Se Soigner

De Wiccapedia

Se soigner

Véro d'après Frischbier 1870


Contre les teignes

Pendant que les gens vont à l’église, la mère emmène l’enfant atteint, à un endroit où on coupe du bois. Elle se place le dos vers l’église, prend trois fois des copeaux, les verse sur l’enfant, particulièrement sur la zone touchée, et dit « comme les gens vont maintenant à l’Eglise, ainsi t’en iras tu de cette tête »


En cas de saignement abondant Au cas où une plaie est très importante, ou si une personne a perdu trop de sang dire les incantations suivantes :

1) Le matin dans la rosée,

Trois femmes allaient

L’une cherche du sang

L’autre trouva du sang

La troisième dit : calme toi, sang !


2) Trois saintes femmes allaient

Le matin tôt dans la rosée

La première s’appelait Aloe

La seconde Sang disparaît

La troisième Sang calme toi


3) Sang je t’ordonne

De te calmer

Jusqu’à ce que les morts quittent leurs tombes


4) In nomine patris et filii et spiritus sancti, amen

Tout comme les adultères vont en enfer

Tout comme les sorciers iront en enfer

Ainsi s’arrêtera ce sang, ce que j’ordonne

Non pas par mon pouvoir, mais avec l’aide de notre seigneur Jésus

(ajouter un Notre père et 3 Ave Maria)


5) sur la tombe du Christ poussaient 3 lys

le premier s’appelait Humilité

le second Mélancolie

le troisième selon la volonté du Christ

(à répéter trois fois)


6) sur la tombe du Christ se trouvent trois fleurettes

l’une innocente

l’autre patiente

la troisième volonté de Dieu

cher sang, calme toi


7) trois belles filles descendent du ciel sur la terre

l’une s’appelle « laisseuse de sang »

l'autre « attrappeuse de sang »

la troisième « sang arrête, sang comprend, calmeuse de sang »


8) trois vierges vinrent à passer

l’une dit « c’est le sang »

l’autre dit « ce n’est pas bon »

la troisième dit « tu dois te calmer »

Au nom du Père etc….

A dire trois fois, mais sans Amen


9) Sang sois aussi calme que le fut le Jourdain

Dans lequel Jésus Christ et Saint Jean furent baptisés

C’est pourquoi, sang, calme toi, calme toi bien


10) sang calme toi comme le fit l’eau du Jourdain

quand les enfants d’Israël le traversèrent pour aller en Terre sainte

au nom du Père etc…


11) ramasser une pierre, et se noter très exactement l’endroit où on l’a trouvée. Puis trouver le blessé et dire

A présent je prends une pierre

Je la pose sur ton (partie du corps concernée)

Et j’appuie sur le sang

Ce qui le fera arrêter aussitôt

A dire trois fois, puis remettre la pierre à sa place exacte.


12) je te charme avec la force de Dieu et l’aide du Seigneur. Madeleine avait trois filles, la première dit « allons nous en et voyageons » l’autre dit « restons » et la troisième dit « non, nous allons faire demi tour, restons ici et asseyons nous » De la même façon, sang, tu dois rester immobile par le seigneur Jésus, fils de Dieu, par sa petite mère et par la très vénérée sainte Trinité, et par les anges et l’esprit saint. Ajouter un notre père


Contre les hernies

« Je vois que ça pousse

je caresse ça s’en va »


Contre les cloques sur la langue

Elles arrivent quand quelqu’un dit du mal de nous. Faire un nœud à son mouchoir, le piquer encore et encore avec une aiguille, jusqu’à ce qu’il se défasse. Ainsi perdra-t-on les cloques et iront elles sur la langue de celui qui a médit.

On peut aussi cracher trois fois dans son mouchoir, y faire un nœud et taper dessus.


Contre les crevasses

Ceci concerne les jeunes accouchées qui souffrent de la poitrine quand elles allaitent

Prendre du bois de noyer rouge, le brûler jusqu’à ce qu’il ne reste que du charbon, le broyer pour en faire de la poussière, et la mélanger avec ¼ de livre de saindoux. Avec cette pommade enduire trois fois par jour les parties douloureuses au nom du père etc….


Contre l'érésipèle

En cas d’érésipèle (rougeur de la poitrine due à un grand effroi causé à la jeune femme) prendre un chat noir, sans la moindre marque, lui couper dans la queue, recueillir son sang et en barbouiller trois fois la poitrine au nom du Père etc…

A titre préventif, à la moindre frayeur, cracher trois fois pour contrecarrer la maladie


Contre les coliques, diarrhées, dysenteries

Mélanger à du schnaps le jus d’une crotte de porc pressée ….

Ou bien dire les conjurations suivantes (au choix)


1) Colique soigne toi

Je te l’ordonne par le sang sacré

Tu n’as pas le droit de me nuire jusqu’à la tombe

Aussi vrai que le Seigneur rendit la vie à son fils.


Ce disant se passer la main sur le ventre et le secouer quand on prononce le nom du très haut.


2) Mère ourse, tu veux lécher le sang

Fendre le cœur

Non, tu ne le feras pas

Tu es envoyée par dieu

Tu dois t’en aller dans ta retraite

Au nom du Père etc….

(à dire trois fois)


3) colique, je te conjure, en ton nom et en mon nom

Nous tous ensemble

Au plus jeune jour

Dans une tombe


4) colique va dans ton saint lit, et ne me cause pas de douleurs dans ma tête, dans ma moelle, dans mon cœur, dans mon foie, dans tous mes viscères.

Ajouter un notre père sans le mot « amen » - à faire trois fois


5) Crampe, je te brise et te charme, au nom du seigneur Zebaoth ! Dieu le père l’a ordonné : à l’endroit où Dieu t’a placée tu dois te calmer et ne pas continuer. Au nom du père etc….


6) Cette formule doit être dite par une femme, de préférence vieille. Elle prendra dans ses mains la zone douloureuse, la pressera fermement aussi longtemps qu’elle prononcera la formule de bannissement. La formule sera répétée neuf fois, avec un notre père après chaque troisième fois.

« Femme Mère, je t’emballe, je te presse, retourne en paix dans ta chambre, où le bon Dieu t’as créée »

Je fais une parenthèse ici pour parler de « femme mère » Dans le texte 2 était utilisé le mot « mère ourse » ce sont là des noms donnés aux diarrhées et autres désagréments du même genre mais aussi, d’après Grimm aux « maladies de mères » (peut être les saignements après la naissance ? peut être les crampes que nous avons parfois pendant nos règles ?)


