Le Diable (Carte de Tarot)
Lorsqu’on s’intéresse aux Tarots et qu’on lit des livres sur le sujet, on réalise rapidement que les différents auteurs n’attachent pas exactement le même sens aux cartes. Les significations données ne sont bien sûr pas diamétralement opposées, il y a une forme d’air de famille entre ce qui est dit sur les cartes, mais les différences sont bel et bien là.
Il nous a donc semblé intéressant de compiler ici ce que disent certains auteurs sur une carte. Notre choix s’est porté, peut être de façon arbitraire, sur une Arcane Majeure, l’Atout XV : le Diable.
selon Arthur Edward Waite
Traduction Tof
15. Le Diable. Au dix-huitième siècle, cette carte semble avoir été surtout un symbole d’impudicité animale. A part un couvre chef fantastique, le personnage principal est entièrement nu, il a des ailes de chauve-souris et ses mains et ses pieds sont replacés par les griffes d’un oiseau. Dans sa main droite il tient un sceptre se terminant par un signe dont on a pensé qu’il représentait le feu. Le personnage dans son ensemble n’est pas particulièrement maléfique, il n’a pas de queue et les commentateurs qui ont dit que les griffes étaient celles d’une harpie ne se sont basés sur rien. La meilleure suggestion alternative est de penser qu’il s’agit de griffes d'aigle. Deux petits démons, probablement de sexe masculin et féminin sont attachés par une corde qui part de leurs colliers et qui est fixée sur le piédestal sur lequel se tient le personnage principal. Ils ont des queues mais pas d’ailes. Depuis 1856 l’influence d’Eliphas Lévi et de sa doctrine sur l’occultisme ont changé le visage de cette carte et le Diable apparaît maintenant comme un personnage pseudo-Baphométique avec une tête de bouc et une grande torche entre les cornes, il est assis au lieu de debout et à la place des organes génitaux, il y a le caducée Hermétique. Dans le « Tarot Divinatoire » de Papus les petits démons sont remplacés par des êtres humains, homme et femme, nus « qui ne sont attachés que l’un à l’autre. » L’auteur peut être félicité pour l’amélioration de ce symbolisme.
Particularités de la carte du Diable du Jeu Rider-Waite :
La carte montre un mélange de plusieurs motifs mentionnés dans la première partie. Le Bouc Cornu de Mendès avec des ailes ressemblant à des ailes de chauve-souris, se tient sur un autel. Au milieu de son estomac il y a le signe de Mercure. La main droite est levée et tendue, dans une position inverse à celle de la bénédiction qui est donnée par le Hiérophante sur la cinquième carte. Dans la main gauche il a une grande torche enflammée dirigée vers la terre. Il a un pentagramme inversé sur le front. Devant l’autel il y a un anneau d’où partent deux chaînes qui vont jusqu’au cou des deux personnages, masculins et féminins. Ce sont les mêmes personnages que ceux de la cinquième carte, comme s’il s’agissait d’Adam et Eve après la chute. Il s’agit de la chaîne et la fatalité de la vie matérielle.
Les personnages ont une queue, pour rappeler leur nature animale, mais on décèle de l’intelligence humaine sur leur visage et celui qui est au-dessus d’eux ne pas être leur maître pour toujours. Même maintenant, il est lui aussi asservi, dirigé par le mal qui est en lui et qui l’aveugle et le prive de la liberté de servir. Avec plus que sa dérision habituelle pour les arts dont il fait semblant de respecter et d’interpréter comme un maître, Eliphas Lévi affirme que le personnage Baphométique représente les sciences occultes et la magie. Un autre commentateur a dit que dans le monde Divin, il indique la prédestination, mais il n’y a pas de correspondance dans ce monde avec les choses qui sont en dessous et appartiennent au Diable. Il représente le Gardien du Seuil, devant le Jardin Mystique lorsque les humains en ont été chassés après avoir mangé le fruit défendu.
selon Aleister Crowley et Lady Frieda Harris
Traduction Tof et Xavier
Cette carte est liée à la lettre Ayin qui désigne l’œil et elle se réfère au Capricorne du Zodiaque. Dans les âges sombres du christianisme, le Diable était complètement incompris. Eliphas Levi l’a étudié en profondeur en raison de son lien avec la magie cérémonielle, son thème de prédilection et il l’a redessiné, l’identifiant au Baphomet, l’idole à tête d’Ane des Templiers. (Les premiers chrétiens avaient également été accusés d’adorer un âne, ou un dieu à tête d’âne). Mais à cette époque les recherches archéologiques n’étaient pas allées très loin, la nature du Baphomet n’était pas bien comprise. Au moins il a réussi à identifier le bouc représenté sur la carte avec Pan.
