Glastonbury
Glastonbury, localisation supposée d'Avalon
La ville de Glastonbury, dans le Somerset, se distingue par son fameux Tor (mot local d'origine celtique désignant une colline), situé au milieu d'une plaine que les anglais nomment Summerland Meadows. Cette plaine est un ancien marécage aujourd'hui asséché, au milieu de laquelle le Tor s'élevait jadis comme une île entourée d'eau.
Des recherches archéologiques ont montré que vers le IIème ou IIIème siècle avant J.C., il existait un village sur cette île au milieu des marécages, position que l'on pouvait facilement défendre. Des ouvrages de terre et des vestiges romains montrent que les lieux ont également été occupés plus tard. Il semblerait que les Bretons aient appelé cette colline dans le marécage "Ynys yr Afalon" ("l'île d'Avalon"), et certains présument qu'il s'agit de l'Avalon évoquée dans le Cycle arthurien.
Le tombeau du Roi Arthur découvert à Glastonbury
Giraud de Barri, ecclésiastique gallois et lettré latin du XIIème siècle, raconte qu'en 1191, on aurait découvert là deux cercueils portant les noms du Roi Arthur et de la Reine Guenièvre. Il rapporte qu'on retira, parmi divers débris de l'abbaye, un cercueil de pierre décoré d'une petite croix de plomb, sur laquelle était inscrit : "Hic jacet sepultus inclutvs rex Arturius cum Wenneveria uxore cum sua secunda in insula Avallonia", inscription qu'il traduit ainsi : "Ci gît le célèbre roi Arthur enseveli avec Wenneveria, sa seconde femme, dans l’île d’Avallonie".[1]
Il est fort possible que le roi Henri II Plantagênet ait orchestré, lors d'une visite à Glassenbury (Glastonbury) la mise au jour d'un tombeau royal destiné à prouver la mort d'Arthur, afin de mettre un terme à l'espérance populaire d'un retour de ce roi mythique. Cette espérance demeura cependant très vive malgré cette découverte. A la fin du XIIème siècle, Alan de Tewkesbury, ecclésiastique et savant, a ainsi pu écrire : "On serait lapidé en Bretagne, si l'on osait dire qu'Arthur est mort."[2]
Sources
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