7) Mère Macica, adversaire de la mère de Dieu, je te le demande par Dieu le Père, par Dieu le Fils, par Dieu le Fils (oui on le dit deux fois NDLT) et par toute la Sainte Trinité, que tu te calmes maintenant, que tu ne rendes pas malade l’âme et le corps, mais que tu te couches, sur l’oreiller, que Dieu a mesuré pour toi à la taille de son empan » Faire suivre un Notre père, se signer trois fois, ne pas dire Amen.

Au sujet de Macica, qui désigne les coliques ou les crampes d’estomac. Dans certaines régions on considérait autrefois que l’estomac était une entité dans notre corps. Il avait selon le cas une forme d’insecte ou de larve. Et il avait sa propre vie, au même titre que le ver solitaire…..


8) Notre Père etc…. Il arriva que la mère de Dieu du soigner et calmer la Macica. Tout comme cette pierre est sur le sol et ne sera plus jamais touchée, ainsi Macica doit immédiatement cesser de bouger en …. (nom de la personne). Par le pouvoir de Dieu, du fils et du saint Esprit, elle doit se calmer, et rester absolument calme et silencieuse. Toi Macica tu as un lit qui t’attend, c’est pourquoi tu dois te reposer dans ….. (nom de la personne) et tu ne dois plus ni bouger, ni le faire souffrir. Par le pouvoir de Dieu etc… Au nom du Père etc…. Amen amen amen.

Si c’est un cheval qui est atteint c’est plus simple : le monter et le faire tourner trois fois autour de l’église.


Contre l’eczéma

Egalement utiliser de l’eau de Pâques. Si c’est un enfant qui est atteint on peut faire passer le mal en répandant dessus de la farine volée. Mais il ne faut pas la voler n’importe comment. Aller chez quelqu’un dont on sait qu’il cuit du pain. Se positionner de telle sorte que le récipient de farine soit derrière nous. Plonger trois fois la main, dans son dos, dans la farine, en prendre une poignée de la même manière, la cacher et s’en aller sans se faire remarquer.

Formule contre le fongus : « Je vais faire passer l’eczéma de …. (nom de la personne) trois fois neuf boutons, trois fois neuf pustules, trois fois neuf champignons. La mère de Dieu monta sur une colline verte et rencontra trois herbes. Elle cueillit l’une de la main droite, elle renversa la seconde du pied droit, et elle perdit la troisième. Je ne sais pas où. Ainsi doivent se perdre les champignons de ….. Non pas par moi, moi, moi, mais avec l’aide de Jésus et de tous les Saints. »


Contre les contagions

Pour se protéger porter du sel que l’on noue dans un coin de sa chemise, ou qu’on porte autour du cou


Maladies des yeux

Elles peuvent s’attraper si on regarde trop longtemps un quartz .

Un moyen très puissant pour les soigner est l’eau de Pâques. C’est particulièrement efficace si le matin de Pâques avant le lever du soleil on se lave dans une eau courante.

En cas d’inflammation de la paupière prendre une manique, et avec elle dessiner une croix devant les yeux du malade et dire

« l’inflammation te fait souffrir

la manique la fait partir

au nom du père etc… »

En cas d’orgelet il faut que quelqu’un dise sans prévenir « tu as une saleté dans l’œil » et ensuite il faut passer trois fois sur la zone malade l’alliance de la mère du malade

Contre la cataracte : dire la formule suivante.

Le matin « comme ici la sombre nuit se replie devant le jour lumineux, ainsi devra s’en aller la cataracte de …. (nom de la personne), s’en aller de son œil, de sa prunelle, du blanc de son œil, et ces abcès doivent sécher et disparaître. Personne ne doit savoir où ils seront, par le pouvoir de Dieu, de son fils et du saint Esprit. »

Le soir « Ciel rouge du couchant, rougeurs crépusculaires, serviteurs de Jésus, vous le servez le jour, la nuit, alors servez aussi …… (nom de la personne) afin que la cataracte disparaisse de son œil, de sa prunelle, et du blanc de son œil, par le pouvoir de Dieu, de son fils et du Saint Esprit. Amen, amen, amen »

Si on craint qu’un animal ne perde un œil suite à un quelconque accident, dire les paroles magiques suivantes : « Trois frères se promenaient. Le Seigneur Jésus les rencontra et leur demanda : que cherchez vous ? Nous cherchons l’herbe qui est bonne contre tous les maux. Allez sur le mont Mosis, prenez l’huile de la fleur du buisson de laine ou de mouton, pressez la tant et si bien que plus rien n’en sorte, qu’il n’y ait plus de pus, au nom du Père etc… »

Répéter cela trois fois avant le lever du soleil.


Contre l’épilepsie

Quelqu’un qui aura sa première ou sa deuxième crise pourra être délivré si on lui enlève aussitôt sa chemise, si on la déchire, et qu’on en jette les lambeaux à un croisement de chemins. Mais pendant ce temps l’officiant ne devra pas prononcer le moindre mot. Il y a aussi une incantation, que voici : « Quand notre seigneur Jésus Christ voyageait avec ses disciples ils le priaient et l’appelaient. Et quand il guérit l’épilepsie et les ulcères Jésus dit : vous devez poser la main sur les malades. L’eau se calma quand la petite mère de Jésus baigna son enfant. Ainsi cette maladie devra t elle se calmer, ne pas atteindre la moelle, ne pas briser les os, ne pas raccourcir les tendons. Je t’en prie quitte cet endroit, par le pouvoir de Dieu et du fils de Dieu et avec l’aide du Saint Esprit. Au Nom du Père etc… Notre Père etc….


Contre les tannes Un enfant qui maigrit souffre de tannes. Il faut qu’une vieille femme l’emmène au cimetière sur la tombe du dernier enfant qui a été mis en terre. Là il faut planter un long tube dans la terre jusqu’à arriver au cercueil et y frapper trois fois. Si le mort répond (ce qui arrive à chaque fois) l’enfant guérira. On peut aussi placer l’enfant dans le four récemment éteint et encore bien chaud…..


Contre la gangrène, les brûlures 1) Passer sur la zone touchée une pierre à feu et, juste avant le lever du soleil, et juste après son coucher dire : Seigneur Jésus Christ, fils de Dieu Par tout le pays Je soigne le feu et les brûlures Par ta douce main Au nom du père ….

2) J’attrape et ficèle la brûlure Qu’elle reçoive air ou tirage Elle n’ira pas plus loin Peau, chair et jambe Doivent redevenir comme au commencement Sains Au nom du père ….

3) Notre chère mère de Dieu et le Seigneur Jésus traversaient le pays La mère tenait l’enfant par la main Elle bénit la brûlure infectée Afin qu’elle ne s’étende pas Afin qu’elle n’atteigne pas bras, jambe, moelle Et jamais le corps Jusqu’à ce que la chère mère de Dieu ait un autre enfant de Dieu Au nom du père….

