Dahut

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  • Personnage majeur de la mythologie bretonne.
  • Plusieurs graphies possibles du nom : Dahut ou Dahud [i](un très lointain rapport probablement artificiel a été fait avec l'animal fictif appelé dahud)[/i]. On l'appelle également Ahès.
  • Etymologie : le nom de « Dahud » viendrait du celtique [i]dago soitis[/i], qui signifie « bonne magie », indiquant le caractère surnaturel du personnage.
  • Magicienne et princesse de Cornouaille [i](bretonne, pas britannique)[/i] que l'on retrouve dans plusieurs légendes bretonnes. C’est une femme de l’Autre Monde celtique connu dans la mythologie celtique irlandaise sous le nom de [i]Sidh[/i], ces messagères sont les [i]bansidh [/i]([i]ban [/i]= femme, comme dans [i]Bandrui[/i], femme-druide), que l’on rencontre notamment dans les histoires de Conle ou de Bran Mac Febail.
  • Fille du Roi de Cornouaille, Gradlon.
  • Circonstances de sa naissance : le roi de Cornouaille avait beaucoup de bateaux qu'il utilisait pour faire la guerre dans les lointaines contrées du Nord. Fin stratège, il gagna la plupart des batailles qu'il livra, et pilla les vaincus, amassant un énorme butin. Un jour, il entendit parler d'un royaume très riche dans le Nord, arma une grande flotte et prit la mer.Au terme d’une longue navigation, il arrive à destination et découvre une immense forteresse au fond d’un fjord. Dès le débarquement, les Bretons passent à l’attaque mais ils ne parviennent pas à vaincre. Ils assiègent la forteresse sans plus de succès. À l’approche de l’hiver, les Bretons rentrent en Armorique, à l’exception du roi. Resté seul, il rencontra alors la femme aux cheveux rouges, Malgven, la Reine du Nord, qui se tenait face à lui. Elle lui dit : "Je te connais ; tu es courageux et habile au combat. Mon mari est vieux, son épée est rouillée. Nous allons le tuer, toi et moi. Puis nous retournerons dans ton pays, en Cornouaille." Ils tuèrent le Roi du Nord, Gradlon s'empara du trésor convoité, et ils  chevauchèrent sur le cheval magique de Malgven, Morvar'ch ("cheval de mer" en breton). Le cheval était noir, du feu sortait de ses narines, et il pouvait galoper sur les flots de la mer. Ils rattrapèrent la flotte de Gradlon, le Roi récupéra son propre vaisseau, mais l'approche de Morvar'ch fit fuir les autres. Gradlon et Malgven restèrent un an en mer, et Malgven donna naissance à une fille, Dahut. Selon certaines versions de l'histoire, la reine mourut durant l'accouchement. Selon d'autres versions plus anciennes, elle ne mourut pas, mais quelques temps après la naissance de Dahut, elle demanda à Gradlon ce qu'il pensait de sa fille. Il répondit "Je la chéris déjà autant que je te chéris." Malgven lui annonça alors que le visage de Dahut garderait l'apparence du sien, pour qu'il ne l'oublie pas, parce qu'il était temps pour elle de retourner dans son monde. Elle ajouta qu'ils verraient prochainement une île, et que Gradlon devrait la laisser y débarquer ; autrement, ils ne reverraient jamais la terre. Peu après, ils virent une île et Malgven y fut laissée seule. Gradlon arriva ensuite en Cornouaille avec Dahut, mais sans Malgven.


  • Un rôle clé dans la légende d'Ys:

Le Roi est incapable de se consoler de la perte de son amante, et reporte toute son affection sur sa fille. Il doit également composer avec l'influence toujours croissantes des catholiques, en particulier Guénolé de Landévennec. (Saint Guénolé). Dahud devient une très belle jeune femme qui ressemble beaucoup à sa mère, physiquement comme mentalement. La culture païenne du Nord survit dans sa personne. C'est une fidèle de la religion des Celtes, qui se met ouvertement en conflit avec les moines, et demande à son père de lui bâtir une ville, nommée Ys ou Ker-Is, afin qu'elle puisse y vivre à la manière des anciens, une ville dénuée de toute église. La ville d'Ys célèbre les plaisirs de la nature et du corps, et les anciennes traditions. Saint Guénolé en prend ombrage, courroucé de constater que cette ville qu'il considère comme luxurieuse est prospère. Il y a des rumeurs : Dahud prendrait un nouvel amant chaque nuit et le ferait tuer au matin, Ys ne tolérerait pas la présence de gens pauvres et les chasserait. Guénolé prend à parti le roi Gradlon et exige qu'il y bâtisse une église, tout en menaçant Dahud de la colère divine. Dahud demande aux druidesses de l’île de Sein, les Gallisenae, de rehausser les tours de son palais et d’ériger des écluses pour protéger la ville de l'océan. La légende dit qu'un jour, un nouvel amant de Dahut, le diable en personne en réalité, lui demande de s'emparer de la clé des écluses que son père le roi gardait autour du cou. L'amant diabolique ouvre les portes et provoque la submersion de la cité sous les flots. Fuyant l’inondation, Dahud s’accroche à son père qui chevauche Morvarc’h, mais Guénolé la précipite dans l’océan. Dahut est engloutie dans les flots. Selon la légende, elle n'est pas morte, et continue de hanter la baie de Douarnenez sous la forme d’une sirène. [i](Parallèle évident à trouver avec la reine Azshara de l'univers fictif de World of Warcraft.)[/i] Les marins de la baie de Douarnenez l'appellent Marie Morgane. Le nom de « Marie Morgane » ([i]mor-gan[/i] en breton), il signifie « née de la mer ».