Sur l’Arbre de Vie, les Atout XIII et XV sont placés symétriquement et vont de Tiphereth, la conscience humaine, aux domaines dans lesquels la Pensée (d’une part) et les Cieux (de l’autre) se développent. Entre elles, l’Atout XIV mène à la sphère qui formule l’Existence. Ces trois cartes peuvent donc se résumer comme un idéogramme des processus par lesquels l’idée se matérialise physiquement.
Cette carte représente l’énergie créatrice sous sa forme la plus matérielle; dans le Zodiaque, le Capricorne est placé au Zénith. C’est le signe le plus exalté, c’est le bouc sautant avec convoitise sur les sommets de la terre. Le signe est gouverné par Saturne, un signe d’individualité et de perpétuité. Dans ce signe, Mars est exalté, montrant sous sa meilleure forme l’énergie ardente et matérielle de création. La carte représente Pan Pangenetor, Celui qui Engendre Tout. C’est l’Arbre de Vie vu sur un fond de folie de formes extraordinairement fragiles, complexes et fantastiques, la divine folie du printemps, déjà contenue dans la folie méditative de l’hiver, car le Soleil tourne en direction du nord en entrant dans ce signe. Les racines de l’Arbre sont devenues transparentes pour montrer les innombrables soubresauts de la sève, devant l’Arbre il y a le bouc de l’Himalaya, avec un œil au milieu du front, représentant le dieu Pan sur les montagnes les plus élevées et les plus secrètes de la terre. Son énergie créatrice est voilée sous le symbole de la Baguette de Chef Adepte, couronné du globe ailé et des serpents jumeaux d'Horus et d'Osiris.
Entends-moi, Seigneur des Etoiles,
Car je t’ai toujours adoré
Avec des larmes, des chagrins et des cicatrices,
Avec joie, un effort joyeux.
Entends-moi, Ô bouc, blanc comme les lys
Bruissant comme un buisson d'épines,
Avec un collier d’or à ton cou,
Un arc rouge pour cornes.
Le signe du Capricorne est rude, dur, sombre, aveugle même, l’envie de créer ne tient pas compte de la raison, de la coutume ou de la prévoyance. Il est divinement sans scrupules, négligeant sublimement le résultat. « Tu n’as le droit que d’accomplir ta volonté. Fais cela et nul ne dira non. Car la volonté pure, sans but, délivrée de la soif de résultat, est en tout point parfaite. »
Il faut également remarquer que le tronc de l’Arbre transperce les cieux, près de lui il y a l’anneau du corps de Nuith. De même, la Baguette descend indéfiniment vers le centre de la terre. « Si je lève la tête, moi et ma Nuith ne faisons plus qu’un. Si je baisse la tête et crache mon venin alors c’est l’extase de la terre, et moi et la terre ne faisons plus qu’un. ».
Le héros de cette carte est alors l’appréciation totale de toutes les choses existantes. Il se réjouit dans la rudesse et la stérilité ainsi que dans la douceur et la fertilité. Toutes choses exaltent pareillement de lui. Il représente la conclusion de l'extase dans chaque phénomène, même s’il est naturellement répugnant, il transcende toutes les limites, il est Pan, il est Tout.
Il est important de noter quelques autres correspondances : Les trois voyelles de l’alphabet hébreu, Aleph, Yod, Ayin, forment le nom sacré de Dieu, I A O. Ces trois Atout, IX, 0 et XV, offrent ainsi une triple explication de l’énergie créatrice masculine, mais cette carte représente surtout l’énergie masculine dans son aspect le plus masculin. Saturne qui la régit, c’est Set, le dieu à tête d’âne des déserts égyptiens, il est le dieu du sud. Son nom fait référence à tous les dieux contenant les lettres, comme Shaitan, ou Satan. Les environs sont essentiels à son symbolisme - des lieux arides, en particulier des lieux en altitude. Le culte de la montagne en est un parallèle exact. L’Ancien Testament est plein d’attaques contre les rois qui célébraient un culte sur des « lieux élevés », même si Sion elle-même était une montagne ! Cette notion a persisté, et même à l’époque des Sabbats des Sorcières, ils se tenaient lorsque c’était possible, sur un sommet désolé, mais (si ce n’était pas possible) ils étaient célébrés dans un endroit sauvage, non contaminé par la fourberie des hommes.
Notez que Shabbathai, la « sphère de Saturne » c’est le Sabbat. Historiquement, l’animosité contre les sorcières était liée à la crainte des Juifs, dont les rites, supplantés par les formes chrétiennes de magie, étaient devenus mystérieux et terrible. Des chrétiens pensaient que les enfants chrétiens étaient volés, sacrifiés et mangés. La croyance existe toujours aujourd’hui.
