Carnyx

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Reconstitution d'un carnyx.

Grande trompette de guerre utilisée par les anciens Celtes, dotée d'un pavillon en forme de tête d'animal, généralement celle d'un serpent ou d'un sanglier, par lequel s'échappait le son.

Sur l'une des plaques du Chaudron de Gundestrup figurent des guerriers celtes sonnant de ces trompettes de guerre.

Les débris de sept carnyx ont été retrouvés sur le sanctuaire gaulois et gallo-romain de Tintignac (Corrèze) en 2004. Parmi un dépôt de très nombreux objets (casques, épées, lances...) il s'agissait de la première découverte d'un carnyx complet, des éléments de cet instrument ayant déjà été retrouvés précédemment en Grande-Bretagne, Ecosse, Allemagne et Italie.

Dans une petite fosse de 30 cm de profondeur, ce sont plus de cinq cent pièces de fer et de bronze qui avaient été déposées en offrande aux divinités, qui furent déterrées par l'archéologue Christophe Maniquet et son équipe de bénévoles. Selon l'archéologue, "Ces objets avaient été volontairement détériorés, pour qu'ils ne puissent plus être réutilisés par de simples mortels".

Le son du carnyx était destiné à terrifier l'ennemi.

L'historien grec Polybe (206-126 avant J.-C.), impressionné par la clameur des chants et des carnyx de l'armée gauloise, écrivait que "les lieux voisins résonnant de concert semblaient eux-mêmes pousser des cris". Dans sa description des apparences et coutumes des Gaulois, Diodore de Sicile (Ier siècle avant J.-C.) indique : "Ils [les Gaulois] ont des trompettes barbares, qui rendent un son rauque et approprié au tumulte guerrier".[1]

Il est possible que le son du carnyx ait fait partie du "tumultus gallicus", le tumulte gaulois, expression utilisée dès le quatrième siècle avant notre ère.

Des chercheurs français sont parvenus à en reconstituer le son, qui était grave et puissant.


Liens externes

France3 Limousin/ un chercheur reconstitue le son du carnyx

Traces/université de Toulouse/Le dépôt gaulois de Tintignac

Le Monde/sciences/retrouver le son d'une trompe gauloise

Archeo-Tintignac/Blog de Christophe Maniquet, archéologue

Sources

<references>

  1. Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, traduction Ferdinand Hoefer, Hachette.