  • Une légende du folklore moderne prétend que Dahut fut punie par Dieu et transformée en l'étrange animal fictif nommé dahut.
  • Une autre légende bretonne fait du roi Marc de Cornouailles britanniques le roi de la Cornouaille bretonne également, et dit qu'un jour, en chassant, il poursuivit une biche qu'il découvrit être la princesse Dahut transformée. Reprenant son apparence humaine, Dahut le condamna à arborer les oreilles et la crinière et de son cheval Morvar'ch. [i](A mettre en relation avec les oreilles d'âne du Roi Marc de la légende de Tristan et Yseult.)[/i]
  • Selon la légende, Dahut fonda la cité bretonne de Carhaix, d'après une étymologie bretonne supposée : "Ker Ahes", "la ville d'Ahès". Ce personnage aurait aussi créé des routes dont on trouve des traces dans la toponymie des « chemins d’Ahès ».

http://i56.servimg.com/u/f56/18/68/61/25/800px-13.jpg La Fuite de Roi Gradlon - Évariste Vital Luminais


Musique :

Claude Debussy (1862 - 1918) : La Cathédrale Engloutie (Préludes pour piano, 1er livre) www.youtube.com/embed/JAVyKDDsM3s


Paul Le Flem (1881 - 1984) : La Magicienne de la mer (opéra) www.youtube.com/embed/vVy_UyyZjgk


Edouard Lalo : Le Roi d'Ys (opéra) www.youtube.com/embed/MxuKA4sXNkY (Ce morceau me semble être un [i]paraclausithuron [/i]typique, à creuser)


Heol Telwen : Dahut (black metal) www.youtube.com/embed/x2c392HL4k4


Nolwenn Leroy (2012) : Ahes www.youtube.com/embed/sBg-SR2lPSI


[i](Postérité dans la légende d'Azshara de World of Warcraft)[/i] Reine d'une extrême beauté, qui manoeuvre tout le monde à sa guise et vit dans les plaisirs du corps et de la nature, fait de sa cité de Zin-Asharaï le haut lieu des plaisirs et de la magie, pactise avec les démons et cause l'immersion de la moitié du monde suite à la destruction du Puits d'Eternité. Donnée pour morte, elle a survécu à ce cataclysme en se changeant en Naga, créature mi-femme, mi-poisson/serpent. Elle vivrait désormais dans la cité engloutie de Nazjatar. http://bestgamewallpapers.com/files/world-of-warcraft/azshara.jpg http://www.gameguyz.com/sites/default/files/pictures_images/02.05.2013/1367479586_1.jpg http://images.wikia.com/wowwiki/images/1/1d/Azshara_Nazjatar.jpg


Sources à étudier :

Charles Guyot, La Légende de la ville d’Ys, Coop Breizh, Spézet, 1998, (ISBN 2-84346-101-4) Théodore Hersart de La Villemarqué, Le Barzhaz Breizh, Coop Breizh, Spézet, 1999, (ISBN 2-909924-85-8) Thierry Jigourel, Merlin, Tristan, Is et autres contes brittoniques, Jean Picollec éditeur, Paris, 2005, (ISBN 2-86477-213-2) Anatole Le Braz, Magies de la Bretagne (tome 1), éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1994, (ISBN 2-221-07792-X) Françoise Le Roux et Christian-J. Guyonvarc'h, La Légende de la ville d’Is, éditions Ouest-France, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 2000, (ISBN 2-7373-1413-5) Emmanuel Salmon-Legagneur, Les noms qui ont fait l’Histoire de Bretagne, Coop Breizh/Institut Culturel de Bretagne, 1997, (ISBN 2-84346-032-8) et (ISBN 2-86822-071-1)