Dans chaque symbole de cette carte il y a une allusion aux choses les plus élevées et les plus reculées. Même les cornes du bouc sont en spirale, et représentent le mouvement de l’énergie qui imprègne tout. Zoroastre définit Dieu comme « ayant une force en spirale ». Comparez cela aux écrits, plus récent mais moins profonds, d’Einstein. (Comparez Saturne, à une extrémité des Sept Vagabonds Sacrés, et la Lune à l’autre: le vieillard et la jeune fille. Ils sont liés plus que toutes les autres planètes, puisque 32 = 9 et chacun contient en lui les extrêmes de sa propre idée).
selon V.Sanfo
Cette lame marque le commencement du troisième chemin, celui du corps Elle représente le Diable sur un piédestal auquel sont enchaînés deux diablotins. C'est l'Arcane XV.
La tête du Diable, avec ses cornes, ses oreilles et sa barbe, représente le pentagramme flamboyant à l'envers, que nous avions déjà trouvé, mais à l'endroit, sur la cinquième lame, le Pape. La signification de la cinquième lame doit en conséquence être renversée: il ne s'agit plus ici de l'homme, mais de la Bête, c'est-à-dire de tous les instincts les plus bas qui la caractérisent.
Le Diable possède deux cornes jaunes, car c'est le maître du monde matériel; ses cornes lui permettent de recevoir de l'énergie du monde dans lequel il vit.
Sa tête est rouge et comporte une touffe de poils. entre les deux cornes; c'est le feu ardent du vice et des instincts. Sur front, on reconnaît le pentagramme blanc, signe que l'homme évolué est capable de dominer la matière grâce à sa supériorité. Il représente l'étincelle divine que l'on trouve aussi chez cet être.
Le Diable est un personnage androgyne, parce qu'il représente l'humanité; le symbole que l'on distingue sur son pubis indique d'ailleurs l'hermaphrodisme. Il figure le signe de Mercure, formé par le symbole de Vénus surmonté par un croissant de lune. La croix située vers le bas suggère la régression de l'être. Ce symbole évoque également le Soleil, masculin, s'unissant à la Lune, féminine. La croix vers le bas souligne la bassesse des instincts du Diable. Son buste comporte des seins dotés de mamelons rouges, qui doivent être rattachés au nombril avec lequel ils forment un triangle dont le sommet est dirigé vers le bas, symbole du microcosme, du matérialisme.
Le nombril rappelle que notre naissance se produit dans ce monde matériel, auquel nous sommes liés par notre corps, et dont nous sommes donc les enfants.
Les seins et les mamelons symbolisent la nourriture matérielle qui nous est donnée.
Dans sa main gauche, le Diable tient le symbole de l'union les sexes, composé d'une partie horizontale, jaune, passive, féminine, et d'une partie verticale, rouge, active, masculine. Dans sa main droite, il porte un flambeau allumé dans lequel brûlent les vices et les instincts égoïstes qui se dissipent vers la lumière astrale de la terre.
Le bras droit du Diable est tatoué de l'inscription Solve et le bras gauche de l'inscription Coagula. Ces deux termes latins évoquent le mouvement de l'énergie qui se dissipe, éthérée, du bras droit et qui est captée par le bras gauche pour être coagulée. Si l'on se réfère à une image concrète, cela peut correspondre à l'eau qui s'évapore, puis se condense et retombe sur le sol. Ceci pour nous rappeler que tout vice, toute pensée négative aura une répercussion sur le monde physique 'karma négatif). Grâce à ces énergies, l'homme peut prendre un corps physique qui lui permettra de se purifier.
La partie inférieure de son corps est constituée de pattes d'animal couvertes partiellement d'écailles vertes: elles représentes les instincts bestiaux. Les ailes bleues indiquent que l'être négatif est aussi créé par les pensées négatives des hommes.
Les deux griffes situées sur les ailes nous disent que le Diable est un être spirituel, doté d'une forme éthérique, qui a choisi le chemin de la matérialité. Il vivra tant que les hommes l'alimenteront par leurs désirs et leurs vices, tant que l'homme accordera de l'importance au monde matériel.
Le Diable est debout sur un piédestal représentant le monde dans lequel il agit. Le cube bleu indique que le Diable agit également sur le monde éthérique. Il comporte trois marches au sommet et trois marches à la base: cela représente l'action réciproque qui s'exerce entre les profondeurs et les hauteurs.
Un diablotin (satyre) et une diablesse (faunesse) sont enchaînés au piédestal. Le Diable se divise en deux pôles: le mâle représente le pôle positif, la femelle le pôle négatif. L'être féminin incarne les principaux vices féminins (jalousie, luxure, orgueil), tandis que l'être masculin incarne les principaux vices masculins (paresse, avarice, irascibilité). La diablesse symbolise Vénus; le satyre représente Saturne.
