Esus

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Etymologie

son nom provient de veso/vesu, le meilleur.

Représentation


Il est représenté sur le Pilier des Nautes, visible au Musée de Cluny à Paris. Une image analogue mais anonyme se trouve à Trèves.

Lucain est le seul auteur qui le mentionne : parlant des peuples contemporains de César, il cite les Trévires, les Ligures, puis "ceux qui apaisent par un sang affreux le cruel Teutatès et l'horrible Esus aux autels sauvages et Taranis, autel non moins cruel que celui de la Diane scythique". Un commentaire précise que la victime était suspendue à un arbre et saignée à mort. [1].

Paul-Marie Duval indique que le dieu se présente sous un aspect peu redoutable et très particulier. Vêtu en travailleur, d'une tunique courte découvrant le côté droit du torse, il abat un arbre ; à Paris il coupe les branches avec une large serpe ; à Trèves, il attaque le tronc avec une cognée au fer allongé. Dieu forestier, bûcheron divin d'où la façon dont on lui sacrifiait ses victimes ? [2]

Esus est toujours représenté comme un dieu mûr et barbu. Il pourrait être rapproché du dieu-père irlandais Eochaidh Ollathair, qui lui aussi manie la cognée du bûcheron, selon les textes irlandais.

D'après Claude Sterckx, Esus pourrait être une autre forme du nom de Taranis. Les trois dieux - Esus, Taranis et Toutatis - cités par Lucain ne seraient pas trois dieux différents, mais trois épiclèses du même grand dieu majeur des Gaulois, le Dieu-père souverain. [3]

D'autres hypothèses permettraient de considérer Cernunnos et Esus comme étant également les deux facettes d'une même divinité.


Sources

<references>

  1. Lucain, Pharsale, I, 444-446
  2. P.M. Duval, Les dieux de la Gaule, p.35
  3. Claude Sterckx, Mythologie du Monde Celte, p.283.