4) Saint Laurent était sur son cheval Dieu le Père lui donna une foule ( ? ? ? ? ?) Et le bénit de sa sainte main Les inflammations et empoisonnements Ne doivent pas dévorer la chair Et s’arrêter là où ils étaient au commencement Au nom du père….

5) J’étais assis sous un grand arbre Et regardai le ciel lointain Alors arriva Marie avec le vieil homme Qui pouvait bannir les piqûres et les brûlures Tu dois disparaître comme le défunt dans sa tombe Comme la rosée dans l’herbe Au nom du père….

6) oh maudite brûlure tu règnes depuis longtemps à cet endroit dans cette bile, dans la chair et le sang C’est pourquoi tu dois t’en aller, damnée chose Hors de cette bile Hors de cette chair et de ce sang, et hors de toutes les artères Au nom du père….. S’il s’agit de soigner du bétail, en plus de l’incantation, et au moment où on cite le Saint Père, caresser la bête des naseaux à la queue et le long des pattes. Lui prendre un peu de sang et lui donner 8 demies onces de salpêtre mélangées à du vinaigre, en deux prises.


Contre les inflammations Des inflammations visibles de façon externe sont appelées « feu ». Les incantations à ce sujet doivent se faire dans une faible lumière, de préférence à la nouvelle lune, et se répéter trois fois au lever ou au coucher du soleil. Prendre un charbon de bois ou une pierre à feu, passer sur la zone touchée et pendant ce temps dire trois fois une des incantations suivantes et à la fin de chaque unité cracher trois fois.

1) je conjure neuf sortes de feu Jésus Christ traversa le pays Avec le feu et les brûlures Il guérit et rafraîchit avec sa main Au nom du père….

2) trois saintes femmes allaient au lavoir l’une frappe l’autre rince la troisième éteint le feu au nom du père….

3) Marie allait par le pays Que cherche-t-elle ? Une inflammation L’inflammation doit être éteinte Comme le charbon dans les cendres Au nom du père…..

4) Jésus alla au jardin Et prit l’inflammation dans sa main Je te conjure feu arthritique, feu maladif, feu visible, feu rouge, feu jaune, feu bleu Que cela ne déchire pas Que cela ne se fende pas Que cela ne creuse pas Que cela ne gerce pas Que cela ne craquèle pas Que cela ne saigne pas Car Jésus alla au jardin et éteignit le feu Pour le brasier éternel Au nom du père….

5) je conjure 99 sortes de feu le premier fait du feu l’autre fait du bois le troisième souffle et éteint

6) tôt le matin dans la rosée allaient trois vierges l’une traversa l’herbe verte l’autre cherche une feuille de lys la troisième prit le feu au nom du père….

7) Dieu aide moi à conjurer 99 sortes de feu Qu’il ne déchire pas, ni ne fende, ni ne gratte, ni ne pique, ni de se ratatine, ni n’éclate, ni n’enfle, ni ne refroidisse, ni ne cause d’ampoules, ni ne boue, ni ne fasse mal. Au nom du père…. Après cela souffler sur le malade et dire : Dieu aide moi à faire disparaître cette grande souffrance par ce souffle frais.


Contre les petites gens J’ai volontairement gardé le mot « petites gens » parce que je trouvais ça sympa. Il est expliqué dans le texte original qu’on appelle ainsi les maux de têtes consécutifs à une insolation. Enfin, pour être tout à fait précise c’est consécutif à un mot qui désigne un trait (flèche) ou une balle j’ai donc pensé (ai-je bien fait) qu’un mal de tête suite à plaie par balle est assez définitif et j’ai extrapolé, en fonction du contenu général du texte. Après, rien ne vous empêche d’essayer la même méthode pour une de ces foutues migraines dont on ne sait jamais d’où elles viennent mais qui nous empoisonnent l’existence, comme si « on nous donnait des coups à l’intérieur de la tête » Parfois les expressions allemandes pour désigner une maladie sont assez imagées. Par exemple à un moment je parlais d’enfants qui maigrissent à vue d’œil. Le nom allemand était « contre les convives (ceux qui mangent avec vous) ». Mais revenons à l’insolation. Pour faire passer ces maux de tête il faut remplir une coupe d’eau pure, couper 9 branches de cerisier, les couper chacune en 9 bouts. Ensuite avec le couteau qui a servi à cela tracer une croix dans l’eau et dire :

Je conjure les petites gens Pour les rouges Pour les bleus Pour les noirs Pour les gris Pour les jaunes Pour les verts Pour les blancs Petites gens quittez (nom de la personne) Au nom du père…. Ensuite jeter les petits bouts de cerisiers en croix dans l’eau et redire deux fois la formule, et à chaque fois tracer une croix dans l’eau avec le couteau

Une autre incantation : Petites gens, très aimables personnes, tous autant que vous êtes. Sortez de cette tête, sortez de ce corps et de cette jambe, allez à l’eau, là bas il y a une large pierre. Vous y trouverez à manger et à boire. Au nom du père….

Selon les régions ces petites gens, sont des « gens de couleur » ou des gens « blancs » ou « froids » Ce sont des sortes de kobolds qui nuisent aux humains, de l’intérieur. On peut les faire partir en répandant autour du malade de la cendre recueillie pendant les 12 jours après Noël (là c’est pareil, en Allemand, ce sont simplement « les douze » et tout le monde comprend). On pourra même voir leurs traces de pieds dans cette cendre. Pour savoir si quelqu’un est victime de ces petites gens, dans une certaine région, prendre trois rameaux (ceux de l’église) les couper en petits bouts, en disant : « un pas un, deux pas deux, etc… jusqu’à neuf pas neuf ». Redire la série trois fois, jusqu’à obtenir 3 fois 27, soit 81 petits bouts. Les jeter dans une coupe pleine d’eau qu’on signe et bénit en priant. La bénédiction sera la suivante : « Que Dieu le Père, son fils et le saint esprit viennent sur (nom de la personne) ». Ne pas dire amen. Si tous les bâtonnets flottent à la surface le malade est délivré des petites gens, Si toutefois certains bâtonnets coulent il est leur prisonnier, plus ou moins, selon que plus ou moins de bâtonnets ont coulé. Il faut alors dire : « Vous les petites gens fuyez (nom de la personne), sortez de sa peau, de son corps, de son sang, de ses artères, de ses articulations, de ses viscères. Loin dans la mer il y a une grande pierre, allez là bas, buvez là bas, mangez là bas. Par la puissance de Dieu, par le fils de Dieu, par le saint esprit. » Dire cela trois fois, et la dernière fois conclure par amen. Ce faisant tenir la coupe dans la main gauche, éclabousser de la main droite l’eau sur la plaque du poêle jusqu’à ce que la coupe soit vide de tout liquide. Les malades qui jusque là étaient pâles, peu enthousiastes au travail, voire insomniaques, seront guéris.

