrière le voile du mystère, 

Il dansera toujours, 

Tissant les molécules, 

Et riant des atomes, 

Et poursuivant les électrons, 

A travers le cosmos jusqu’aux étoiles. 


Et il sera dans l’extase, 

Il sera, 

Etre le tout, 

Tout, lui, 

Ain Soph Aur 

Ain Soph 

Ain.


Non, il ne reviendra pas.

Ainsi, pour Alex il y avait une seconde fête de mariage. Cette fois, ce n’était pas la magnifique Déesse Etoile, qui a toujours était réelle, mais bien la Sombre Terre Mère, la gardienne du tombeau. Mais comme les chansons folkloriques nous le content, lorsque le roi ou le doux chevalier est destiné à s’étendre sur la couche de la sorcière toute la nuit, à son réveil il se trouvera dans le lit, non pas de la Vieille laide, mais dans celui de la belle princesse. Ainsi la Déesse teste la foi de tous ceux qui voudraient la gagner.

Après que la faucille de la lune décroissante ait emporté tout ce que l’on donne, vient le temps de la sombre lune alors que tout est ombre, le lit conjugal caché. Mais le tombeau n’est qu’un passage et pas une simple sépulture. Au bout de la colline de la sombre terre, nous nous trouvons marchant à nouveau sous la lune croissante d’Isis Urania la Déesse Etoile, dans les Iles Bénies.

Donc, nous qui l’avons aimé disons :

Le Roi est mort.

Longue vie au Roi.

Sois béni Alex,

Sois béni."[3]

Articles de journaux évoquant Alex Sanders


Articles connexes


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Sources

<references>

  1. http://www.wiccapedia.fr/wiki/Le_Culte_des_Sorci%C3%A8res_Nues_en_Angleterre
  2. Vivianne Crowley
  3. La mort d'Alex Sanders, Par Vivianne Crowley, Traduction et adaptation par Lune http://www.le-sidh.org/