Le bras gauche du diablotin est tendu vers la cuisse droite du Diable, et le bras droit de la diablesse est tendu vers son sabot gauche. Ils symbolisent le passage du fluide vital matériel. Le Diable capte le fluide du satyre et le transmet, par l'intermédiaire de son sabot, à la faunesse, laquelle le renvoie au satyre par la corde qui les relie. Avant d'atteindre le satyre, le fluide passe à travers un anneau fixé sur le piédestal, parce que ces énergies doivent s'écouler à travers le monde matériel.
Le Mal, incarné par le Diable, n'existe que parce que le Bien existe; il sert a le mettre en évidence Le concept de lumière n'aurait aucun sens si l'ombre n'existait pas. Les ombres ne sont autres qu'une projection de la lumière, c'est pourquoi la création matérielle est l'œuvre du Diable.
L'homme étant un être spirituel vivant dans un monde d'illusion (monde de la Mâyâ), un monde matériel, il peut à tout moment s'élever vers le monde véritable qui est le sien. Ceux qui ont recours à la sorcellerie et à la magie noire se mettent au service de ces forces auxquelles ils sont assujettis, tandis que l'initié, lui, les domine grâce a sa pureté et à sa spiritualité, il ne les utilise qu'à de nobles fins et elles lui sont soumises.
selon Eden Gray
Traduction Tof et Xavier
Le Diable est à l’opposé de l’Archange de l’Arcane 14. Ses cornes et son visage sont ceux d’un bouc, il a des ailes de chauves-souris et des oreilles d'âne qui suggèrent l’entêtement et l’obsession par le matérialisme.
Il est assis sur un demi-cube, ce qui suggère la demi-connaissance de la partie visible, sensorielle, de la réalité. Sa main droite est levée, elle fait le signe de la magie noire, par opposition au Hiérophante qui lève la main en signe de bénédiction. Sur la paume il a le symbole de Saturne, la planète de la limitation et de l’inertie.
Dans sa main gauche, il tient le flambeau de destruction. Le pentagramme inversé est tracé au dessus de son front, ce qui dénote une mauvaise intention. Enchaînés au demi-cube il y a deux personnages nus semblables à ceux de l’Arcane No. 6. La queue de l’homme représente le mauvais usage des signes du zodiaque, la queue de la femme ressemble à une grappe de raisin, ce qui suggère la mauvaise utilisation du vin de la vie.
Le Diable n’existe pas, seul existe celui qui est créé par l’homme et ici il est évident que les hommes sont enchaînés par leurs propres mauvaises décisions. Pourtant, les chaînes à leurs cous sont lâches et ils pourraient les retirer s’ils le désiraient.
Signification Divinatoire : Magie noire, mécontentement, dépression, maladie. Un mauvais usage de la force. Attachement au matériel, des sensations qui ne sont plus liées à la compréhension.
A l’envers : Le début de la compréhension spirituelles. On se débarrasse des chaînes de l’esclavage à la matière. Timidité, impossibilité de prendre des décisions. On parvient à dépasser sa fierté et son orgueil.
selon Paul Quinn
Traduction Tof et Xavier
Dès l’Age de Pierre, une déité cornues et aux pieds fourchus est vénérée en Europe en tant que dieu de la chasse, de la fertilité des animaux et de l’hiver. Ses adorateurs païens (en latin ce sont « ceux qui vivent à la campagne ») invoquaient et célébraient les bénédictions du dieu par des offrandes alimentaires, des rites sexuels extatiques et la pratique de sacrifices animal – des pratiques qui, des millénaires plus tard, ont courroucé l’Eglise Chrétienne. Les dirigeants de l’Eglise ont diabolisé le dieu cornu et l’ont identifié au Satan de la Bible, une image qui a perduré jusqu’à nos jours. La nouvelle conception du Diable a fourni une justification efficace pour anéantir le paganisme (et de nombreux païens) et a servi de bouc émissaire pour toutes les croyances et activités qui n’étaient pas conforme à la doctrine de l’Eglise.
Sur le plan psychologique, nous sommes à la fois la quête de pouvoir de l’Eglise et le Diable. Posant dans sa chaire, l’égo vertueux et fragile est prompt à réprimer ou refuser des pensées ou des sentiments qui menacent de le montrer sous un angle défavorable. Plutôt que d’accepter nos prédilections les plus sombres, inconsciemment nous projetons sur les autres la partie de nos psychés que nous rejetons.