Une autre incantation y ressemble avec de petites variantes. On conseille aux petites gens d’aller non pas à la mer, mais dans les bois verts et les déserts arides. Et ainsi le malade sera « sain et heureux comme cette journée est claire et réjouissante ».

Enfin, une dernière méthode : couper dans 9 sortes de bois 40 paires de petits bâtonnets. Mais attention il faut le faire en dirigeant la lame du couteau vers soi. Il faut couper ces bouts de telle sorte qu’ils aient tous une fourche au bout. Toujours les couper par paquets de deux. Ensuite, un jeudi, le soir après dîner, quand la lumière est basse, aller à un cours d’eau, sans parler, sans regarder autour de soi, et puiser un seau d’eau, la faire chauffer. Le malade sera mis dans une baignoire, portes et fenêtres bien fermées. On lui verse sur la tête l’eau préalablement chauffée. Jeter dans l’eau de la baignoire les bouts de bois, par paires. Laver le malade avec l’eau, particulièrement ses oreilles et ses narines, ses clavicules, ses flancs et ses jarrets. Pendant qu’on le lave dire 9 Notre Père. Mais sans dire « amen ». Ensuite le malade sort de la baignoire, enfile une chemise neuve et compte combien de bâtonnets flottent et combien ont coulé. Il lui reste autant de petites gens en lui qu’il y a de paires de bâtonnets qui ont coulé. Prendre ces derniers les mettre dans un tissu que le malade portera directement sur la peau, sous un de ses bras jusqu’au jeudi suivant. Durant le même temps il devra porter sur lui quelque chose en argent (une pièce de monnaie par exemple) et rien ne devra quitter la maison. Remettre l’eau dans le même seau et la verser à nouveau dans le cours d’eau, sans parler et sans regarder autour de soi. Refaire la même procédure le jeudi suivant et celui d’après. Il arrive que dès le second jeudi tous les bâtonnets flottent, si toutefois le troisième il en coulait encore la maladie serait incurable.


Contre toutes sortes de maladies Quand un animal est malade et qu’on ne sait pas pourquoi, il faut lui dire trois fois dans l’oreille droite : « par l’alimentation ne meurs pas de faim, par l’eau ne meurs pas de soif, par le feu ne meurs pas de froid » puis prendre le coin droit de sa jupe dans sa main droite et caresser l’animal des naseaux le long du dos jusqu’à la queue, puis vers le bas le long des pattes et dire trois fois « je ne sais pas ce qui te manque, ne le sait que le seigneur Jésus Christ qui est né dans une mangeoire de bœuf »

Pour toutes sortes de maladies, sauf les morsures par un chien enragé, écrire les formules suivantes sur des petits papiers qu’on fait ingérer au malade, ou avec lesquels on frotte la partie atteinte :

Iran + Tiran + castan + cacasten + Eremiton + in + nomine + Patris + et + Filii et + spiri. + sanct. + Amen +

aron + y aran + syran + cyron + ceraston + crisan castan + Bastan + syran + castan + operam + catha + eron + et stacyden + tetragramatan + et ay + ab onay + ostanum + ab unos + avit + militia + et + lingua + continab + + davin + et + verbum + curo + factum + et XXXXXX et habitavi + + et XXXXXXX


(je me demande si les XXX sont censés être remplacés par le nom du malade , …. ?)

Les porcs sont protégés des maladies grâce à la formule suivante : « je bénis mes porcs contre la maladie. As tu tes porcs à la maison ? non je ne les ai pas. Va, appelle les pour qu’ils entrent et donne leur de l’orge. Celui qui mange de l’orge, il ne lui arrivera rien. » Mettre l’orge dans un pantalon et le jeter par trois fois par la cheminée, dire la formule précédente pendant ce temps et ensuite donner l’orge à manger aux cochons.


Contre les taches noires Le Seigneur Jésus allait sur le chemin, et rencontra la mère de Dieu. Où vas tu mère de Dieu ? je vais chez (nom du malade) semer le sang et briser les os, et je te l’interdis. Va là où les cloches ont sonné et où les chants ont été chantés, par le pouvoir du fils de Dieu, avec l’aide de l’esprit saint. Notre père etc…. se signer trois fois, et souffler trois fois sur les taches.


Contre les morsures de chien Si un homme ou une bête est mordu par un chien enragé, écrire les mots suivants sur une feuille et le lui faire ingérer : « Seul Dieu a le respect, personne d’autre ne l’aura ! »

ou bien noter sur une tartine beurrée les 25 lettres suivants : NATOR AUTNO TEPUT AUTNO ROTUR Et le faire manger au mordu

Dans une autre région l’ordre des lettres diffère légèrement SATOR AREPO TENET OPERA ROTAS Je note d’ailleurs que dans cet ordonnancement les mots sont les mêmes verticalement et horizontalement, contrairement à la liste précédente

On peut aussi dire : « je vais bénir l’étable de (nom de la personne) contre les chiens enragés. Sept apôtres s’en allaient, tous frères. Où allez vous, sept apôtres, tous frères ? Nous allons bénir l’étable de ….. contre les chiens enragés. Allez, et faites en mon nom. Que font les enragés ? ils dorment. Laissez les dormir. Prenez de la laine et du coton et bourrez leurs plaies, afin qu’ils ne crient, ni ne pleurent, ni ne grimpent aux murs, mais qu’ils soient calmes comme l’étaient les eaux du Jourdain, quand Saint Jean baptisa Jésus. Nom pas par mon pouvoir mais celui de Notre Père »

Ou bien « prononcez la prière du Seigneur. Notre seigneur Jésus Christ alors qu’il voyageait avec ses compagnons et qu’ils lui demandèrent de soigner les morsures de chiens enragés, leur dit : soignez avec le pouvoir de Dieu, et du fils de Dieu et l’aide du Saint Esprit. Les eaux de la mer restèrent calmes, quand la mère de Dieu baignait son fils, qu’il en soit ainsi de cet animal, oh joli moi de mai, et que le poison le quitte avec l’aide de Dieu et du Saint Esprit. Au nom du père etc…. » Ce faisant, faire trois fois le tour du malade, mains jointes, pendant qu’un tiers te dégage le chemin.


Contre les saignements de nez On peut le faire cesser en enroulant un fil très fort autour de l’auriculaire de la main gauche.

