Iris

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Mythologie grecque


Iris est l’équivalent féminin d’Hermès. Elle est la messagère de Zeus et porte le caducée. Elle emprunte la voie de l’arc-en-ciel, pont entre le Ciel et la Terre, pour transmettre les missives divines.[1]


Liens de parenté

Iris est la fille de l'Océanide Electre et de Thaumas, c'est la soeur des Harpies.

On représente habituellement Iris comme une déesse vierge ; quelques mythologues lui donnent cependant pour amant Zéphyr, dont elle eut Eros dans les poèmes plus tardifs.


Epithètes

Tacheia :rapide

Pôdenemos ôkea : rapide comme le vent

Aellopos (Αελλοπος) : aux pieds rapides comme un vent d'orage

Chrysopteros : aux ailes d'or

Aeria : aérienne

Roscida : couverte de rosée


Iconographie

Aucune statue représentant Iris n'est parvenue jusqu'à nous; mais on la trouve figurée sur des vases et des bas-reliefs, quelquefois debout, vêtue de la tunique longue, les cheveux retenus par un bandeau, et des ailes aux épaules et au mollets; d'autres fois, glissant sur l'arc-en-ciel. Ses attributs sont le caducée et une corbeille de fruits.


Mythe

Non mentionnée dans l’odyssée, qui représente Hermès comme l'unique messager des dieux, Iris est, dans l’Iliade et dans les hymnes homériques, l'agile déesse qui se rend continuellement de l'Ida dans l'Olympe, chargée des messages divins, ou descend sur la terre pour annoncer aux mortels la volonté des Olympiens. Elle a aussi accès dans les profondeurs des eaux, et se glisse sous les vagues pour communiquer avec les dieux marins. C'est surtout Zeus et Héra qui se servent de son intermédiaire ; mais elle obéit de même aux ordres des autres dieux. Comme toutes les divinités inférieures, elle agit parfois de son propre mouvement et par bienveillance pour les hommes; c'est ainsi qu'elle appelle les vents pour plaire à Achille, sans que le héros l'ait invoquée.

Se manifestant aux yeux des mortels tantôt sous sa forme divine, tantôt sous une forme humaine, elle ne se borne pas à remplir machinalement sa mission dont elle est chargée, mais elle aide de ses conseils et de sa protection ceux avec lesquels elle se trouve en rapport. Sa rapidité est sans pareille.

Suivante des dieux, c'est elle qui introduit Thétis dans l'Olympe, enlève Aphrodite blessée du milieu de la mêlée , et, dételant les chevaux des chars des habitants du ciel, nourrit ces animaux divins de mets célestes.


Dans les poètes postérieurs à Homère, Iris apparaît encore comme la messagère des dieux; ainsi, Zeus l'envoie aux enfers puiser dans une coupe d'or l'eau du Styx sur laquelle les Immortels doivent prêter le terrible serment qu'ils ne peuvent enfreindre. C'est encore elle qui prépare la couche du maître des dieux et de Héra. Mais elle est plus particulièrement la messagère de cette déesse , dont elle préparait la toilette et le bain. Aussi épouse-t-elle ses haines. Détestés d’Héra, Héraclès et Léto sont aussi l'objet de la haine d'Iris. C'est sur son ordre qu'elle se rend en Sicile, sous les traits de Béroé, pour brûler les vaisseaux d'Énée. C'est encore elle qui se rend auprès de Didon, pour lui couper le cheveu fatal, et frayer un chemin à son âme. Cet emploi appartenait d'habitude à Perséphone, et Iris ne l'usurpe ici que parce que la reine de Carthage avait avancé elle-même l'heure de sa mort. Suivant Callimaque, assise aux pieds de Junon, elle ne s'éloigne jamais du trône de sa maîtresse pour goûter les douceurs du sommeil. Elle n'ôte jamais sa ceinture ni ses sandales pour être prête le plus rapidement possible.

Messagère de Junon, déesse de l'air, elle abreuve d'eau les flancs des nuages, et glisse invisiblement sur l'arc-en-ciel, avec lequel elle est identifiée. De là les mille nuances qui couvrent sa robe et ses ailes.


Culte

"Selon Semus, I.2 de sa Déliade, les habitants de Délos offrent à Iris dans l'île d'Hécate les gâteaux qu'ils appellent basynia.
C'est de la pâte faire de farine de froment avec du miel. Ils y joignent en outre des coccores, que l'on fait d'une figue sèche
et de trois noix."[2]


Sources

Apollodore, Bibliothèque: I,10 Hésiode, Théogonie: 266; 780 sqq Homère, Iliade: VIII,399 Nonnos, Dionysiaques: XXVI, 350 sqq Ovide, Métamorphoses: XI,585 sqq Virgile, Enéide: IX, 5

<references>

  1. Belfiore, Jean-Claude, Croyances et symboles de l’Antiquité, Larousse, Paris, 2010, p. 270.
  2. Oeuvres d'Athénée ou Banquet des savans, Volume 5 - Par Athenaeus, Lefebvre de Villebrune