La dynamique se joue dans le plaisir perpétuel qui ne peut respecter les mensonges chez le pudibond qui rêve d'orgies ou chez d’autres personnes dans ce genre. Dans les jeux de cartes amicaux, je me retrouve souvent à juger en silence ceux qui font preuve de trop d’opiniâtreté dans le jeu, et récemment j’ai découvert que lorsque je dis « jouons de façon amicale » je ne pense qu’à égorger mes adversaire.
La propension à se protéger en attribuant aux autres des défauts est amplement répandue. Pour illustrer cela on peut citer l’exemple de la réaction américaine face à l’accroissement des ventes d’automobiles japonaises dans les années 1980. Même si le public admettait l’infériorité des Etats-Unis dans la fabrication automobiles, certains Américains ont blâmé les japonais pour le licenciement massif d’employés de l’industrie automobile. La situation a pris des proportions tragiques lorsqu’à Détroit, deux ouvriers du secteur automobile ont matraqué à mort un Américain d’origine asiatique. C’est la terreur de voir ce que nous sommes et d’accepter ce qui va avec qui nous pousse incriminer les autres et à faire la guerre à petite ou grande échelle.
Carl Jung a dit « L’ombre personnifie tout ce que le sujet refuse de reconnaître à son sujet ». Ne pas reconnaître certaines parties de nous, comme les personnages sur la carte du Diable, enchaînés dans l’ignorance…
Le Diable du Tarot n’est pas le Seigneur des Ténèbres biblique, mais le mélange de ces parties de nous-mêmes que nous avons refusé et caché, même de façon inconsciente.
Nos ombres se forment dans l’enfance lorsque nous commençons à enfermer ces comportements dévalorisés ou rabaissés par les nôtres. Pour être en sécurité, la socialisation a ses fonctions utiles, un enfant incapable de maîtriser son hostilité ou son agressivité constitue un danger pour lui-même et pour les autres. C'est par l’influence éducatrice de la Force qu’il apprend à gérer ses pulsions et les vaincre. Mais quand nos pulsions sont constamment et systématiquement décriées, elles sont bannies, renvoyées au fond de notre inconscient, bien enterrées, ce qui nous laisse avec le sentiment d’être mauvais.
Les ombres honteuses ne sont en aucun cas limitées aux catégories habituelles du vice, aux tabous sexuels et des motifs égoïstes. L’exubérance, la tendresse et l’espoir peuvent également être enfouis dans l’inconscient de ceux qui, pour trouver l’acceptation ou la sécurité, ont appris à renier ces qualités. Pour certains, le simple fait d’avoir des besoins humains est honteux.
L’Atout 15 montre une corruption à la fois de la puissance créatrice du Magicien (1) et de la conscience du Hiérophante (5). 15 se réduit à 6, les Amants, dans l’ombre desquels nous trouvons la possessivité qui ne peut se exister qu’en cas d’absence d’amour. Traditionnellement, on considère que les queues des humains représentent l’attachement sensuel et le désir animal. A la place du symbole de l’infini qui se trouve au dessus des personnages du Magicien et de la Force, le Diable arbore une étoile renversée à cinq branches. Ce renversement symbolise des priorités délétères - tout ce que nous plaçons au dessus de la quête de l’autonomie. La base fragile sur laquelle le Diable est perché parle d’elle-même.
Le démon que l’on voit derrière le couple lui donne le pouvoir de les contrôler d’une façon dont ils ne sont pas conscients. Nos aspects d’ombre invisibles et nos des motivations non avoués nous rendent vulnérables à toutes sortes de diableries : les comportements autodestructeur, les craintes, les délires, les maladies psychosomatiques, les obsessions, les compulsions, les addictions et l’oppression d’autrui ou par autrui. Le Diable est l’archétype de l’asservissement de forces intérieures et extérieures qui limitent notre conscience et nous enchaine à la souffrance et à l’illusion.
Pourtant, le Diable, comme le Hiérophante, lève la main en une sorte de bénédiction. Tatoué sur sa paume il y a le signe astrologique de Saturne, la planète astrologiquement liée à la restriction rédemptrice. Dans son aspect de transformation le Diable c’est Lucifer (en latin c’est « le porteur de lumière »), une conscience brillante du diabolique (en latin, « ce qui est éjecté ») de notre psyché. Comme une lampe de poche qui éclaire notre sous-sol psychique, le Diable nous propose sa torche pour que, malgré l’ombre, nous puissions voir ce que nous faisons de nos douleurs et de nos peurs. Si nous résistons à la tentation de nous détourner, nous allons voir les parts de nous que nous avons condamnées et rejetées. En refusant ces parts de nous-même, nous y restons enchaînés. Les juger nous couvrira de honte. Si on les supprime cela nous fera nous enfermer dans un piège autodestructeur.