Sinon, en cas d’insuccès, dire la formule suivante : « Un enfant né à Bethléem, baptisé à Jérusalem. Là bas sur la pierre sacrée, mon sang sera calmé »


Contre les taches de rousseur Dès qu’on voit la première hirondelle de l’année, vite se laver et se sécher. Si une fois tout cela fait on voit toujours l’hirondelle précitée, soit on perdra ses taches de rousseur, soit on ne les perdra pas mais elles nous rendront plus belles !


Contre la jaunisse Le malade imbibera de son urine des pièces de toile de lin et laissera le tissu décolorer au soleil ou sur la neige.

Sinon, déterrer une grosse carotte bien jaune (navet jaune ?) la creuser. Le malade urine dans ce récipient qu’on suspend dans la cheminée (ne pas le faire avec vos radiateurs électriques) et tout comme l’urine s’évaporera, la maladie s’en ira.

Autre méthode : manger des poux sur une tartine de beurre.


Contre les coups au cœur Ces espèces de pincements juste sous les côtes, s’attrapent si on reste bras écartés sur le pas de la porte ouverte. Ou bien si on attrape un pot ou une cruche plein d’eau par l’ouverture pour le transporter. Cela se soigne en disant, en même temps qu’on caresse la zone douloureuse : « Douleur va-t-en de mes côtes comme la vache quitte sa mangeoire »


Contre les crampes (NDLT : là je suis ennuyée, car en allemand le même mot désigne les crampes –traduction qui vient à l’esprit en premier- et les convulsions, ce qui collerait peut être mieux au texte. Je vous laisse juge)

La nuit de la saint Jean entre 23 et 24 h, déterrer de l’armoise. Sous ses racines se trouvent des charbons. Les réduire en poudre, ce sera un excellent moyen (ingéré) de lutter contre les crampes. Ou bien donner au souffrant trois gouttes du sang d’une jeune truie qui a eu des petits pour la première fois, sans oublier de le faire « au nom du père etc…. » Dans une certaines régions les crampes sont considérées comme punition divine. Celui a qui cela arrive pour la première fois se verra tracer une croix à l’aiguille sur la poitrine, suffisamment fort pour le faire saigner, afin de faire partir la crampe. Si c’est un enfant, la mère se contentera de le couvrir avec la robe de mariée.


Contre l’épuisement des enfants Dans ce genre de cas on utilise une méthode (difficilement traduisible) qui consiste à « cuire l’épuisement ». Trois jeudi à la suite, après que la lune décroisse, et après le coucher du soleil, on fait une pâte avec une demi pinte de farine, on chauffe le four, et on se promène dans la cuisine avec la pâte. Puis on met à cuire 3 gâteaux. Pendant qu’ils cuisent un tiers fait le tour de la maison, revient à la cuisine et dit « que cuis tu ? - je cuis l’épuisement de (nom de la personne) - cuis, cuis » à ce moment là on sort le premier gâteau en disant « au nom du père etc… » Refaire la même chose pour le deuxième et le troisième gâteau. Quand ils seront sortis du four tous les trois il faudra les déposer dans une eau courante.

Une autre méthode consiste à « moudre l’épuisement » Pour cela on assied l’enfant (mêmes conditions temporelles que ci dessus) sur une meule à grain, posée devant la fenêtre. Pendant que quelqu’un tourne autour de la maison, un tiers fait doucement la meule. Celui qui tourne autour de l maison s’approchera de la fenêtre et dira « que tourne tu et mouds tu ? - je tourne et mouds l’épuisement de ….. - mouds, mouds » et celui qui tourne la meule dira « au nom du père…. » Cette scène se répète trois fois au total ce jour là, et se reproduira les deux jeudi suivants.

Cette forme d’épuisement est censée être consécutive au fait que l’enfant aurait avalé des poils de chats. Il existe d’autres façon de le soigner :

On peut porter l’enfant trois fois autour de l’église, et chaque fois qu’on passe près de la porte on souffle dans cette direction.

On peut faire rôtir un coq, écraser son estomac pour en faire de la poudre qu’on donnera à l’enfant, mélangée à du vin rouge.

On peut poser une chaise entre deux seaux. On fait passer l’enfant sous l’anse du premier seau (choisir un enfant de petite taille de préférence….) on le fait passer par dessus la chaise, puis sous l’anse du second seau. Puis, en trois mouvement, on tourne les trois objets. Refaire le même trajet avec l’enfant. Tourner une fois encore les objets. Refaire passer une troisième fois l’enfant. Enfin asseoir l’enfant dans une commode, ou une armoire, dire un Notre Père, mais sans dire amen. Cette méthode se fait le jeudi après le dîner. Si toutefois l’état de l’enfant ne s’améliorait pas, on peut le refaire le ou les deux jeudi suivants.

On peut aussi (toujours un jeudi soir, puis le samedi suivant, et encore le jeudi) faire une galette de pâte, qu’on pose sur la table. On met l’enfant debout sur cette galette, d’abord sur ses deux pieds, puis uniquement sur le pied droit, de telle sorte que les traces soient imprimées dans la pâte. Nous avons donc trois traces. Partager cette galette en 3 petites galettes qu’on fait cuire au four. (J’imagine qu’il y a une empreinte par petite galette) Ensuite asseoir l’enfant dans de l’eau, (dans une baignoire) y émietter les galettes cuites. Baigner l’enfant. Dire le Notre père, sans amen. Enfin prendre un peu de cendre dans le four (par four il faut comprendre : four à bois du 19ème siècle) avec la main, la passer sur la tête de l’enfant, d’avant en arrière. Après le coucher du soleil l’eau sera versée dehors sans que l’on parle ni ne regarde autour de soi.

Sinon : prendre une tête de cheval (vous en trouverez dans toutes les bonnes crémeries…. Je rigole !) et une jeudi soir après le diner, sans parler ni regarder autour de soi, aller à une carrière de glaise, dans laquelle stagne de l’eau de pluie. Prendre un seau de cette eau. Le rapporter à la maison. Chauffer l’eau, la mettre dans un grand récipient. Puis, par trois fois, entre lever et coucher du soleil, passer la tête de cheval dans cette eau et y baigner l’enfant. Déchirer la chemise de l’enfant par le milieu, côté poitrine. Ensuite rapporter l’eau et la chemise, toujours en silence et sans regarder autour de soi, à la carrière. Refaire le tout les deux jeudi suivants.

Enfin, plus simple. Deux vieilles femmes (plus faciles à trouver qu’une tête de cheval de nos jours) se passent l’enfant par dessus la clôture par trois fois.


Contre les dartres Si on voit un dartre sur un tiers, il faut par trois fois, et sans prévenir, cracher dessus.

