Louis Wilkinson et les Sorcières de la New Forest

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Louis Wilkinson et les Sorcières de la New Forest

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Louis Wilkinson est surtout connu pour avoir été un proche d’Aleister Crowley et l’un de ses exécuteurs testamentaires. Ce qu’on sait moins, c’est qu’il fit probablement partie de ceux qui ont participé aux fameux rituels dont le but était d’empêcher Hitler et ses troupes d’envahir l’Angleterre et qu’il fut probablement un des membres du New Forest coven.

En 1953 Francis King fait la rencontre de Louis Wilkinson qui vivait alors dans un petit village du Dorset à l’ouest de la New Forest. C’est à cette occasion que Wilkinson en a dit le plus au sujet du New Forest coven. Ainsi, il a révélé à King que ce groupe de sorcières avait une composition assez hétérogène. Il y avait d’une part des Sorcières rurales pratiquant une sorcellerie familiale et d’autre part des intellectuels de la classe moyenne qui avaient beaucoup lu (surtout l’œuvre de Margaret Murray) et les pratiques des sorcières de la New Forest reflétaient bien cette double influence.

Ainsi, les Sorcières de la New Forest utilisaient un onguent, comme le décrivait Margaret Murray, mais il ne contenait nulle substance psychotrope, comme celui décrit par Murray, mais était essentiellement composé de graisse d’ours. Son rôle n’était pas de favoriser les « voyages dans les airs » mais plutôt de protéger du froid lors des rituels en plein air.

Murray parle également de substances hallucinogènes ingérées par les sorcières du moyen-âge. Là encore on peut faire un parallèle avec les pratiques des sorcières de la New Forest qui elles prenaient de l’amanite tue-mouche (amanita muscaria) qui séchée et prise en faible quantité tend à provoquer des hallucinations ainsi qu’une forme d’agitation motrice où l’on se met à chanter et rire. On dit aussi, mais Wilkinson n’en a semble-t-il pas parlé à Francis King, qu’elles se servaient parfois également lors de rituels en intérieur de peaux de crapauds séchées en guise d’encens, ou en complément d’autres encens, là aussi pour les vertus hallucinogènes de la peau de ses animaux.

Louis Wilkinson a aussi révélé à Francs King que les sorcières de la New Forest n’hésitaient pas à procéder à des sacrifices humains. Mais rassurez-vous il n’y avait là rien de bien répréhensible (quoi que ?) la victime était toujours consentante. Ainsi, lors d’un des rituels pour empêcher l’invasion de l’Angleterre, il avait été décidé que pour donner plus de forces au rituel, un des participants « offrirait » toute sa force vitale au succès de l’opération. C’est le plus âgé du groupe qui a décidé de se sacrifier et il a omis de s’enduire le corps de graisse protectrice. Mais les choses ne se sont pas tout à fait passées comme prévu et la nuit du rituel fut extrêmement froide. Ainsi il n’y eut pas une victime sacrificielle mais trois dont deux qui n’avaient absolument pas prévu d’y rester. Cette version recoupe en tous points ce que racontera plus tard Gerald Gardner.

Comme on l’a vu brièvement, Wilkinson confirme dans ses propos ce que dira Gerald Gardner un peu plus tard au sujet des Sorcières de la New Forest. Pourtant il est impossible que Gerald Gardner se soit inspiré des dires de Wilkinson puisqu’ils ne furent publiés qu’au début des années 1970, c’est-à-dire bien après la mort de Gardner, et on ne peut pas plus soupçonner Francis King d’avoir dénaturé les propos de Wilkinson pour qu’ils coïncident avec ceux de Gerald Gardner, Francis King détestait vraiment beaucoup Gerald Gardner et ses sorcières.