Nous pourrions être surpris d’apprendre que nos parties les plus sombres ne nous demandent pas de les mettre en avant, mais simplement de les reconnaître comme faisant parti de nous. Le Diable représente une voie incontournable sur le chemin de la plénitude. L’archétype nous invite à humaniser, et non diaboliser, nos ombres, de leur accorder notre compréhension compatissante. Nous ne pouvons que constater, comme le proposait le poète Rainer Maria Rilke que « tout ce qui est terrible dans ses profondeur est quelque chose qui a besoin de notre amour. » Paradoxalement, en aimant nos parts d’ombres et en pardonnant ces imperfections, nous desserrons les chaînes qui les lient à nous. La paix intérieure devient une réelle possibilité.
selon Juliet Sharman-Burke
Traduction Tof et Xavier
Référence mythologique: Pan
Signification divinatoire : une confrontation avec le monde intérieur. Faire face à ses peurs et inhibitions peut encourager la croissance.
La carte du Diable montre un personnage, mi-homme, mi bouc, jouant d’une flute dans une caverne sombre. Sur un plan intérieur Pan est un symbole de la partie de nous-mêmes que nous aimons le moins. Nous préférerions être capable de cacher notre côté déplaisant de peur d’être rejetés par les autres, tout comme Pan a été boudé par les autres dieux en raison de sa laideur. Pan, qui symbolise entre autres les instincts primitifs cachés dans l’homme, représente aussi tous les désirs qui, dans leurs manifestations basiques, sont cupides et immoraux. C’est le carburant qui alimente les désirs que montre le lion sur la carte de la Force. Le lion était dans une grotte qui le rendait accessible. Pan, lui, réside dans les entrailles de la terre, ou l’inconscient. Il ne peut être atteint qu’avec beaucoup de difficulté. Il représente le côté sombre de la psyché qui contient tous les aspects de notre personnalité que nous préférerions ne pas connaître. La première et meilleure façon de découvrir ces aspects est d’examiner les gens nous haïssons le plus. Les qualités que nous détestons le plus en eux sont surement tapies en nous, dans cette caverne profonde gouvernée par Pan.
Le Diable désigne les blocages et les inhibitions, le plus souvent sexuels, qui entravent notre développement et cause un mauvais usage de notre énergie. Mais il indique aussi que si les blocages peuvent être levés de grands progrès peuvent suivre. En transcendant la peur et la honte qui nous maintiennent liés aux Diable, on peut retrouver beaucoup d’énergie positive. En commençant à faire face à notre ombre, en assumant la responsabilité des aspects en nous que nous n’aimons pas, nous nous sentons moins haineux ou méprisants vis-à-vis de ceux qui affichent les mêmes caractères. Plus nous nous acceptons que notre personnalité comporte des éléments lubriques, avides et destructeurs, plus nous pouvons accepter les défauts des autres. Si nous nous mentons, si nous croyons que nous sommes sans faille et que seuls les autres sont avides, nous permettons au côté sombre de notre nature de prendre le pouvoir. Cela peut se produire de façon insidieuse et sans que nous l’acceptions de façon consciente, car ce qui ne peut se formuler naturellement peut s’exprimer de façon secrète, sournoise et détournée. On en trouve un bon exemple dans la façon dont Hitler et son parti ont attribués au peuple juif tout ce qui était désagréable et abominable, tout en vantant les vertus de la race aryenne. Le résultat de ce discours est bien connu.
selon Josephine Ellershaw
Traduction Tof et Xavier
Le diable est une carte intéressante qui a différentes connotations et, comme la plupart des cartes, elle peut avoir des interprétations positives et négatives.
Une forme masculine entourée de flammes porte un masque cornu (un autre symbole masculin). Le masque représente le mystère, le secret mais aussi éventuellement la cécité. Les pentacles derrière lui et sur le masque représentent l’élément de terre de notre être physique.
Interprétation : La présence du Diable apparaît assez souvent quand une situation vous entraîne et que vous vous sentez impuissant pour changer cela. Cela peut montrer une forme « d’asservissement », à un idéal, une addiction ou même à une relation qui cherche à manipuler ou contrôler l’autre.
Une trop grande bienveillance tend produire la contrariété, l’avarice ou la luxure qui peut devenir autodestructrice – dépenser plus que l’on peut se le permettre en est un exemple typique. Mais, le message important c’est qu’il s’agit d’esclavage volontaire, en réalisant que l’on a ce comportement, nous en sommes délivrés et libre de nous en aller.
La carte peut aussi avoir un aspect de secret, comme les plans secrets faits, soit par vous-même ou par votre entourage. Les cartes qui sont à proximités vous indiqueront de qui il s’agit.
