Le Livre des Ombres de la Cour Extérieure

De Wiccapedia

Le Livre des Ombres de la Cour Extérieure

Ed Fitch (et probablement des ajouts d'autres auteurs inconnus)

Traduit et adapté de l'anglais par Iridesce


(NdT : Concernant la source de ce texte, que j'ai depuis longtemps sur mon pc sous forme de document PDF anonyme, consistant en des photocopies de lignes tapées à la machine à écrire et retouchées à la main là où l'encre a trop vieilli, j'ai retrouvé ceci dans une de mes vieilles traductions :

Le matériel d'Ed Fitch en particulier, a été utilisé de cette façon. Il avait écrit son Outer Court Grimoire
and Book of Shadows pour qu'il parvienne à quiconque le demandait, via le magazine Crystal Well. Comme il mit
toutefois des années avant d'etre publié, les gens qui n'étaient pas familiers de Crystal Well n'y avaient pas
accès. Un enseignant peu scrupuleux pouvait (et dans au moins deux cas cela se produisit) mettre le grappin
dessus et, sachant que ses étudiants ne le trouveraient pas en librairie, raconter ce qu'il voulait concernant
sa provenance. Effectivement, au fil des années, nous avons accueilli un certain nombre de personnes venues de
toutes sortes de groupes, qui reconnaissaient le matériel de l'Outer Court d'Ed Fitch comme le Livre des Ombres
"secret" que leur enseignant présentait comme hérité de sa grand-mère. Nous avons décidé que, puisqu'Ed Fitch
était la grand-mère de tout le monde, il serait la notre aussi.[1]

Je pense donc pouvoir affirmer que l'auteur principal de ce texte est Ed Fitch.)



Savoir, Oser, Vouloir, Se Taire

Sont les quatre mots du Magus.

Pour Oser, il nous faut Savoir,

Pour Vouloir, il nous faut Oser,

Il nous faut Vouloir pour avoir Empire

Et pour régner il nous faut demeurer Silencieux.


La Sorcellerie est la plus ancienne religion connue de l'espèce humaine. Ses origines sont incroyablement archaïques ; les membres de l'Art peuvent reconnaître des portions de Rites qu'ils accomplissent aujourd'hui, sur des peintures rupestres vieilles de vingt cinq millénaires, et l'on dit que peu de covens... extrêmement peu... conservent des écrits qui remontent pratiquement à aussi loin dans le temps. Des traces et des fragments d'outils magiques et d'amulettes sorcières ont été découverts dans des vestiges vieux de centaines de milliers d'années.

Des légendes de l'Art disent que nos prédécesseurs très lointains vénéraient la Déesse et le Dieu Cornu dans des cités ornées remplies de tours, dont les noms ont été oubliés pendant des dizaines de milliers d'années, et dans de riches contrées aux flancs de montagnes verdoyants et aux plaines dorées... toutes ont été englouties sous les mers il y a des lustres. Cependant, dans ces cités et ces forêts, des hommes et des femmes se sont aimés et ont travaillé, dansé, ri et pleuré ; un peu de leur sang coule toujours dans nos veines.

L'Art des Sages est probablement aussi vieux que l'humanité elle-même, et si profondément implanté dans la nature humaine qu'il fait partie de tout ce que nous qualifions d' "humain". Même ceux qui dans cette vie ignorent tout de ce que nous appelons la Sorcellerie, répéteront toujours à leur propre manière les légendes cachées sous les Rites de l'amour, de la naissance et de la mort... Ils participeront quand même à la magie des forêts chaudes baignées de soleil, ils ressentiront le pouvoir vital qui transcende le monde physique d'une tempête qui fait rage, et les nuits sereines éclairées par la lune seront cause d'étranges événements qui leur arriveront et les laisseront eux-mêmes incrédules dans les jours qui suivront.

Nul ne peut établir une histoire complète de l'Art, ou n'en serait-ce qu'une ébauche très générale... cette histoire s'évanouit dans les brumes de la préhistoire, où, selon l'époque, il règne en maître sur toute l'humanité, partage le coeur de l'humanité avec les religions issues de lui, ou se cache loin dans les profondeurs pour échapper aux persécutions des ignorants. Mais la Sorcellerie a les racines les plus profondes, et elle s'élève à nouveau, inévitablement, pour être à nouveau telle qu'elle était par le passé. Nous vivons actuellement une telle ère de reverdie où elle croît et regagne sa force, et nombreux sont ceux qui cherchent la richesse spirituelle et émotionnelle de la Wicca ; l'ancienne sapience, la sagesse et les Rites sont à nouveau réunis pour le bénéfice de tous.

Le Livre des Ombres de la Cour Extérieure est l'une de ces collections de sapiences sorcières. Les traditions et les rituels qu'il présente sont ceux qui ont été reconstitués d'après les vestiges, les fragments et les éclats qui ont survécu aux siècles rigoureux, avec soin, par des étudiants et des initiés de la Cour Intérieure, afin qu'ils soit tels que par le passé. Il reste encore un vaste matériel à explorer, et celui-ci sera ajouté lorsqu'il sera prêt.

Conformément aux traditions les plus anciennes, le savoir de la Cour Intérieure devra rester secret et scellé, transmis uniquement à ceux qui ont été soigneusement examinés et validés, ceux qui seront passés par une longue période probatoire. Ces connaissances-là n'ont jamais été publiées, et il est improbable que ce corpus soit rendu un jour accessible aux non-initiés. La plupart du matériel de la Cour Extérieure, cependant, est depuis longtemps disponible à tous, par fragments réduits et déconnectés les uns des autres, dans beaucoup de sources littéraires et historiques. C'est pour cette raison que ce matériel est soumis à un secret d'un niveau plus réduit, et ceux qui désirent sérieusement être acceptés au sein de l'Art des Sages peuvent être initiés plus aisément dans la Cour Extérieure, commençant ainsi à se se mettre sur la voie des secrets de la Cour Intérieure.

Soyez bénis !


L'ORDRE HIERARCHIQUE AU SEIN DE LA COUR EXTERIEURE DE L'ART

A la tête spirituelle de chaque coven se trouve la Prêtresse. Elle doit être plaisante de visage, d'esprit et d'âme, gardant toujours à l'esprit qu'elle est la représentante de la Déesse, et que lors du travail rituel et magique la Dame voit à travers ses yeux et s'exprime par sa langue. Elle doit être gracieuse, belle, et miséricordieuse, et dans le même temps dotée d'un feu et d'une confiance auxquels rien ne peut s'opposer. La magie doit être pour elle un art de vivre, et elle devrait constamment étudier toutes les choses qui traitent de magie et d'Art. Elle peut choisir qui bon lui semble en tant que Prêtre, bien que lui aussi doive être expérimenté en magie.

Le Prêtre est responsable de l'administration du coven, et de tout ce qui concerne les détails profanes mais nécessaires de l'organisation du groupe. Il prend ses ordres de la Prêtresse, et accomplit tout ce qu'elle juge nécessaire, des petites tâches aux grandes quêtes. Il doit être beau, impartial, fort de volonté et de corps, et doté d'une vaste connaissance de la magie et du monde. Il est le représentant du Dieu, et pendant le travail rituel et magique le Cornu voit à travers ses yeux et s'exprime par sa langue. La magie et la science doivent être un art de vivre pour lui, et il doit étudier toutes choses relatives à l'Art. Le pouvoir et la confiance sont ses emblèmes.

Si le nombre de membres d'un coven excède treize, ou si la distance pour se rendre au lieu de rencontre du coven est trop longue pour être commode, ou s'il existe en son sein des différences d'opinion irréconciliables, tout coven peut se diviser pour en former un nouveau. La Prêtresse du nouveau coven doit être choisie par les membres de celui-ci. Si elle n'est pas déjà en possession du "Livre" et du "Grimoire des Ombres", ce sera la responsabilité de la Prêtresse du coven mère de veiller à ce qu'elle reçoive une copie de chacun. La Prêtresse du coven mère veillera à ce que le nouveau groupe dispose d'outils magiques correctement consacrés ; ses conseils, son aide magique et ses autres bons offices devront toujours être disponibles pour le nouveau coven. Celui-ci, en retour, lui jurera allégeance.