Prendre de la buée sur la fenêtre, avec son doigt, passer sur le dartre et dire « Bonjour Monsieur Lissai (c’est le petit nom du dartre) ne sois plus là demain, seulement aujourd’hui »

Sinon nous avons d’autres incantations contre les dartres :

« le saule et le dartre, se battaient. Le saule gagne, le dartre s’en va »

« dartres, dartres, disparaissez ! mes mains vous chassent. Elle vous poursuivent jour et nuit, c’est pourquoi, dartres, dartres, allez vous en de moi »

« la potasse et le dartre s’en allèrent au delà de la grande mer. La potasse s’en revint, le dartre plus jamais » Pendant qu’on prononce cette formule, jeter de la potasse dans l’eau courante, contre le vent. Faire cela nu, et avant et après l’acte et l’incantation, ne pas prononcer la moindre parole.


Contre les pieds ou les jambes enflés « (nom du malade) as tu sept fois les jambes enflées ? non, pas sept fois, mais six fois non, pas six fois, mais cinq fois etc… jusqu’à non, pas une fois, mais aucune fois au nom du père…. » répéter ce texte par trois fois.


Contre une maladie des os Je pense qu’il pourrait s’agir de l’ostéoporose. Il est expliqué que c’est une maladie qui fait que les os perdent des petits éclats. Il faut passer une pierre à feu sur la zone malade par trois fois, avant le lever ou après le coucher du soleil, et dire trois fois. « Christ alla sur une haute montagne, il rencontra l’ostéoporose. Ostéoporose, où vas tu ? je vais briser les os des hommes leur sucer le sang Je te l’interdis ! Va où les cloches sonnent Et où sont chantés les évangiles Au nom du père etc… »

Ou bien : « je viens à toi. Qui donc t’en a prié ? Entre fourrure et doublure Entre fourrure et sang Tu dois disparaître Tout comme la bénédiction du Seigneur disparut Quand je chassai le démoniaque ver Au nom du père…. »


Contre les enflures, les tumeurs Passer une pierre à feu sur la zone malade et dire : « la Vierge Marie alla à la roseraie j’allais avec elle. La vierge alors commença à me conseiller Pour les déchirures, pour les éclatements (de peau) pour les tumeurs jaunes Jésus Christ était avec nous. La vierge Marie dit Tu ne dois pas déchirer Tu ne dois pas éclater Tu dois disparaître comme un charbon incandescent Au nom du père…. »

Ou bien « enflure, tu dois désenfler et disparaître, comme les nuages s’effacent dans le ciel, au nom du Père …. »


Contre les ulcères, les abcès Ces maladies peuvent s’attraper si, entre le 25 décembre et le 6 janvier on mange des pois ou des haricots. (ouf, chez maman le repas de Noël traditionnel ne comportait ni l’un ni l’autre…. mais même sans eux on finit par attraper un ulcère rien que de penser qu’on mangera le même repas pour la 25ème fois !) Pour s’en débarrasser, aller, en lune croissante à un croisement, regarder la lune et dire « que ce que je vois augmente, et que ce que je ne vois pas diminue » Si on souffre du pied, poser celui ci sur le gazon, découper l’herbe selon la forme du pied, détacher cette forme, et la poser, côté herbe, sur un piquet de la clôture. Ainsi la plaie disparaitra-t-elle.

On peut aussi dire l’une ou l’autre incantation. Telle que : « Par le sang du Christ tu ne dois pas empirer avant que Marie, la servante de Dieu, ne donne naissance à un autre fils »

Si la plaie semble cancéreuse : « Le Seigneur alla retourner son champ il prit trois mottes de terre et y trouva trois vers le premier s’appelait Ver va-t-en le second Ver bagarreur le troisième Ver de cheveux Tous retenez vous Gardez vous éloignés de la chair et des os de notre prochain »

Enfin, une dernière : « Trois apôtres allaient, parmi lesquels des frères, et ils rencontrèrent le Christ lui même. Où donc allez vous apôtres parmi lesquels des frères ? Nous allons chez (nom de la personne) qui souffre trois fois neuf fois. Allez et bénissez le par mon aide, la mienne et celle de tous les saints, contre cet ulcère qui le fait souffrir trois fois neuf fois. D’où lui vient il ? Que ce soit d’avoir été assis, ou couché, ou d’avoir bu, ou… ou du soleil ou des étoiles ? Que cela disparaisse aussi doucement et gentiment que possible, que cela ne fasse pas souffrir son corps, son sang, son cerveau, ses os, que cela s’en aille dans les sombres forêts, les sombres nuages, les durs rochers. Ceci est son état de paix jusqu’à la fin des temps. » Dire un Notre père, se signer trois fois au nom du père etc… ne pas dire amen.


Contre un mal de gorge Contre un mal de gorge particulier qu’on attrape si on mange la nourriture du chat ou du chien, dans son écuelle.

Si la luette est enflée on dit « la luette est tombée », il faut la remonter, ce que normalement on fait avec le manche d’une cuillère, qu’on appuie contre elle ; si c’est un enfant on le fait monter sur un tabouret, ou une table basse, on attrape une mèche de ses cheveux et on lui dit de sauter du meuble. Les cheveux seront arrachés (aïe ! ! ! !) et la luette retrouvera sa place.

On peut éviter aux enfants d’avoir mal à la gorge en leur suspendant au tour du cou une petite bourse dans laquelle se trouvent les pattes avant d’une taupe.

On peut passer le pouce mouillé de salive ou de graisse sur le cou et dire trois fois « les amygdales et la luette, le château ne peut plus fermer, au nom du père … » Ou « Marie traversa le long pont vert, rencontra Jésus Christ, qui lui demanda : où vas tu ? Je vais soulager (nom de la personne) de son mal de gorge. Va, soulage le ! »


Contre la goutte, l’arthrite Aller dans la forêt, se choisir un pin. S’en remettre à lui par trois fois, toujours avant le lever ou après le coucher du soleil. S’agenouiller et faire le tour de l’arbre dans cette position, par trois fois en disant : « je viens à toi, pin, et je me plains de 99 sortes de goutte, je ne m’en plains pas à moi, mais à toi, au nom du père etc…. »

On peut aussi prendre trois charbons et une pierre à feu dans la main gauche, et on fait passer l’un après l’autre les charbons dans sa main droite en disant, à chaque fois : « Au nom du père…. Jésus alla au jardin et prit un brandon dans sa main. Toi (nom de la personne) je te soigne pour neuf sortes de feu : le feu des os, le feu des membres, le feu arthritique, le feu irritatif, le feu rouge, le feu noir, le feu bleu, le feu jaune et le feu bondissant. Ne pas enfler, ne pas éclater, ne pas démanger, ne pas craqueler, et ne pas empoisonner le sang. Au nom du père… Notre père ….. Jésus alla à la roseraie, tomba à genoux et fit disparaître la goutte et son éternelle brûlure. Au nom du père…. » Après que cela soit dit, passer les charbons sur les parties douloureuses et souffler trois fois sur elles.

