Monique Wilson

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Monique Wilson

Sorcière anglaise connue sous le Nom d'Art "Lady Olwen", ou sous le surnom de "Nicky"[1],Grande Prêtresse de Gerald Gardner, fondateur de la tradition gardnérienne de la sorcellerie contemporaine. On a pu l'appeler "The Queen of the Witches", "La Reine des Sorcières"[2]


Grande Prêtresse de la Wica d’origine française initiée en 1960 par Charles Clark puis ré-initiée par Gerald Gardner. Avec l’aide de Gerald Gardner Monique Wilson forma son propre coven à Perth en Ecosse. A la demande de Gerald Gardner elle initia Raymond Buckland qui exporta la Wica aux USA. Elle hérita d’une grosse partie des biens de Gerald Gardner.


Jeunesse

Monique Marie Mauricette Wilson est née Arnoux, de parents français installés à Haiphong, au Vietnam. Son année de naissance est sujette à caution, il peut s'agir de 1923, 1924, ou 1928. Polyglotte, elle parlait français, anglais, espagnol, et comprenait l’italien, l’allemand, le portugais et le chinois. Elle est décédée en 1982 dans un accident de voiture.

En 1939, peu après le début de la Seconde Guerre Mondiale, elle vit son père, officier de marine français, se faire tuer par des Communistes dans les rues de Hanoi.[3] Sa mère et elle durent rejoindre les rangs des réfugiés qui partirent pour Hong Kong où régnait une sécurité relative, et c'est là qu'elles attendirent la fin de la guerre, dans des conditions assez rudes.[4]


Famille

Après la guerre, elle rencontra son futur mari Campbell "Scotty" Wilson à Hong-Kong. C'était un lieutenant écossais de la Royal Air Force qui faisait escale dans cette ville. Quelques mois plus tard, le couple se maria. Campbell quitta l'armée en 1954 et ils s'installèrent en Grande-Bretagne, d'abord à Londres, dans le quartier de Lambeth. Puis en Ecosse, à Perth, où Campbell aurait travaillé pour la compagnie de gaz locale, peu après la naissance de leur fille Yvette qui naquit en 1957. Ils auraient également possédé une petite ferme où ils produisaient des pois.[5]


Rencontre avec Gerald Gardner

Monique Wilson connut Gerald Gardner dès son enfance à Haiphong, où il travaillait à cette époque pour le gouvernement britannique. Elle l'appelait "Oncle Gerald".[6]

En 1960, alors qu'ils vivaient à Perth, les Wilson s'intéressèrent à la Sorcellerie, en partie grâce au livre de Gardner "Witchcraft Today" publié en 1954. Sans savoir que l'auteur était ce même "Oncle Gerald" que Monique avait connu étant enfant, elle écrivit à Gerald Gardner pour obtenir davantage d'informations sur l'Art.[7] Il les redirigea vers Charles Clark pour être initiés et recevoir l'enseignement. Ce dernier leur conféra leurs Noms d'Art, Olwen et Loïc. Suite à un désaccord avec Charles Clark, c'est des mains de Gerald Gardner que Monique Wilson reçut le Troisième Degré initiatique en 1962.[8]


Guidée par Gardner et Clark, Monique Wilson forma son propre coven à Perth, où Gardner vint régulièrement lui rendre visite, et elle devint également l'un de ses principaux porte-paroles, attirant énormément les médias et le public. La presse populaire lui décerna le titre de "Reine des Sorcières" qu'elle n'a jamais réfuté, et a parfois elle-même enjolivé. Wilson continua longtemps de faire l'objet d'une couverture médiatique ample, la plupart du temps positive, mais ses relations avec d'autres sommités de l'Art se détériora. Eleanor Bone était particulièrement critique de l'utilisation continuelle par Wilson du titre de "Reine des Sorcières", de la même manière qu'elle s'opposait au titre de "Roi des Sorciers" d'Alex Sanders.[9]

Gerald Gardner a ré-initié Monique Wilson à une époque où cette dernière s’était brouillée avec Charles Clark. Il n’y avait aucune « tache » dans la lignée de Monique Wilson, cela montre juste qu’une ré-initiation est « orthodoxe ».[10]


Postérité

En 1963 Gardner et Monique Wilson initièrent Raymond Buckland et sa femme Rosemary ; Buckland devint le porte-parole principal de la tradition gardnérienne aux Etats-Unis. Le nom de Lady Olwen est bien mieux considéré aux Etats-Unis qu'ailleurs, surtout grâce à cette initiation qui a introduit la Wicca Gardnérienne là-bas.


Problèmes juridiques

Yvette, la fille du couple, parla en 1969 à ses camarades de classe des cérémonies de sorcellerie dans la nudité auxquelles elle avait participé. Il semblerait qu'elle ait été initiée et que son Nom d'Art ait été Morven. Ces confidences menèrent ses parents en justice, et Yvette fut placée sous surveillance d'un agent de probation durant trois ans. Monique et Campbell Wilson furent relâchés sous condition de "prodiguer les soins appropriés à l'enfant", et conservèrent sa garde.[11] Des journaux parlèrent de rumeurs de voisinage qui prétendaient que l'enfant aurait été abusée et forcée de participer à des rituels sorciers.[12]


