Monique Wilson
Sorcière anglaise connue sous le Nom d'Art "Lady Olwen", grande prêtresse de Gerald Gardner, fondateur de la tradition gardnérienne de la sorcellerie contemporaine.
Monique Marie Mauricette Wilson est née Arnoux, de parents français installés à Haiphong, au Vietnam, en 1923 ou 1924. Polyglotte, elle parlait français, anglais, espagnol, et comprenait l’italien, l’allemand, le portugais et le chinois. Elle est décédée en 1982 dans un accident de voiture.
Jeunesse
Son père aurait été assassiné sous ses yeux par des communistes à Hanoï en 1939.
Famille
Après la guerre, elle rencontra son futur mari Campbell "Scotty" Wilson à Hong-Kong. C'était un lieutenant de la Royal Air Force qui faisait escale dans cette ville. Quelques mois plus tard, le couple se maria. Campbell quitta l'armée et ils s'installèrent en Grande-Bretagne, d'abord à Londres, dans le quartier de Lambeth. Puis en Ecosse, à Perth, où Campbell aurait travaillé pour la compagnie de gaz locale, peu après la naissance de leur fille Yvette qui naquit en 1957. Ils auraient également possédé une petite ferme où ils produisaient des pois.
Rencontre avec Gerald Gardner
En 1960, ils écrivirent à Gerald Gardner, qui les redirigea vers Charles Clark pour être initiés et recevoir l'enseignement. Ce dernier leur conféra leurs Noms d'Art, Olwen et Loïc. Suite à un désaccord avec Charles Clark, c'est des mains de Gerald Gardner que Monique Wilson reçut le Troisième Degré initiatique en 1962.
Postérité
En 1963 elle initia Raymond Buckland dans l'Art ; Buckland devint le porte-parole principal de la tradition gardnérienne aux Etats-Unis.
Problèmes juridiques
Yvette, la fille du couple, parla en 1969 à ses camarades de classe des cérémonies de sorcellerie dans la nudité auxquelles elle avait participé. Il semblerait qu'elle ait été initiée et que son Nom d'Art ait été Morven. Ces confidences menèrent ses parents en justice, et Yvette fut placée sous surveillance d'un agent de probation durant trois ans. Monique et Campbell Wilson furent relâchés sous condition de "prodiguer les soins appropriés à l'enfant", et conservèrent sa garde.
Problèmes financiers
Il y eut des rumeurs à propos de l'alcoolisme supposé du couple, qui aurait expliqué en partie les difficultés financières considérables qu'ils traversaient.
Legs de Gardner
Lors du décès de Gardner en 1964, Monique Wilson et Patricia Crowther furent désignées comme héritières principales de ses biens. Wilson en était la première bénéficiaire, héritant du Musée de la Sorcellerie de Gardner (Le Moulin des Sorcières) à Castletown sur l'Ile de Man, ainsi que de sa collection d'épées, de dagues, d'outils et d'objets magiques, de ses papiers et carnets de notes, et du copyright de ses livres. Pendant quelques années, Wilson et son mari ont tenu des réunions de coven hebdomadaires au cottage de Gardner à Castletown, dirigé le musée et entretenu des correspondances internationales avec des Sorcières.
Puis Wilson vendit le musée à Ripley's International en 1972, après qu'il les eût contactés suite à la lecture d'un article à ce sujet dans "National Geographic", ce qui la fit très mal voir de bien des Sorcières. Ripley en dissémina le contenu dans divers musées du Canada et des Etats-Unis, notamment le Ripley's Museum of Witchcraft et le Magic on Fisherman's Wharf de San Francisco. Beaucoup de Sorcières voient ces expositions comme des démarches de pur sensationnalisme où la Sorcellerie fait bien piètre figure, et considèrent que ce n'est pas une fin convenable pour les possessions de Gardner.[1]
Dernières années
Après la vente du Musée de la Sorcellerie, ils partirent vivre en Espagne, à Torremolinos. Il sembleraient qu'ils y soient devenus les propriétaires d'un café. Neuf ans plus tard, Monique trouva la mort dans un accident de voiture, âgée d'environ soixante ans. On ignore ce qu'est devenu son mari.
Bibliographie
- Encyclopédie des Sorcières, de la Sorcellerie et de la Wicca - Rosemary Ellen Guiley
Sources
<references>
- ↑ Encyclopédie des Sorcières, de la Sorcellerie et de la Wicca - Rosemary Ellen Guiley