Marie Morgane
Le nom de « Marie Morgane », du gaulois morri-genis, (mor-gan en breton), il signifie « née de la mer ». La Marie Morgane est parfois vue comme la déesse des mers bretonnes.
Les Marie-Morganes sont des filles de plaisir aux mœurs légères. Elles ensorcellent les marins et les entraînent au fond de la mer, déchaînent la tempête, mais peuvent aussi calmer le vent.
Si le soir, les parents ou les amis ne rentraient pas, le folklore local voulait que Marie Morgane ait encalminé leur bateau au large.
Paul Sébillot décrit les Marie Morganes comme des créatures très effrontées et versées dans la science des maléfices, qui passent leur temps à poursuivre les jeunes pêcheurs de leurs sollicitations amoureuses. Si par malheur, l’un d’eux leur cédait, il était alors entraîné sous les flots et on ne le revoyait jamais. Elles vivraient dans de somptueux palais sous-marins dans lesquels elles entraîneraient leurs amants, pêcheurs ou marins, qui deviennent alors leurs prisonniers à jamais, mais jouissent de plaisirs infinis dans ces palais sous-marins, au point d’oublier leur vie terrestre.
Le folklore concernant la légende d'Ys raconte parfois que Dahut devient une Marie Morgane qui continue de hanter la baie de Douarnenez après que sa cité ait été submergée.
La Marie Morgane dans la fiction
- L'écrivain de langue bretonne Roparz Hemon est l'auteur d'un roman intitulé "Mari-Vorgan", traduit en français sous le titre "La Marie-Morgane".
- Edouard Brasey évoque le thème de la Marie Morgane dans son roman "La Sirène d'Ouessant", publié chez Calmann-Lévy en 2014. L'héroïne se prête à un rituel sorcier pour faire revenir son mari disparu en mer. Elle est convaincue qu'il n'est pas mort, mais qu'il est prisonnier d'une Marie-Morgan, une sirène.