Lorsqu'une Prêtresse reçoit l'allégeance de trois à cinq covens, elle peut légitimement porter le titre de Baronne Sorcière. Son droit à porter ce titre pourra être à tout moment sujet à vérification par une Grande Prêtresse de la Cour Intérieure, mais une fois vérifié, ce titre lui restera à vie à moins qu'un Conseil des Aînés ne le lui retire. Lorsque le coven mère continue de s'étendre et de produire de nouveaux covens, et lorsque ces covens à leur tour s'accroissent et se divisent comme le premier, la prêtresse qui a l'allégeance de trois baronnes ou un total de treize covens, ou un mélange proportionnel des situations indiquées ci-avant, peut légitimement porter le titre de Comtesse Sorcière. Son droit à ce titre peut à tout moment être soumis à vérification par une Reine Sorcière de la Cour Intérieure, mais une fois vérifié ce titre lui restera à vie à moins de lui être ôté par un Conseil des Aînés et cinq Baronnes.

Il n'y aura aucune Reine Sorcière au sein de la Cour Extérieure. Chaque Baronne et Comtesse doit, cependant, jurer allégeance à la Reine de la Cour Intérieure, celle-ci se trouvant être Lady Rowen et celles qui viendront après elle. Ses conseils, ses directives, son aide magique et ses autres bons offices seront toujours disponibles pour elles. Le Prêtre qui oeuvre avec une Baronne ou une Comtesse peut réclamer le titre de Baron ou de Comte, mais seulement aussi longtemps qu'il sera activement engagé dans les cérémonies et le travail magique du coven. Lorsqu'il quitte son office, il doit abandonner son titre. Dans le cas rare d'un service héroïque ou exemplaire rendu à la cause de la Sorcellerie, une Comtesse ou une Reine peut lui accorder le titre de Baron ou de Comte à vie. Seule une Comtesse ou une Reine, avec un Conseil des Aînés, peut révoquer ce titre.

Ces titres ne peuvent plus être portés dans la Cour Intérieure de la Sorcellerie une fois que l'initiation en son sein est faite ; ils restent toutefois valides dans la Cour Extérieure. Les titres et les offices de la Cour Extérieure peuvent être conservés si l'initié désire continuer à travailler avec celle-ci après son initiation. Bien entendu, cet initié devra tout à fait distinguer et garder bien séparés les rituels, la magie et les secrets de la Cour Extérieure et de la Cour Intérieure.


LES FETES DE LA WICCA

Les Rites des fêtes sont contenus dans le Livre des Ombres. Elles devront se tenir le plus près possible des dates indiquées :


Les Grandes Fêtes, ou Grands Sabbats

Hallowe'en (Samhain) 31 Octobre

Veille de Février (Candlemas) 2 Février

Veille de Mai (Beltane) 1er Mai

Veille d'Août (Lammas) 1er Août


Les Fêtes Mineures, ou Sabbats Mineurs

Le Rite de Printemps, Premier jour du Printemps.

Le jour de Midsummer, Premier jour de l'Eté.

Le Rite d'Automne, Premier jour de l'Automne.

Yule, Premier jour de l'Hiver, ou 24-25 décembre.


Esbats

A chaque Pleine Lune.


MUSIQUE POUR LES DANSES RITUELLES

On peut utiliser une très grande variété de musiques pour les danses d'Art, le seul impératif étant que les membres du Coven les ressentent comme adéquates et appropriées. Jadis, la musique traditionnelle s'est avérée efficace, mais on peut utiliser des musiques plus modernes.

Celles-ci ont été fréquemment utilisées, la liste n'étant pas exhaustive : "Le Sacre du Printemps", des morceaux des "Planètes" de Holst, de "Carmina Burana", les mouvements finaux de la "Symphonie Fantastique", le "Bolero" de Ravel, la "Danse Rituelle du Feu" de Fallia, etc. Les mélodies folkloriques peuvent aussi s'avérer très utiles.

La plupart de ces musiques sont longues, bien que quelques pièces d'une valeur particulière soient brèves. Il est donc utile, pour toute cérémonie, de préparer une cassette contenant une heure ou plus de la même musique, afin que la concentration des participants dans le Cercle demeure focalisée aussi longtemps que nécessaire.

Il est bien sûr préférable d'avoir un ou plusieurs membres du Coven à l'extérieur du Cercle, pour jouer réellement de la musique avec des instruments, car faire de la musique est une forme de magie en soi.


COMMUNICATION AVEC LA REINE SORCIERE

La Prêtresse et le Prêtre de chaque coven doivent détenir l'adresse de la Dame, Reine Rowen ou celles qui lui succèderont, et doivent lui envoyer au moins une fois tous les six mois un rapport incluant les noms et le nombre des membres de leur coven, une brève évaluation de chaque Sorcière (qui sera utilisée lorsque chacune sera considérée comme initiée potentielle pour la Cour Intérieure), les problèmes rencontrés au sein du Coven, et des suggestions pour améliorer le fonctionnement de la Cour Extérieure. Si des rituels récemment composés mais apparemment efficaces ont été effectués, une copie sera jointe pour la porter à l'attention de la Reine et éventuellement distribuer le rituel aux autres covens.

La communication avec la Reine est encouragée lorsqu'il faut faire face à des problèmes urgents ou lorsqu'un conseil est nécessaire. Les visites sont recommandées. Si une Prêtresse reçoit l'allégeance d'une Baronne ou d'une Comtesse, elles devra également en faire le rapport à la Reine.


Etiquette

Il est préférable qu'on s'adresse à la Prêtresse du coven en tant que "Dame .......", tout particulièrement si l'on utilise son Nom d'Art. Ce titre évoque implicitement sa connexion avec la Déesse.

On utilise aucune forme spécifique pour s'adresser au Prêtre.


MAGIE FORESTIERE

Lorsque des Rites sont régulièrement accomplis dans un lieu boisé, particulièrement lorsqu'il s'agit d'un endroit reculé, ce lieu "prendra vie" de manière à la fois subtile et évidente. La végatation va prospérer, et les animaux sauvages vont trouver l'endroit plaisant, et apparaître en grand nombre. Les orcières et même les personnes qui ne sont qu'un peu sensibles psychiquement parlant observeront bientôt l'existence d'une charge particulière ou d'une aura dans les parages, et l'on pourra souvent distinguer des esprits des bois ou d'autres élémentaux... D'abord la nuit, puis plus tard, même de jour. C'est ce type de "forêt enchantée" que mentionnent beaucoup de légendes anciennes.


L'ART EN TANT QUE RELIGION DE VIE

Depuis les temps les plus anciens, la Sorcellerie est une religion de naissance, fertilité, et renaissance. Aux temps jadis la plus grande partie du temps passé avec les Dieux visait à s'assurer que les champs pousseraient bien, que le bétail prospérerait et que les membres du coven donneraient naissance à des enfants robustes et sages. Bien qu'ils puissent revenir un jour, ces temps appartiennent au passé... car le monde a changé.

Mais le mystère, et la joie, et la magie de notre Art seront toujours avec nous : il n'y a plus un grand besoin de fertilité à présent, mais nous il y a une très profonde nécessité de vivre réellement ! La vérité de la Sorcellerie reste toujours la même... dans les temps anciens il fallait une abondance matérielle pour vivre, actuellement il faut une fécondité de l'âme elle-même.

Certains disent que l'Art de jadis était une religion de fertilité, et que l'Art moderne est une religion de vitalité, la vérité est que l'Art est les deux... et ne change pourtant jamais.