Problèmes financiers

Il y eut des rumeurs à propos de l'alcoolisme supposé de Monique Wilson, qui aurait expliqué en partie les difficultés financières considérables qu'elle traversait.[13] Certains attribuent sa consommation de boisson à l'insistance de la presse, notamment en ce qui concernait sa fille, et à la pression de la communauté sorcière qui s'opposait à elle.[14]


Legs de Gardner

Lors du décès de Gardner en 1964, trois mois après l'initiation de Raymond et Rosemary Buckland, Monique Wilson, Patricia Crowther, Doreen Valiente, Jack Bracelin (entre autres) furent désignées comme héritiers de ses biens. Wilson en était la première bénéficiaire, héritant du Musée de la Sorcellerie de Gardner à Castletown sur l'Ile de Man, ainsi que de sa collection d'épées, de dagues, d'outils et d'objets magiques, de ses papiers et carnets de notes, et du copyright de ses livres. Pendant quelques années, Wilson et son mari ont tenu des réunions de coven hebdomadaires au cottage de Gardner à Castletown, dirigé le musée et entretenu des correspondances internationales avec des Sorcières. Ils firent également l'acquisition du restaurant mitoyen, "Witches' Kitchen", dans l'espoir de rendre le Musée un peu plus rentable financièrement.

Puis Wilson, très désargentée et plus du tout soutenue par la communauté, vendit, sur les conseils de son mari, le musée à Ripley's International en 1972, après qu'il les eût contactés suite à la lecture d'un article à ce sujet dans "National Geographic". Ceci la fit très mal voir de bien des Sorcières. Ripley en dissémina le contenu dans divers musées du Canada et des Etats-Unis, notamment le Ripley's Museum of Witchcraft et le Magic on Fisherman's Wharf de San Francisco. Beaucoup de Sorcières voient ces expositions comme des démarches de pur sensationnalisme où la Sorcellerie fait bien piètre figure, et considèrent que ce n'est pas une fin convenable pour les possessions de Gardner.[15] En tant que gardienne de ce qui était considéré par certains comme des trésors, elle fut accusée d'abuser de sa position et de ses responsabilités en tant que dernière Grande Prêtresse de Gardner, fut amplement condamnée par la communauté sorcière anglaise pour ce fait, et fut assez rejetée par elle vers la fin de sa vie.[16]


Dernières années

Après la vente du Musée de la Sorcellerie, ils partirent vivre en Espagne, dans un petit village tranquille nommé Torremolinos. Il sembleraient qu'ils y soient devenus les propriétaires d'un café. Ils continuèrent à y pratiquer la Sorcellerie pendant les deux années qui suivirent, et un nouveau coven allemand naquit dans la lignée du leur à cette époque. Ensuite de cela, le couple Wilson cessa apparemment de pratiquer.

Neuf ans plus tard, Monique trouva la mort dans un accident de voiture, âgée d'environ soixante ans.[17]

Scotty vécut jusqu'à la fin des années 1990, installé aux Etats-Unis, restant en contact avec certaines personnes qu'il avait rencontrées dans l'Art, mais gardant ses distances avec la communauté. Leur fille Yvette évite activement tout contact avec quiconque souhaiterait parler de Sorcellerie ou de quoi que ce soit qui y soit associé.


Articles de journaux concernant Monique Wilson


Articles connexes


Galerie d'images

Bibliographie

  • Encyclopédie des Sorcières, de la Sorcellerie et de la Wicca - Rosemary Ellen Guiley


Sources

<references>

  1. http://www.wiccapedia.fr/index.php?title=M%C3%AAme_les_Sorci%C3%A8res_font_des_affaires_sur_l%E2%80%99Ile_de_Man
  2. http://www.witchcraftandwitches.com/witches_wilson.html
  3. Informations compilées par Lune (lune.le-sidh.org) d'après quelques conversations échangées sur une mailing-list anglaise, essentiellement entre P. Heselton et M. Seims)
  4. http://www.witchcraftandwitches.com/witches_wilson.html
  5. Informations compilées par Lune (lune.le-sidh.org) d'après quelques conversations échangées sur une mailing-list anglaise, essentiellement entre P. Heselton et M. Seims)
  6. http://www.witchcraftandwitches.com/witches_wilson.html
  7. http://www.witchcraftandwitches.com/witches_wilson.html
  8. Informations compilées par Lune (lune.le-sidh.org) d'après quelques conversations échangées sur une mailing-list anglaise, essentiellement entre P. Heselton et M. Seims)
  9. http://www.witchcraftandwitches.com/witches_wilson.html
  10. http://www.wiccapedia.fr/wiki/Re-Done
  11. Informations compilées par Lune (lune.le-sidh.org) d'après quelques conversations échangées sur une mailing-list anglaise, essentiellement entre P. Heselton et M. Seims)
  12. http://www.witchcraftandwitches.com/witches_wilson.html
  13. Informations compilées par Lune (lune.le-sidh.org) d'après quelques conversations échangées sur une mailing-list anglaise, essentiellement entre P. Heselton et M. Seims)
  14. http://www.witchcraftandwitches.com/witches_wilson.html
  15. Encyclopédie des Sorcières, de la Sorcellerie et de la Wicca - Rosemary Ellen Guiley
  16. http://www.witchcraftandwitches.com/witches_wilson.html
  17. Informations compilées par Lune (lune.le-sidh.org) d'après quelques conversations échangées sur une mailing-list anglaise, essentiellement entre P. Heselton et M. Seims)