N’oublions pas que, avant d'être symbolisé comme un personnage maléfique, le Diable était identifié à un dieu païen, Pan.
Pan représente l’énergie masculine primale, ses instincts naturels les plus désinhibés, les instincts naturels de procréation, sexuels, indomptés qui représentent la nature même de la vie. Ainsi, cette carte peut montrer une vie sexuelle saine (ou s’améliorant), des pulsions forte et franche, la joie de vivre et cætera. Mais poussé à l’extrême, ce comportement peut devenir obsessionnel ou addictif.
La carte peut indiquer une relation passionnée ou contraignante, avec une forte attraction physique, même si elle n’est pas nécessairement saine. Les cartes qui sont à proximité vous le diront.
selon Anna K.
Traduction Tof et Xavier
Le Diable désigne tout ce qui est lié à l’excès et au mensonge. Il symbolise le mensonge et la trahison, la désillusion (de soi) et la tromperie. Il est synonyme de crapuleries, de passions incontrôlées et de luxure, d’agression, d’ignorance, de gaspillage, de paresse et de vantardise. Le Diable signifie simplement que quelque chose est déséquilibrée. La carte peut désigner la dépendance et la servitude, la séduction, le chantage et les abus de pouvoir. Elle est synonyme de trahison de quelque chose, de quelqu’un ou de ses propres principes.
Dans de très rares cas je vois la Diable de façon positive. Je le fais si la personne pour qui je lis les cartes est sans passion, est hostile à son corps et ses besoins ou est moralement trop correcte au point de se faire du mal. Dans ces rares cas, j’ai vu le Diable comme une invitation à profiter (physique) de la vie et à changer, à faire la fête, à ne pas se sentir coupable de la moindre transgression morale. Ces lectures positives du Diable doivent cependant rester une exception.
selon Gerd Ziegler
Traduction Tof et Xavier
Mots Clef : Capricorne, énergie procréatrice, une nouvelle vitalité, humour, sensualité, sexualité, énergie créatrice, individualité.
Le Diable est une autre de ces cartes qui sont le plus souvent mal comprise. Pour comprendre cette carte, vous devez vous libérer de toute morale populaire et idées superstitieuses.
Le Diable est représenté par le dieu Pan, sous la forme d’un bouc blanc des montagnes avec de puissantes cornes torsadées. La colonne derrière lui symbolise le pénis en érection, les deux sphères en-dessous symbolisent les testicules. Il s’agit d’une représentation de l’énergie créatrice sous son aspect le plus matériel et masculin.
Dans les sphères, comme des spermatozoïdes, il y a quatre corps masculins et quatre corps féminins qui sont porteurs de nouvelles vies. Les pouvoirs énormes de génération sont aussi symbolisés par le bâton avec un globe ailé et deux serpents, les serpents d’Horus et Osiris.
La colonne phallique atteint l’extrémité supérieure du dessin. Elle touche les cieux, symbolisée par l’anneau du corps de la déesse étoilée Nuith. A l’autre extrémité la colonne atteint les profondeurs du centre de la terre. Ce lien entre le centre de la terre et le cosmos est une image merveilleuse d’union créatrice. Ce profond ancrage dans le sol permet à l’énergie bun foncé de la terre de s’élever pour se fondre avec l’énergie cosmique jaune d’or d’en haut. Cette fusion de l’énergie cosmique et de l’énergie de la terre vous inspire de façon créative et vous rend capable de manifester cette inspiration.
Sur le front de Pan, nous voyons son troisième œil ouvert. Cela symbolise ses grandes capacités dans le domaine des perceptions extra-sensorielles. C’est un voyant qui peut non seulement voir ce qui est évident, mais aussi l’essence profonde de ce qu’il observe.
Son expression donne l’impression qu’il est satisfait et amusé. Tous ceux qui voient l’essence du monde peuvent être reconnus par leur grand sens de l’humour (par exemple le Don Juan de Castaneda). Seuls les ignorants sont très sérieux et s’identifient parfaitement avec leurs pensées et actions. Cet emprisonnement dans l’animal-matériel est l’essence même de notre conception commune du diable. Mais Pan sourit aux gens et de leurs projections dans lesquelles ils le « diabolisent ». Dans sa sagesse, il voit que, en fait, chaque désir, chaque emprisonnement, la possessivité ne conduit qu’à la frustration et à la souffrance. Les humains ne pourront arriver à cette prise de conscience que par l’expérience directe et répétée. Plus vous apprenez à voir ou à prendre conscience, plus vous pouvez vraiment profiter. Lorsque vous serez libéré de toutes les contraintes moralistes vous profiterez avec une sensualité absolue des plaisirs de la terre, découvrant l’extase dans chaque manifestation, goutant le divin en toute chose. Vous pourrez en profiter et continuer à le faire sans retenu.