L'ALPHABET DES ARBRES

Toute Sorcière rencontrera diverses occasions où elle aura besoin d'une inscription pour un sort ou un objet magique. Il peut aussi y avoir des moments où un mode de communication discret ou secret, passant inaperçu aux yeux des non initiés, sera nécessaire.

Il existe nombre d'alphabets utiles, comme les runes, les hiéroglyphes, l'écriture "angélique", le Sanscrit, et d'autres. N'importe lequel de ceux-ci peut être étudié et utilisé selon les désirs de la Sorcière.

Dans l'Art toutefois, l'Ancienne Tradition a toujours recommandé l'usage des Oghams, également appelés l'Alphabet des Arbres. De grandes vérités ont été occultées pendant des âges entiers, dans les significations recouvertes par ces diverses lettres et leur ordonnancement ; pour en apprendre davantage, la Sorcière devra chercher dans les livres que la Prêtresse devra connaître. Principalement utilisés comme chiffre, les Oghams ont beaucoup d'utilisations traditionnelles.

Voici l'alphabet des Arbres :

Oghams.jpg

et les lettres ajoutées plus tardivement :

Oghams2.jpg

Cet ancien alphabet celtique ne comporte pas les lettres J, K, V, et Y. A leur place, on utilise respectivement I, C, U et I.

A l'évidence, il ne serait pas pratique d'écrire de très longs messages en utilisant cet alphabet à la place des lettres romaines habituelles, mais pour placer le Nom d'Art de quelqu'un sur un talisman, pour mettre une inscription sur un Pentacle, ou pour transmettre quelques mots (par exemple dissimulés dans la décoration d'une carte) à soi-même ou à un ami, cet alphabet est idéal. Toute Sorcière devrait faire les lectures adéquates pour découvrir les significations plus profondes de l'Alphabet des Arbres.


A PROPOS DU SILENCE ET DE LA DISCRETION

Bien que l'Art soit une religion de joie, de mystère et de beauté, en ces temps nous sommes encore peu nombreux, et nombreux sont ceux à qui, du fait de leur ignorance, nous ne pouvons pas dire la vérité. Une Sorcière peut disposer d'une sagesse millénaire, mais constater malgré tout qu'il y a un abîme à franchir pour en parler, même aux membres de sa propre famille... et il est bien plus difficile de toucher l'esprit et le coeur d'une connaissance ou d'un étranger. Un Artiseur, quelle que soit la profondeur de ses sentiments, ne devrait jamais aborder de sujets ésotériques avec quelqu'un qui ne les recevra pas, car en faisant cela non seulement elle risque de ne pas convaincre son interlocuteur, mais elle y perdra de la force psychique et magique face à l'incroyance des ignorants.

Attendez plutôt qu'autrui soit intimement prêt... qu'il ressente l'appel de la Dame, et qu'il vienne vous demander de parler de vos connaissances. Le temps joue toujours pour la Sorcière, et de petits fragments de savoir, dispensés de temps en temps, ont bien plus de valeur qu'un long verbiage impliqué.

Soyez toujours sur vos gardes car nombre d'imposteurs prétendront, pour leur propre bénéfice, être des Sorcières. Pour éviter d'être dupes, ne prenez jamais les premiers mots d'autrui pour argent comptant... Faites preuve d'hospitalité et conversez amicalement, mettez votre interlocuteur à l'épreuve de manière subtile concernant ses connaissances, ses aptitutes, ses façons de penser. Ne leur faites aucune confidence avant d'être sûre qu'ils sont de véritables et loyaux serviteurs de la Dame.

Dans l'époque présente, notre force réside dans le secret, et la sagesse s'épanouit dans le silence.


ETUDE DES ARTS MARTIAUX MAGIQUES

Tous devraient être encouragés à pratiquer un art martial sous-tendu par une forte (bien que subtile) philosophie magique, tels que le Karaté, le Judo, l'Aikido, le Tai Chi, le Kung Fu. En plus de maintenir le corps fort et en bonne santé (ce qui est nécessaire pour l'entraînement et la pratique magique), et esthétiquement plaisant, ces activités construisent également rapidement la confiance en soi si nécessaire en magie, et fournit un entraînement basique intense pour élever le pouvoir des éléments.

Les sports de combats semi-magiques de cette sorte étaient communs en Europe dès l'Age du Fer, mais ont été perdus durant les invasions barbares et sous le règne du Christianisme.


RITES MAGIQUES ET SAISONNIERS

La plupart du temps, on ne fait pas de magie durant les Sabbats, car ces fêtes sont avant tout dévotionnelles, et leurs rites sont longs. Les cérémonies dédiées au travail magique peuvent se tenir durant les Esbats à chaque Pleine Lune, ou plus fréquemment si le besoin s'en fait sentir.


PLANTES UTILES

Toute Sorcière devrait en apprendre le plus possible sur la guérison, les propriétés médicinales et les usages domestiques des plantes, et les utiliser fréquemment. Des sources comme "Herbalist" ou "Culpeper's Herbal" sont recommandées. Voici quelques herbes utiles que l'on peut obtenir chez n'importe quel herboriste ou dans la nature, et qui sont bonnes pour débuter.

Cataire : stimulant léger, rappelant le thé chinois - à servir de la même manière.

Calendula : une cuillère à café mise à bouillir dans une tasse d'eau fait un bon antiseptique et un baume de soin.

Fleurs de camomille : Un sédatif doux - à servir comme un thé. La camomille est traditionnellement un "fluide condensateur psychique" utilisé pour entretenir les baguettes, les miroirs magiques, etc.

Feuilles de Damiana : Aphrodisiaque. A servir comme un thé.

Euphraise : Une décoction filtrée de force moyenne est un excellent nettoyant pour les yeux. Utilisé conjointement avec la camomille, il peut être utilisé pour améliorer la sensibilité des yeux aux phénomènes psychiques.

Ail et persil : Stimulants légers, à servir dans la nourriture.

Ballote : Stimulant. Peut être servi comme un thé ; en tant que tonique, il devrait être pris froid. Pour le mal de gorge, gargarisez, mélangez avec du miel, ou faites bouillir avec du sucre pour faire du "sirop pour la toux".

Armoise : Sensibilisateur psychique. Servez comme un thé avant le scrying ou les rites.

Noix de Muscade : Pour les problèmes intestinaux, prenez une demi cuillère à thé mélangée dans une tasse d'eau chaude, et faites macérer.

Feuilles de Menthe poivrée : Stimulant, servez comme un thé ou mélangé à de la nourriture.

Feuilles de Plantain : Antiseptique, stoppe les saignements assez rapidement. Ecrasez de jeunes feuilles fraîches et pressez les sur les coupures.


CONSECRATION DES OUTILS

Les instruments utilisés dans les Grands ou Petits Cercles, comme les amulettes, athamés, etc, doivent être consacrés en accomplissant un Rite magique simple, ayant comme but la consécration devant la Déesse. La durée de la charge dans le temps... un an, trois ans, treize ans, toute la vie, ou plus long que cela... doit être fixée avant le Rite. Les outils à consacrer sont l'athamé, la baguette, l'épée, le pentacle, le brûle-encens, les images de la Déesse et du Dieu, les bracelets, les colliers, etc.


Athamé

Toute Sorcière doit posséder un athamé, ou un couteau sacré à manche noir. C'est l'outil traditionnel basique et le plus puissant de tous. Il doit être consacré au moment où une Sorcière est initiée et ne doit être utilisé par personne d'autre. L'athamé ne doit jamais être utilisé pour couper quoi que ce soit et ne doit jamais verser le sang. L'athamé est une protection forte en tout temps et gagne en force au fil des utilisations... aucune force ténébreuse ne peut lui résister. L'athamé est à double tranchant ; dans la Cour Extérieure une Sorcière devra inscrire, sur la poignée seulement, un pentacle et son Nom d'Art... ce dernier transcrit dans l'un des alphabets magiques.


