Le Cercle Magique (Texte d'Alex Sanders)

De Wiccapedia

Le Cercle Magique

Alex Sanders

Traduction Tof


Lorsqu’il vivait à Londres, Alex Sanders avait l’habitude de tenir régulièrement des petits discours aux membres de son coven ou aux personnes présentes, que ce soit chez lui à Clanricarde Gardens ou encore chez des amis ou relations chez qui il avait été invité. Ce qui suit provient de notes prises lors de l’été 1970 pendant l’un de ces discours. Ces discours n’étaient à l’époque pas réservés aux Initiés, il semble donc logique de ne pas les considérer comme secrets.


Il y a des choses qu’une Sorcière doit savoir pour pratiquer de façon efficace dans le Cercle. La première d’entre elles est de savoir comment tracer proprement un Cercle Magique. Le Cercle Magique a deux fonctions : la protection et la concentration. De tels Cercles ont été utilisés depuis des millénaires, les Cercles de Pierres comme ceux de Stonehenge, Avebury ou encore Long Compton en sont quelques exemples.

Dans sa fonction de concentration le Cercle Magique symbolise la relation entre le Microcosme et le Macrocosme. Il est à la fois l’infiniment grand et l’infiniment petit. Dans sa fonction de protection il agit contre les forces et les entités psychiques hostiles, il est le sanctuaire consacré (tout comme l’étaient les églises au moyen-âge), la barrière dressée par la volonté ritualisée. Les membres d’un coven sont parfois amenés à évoquer des entités très puissantes (et pas forcement bienveillantes), s’ils n’étaient pas dans un Cercle Magique proprement tracé, ils ne seraient pas en mesure de les contrôler. C’est parce que le Cercle Magique concentre la somme de leurs volontés qu’ils peuvent le faire et si par malheur cette volonté baisse, ils resteront tout de même sous la protection du Cercle Magique et n’auront donc pas à craindre les attaques éventuelles des entités invoquées.

Certains diront que tout se passe dans la tête de ceux qui sont dans le Cercle. Qu’il ne s’agit là que d’une aide psychologique. Je ne le pense pas, mais admettons que ce soit le cas, ce qui compte c’est que ça marche et dans ce cas je peux vous affirmer qu’un Cercle Magique tracé comme il se doit est très efficace. Il y a peut être une action psychologique, pour les Sorcières le Cercle Magique est un lieu sacré et un lieu où l’on est en sécurité. Lorsqu’on est dans un lieu où l’on se sent en sécurité on agit plus librement (surtout si en plus on se trouve dans un endroit sacré) et lorsqu’on agit plus librement notre magie est plus puissante. Peu à peu, à force de pratiquer la Magie dans le Cercle, notre esprit sait que lorsqu’on est dans le Cercle c’est pour pratiquer la Magie, tout comme lorsqu’on voit que la table est dressée, on sait qu’il va être l’heure de manger. Pour tracer un Cercle Magique, une Sorcière Alexandrienne aura au moins besoin de :


- 4 bougies dans 4 chandeliers.

- 1 Epée ou 1 Athamé consacrés comme il se doit.

- 1 Pentacle consacré comme il se doit.

- 1 coupe d’eau et de quoi asperger (un goupillon, des rameaux, une petite cuillère feront très bien l’affaire).

- du sel.

- 1 encensoir et de l’encens (des bâtons ou des cônes d’encens avec leur support feront très bien l’affaire).


La taille du Cercle Magique peut varier. Il peut avoir entre 1 et 10 mètres de diamètre mais pour un travail normal, lorsque le coven pratique en appartement, le Cercle Magique est aussi grand que le permet la pièce où l’on pratique.

Normalement c’est la Grande Prêtresse qui trace le Cercle Magique, mais toute Sorcière, quel que soit son Degré peut tracer un Cercle Magique, que ce soit pour une pratique solitaire ou une méditation ou pour un travail avec un groupe restreint. Dans ce cas, si c’est possible, il est préférable qu’une femme se charge de tracer le Cercle Magique. Lorsqu’il s’agit d’une réunion du coven, il est mieux que ce soit la Grande Prêtresse qui trace le Cercle Magique.

Lorsqu’on se prépare à tracer un Cercle Magique on commence par placer les quatre bougies dans leur chandelier aux quatre points cardinaux. Les chandeliers sont à l’extérieur du Cercle Magique, juste à la frontière entre le Cercle Magique et l’extérieur du Cercle Magique. Il y aura ainsi une bougie à l’Est, une bougie au Sud, une bougie à l’Ouest et une bougie au Nord. Dans les faits, il n’est pas très important que la bougie de l’Est soit exactement à l’Est, que celle du Sud soit exactement au Sud, que celle de l’Ouest soit exactement à l’Ouest et celle du Nord exactement au Nord. On peut décider que l’un des murs de la pièce où l’on se prépare à tracer le Cercle Magique est à l’Est même si celui-ci est en réalité plutôt au Nord-Est ou au Sud-Est. Ainsi la bougie de l’Est sera placée dans cette direction et les trois autres bougies seront-elles aussi placées vers les autres murs. Ce qui importe vraiment c’est que les bougies soient placées en croix autour du Cercle Magique.

Normalement il ne devrait y avoir aucune lumière artificielle dans le Cercle Magique ou à proximité du Cercle Magique, en théorie seule la lumière des bougies éclairera le Cercle, mais si cela pose réellement problème on peut tout de même tolérer un éclairage électrique.

Ensuite on allume l’encens et l’encensoir est placé sur l’Autel au centre du Cercle (ou par terre à l’endroit délimité qui fera office d’Autel).

Puis l’on consacre l’eau et le sel selon la méthode habituelle.

On tracera ensuite le Cercle avec l’Epée ou l’Athamé, avec l’eau consacrée puis avec l’encens en récitant les paroles habituelles.

Puis enfin on accueillera les Puissances en récitant la formule consacrée.

On est maintenant sous la protection du Cercle Magique.


Lorsque le rituel s’achève, il faut dissiper le Cercle Magique. Pour cela la Grande Prêtresse se tourne vers l’Est, son Athamé à la main, et remercie et salue les Puissances en récitant la formule consacrée puis fait de même vers les autres Directions. Pendant qu’elle fait cela, ceux qui sont présents dans le Cercle Magique se placent derrière la Grande Prêtresse et imitent ses gestes.

Le Cercle Magique est maintenant dissipé.