Blanche-Neige et les sept Nains

Misogynie du récit de Disney ?

La Reine-Sorcière, qui semble vivre en célibataire et se montre extrêmement préoccupée par son apparence, est l'antagoniste principale. Animée par la jalousie et une haine allant jusqu'à l'hystérie, elle est cruelle, rusée, manipulatrice et sans pitié. Elle refuse de vieillir et que le cours naturel du temps ait prise sur sa personne au point de l'enlaidir. A la fin du film, sa haine irrationnelle la pousse à prendre l'apparence d'une vieille femme hideuse pour pouvoir tuer sa rivale, et sa déroute finale est marquée par le fait que la nature se retourne contre elle : de nombreux animaux lui donnent la chasse jusqu'à la faire périr foudroyée au bord d'un précipice dont elle tombe. Notons qu'elle avait elle-même ajouté "encore la foudre au mélange final" de sa potion de métamorphose, comme le verdict inéluctable de toute vie mortelle.

Au contraire, Blanche-Neige aspire à l'amour d'un homme, est simple dans sa mise et humble dans son quotidien, préoccupée de tâches ménagères, et le prince surgit à point nommé au début de l'histoire lorsqu'elle court le risque de commencer à être charmée par son propre reflet dans le puits, lui apportant symboliquement une présence masculine qui la remet "dans le droit chemin." Au moment même où il parait, il fait se troubler l'image de Blanche Neige dans l'eau du puits à laquelle elle commençait à sourire. Animée par la bonté et rendue crédule par sa candeur naturelle dénuée de toute ruse ou soupçon, elle se laisse porter par les événements et doit son salut aux hommes qui l'entourent et sont majoritairement réjouis par sa beauté.

Anonyme