Epée

L'épée a les pouvoirs de l'athamé mais n'est en principe utilisée que durant les rituels. Dans la Cour Extérieure une épée à double tranchant peut être consacrée et utilisée ; il est préférable qu'elle soit ancienne. Un simple exorcisme ou un nettoyage psychique devra être opéré avant la consécration, et un pentacle sera inscrit sur le pommeau et sur chaque côté de la lame près de la garde. Traditionnellement, l'épée gouverne l'élément Air.


Baguette

La baguette mesurera entre 12 et 18 inches de long et devra être large d'1 inch. Elle devra être coupée sur un saule vivant, et plongée ou laissée avec ses feuilles pendant trois jours dans un Condensateur Simple (un fort thé de camomille par exemple), puis elle sera écorcée, séchée, et vernie en noir. Si désiré, elle peut être surmontée d'argent. Selon la tradition, la baguette gouverne l'élément Feu.


Coupe

Toute coupe ou tout gobelet assez large et de préférence en argent, peut être consacrée. Selon la tradition, elle gouverne l'élément Eau.


Pentacle

Le Pentacle devra mesurer 7 à 9 inches de diamètres, il devra être rond et fait en métal ou en bois. Un coin devra être peint en blanc, et les autres en noir. Selon la tradition, le Pentacle gouverne l'élément Terre.


Images de la Déesse et du Dieu

Les images de la Déesse et du Dieu devront symboliser les deux Déités de la Sorcellerie. La Déesse devra toujours être représentée comme une belle femme vêtue du ciel. Le Dieu devra toujours être représenté comme un homme bien bâti et cornu, également vêtu du ciel. D'après une tradition très ancienne, le Dieu Cornu peut également être représenté par une tête de taureau ou des cornes de taureau, grandeur nature ou miniatures.


Brûle-encens

e brûle-encens devra être en métal, de facture robuste, et pourvu d'une poignée ou d'une chaîne pour l'utiliser quand il devient chaud. Il est utile d'avoir un couvercle pour garder les étincelles confinées. C'est mieux d'utiliser des charbons ardents à l'intérieur et d'y saupoudrer de l'encens en poudre, une ou deux cuillères à thé à la fois.


Aspersoir

Lorsque les Rites spécifient que de l'eau ou du vin doit être aspergé rituellement, il faut utiliser l'aspersoir. On peut fabriquer un aspersoir utile en découpant un cercle, une boule ou une étoile d'environ 1 inch d'épaisseur dans un morceau d'éponge, et en le fixant au bout d'une poignée en bois d'environ 5 inches de long et 1 demi inch de diamètre. La poignée peut être gravée comme souhaité, poncée, et peinte en noir. On pourra aussi faire un aspersoir avec des branches de menthe, de marjolaine et de romarin liées ensemble par un ruban de soie rouge.


Récipients de sel et d'eau

Le sel et l'eau peuvent être mis dans de petits conteneurs ouverts, en métal ou en céramique.


Entretien des accessoires de magie

Tous les objets utilisés rituellement devrait n'être utilisés dans aucun but profane. Ils devraient être nettoyés après usage et enveloppés dans de la soie ou un matériau soyeux, et rangés jusqu'au prochain Rite. L'épée, la coupe, la baguette et le pentacle peuvent être laissés visible si on le désire, mais de telle manière que personne ne puisse les toucher. L'athamé est un objet extrêmement personnel et ne devrait être manipulé que par sa propriétaire, afin que sa charge magique ne faiblisse pas.


CORRESPONDANCES PLANETAIRES

Planète - Métal - Arbre - Encens - Musique - Planète - Centre Nerveux - Carte de Tarot

Saturne - Plomb - Aulne (F Ogham) - Myrrhe - "Saturne" (Holst) - Plexus sacral - Le Monde

Jupiter - Etain - Chêne (D Ogam) - Cèdre - "Jupiter" (Holst) - Plexus solaire - La Roue de Fortune

Mars - Fer - Houx (T Ogham) - Ammoniaque - "Mars" (Holst) - Plexus prostatique - La Tour

Soleil - Or - Bouleau (B Ogham) - Oliban - "Hymne au Soleil" (Handel) - Plexus cardiaque - Le Soleil

Venus - Cuivre ou laiton - Pommier (Q Ogham) - Rose - "Venus" (Holst) - Plexus pharyngeal - L'Impératrice

Mercure - Mercure - Noisetier (C Ogham) ou Frêne (N Ogham) - Storax - "Mercure" (Holst) - Glande pinéale - Le Magicien

Lune - Argent - Saule (S Ogham) - Jasmin - "Sonate au clair de Lune" (Beethoven) - Hypophyse - La Grande Prêtresse


CORRESPONDANCES COULEURS ASTROLOGIE TAROT

Signe - Couleur - Carte de Tarot

Bélier - Rouge - L'Empereur

Taureau - Rouge orangé - L'Hiérophante

Gémeaux - Orange - Les Amoureux

Cancer - Jaune orangé - Le Chariot

Lion - Jaune - La Force

Vierge - Jaune vert - L'Hermite

Balance - Vert - La Justice

Scorpion - Bleu Vert - La Mort

Sagittaire - Bleu - La Tempérance

Capricorne - Bleu Violet - Le Diable

Verseau - Violet - L'Etoile

Poissons - Rouge Violet - La Lune


La Suite de Baguettes est assignée à l'élément Feu, les Coupes à l'Eau, les Epées à l'Air, et les Pentacles à la Terre.


PETITS ET GRANDS CERCLES

Le Grand Cercle est un lieu de rassemblement où les Sorcières célèbrent les fêtes et font de la magie en coven. Les Rites s'y font comme indiqué dans les divers Livres des Ombres et ne varient généralement pas beaucoup. Le Grand Cercle mesure traditionnellement 9 pieds de diamètre, bien que pour certains Rites il est prescrit qu'il mesure 15 pieds de diamètre.

Un homme et une femme, ou deux ou trois personnes n'incluant pas de Prêtresse, peuvent établir un Petit Cercle pour leur pratique magique. La magie accomplie dans les Petits Cercles peut grandement varier, en fonction des désirs et des buts de chaque Sorcière. Si deux Sorcières désirent "voyager entre les mondes" pour méditer ou contacter des esprits ou des êtres élémentaux, ou pour tisser un sort, un Petit Cercle peut être tracé selon la cérémonie qui semblera appropriée. Certains des entraînements magiques du "Grimoire des Ombres" peuvent nécessiter l'usage d'un Petit Cercle.


MAGIE ET CEREMONIES EN EXTERIEUR

La Sorcellerie est par sa nature même une religion de plein air et de ciel ouvert, de forêt et de montagnes, de cieux étoiles et clairs et de lueur du feu. La magie de l'Art fonctionnera toujours mieux dans des endroits comme ceux-là. Mais dans le monde actuel il peut être difficile d'y ritualiser, et nous devons souvent nous contenter de faire de la magie et de communier avec les Anciens dans une chambre aux volets fermés ou dans le cellier de la maison.

Malgré tout, chaque coven devrait essayer, quand c'est possible, de ritualiser dans des lieux sauvages et reculés ; cela peut ne se produire qu'une fois par an, mais cela sera gratifiant.

Les Petits Cercles, souvent bien moins formels, peuvent fréquemment être établis par deux personnes ou plus dans un bosquet boisé, en bord de mer, ou en tout lieu où l'on peut obtenir un peu d'intimité.

Dans le "Grimoire des Ombres", le travail d'entraînement est souvent une sorte de magie très individuelle, et on peut très souvent l'accomplir en marchant à travers champs ou dans des lieux boisés. Il est fortement recommandé que cet entraînement soit autant que possible accompli à ciel ouvert pour assurer un développement plus rapide et une magie plus forte.


MENER LES RITES

La meilleure et la plus puissante manière de conduire les Rituels de l'Art est, pour la Prêtresse et le Prêtre, d'avoir mémorisé complètement le déroulement et les mots de chaque cérémonie. Les mots et les pensées de chaque Rite sont d'une grande force lorsqu'ils sont entonnés avec toute la force, le pouvoir, et la dignité requises. La qualité de la Voix et du comportement de la Prêtresse et du Prêtre est fortement magique.