Une autre incantation est la suivante : « je te salue, bouleau et pin, sur 77 sortes de goutte ! Elle ne me fait pas souffrir, c’est toi qu’elle fait souffrir. Si tu ne l’as pas 77 fois, tu l’as 65 fois Si tu ne l’as pas 65 fois, tu l’as 54 fois Si tu ne l’as pas 54 fois, tu l’as 43 fois Si tu ne l’as pas 43 fois, tu l’as 32 fois Si tu ne l’as pas 32 fois, tu l’as 21 fois Si tu ne l’as pas 21 fois, tu l’as 10 fois Si tu ne l’as pas 10 fois, tu l’as une fois et pas du tout ! Au nom du père…. »

. Contre les hernies inguinales (ah oui, ça devient pointu là !) pour ceux qui ne sauraient pas –et on ne leur en voudra pas- ça se manifeste par une hypertrophie d’un testicule chez les très jeunes enfants. Ca s’opère très facilement par la chirurgie, mais, en 1870 on conseillait ce qui suit.

Aller dans la forêt, choisir un chêne, de la taille d’un bras d’homme, fendre le tronc de telle sorte que l’enfant malade puisse passer à travers sans forcer. Empêcher que les deux parties ne se réunissent à l’aide de solives. Quand tout est près, emmener l’enfant, en silence, à l’arbre, et le faire passer par trois fois dans le tronc fendu. Après cela remplacer les solives par des tout petits bouts de bois. Tout comme l’arbre guérira et que la fente se cicatrisera, ainsi disparaîtra la maladie.

Pour info l’opération chirurgicale effectuée de nos jours consiste à fermer une « fuite » par laquelle le liquide qui entoure les intestins, et éventuellement les intestins eux mêmes, emplissent une bourse. Donc il s’agit bien de refermer un espace ouvert.


Contre les douleurs articulaires accompagnées de craquements Pour les guérir il faut agir en trois fois, avant le lever ou après le coucher du soleil. A chaque fois il faudra dire une incantation trois fois Une première méthode consiste à passer le membre atteint, par exemple la main, à travers un mur de glaise et dire : « je passe ma main à travers le mur de glaise, ainsi fais je passer la douleur, afin qu’elle ne déchire, ni n’enfle, au nom du père…. » On peut aussi passer le membre par une porte ouverte et dire « montant de porte, je te le demande, prends moi cette douleur qui me fait souffrir, et garde la jusqu’à la fin des temps, au nom du père…. » Une autre méthode (à ne pas pratiquer avec quelqu’un de pas très précis….) : un jeudi soir, le patient et le soignant s’agenouillent chacun d’un côté du seuil de la porte, le soignant donne un coup de hache, juste à côté de la main du patient (main qu’il a posée à plat sur le seuil) et dit « je coupe, je coupe » le patient répond « quoi donc ? » l’autre répond « la douleur articulaire ». Faire cela par trois fois. Après cela nouer autour de la main une corde de violon (la corde du mi) en soie, et la porter pendant trois jours.


Contre le feu de Saint Antoine C’est une inflammation de la peau, d’origine bactérienne, qui touche essentiellement le visage ou le bas du dos, et se manifeste par de grande taches rouges.

Pour le soigner, dire trois fois, la main gauche posée sur la tête du malade et la main droite caressant la partie atteinte de haut en bas : « (nom du malade) je te protège contre le feu et le brasier, je te guéris par ma sueur et mon sang, tu ne dois ni déchirer, ni éclater, tu ne dois ni enfler, ni suppurer, jusqu’à ce que la mère de Jésus ait un autre enfant, au nom du père…. »

On peut aussi dire « je passe sur toi, Dieu le père te met en garde, Dieu le père est le nom le plus grand, qui peut guérir 77 maux, dans le jardin de Dieu se trouvent trois roses, l’une s’appelle « bien », l’autre « pas bien » et la troisième « reste calme, sang sauvage » Le texte doit être répété trois fois, il faut passer la main sur la tache et souffler dessus en forme de croix.

Il y a quantité d’autres incantations, en voici quelques unes :

« Notre seigneur Christ alla au delà de la mer, il se piqua avec une lance, ça n’enfla pas, ça ne fit pas souffrir, il n’y eut pas de pus, il n’y eut pas de saignement, qui vinrent de ses 5 plaies rouges, au nom du père…. » ajouter trois « notre père » et le faire sans penser à quoi que ce soit d’autre.

« je passe le pont vert, je rencontre la sainte Marie, et elle me demande : où vas tu ? Je vais chez (nom du malade), pour conjurer sa grande douleur, pour qu’elle quitte sa tête, ses mains, ses pieds, ses os, et s’en aille dans la profonde mer, où aucun coq ne chante jamais »

« erysipelas du dois déménager, au delà de la mer rouge et blanche, et ne plus jamais faire souffrir »

« l’erysipelas et le pré se disputaient, le pré gagna et la maladie s’en alla »

« la mer est sur la lande, l’erysipelas hache dans ma sueur, vient, sainte trinité et sors la maladie de mon corps »

« la mère de Dieu allait sur une passerelle verte et rencontra Jésus lui même qui lui demanda: où vas tu, mère de Dieu ? je vais chez…. Bénir l’erysipelas avec cinq doigts et la sixième paume de la main, et le prier de ne pas déchirer, de ne pas cahoter, de ne pas dessécher la tête, de ne pas répandre le sang. Si le mal vient du vent il devra retourner au vent, s’il vient de l’eau il devra retourner à l’eau. Non pas par mon pouvoir mais par celui etc…. »

« où vas tu mère de Dieu ? Je vais chez….. prendre le feu, le débarrasser du feu, le feu de l’erysipelas, le feu de le tempête, le feu furieux. Une petite plume flotte sur la mer, si légère, si calme. Fais, Dieu, que le feu, le feu de l’eysipelas, le feu de la tempête, le feu furieux, quitte ….. sans déchirer, ni cahoter, par le Seigneur Jésus, par le Saint esprit, et avec l’aide de tous les anges, au nom du père…. »

« dans la mer rouge se trouve un rocher, sur lequel il y a un lit, avec des draps de coton, c’est là bas, erysipelas que tu dois aller dormir. Dors en paix jusqu’à la fin des temps. Au nom du père…. »

« Jésus traversait un jardin d’aneth avec un brandon dans sa main et il dit : tu ne dois pas continuer à brûler et à démanger » Cette formule doit être dire pendant trois jours consécutifs, après le coucher du soleil, et à chaque fois souffler trois sur la partie malade, la signer, et cracher trois fois par terre.