Même si certaines lignes doivent être lues, il faut toujours se rappeler que la Prêtresse doit entièrement s'identifier à la Déesse, et que le Prêtre ne fait qu'un avec le Dieu.


ENTRAINEMENT

La Prêtresse doit être responsable de l'entraînement de tous les membres du coven, et veiller à ce que chacun reçoive la guidance appropriée pour sa pratique des arts magiques, et à ce que de nouvelles approches telles que la divination, les plantes ou d'autres encore leur soient proposées. Il faudra porter un intérêt personnel à chacun des membres du coven. (Elle peut déléguer la plupart ou une partie de ce travail au Prêtre).


LE CONTROLE AU SEIN DU CERCLE

Durant les Rites, la Prêtresse sera l'autorité suprême en tout temps, puisqu'elle est la représentante directe de la Déesse. Si qui que ce soit brise le cercle même brièvement, ou utilise le nom profane d'une Sorcière, ou toute transgression de ce type, la Prêtresse devra prescrire un châtiment approprié... bien qu'elle le fasse habituellement sur le ton de l'humour.


L'APPARIEMENT DES HOMMES ET DES FEMMES

Si cela s'avère possible, chaque Sorcière devra travailler durant les Rites avec une personne du sexe opposé, car la mise en oeuvre de la magie par un homme et une femme est la plus puissante possible. La relation mâle-femelle est l'une des plus immensément profondes, complexes et subtiles qui soient, et devrait être étudiée avec soin par tous. Le Grand Cercle devrait toujours compter au moins un homme si toutes les autres sont des femmes, ou une femme si tous les autres sont des hommes. Le Petit Cercle peut être établi par uniquement des femmes ou uniquement des hommes.


LE SIGNE DU PENTACLE

En guise de salutation aux Anciens durant les rites, ou en tant que signe personnel de dévotion à la Déesse (ou au Dieu) lorsqu'on est seul, il est appropriée d'effectuer le signe du Pentacle. Les doigts de feu et de sagesse de la main droite devront toucher légèrement le centre du front, le sein droit, l'épaule gauche, l'épaule droite, le sein gauche, et le front à nouveau. Vous pouvez tracer un pentacle dans l'air devant vous en signe de bénédiction.

Une tradition extrêmement ancienne de l'Art veut que l'on embrasse sa main droite et qu'on envoie le baiser à la Lune lorsqu'on la voit pour la première fois de la nuit. C'est bien entendu un salut et un signe de dévotion adressé à la Dame.


CERCLES MAGIQUES

Le Triple Cercle est le dispositif le plus important de la pratique magique. Selon la tradition, lorsque le Cercle est tracé, ceux qui se trouvent à l'intérieur vont "voyager entre les mondes". Le Cercle semble, pour une Sorcière, se trouver au bord de plusieurs dimensions à la fois pendant un Rite ; des choses étranges et inhabituelles se produisent alentour et dans le Cercle rituel durant une cérémonie. En effet, les personnes sensibles psychiquement ressentiront souvent des "événements" constants dans la zone.

Ceux qui se trouvent dans le cercle sont au "point zéro" du temps, de l'espace et des événements... d'où la tradition des trois cercles.

Le Cercle doit être utilisé non seulement pour la magie mais aussi en tant que garde-fou pour l'esprit, pour maintenir les phénomènes magiques et psychiques... et l'esprit lui-même, fermement sous contrôle. Ainsi, dans un triple Cercle, les images du subconscient et du psychisme se manifesteront uniquement à l'intérieur du Cercle, et ne feront par irruption dans la vie quotidienne profane de la Sorcière de leur propre chef.

Lorsqu'une Sorcière accomplit ses exercices psychiques quotidiens, elle doit tracer un triple Cercle autour d'elle... ne serait-ce qu'en imagination. Cela protège l'esprit, mais sert également à se couper du monde. Lors de l'évocation d'élémentaux, qu'ils soient naturels ou créés, le Cercle magique devra toujours être employé même si cette évocation est "juste" faite pour exercer l'imagination.


LE TRIANGLE MAGIQUE

Le triangle est rarement utilisé par les Sorcières, car c'est davantage un dispositif de la magie cérémonielle ; mais on y a parfois recours pour la visualisation et les exercices de matérialisation.

Le Triangle Magique doit être utilisé quand une Sorcière désire faire se manifester un élémental ou une entité artificielle à l'intérieur de certaines limites, mais pas nécessairement dans le même Cercle que la Sorcière elle-même. Le triangle devra mesurer environ 5 pieds de côté, bien qu'il puisse être plus large si on le souhaite, et un devrait avoir un angle qui pointe directement vers le Cercle rituel de la Sorcière à quelques pieds de là.

Le triangle peut être esquissé, peint ou simplement consacré dans l'imagination. La matérialisation sera facilitée lors d'un Rite si on place une bougie à chaque sommet du triangle et si on place à l'intérieur un miroir magique qui fait face au triple Cercle. Il convient de répéter que le triangle est rarement utilisé par les Sorcières.


CHARGE DES OUTILS MAGIQUES

Les Outils magiques, et particulièrement l'athamé, l'épée et la baguette, peuvent être utilisés pour emmagasiner et projeter sur commande de la Sorcière, un pouvoir qui peut être très grand. Dans le Grand Cercle, ils sont utilisés pour contenir le pouvoir et pour quelques utilisations très subtiles. Dans le Petit Cercle formé par une ou deux Sorcières ils peuvent être chargés, par les mots ou l'imagination, avec ce qui suit : le pouvoir de la volonté de la Sorcière, des qualités spécifiques destinées à accomplir ses objectifs, le "magnétisme animal", les éléments (terre air, feu, eau ou akasha), ou une lumière blanche universelle intense. L'énergie retenue est dirigée et projetée sur commande mentale de la Sorcière.

Cette charge et cette redirection du pouvoir peut être accomplie comme indiqué dans les rituels de la Cour Extérieure ou individuellement, bien que l'usage individuel requière un entraînement tel qu'évoqué dans le "Grimoire des Ombres".


ENCENS

L'utilisation de l'encens fait du voisinage du Cercle un endroit encore plus agréable pour les Anciens, et ajoute du pouvoir aux rituels en transportant le Cercle et ceux qui sont à l'intérieur "entre les mondes". Le bois de santal est fréquemment utilisé dans les rites sorciers, bien que ce ne soit pas obligatoire. L'encens est plus utile sous la forme de poudre ; on le saupoudre sur des charbons ardents. Dans la magie rituelle on utilise différentes catégories d'encens en fonction des influences planétaires, mais au sein de l'Art ces détails ne sont pas nécessaires.


A PROPOS DU DEVELOPPEMENT DE CONNAISSANCES ADDITIONNELLES

La Prêtresse et le Prêtre doivent encourager tous les membres du coven et les sympathisants de l'Art à étendre leurs connaissances et leurs capacités à des champs relatifs et utiles à l'Art. Toute Sorcière devrait connaître au moins une forme de divination : tarot, cristal, miroir magique, paume des mains, runes, etc. Il faudrait étudier les herbes et les utiliser comme remèdes ou comme assaisonnement dans l'alimentation. Il faudrait étudier des livres de médecine et de remèdes populaires pour en appliquer les préceptes, ainsi que l'astrologie. Certains s'intéresseront à l'Histoire relative à l'Art, d'autres à la littérature, aux légendes et au folklore : des sources pour commencer ces études sont indiquées dans le "Grimoire des Ombres". Certains pourront s'intéresser à l'apprentissage des langues anciennes telles que le gaëlique, l'anglo saxon ou le norrois ; à la magie rituelle (cérémonielle) et populaire, aux anciens alphabets, etc. Toutes ces recherches doivent être encouragées. Elles peuvent grandement aider un coven et il existe de bons livres sur tous les sujets évoqués ci-dessus.


LES ADDITIONS AUX LIVRES

Le "Livre des Ombres" et le "Grimoire des Ombres" sont des livres vivants, auxquels il faudrait ajouter les Rites, sorts et exercices convenables qui ont prouvé leur efficacité et leur utilité. A chaque coven ses propres besoins et ses propres intérêts, et les Livres devront être complétés selon les nécessités des Sorcières. La Prêtresse et le Prêtre seront responsables de l'approbation des additions aux Livres.


SUBSTITUTIONS DE L'EQUIPEMENT MAGIQUE

Le "Livre des Ombres de la Cour Extérieure" fait état de nombreuses spécifications concernant l'autel, la forme et l'entretien des baguettes, le pentacle, l'épée, les amulettes, les lampes, les robes, etc. Toutes les Sorcières n'auront par les ressources ou les compétences nécessaires pour préparer chaque objet comme spécifié, et ainsi de nombreuses substitutions peuvent être faites : toute table assez basse fera l'affaire en lieu et place d'un autel noir et blanc, si l'on a pas de calendula sous la main, on pourra faire la baguette et la poudre condensatrice de magie sans cela, si les Sorcières ne possèdent pas d'épée elles pourront la remplacer par l'athamé dans les Rites, etc. Au sein de l'Art, il y a une règle d'or qui s'applique comme une loi, dans le rituel, et en ce qui concerne l'équipement... ce n'est pas la forme qui importe, ce qui compte le plus est l'intention qu'on met derrière cette forme.


AMULETTES ET CHARMES

Une amulette ou un talisman est un objet qui a été spécialement consacré, soit pour emmagasiner du pouvoir, soit pour être un point nodal à travers lequel les pouvoirs naturels sont attirés vers l'accomplissement d'un objectif.

Il existe bien des manières pour une Sorcière d'obtenir une protection ou de l'aide. L'athamé est un outil puissant, et si on le porte sur soi, il exerce toujours une bonne influence sur son propriétaire, qu'il s'agisse d'assurer sa sécurité ou de triompher d'obstacles.

Le Rite des Noeuds peut être accompli pour atteindre tout objectif désiré, et il faudra soit porter sur soi la corde nouée, soit la coudre ou l'enfiler dans une partie de ses vêtements.

Pour soigner un rhume ou une autre affection bénigne, une Sorcière peut 'l"acheter" au sujet pour une très petite somme d'argent et immédiatement nouer une ficelle pour "lier la maladie à l'intérieur". La ficelle devra alors être suspendue dans un buisson ou enterré dans un lieu reculé où le temps, la terre et les éléments l'amenuiseront.


Il est souvent très utile de créer des talismans qui pourront être transportés ou portés sur soi. Ceux-ci peuvent être faits avec des matériaux naturels, et devraient toujours être façonnés à la main. Les meilleures formes pour les amulettes sont l'ovale et le cercle. Le bois, le cuivre, le laiton ou l'argent sont des matériaux particulièrement précieux pour absorber et contenir les sorts qu'on chante sur eux. (Si l'on utilise l'argent d'une pièce de monnaie, un exorcisme devra d'abord être effectué car la monnaie acquiert souvent de mauvaises sortes de charges psychiques.) De tous les métaux, l'argent est le meilleur qu'on puisse utiliser à des fins magiques.

Il est extrêmement important, lorsqu'on fait un charme ou un talisman, de toujours garder en tête l'objectif pour lequel il sera utilisé. Si vos émotions concernant ce but sont fortes, ce sera d'autant mieux.

Bien qu'on utilise habituellement des dessins traditionnels, la Sorcière peut désirer utiliser une forme individuelle de "conscience compressée". Pour ce faire, l'intention intégrale de l'amulette à façonner, et tous les objectifs qui lui sont associés, doivent être intégralement écrits. La Sorcière devra alors les réécrire de sorte à réduire ce texte de moitié, tout en ne sacrifiant rien ou très peu de sa signification. Ceci étant fait, l'intention écrite devra à nouveau être réécrite et condensée jusqu'à la moitié de sa taille initiale. Le processus de résumé devra être répété encore et encore jusqu'à se réduire à un simple mot, ou peut-être à un seul symbole ; pour la Sorcière, ce mot ou ce symbole racontera l'histoire dans son intégralité et restituera toutes ses significations. Ce mot final ou ce symbole devra être ensuite gravé avec soin sur un disque d'argent ou de cuivre et consacré à l'aide de l'un des Rites basiques ou élaborés de l'Art.

Tout écrit reporté sur un charme ou un talisman devra toujours être inscrit dans l'un des alphabets magiques. L'Alphabet des Arbres est particulièrement précieux. En fabriquant des talismans pour soi-même ou pour autrui, il est important de rechercher et de s'assurer de ce que sont les véritables besoins qu'elle devra aider à remplir : la personne souhaite-t'elle de l'argent, ou en fait une forme de sécurité matérielle ? Est-ce que la personne a besoin d'un nouvel emploi, ou plutôt de s'adapter à son emploi actuel ? Est-ce un talisman d'amour ou d'attraction sexuelle que l'on désire ? Si la Sorcière peut approcher des véritables besoins ou de l'intention derrière les significations, les résultats arriveront bien plus rapidement.


Des dessins très anciens issus de civilisations qui vénéraient la Déesse semblent toujours détenir une force particulière lorsqu'on les utilise pour des talismans. La Crète antique fournit des motifs et des dessins très utiles, de même que la Gaule celtique, l'Europe du Nord préhistorique, les Britons de l'Age du Bronze, les Irlandais et les Gallois. Les schémas et des images d'Egypte, de Mésopotamie et de Grèce devront être choisis avec beaucoup d'attention, car dans ces civilisations, il y eut à une époque des modifications de l'Ancienne Religion et l'on y substitua un ou des Dieux masculins à la Déesse.

Voici quelques dessins, et des manières dont ils ont été utilisés depuis bien longtemps :

Une croix aux branches égales inscrite à l'intérieur d'un disque est utilisée pour tout ce qui requiert la force de tous les éléments, ou pour un pouvoir solaire spirituel issu du Dieu Cornu.

Les spirales sont utilisées dans les sortilèges qui ont trait aux forces de la vie.

Les spirales reliées sont utilisées pour tout ce qui concerne le karma ou la réincarnation, les choses qui perdurent de vie en vie.

Un motif de saule ou de vigne stylisé, possiblement entrelacé à un cercle, est utilisable lorsque la situation implique les forces naturelles ou la sérénité de l'esprit.

Lorsqu'on travaille avec la Dame, les pentacles, les croissants, l'eau et le triple cercle sont utiles. Les groupes de trois ou de cinq ont une signification particulière.

Les talismans et les amulettes peut être chargés pour des périodes de temps variées, dépendant de l'objectif désiré. Pour la simplicité et l'efficacité, les amulettes à court terme, comme celles qui concernent la sécurité ou l'obtention d'un but, peut être façonnée de sorte à ce qu'elle soient renouvelées et consacrées à nouveau par l'individu deux fois par mois. Ce qui implique le nettoyage, l'encensage (si possible, une aspersion lustrale, et une brève prière à la Dame. La Prêtresse ou le Prêtre devraient mettre en place les méthodes appropriées et informer avec soin ceux qui reçoivent les charmes et les amulettes sur l'entretien approprié et la recharge nécessaire.

Pour les tâches complexes, la création d'êtres élémentaux est recommandée.


COVENS WYVERNES

Dans les temps difficiles, les membres de l'Art et leurs proches peuvent être mis en péril par une inondation, le feu, la tempête, des émeutes, par ceux pour qui la vie d'autrui importe peu... Lorsque de tels dangers les menaçent, un ou plusieurs covens peuvent travailler de concert pour former un coven wyverne.