Contre l’apoplexie Coucher le malade de telle sorte que son ombre ne touche pas le soignant. Celui ci prend un balai de ferme, le passe sur le malade par trois fois et dit trois fois

« Le choc et l’apoplexie t’ont abattu, mais le Seigneur Jésus vint et te ramena, au nom du père…. »

« le choc et l’apoplexie passèrent ensemble sous un porche étroit, le choc et l’apoplexie ont abattu, Jésus vint et aida à nouveau »



Contre les morsures de serpents Si quelqu’un a été mordu et qu’on veuille l’aider, détacher, avec un couteau, une portion circulaire de terre, passer cette pièce sur la plaie et dire « le serpent pique, Christ parle, poison hors de la plaie, guéris par le pouvoir du cœur, au nom du père…. » ensuite refermer le trou avec la motte de terre, en reprendre immédiatement une seconde, refaire tout pareil, et encore une troisième fois.

Si on est mordu soi même, prendre le premier bâtonnet qui se présente, le casser silencieusement en trois morceaux, passer chacun sur la plaie en disant : « le serpent a piqué, la vierge a parlé, l’Amarie jura, que le mal sorte »

Il y a diverses autres incantations que voici :

« Le gris a piqué, Christ a parlé, Marie a dit : tu ne dois pas mourir ! au nom du père…. Sans amen »

« Le serpent pique ! notre seigneur Christ parle. Si il n’avait pas dit cela le serpent n’aurait pas piqué le venin et la mort »

« Au nom du père etc… Amen. Le serpent a mordu, c’est le démon qui l’a poussé, le Seigneur Dieu t’as vaincu, le Seigneur Dieu ne t’as pas donné le pouvoir, tu dois emporter ce venin par delà les prés, les ponts, les champs, où il ne pourra faire de mal, non pas par mon pouvoir, mais avec l’aide de jésus » dire trois fois amen, et ajouter trois Ave Maria.

« la loutre et le serpent, jouent tous deux dans le sable, la loutre mort, le serpent pique, Dieu le Père, n’oublie pas ! »

Celui qui a été piqué peut mettre la partie atteinte dans du lait à crème, et dire « Marie mère de Dieu jouait et chantait, je dis cette incantation pour la loutre et pour le serpent, au nom du père…. » Ou bien : « le serpent piqua, la loutre mordit, Mère Marie jura, pour que tout le venin s’en aille, au nom du père…. » Je parle ici à plusieurs reprises de « loutre », le même mot, en allemand, désigne la loutre et l’aspic. J’étais donc ennuyée. L’aspic serait plus dans la logique des choses, mais dans le mesure où une distinction est faite entre l’un qui mord et l’autre qui pique, j’ai finalement décidé de laisser la loutre. Libre à vous d’en décider autrement.

« Notre père etc… je vous bénis par le pouvoir de Dieu, et avec son aide, vous, serpents et serpents femelles, vous loutres et loutres femelles, vous reptiles champêtres et toutes sortes de reptiles. Tu es né de la fleur, le démon t’a fait, notre seigneur Jésus t’as donné l’esprit, mais il ne t’as donné ni venin ni pouvoir. Par le pouvoir de dieu et du fils, et avec l’aide du saint Esprit, tout comme l’eau s’écoule là bas, ainsi celui ci et celle là s’écouleront ils, au nom du père…. » Ensuite souffler trois fois sur la plaie, la mouiller avec de l’eau ou la laver.

Pour éviter d’être mordu : « Serpent, toi le premier cas de péché, Christ t’as pris les crochets, Marie t’a écrasé la tête, ainsi restes tu couché comme un bâton, au nom du père …. » se signer trois fois.


Contre le scorbut Durant l’incantation le malade se positionne bouche ouverte contre le vent

« pourriture buccale, dent jaune de baleine le vent frais souffle sur toi tu peux être blanc ou rouge il faudra que tu sois mort dans trois jours »

Une autre solution consiste à aller chercher de l’eau à la fontaine, se rincer la bouche après avoir dit « Thomas allait à travers champs, Dieu le père le rencontra et dit : pourquoi es tu si triste ? Thomas répondit : pourquoi ne le serais-je pas ? ma langue, ma bouche, mon œsophage vont pourrir. Dieu dit : va à la fontaine, bois son eau fraîche, rince toi la bouche et remercie moi » Il faut faire cela par trois fois. Il faut aussi enduire les parties malades de miel de rose, particulièrement chez les enfants.


Contre l’urok Qu’est ce que l’urok ? selon Mrongovius, écrivain polonais, ce mot désigne le fait d’être victime d’ensorcellement sous quelque forme que ce soit. Mais, dans une certaine région de Pologne cela désigne le fait de se sentir mal, les maux de tête, les vertiges. C’est le résultat de toutes les mauvaises influences, mais n’est pas forcément le fait de méchantes personnes, ce serait plutôt dû à des pouvoirs invisibles. Mais c’est souvent engendré par le mauvais œil. Pour en guérir quelqu’un il faut, si c’est un homme utiliser des vêtements de femme et inversement. Avec ces vêtements, passer sur le corps de la victime, de haut en bas, tout en crachant trois fois. Ou bien on passe sur le visage de la victime avec neuf torchons ou bouts de tissu différents. On peut même se contenter de n’utiliser qu’une serviette usagée, mais il faut y adjoindre l’appel à la Sainte trinité. L’incantation quant à elle est la suivante : « la mère de Dieu traversait une forêt de châtaigniers, Jésus la rencontra et lui demanda : où vas tu chère mère ? Elle dit : je vais chez (nom du malade) faire passer trois fois neuf uroki. Jésus lui dit alors : va et fais par le pouvoir de Dieu, du fils de Dieu et avec l’aide de l’Esprit saint, et par le saint Evangile. Au nom du père… Amen amen amen »


Contre les entorses, les luxations Il a été trouvé dans les textes d’un procès en sorcellerie de 1623 qu’en cas de luxation aggravée le malade était badigeonné d’ail et de d’eau de vie (ce mélange « chauffe » le corps) et on plaçait quotidiennement sous sa tête (dans son lit ?) de la gentiana pneumonanthe.

Sinon les incantations : « Ton pied (ta main etc….) est foulé ? Jésus a été attaché sur la croix. Tout comme il ne souffrit point de ses points de suspension, ainsi ton entorse ne te fera pas souffrir. » A dire trois fois en passant sur la partie douloureuse avec les mains en croix.

« je te guéris de cette entorse, que les veines redeviennent des veines, le sang du sang et les os des os »