Les jeunes personnes, et plus particulièrement les adolescents, sont particulièrement douées pour la magie, avec un talent naturel qui surpasse fréquemment celui qu'on acquiert après des années d'entraînement. Les jeunes Sorcières âgées d'entre 12 et 20 ans peuvent ainsi être placées dans un coven wyverne (ou dragon) pour aider à résoudre les situations critiques avec leur vaste potentiel magique.

Lorsqu'un danger se fait sentir, les Aînés, les Prêtres et les Prêtresses doivent décider par un vote d'établir un coven wyverne. Un tel coven consiste en douze jeunes Sorcières, jamais davantage, pour moitié des garçons et pour l'autre moitié des filles, qui travailleront en équipe et par paires. La plus belle et la plus attirante des jeunes filles sera choisie pour être Prêtresse, et le plus intelligent et dynamique des jeunes garçons sera choisi comme Prêtre. Tous seront intensément entraînés en magie par leurs aînés, le Prêtre et la Prêtresse recevront l'entraînement le plus intense et le plus attentionné de tous. Si un membre du groupe devait montrer des talents très notables, davantage que les autres, ces personnes particulièrement talentueuses accèderaient à la Prêtrise à la fin de leur entraînement.

Lorsqu'on a effectué autant de tutorat, de lecture et d'entraînements que le temps le permet, et quand ses membres sont estimés prêts par les Aînés, on fournira au coven wyverne ses outils magiques chargés pour la tâche qui lui échoit. A moins que le Prêtre et la Prêtresse du jeune coven ne le demande, on ne leur fournira plus aucun conseil, entraînement ou directive. Si une aide magique ou physique, ou du soutien, devait être demandé, les covens mères l'accorderont sur-le-champ.

Lorsque les tâches du coven wyverne auront été enfin accomplies, ses jeunes membres peuvent choisir de maintenir le coven et de continuer à travailler ensemble. C'est leur prérogative.


ACCEPTER DE NOUVEAUX MEMBRES AU SEIN DE L'ART

Un précepte de base de l'Art est le suivant : nous ne sollicitons jamais de nouveaux membres. Au contraire, une Sorcière attend toujours que les personnes en recherche se présentent d'elles-mêmes ; ceux qui ressentent l'appel trouveront leur propre chemin. Certains vous rendront visite parce qu'on les a envoyés vers vous, d'autres vous seront présentés par des amis qui vous connaissent, d'autres écriront ; accordez une attention personnelle à chacun, répondez à leurs interrogations aussi loin que vos serments vous le permettent (ou moins que cela, si cela vous semble approprié).

Soyez authentique et relaxé lorsque vous leur parlez en personne, mais questionnez-les et mettez-les à l'épreuve de plusieurs manières subtiles sous les dehors d'une conversation banale ou philosophique. Cherchez à déterminer non seulement ce qu'ils savent, mais également quels sont leurs sentiments et leurs attitudes : pour quelle raison cette personne est-elle intéressée par la Sorcellerie ? Ceux qui se présentent en cherchant une manière facile de se faire de l'argent sont à éviter particulièrement.


COMMENT LE MONDE EXTERIEUR VOUS VOIT

Ceux qui s'intéressent à l'occultisme en général, et à la Sorcellerie en particulier, se demandent souvent au départ ce qu'ils devraient en dire à leurs amis, relations et voisins. La meilleure règle, c'est le silence.

Le monde d'aujourd'hui est toujours ignorant en ce qui concerne les choses psychiques, et n'a aucune compréhension de l'Art. Plutôt que de combattre le cynisme et l'incroyance, laissez vos pouvoirs croître sereinement, car c'est ainsi qu'ils deviendront plus forts.

Bien sûr, quelqu'un qui vit dans la compagnie spirituelle de la Dame va changer en tant que personne, et cela finira par être remarqué de plus en plus par ses proches. Il vous faudra alors planifier votre manière d'aborder le sujet dans la conversation, d'une manière rusée ou profonde, en prévision du moment où vous devrez donner des réponses, pour éluder la chose ou bien (si vous sentez que la personne qui vous interroge peut avoir un intérêt sérieux pour la question) l'encourager très précautionneusement à explorer ses propres possibilités.

Voici quelques pistes d'approches conversationnelles :

“L'ESP ? (Ndt : Extra Sensory Perception, Perception extra sensorielle) Oui... le Dr Rhine à l'Université de Duke en a présenté une étude assez intéressante... du moins, statistiquement. As-tu déjà lu ses travaux ?"

"Ces images et ces statuettes ? Je m'intéresse à l'anthropologie, et on dit qu'elles seraient reliées à d'anciennes religions..."

"La Sorcellerie ? J'ai lu des choses sur le sujet à une époque. Il y a quelques bons livres en la matière, ceux de Gardner, Murray, etc. Les anthropologues pensent actuellement que c'était réellement une religion, et pas une mauvaise en plus de ça..."

"Je m'y connais un peu en occultisme. J'ai lancé un sort il y a quelques années de ça, quand j'étais intéressée par ce genre de choses. J'ai pas mal lu sur le sujet..." "Une boule de cristal c'est très bien, mais je préfère un petit verre de whiskey. On peut plonger son regard dedans, et une fois qu'on a fini de regarder..."


COMMENT TRAITER LA MAUVAISE GRAINE

Tous ceux qui profanent les traditions et les écrits de l'Art doivent savoir qu'un châtiment plein et entier est inévitable. La Prêtresse et le Prêtre de chaque coven sont responsables de tous ceux qu'ils initient, et si l'un d'eux tourne mal, c'est à eux de lui retirer tout moyen de nuire, bien qu'ils puissent recevoir de l'aide d'autres covens. Endommager l'Art, ou bifurquer vers la Voie de la Main Gauche, est mauvais.

Si quelqu'un rejoint l'Art pour plus tard laisser filer ses secrets devant des non initiés, ou offre publiquement des initiations ou des services sorciers contre de l'argent, alors cette personne doit être stoppée et punie par des moyens magiques.

On utilisera pas de moyens physiques pour ce faire, et on ne doit jamais condamner la personne à mort.

Dans un tel cas, la justice doit être exercée par un volontaire bien entraîné qui devra être ordonné sous le titre de Prêtre Rouge par les officiers du coven. Celui qui sera le Prêtre Rouge devra être pleinement conscience que sa tâche est pénible et sinistre, et que, étant donné qu'il va accomplir son devoir magiquement, le résultat pourra être dur pour lui également.

Lorsque l'eau s'empuantit,

Je dois briser la digue.

Dans l'amour, je la brise...


AIDES MAGIQUES, ET PARURES A PORTER DANS LE CERCLE

Toutes les femmes Sorcières doivent porter un collier de perles lorsqu'elles sont dans le Cercle rituel ou quand elles oeuvrent à un travail magique. Ce collier symbolise les nombreuses vies par lesquelles nous passons pour atteindre la perfection.

D'autres bijoux peuvent être portés par les hommes aussi bien que les femmes et c'est en fait recommandé, puisque les anneaux, boucles d'oreilles, pendentifs, bracelets, etc, absorberont un pouvoir considérable durant les opérations magiques et deviendront en peu de temps des objets magiques qui pourront bien servir à une Sorcière dans sa vie de tous les jours.


LA TENUE MAGIQUE

Les initiés de la Cour Intérieure de la Sorcellerie accomplissent normalement les rites "vêtus du ciel". Dans la Cour Intérieure on fait moins d'expériences magiques, et pour maintenir correctement le contrôle les membres portent des robes, hormis dans de rares cas où la Haute Magie s'avère nécessaire, et où la Prêtresse autorisera un rituel dans la nudité.

Toutes les Sorcières devront porter de longues robes aux motifs variés. Ces robes peuvent avoir des capuches et de longues manches, mais ce n'est en aucun cas une obligation. La couleur peut être choisie par chacun. La Sorcière devra cependant faire un peu de couture et d'additions personnelles à ses robes qui devront refléter son individualité. Chaque Sorcière devra également laver et repasser elle-même ses robes. La marque de la personne devra se retrouver partout sur le vêtement. Excepté lors des temps froids, on ne devra porter ni chaussures, ni sous-vêtements.

Si l'on veut choisir les couleurs en fonction des principes astrologiques, voici une sélection qui peut être utilisée pour les robes :

Saturne : violet foncé

Jupiter : bleu

Mars : pourpre

Soleil : jaune, or, orange

Vénus : vert

Mercure : opalescent

Lune : argenté ou blanc


LA CEINTURE MAGIQUE

La corde ou ceinture magique est cerclée autour de la taille pour tenir la robe en place, et en certaines occasions, lorsqu'on porte un baudrier, il est également maintenu en place par la ceinture passée au-dessus. Le symbolisme de la ceinture est profond, car lorsqu'elle est nouée ou serrée autour de la taille, elle forme un cercle autour du corps, signifiant que la Sorcière est le cosmos en miniature, et qu'elle maîtrise les éléments en vivant et en œuvrant de concert avec la nature.

Si l'on porte une corde, les bouts pendants, lorsqu'elle est attachée à la taille, doivent atteindre les genoux ou plus bas. La ceinture magique doit être aussi large qu'un cummerbund (NdT : une écharpe passée autour de la taille), ou bien elle consistera en une bande de cuir plus étroite... excepté pour certains Rites, elle doit être rouge. Parce que le rouge est l'ancienne couleur de la vie, et du sang sacré qui la véhicule. Le rouge symbolise aussi à présent le sang des millions de martyrs qui sont morts pour l'Art durant le Temps des Bûchers.


LE CERCLET, LA BANDE DU MAGUS, OU LA COURONNE CORNUE

Lorsqu'ils se livrent à des opérations magiques, la Prêtresse et le Prêtre doivent porter un cerclet, un bandeau ou une couronne. Ceci, tout comme la ceinture, est un symbole de perfection, d'intellect et d'émotion, de pouvoir détenu sur les choses grandes et petites... l'expression du couronnement du pouvoir magique.

L'ornement de tête ne devrait être posé sur la tête de la Sorcière que lorsqu'elle est pleinement absorbée par la pensée de ne faire plus qu'une avec la Déesse ou le Dieu. Lorsque le cerclet ceint la tête, l'atmosphère doit immédiatement devenir celle d'un temple ou d'un cercle rituel.

Couronne cornue.jpg

CERCLET ou BANDE DU MAGUS : On peut porter une bande de tissu, de corde ou de métal (cuivre, bronze ou argent). Si l'on désire y ajouter des cornes stylisées, elles pourront être fixées avec de rivets ou de la colle epoxy. L'ornement de tête devra être limé et poli avant d'être consacré.


BRACELETS ET ANNEAUX, BRACELETS DE CHEVILLES ET BIJOUX DE PIED

Il est bon de porter des bijoux dans le Cercle, car ces objets deviendront rapidement chargés psychiquement et utiles en tant que talismans pour servir les objectifs de la Sorcière. La Prêtresse et le Prêtre en particulier devraient porter des bracelets d'argent gravés de leurs Noms d'Art et d'un pentacle ou d'un croissant. Chaque lettre devra bien sûr être retranscrite dans l'Alphabet des Arbres ou l'une des autres écritures magiques.

Les anneaux d'une grande valeur sentimentale, de préférence en argent et enchâssés d'une gemme, devraient être portés en tant que lien magique avec les Anciens. Les bijoux de pied et les bracelets de cheville, qu'ils soient de facture traditionnelle ou moderne, apportent une aide subtile durant les rituels magiques. Les hommes peuvent porter des bandes de cuir ou des bracelets tissés épais comm en portent les athlètes, et les femmes peuvent choisir n'importe quel style de bijoux.


METTRE SA ROBE AVANT LES RITES

On peut beaucoup gagner à faire un rituel simple lorsqu'on revêt sa robe de Sorcière avant un Rite. Ce processus accroit la sensibilité et la capacité magique en plaçant l'esprit dans un état serein et focalisé, et en ouvrant le “contact psychique” par l'invocation des Grands. Ainsi, lorsqu'elle en a le temps, toute Sorcière devrait accomplir ce qui suit, ou un rituel personnel du même genre, avant un Rite.

La première étape, avant de mettre la robe, est de prendre un “bain lustral” ou “bain de purification”. Lorsque la personne est dans le bain, son esprit doit toujours rester concentré sur le fait que l'eau retire toutes les impuretés de son corps, de son esprit et de son âme.

Après le bain lustral, etendez avec précaution la robe et les autres ornements qui seront revêtus. Asseyez-vous quelques instants et considérez votre parure cérémonielle... notez que ce que vous vous apprêtez à porter recèle un symbolisme profond : la robe est un lien fort avec de centaines de générations de Sorcières, et avec la magie la plus puissante jamais maniée par l'humanité. Essayez de mettre les plus profonds recoins de votre esprit en adéquation avec ce symbolisme... prenez conscience que quand vous enfilez la robe vous devenez plus grand et plus puissant que la vie, vous devenez une personne nouvelle et surhumaine... meilleure et plus noble. Levez-vous et dites :


En revêtant cette robe

Je me transforme

Je deviens meilleure, plus noble, plus forte,

Pour voyager entre les mondes

Et pour être avec les Puissants.


Si vous portez des bijoux de pied ou des bracelets de cheville, ornez d'abord le pied gauche, en sachant que vous avez commencé votre voyage en haut lieu “entre les mondes”, puis le pied droit, en sachant que vous êtes à présent engagé sur le Sentier. Dites :


J'ai fermement posé le pied sur le Chemin

Des Mystères étranges et des vastes Pouvoirs,

Au travers de royaumes sauvages et inconnus.

Je ne vacillerai pas,

Et je reviendrai bien plus forte et plus sage.


A présent, vous devriez ressentir que vous êtes capable de voyager n'importe où... de marcher joyeusement à travers l'univers, en quête de vérité. Les bijoux, le métal, le cuir, les ornements sont des nœuds de pouvoir psychique durant l'opération magique... et de cette manière, ils ouvrent toutes les voies sous les pieds d'une Sorcière. Pourtant, tout comme on sent sous ses pieds le sol sous chacun de nos pas, la Sorcière reste en contact avec le monde et avec cette réalité... pour mieux la changer à l'aide de la magie ! (Il existe une très ancienne tradition qui dit que les pieds sont les dépositaires du pouvoir magique d'une personne, et particulièrement les talons. Les méthodes reliées à cette sapience ont toutefois été perdues.)

Ensuite vient la robe, “L’Habit de Lumière”, symbolisant le pouvoir de la Déesse qui se drape autour de Sa servante. Cette robe sépare la Sorcière du monde profane, et est le symbole de l’être plus-que-mortel qu’elle devient dans le Cercle. Lorsqu’elle atteindra finalement la réalité derrière ce symbole, elle sera vraiment parmi les Grands.

Juste avant d’enfiler la robe, fermez les yeux et respirez profondément cinq fois, en imaginant que vous prenez en vous cette lumière blanche, pure et brillante… et qu’elle se met à irradier de vous comme si vous étiez un soleil miniature. En passant la robe, dites :


En revêtant cet habit,

je revêts une force et une noblesse

qui dépassent les limites mortelles.

La lumière des Anciens brille à travers moi

Je suis un être nouveau, fait de magie et de pouvoir.

Je serai connue et reconnue

Parmi les nombreux mondes étranges et magnifiques de l’au-delà

Comme une Servante de la Déesse.

Ayant revêtu la robe, il pourra sembler que votre aura soit plus intense et plus étendue. Dans toutes les actions qui suivront, la Déesse et le Dieu agiront à travers vous très fortement, ce qui vous fera gagner en pouvoir.


Sources

<references>

  1. Ann Finnin, dans The Forge of Tubal Cain