Indications : Il peut y avoir des gens qui vous « démonisent », vous font passer pour le diable. Traitez-les avec humour et légèreté. Acceptez ce que la vie vous apporte. Gardez les pieds sur terre !
Question : Avez-vous un souhait ou un désire que vous n’acceptez pas ?
Suggestions : Asseyez-vous confortablement pour méditer. Concentrez-vous sur votre respiration. Imaginez qu’à chaque expiration une racine se développe à partir de la base de votre colonne vertébrale et s’enfonce progressivement vers le centre de la terre, cela se fera rapidement. Sentez qu’à chaque inspiration toutes les énergies de la Terre entrent en vous et emplissent la totalité de votre corps. Prenez ensuite conscience au sommet de votre crane. Ouvrez-vous à l'énergie cosmique jaune d’or. Sentez comme elle se mêle avec l’énergie de la Terre et rempli tout votre corps.
Affirmation : Je suis le maître de ma vie.
selon Ellen Cannon Reed
Traduction Tof et Xavier
La Vingt-sixième Voie entre Tifareth et Hod
La Beauté de la Gloire, la Gloire de la Beauté
Lette : Ayin, l’œil
Attribution astrologique : le Capricorne
Plantes : Jonc, chanvre
Parfum: Musc
Pierre: le Diamant noir
La Vingt-sixième Voie est appelé l’Intelligence Renouvelée parce que le Dieu Sacré renouvelle par elle tout les choses qui changent qui sont renouvelés par la création du monde.
La troisième Nuit Sombre de l’Ame, c’est l’expérience de la Vingt-Sixième Voie qui relie Hod et Tifareth. Cette voie sera la plus ardue pour le scientifique, le programmeur informatique, le pragmatique, parce qu’ils ont du mal à croire en quelque chose qui ne peut être prouvé à l’intellect, ils doivent avoir des formes précises, il doit y avoir des paramètres.
Il faut apprendre sur cette voie, et c’est souvent douloureusement, que beaucoup de choses ne peuvent pas être prouvés, pas par nous, et doivent simplement être acceptées.
Celui qui est fermement établi dans Hod sans l’énergie équilibrée de Netzach, celui qui est accroché à la forme trouvera plus difficile d’emprunter cette Voie car elle monte vers Tifareth et l’abstrait. Une façon de l’exprimer est tout simplement : «Il n’y a pas de forme. » L’esprit lié à Hod a du mal à faire face à tout ce qui ne rentre pas dans une catégorie précise. Il doit y avoir une forme précise, dira-t-il. Il doit y avoir une façon appropriée, une façon de faire les choses.
Il va résister à l’expérience de cette Voie. Sa forme particulière de dévastation est là pour secouer ses croyance dans les formes dont il a ont appris à dépendre. Il s’en débarrassera et ce sera mieux pour lui, mais il aura besoin de beaucoup de soutien.
Très bien, parlons du chanvre, la plante. Oui, le chanvre est un autre mot pour le cannabis. Oui c’est du shit, de la beuh et on lui donne bien d’autre nom encore. Oui on en fait des joints. Non, je ne vous conseille pas d’en consommer. Je suis tout à fait opposé à l’utilisation de toute drogue destinée à modifier les consciences en lien avec un travail magique, de la méditation au rituel. Pourquoi ? Les drogues peuvent vous emmener dans des endroits merveilleux et instructif, c’est vrai. Mais vous n’avez aucune garantie que votre prochain voyage vous emmenera au même endroit, ou même que votre expérience sera agréable. Les sommets que vous pouvez atteindre à l’aide des drogues peuvent également être atteints sans elles et l’expérience peut être répétée si c’est le résultat d’un travail magique. Je vous recommande chaleureusement de ne pas utiliser cette substance dans le cadre de votre travail spirituel. Si le chanvre est lié à cette carte c’est que lorsqu’on prend du cannabis on a un sentiment de douceur, de détente, de décontraction, et on se soucie peu de la « bonne » façon de faire les choses. Il peut stimuler l’expérience de cette voie. Mais comme toutes les stimulations, c’est un leurre. Lorsque l’effet est passé, l’expérience s’estompe. La véritable expérience de cette voie demeure. Planer n’aide pas à avancer. En fait, être plus ou moins régulièrement stone peut empêcher la croissance spirituelle, car lorsqu’on plane on ne se soucie plus de quoi que ce soit, même de progresser.
Contentez-vous de musc en matière d’encens. Certains parfums musqués peuvent être très excitant sexuellement et c’est une stimulation bien meilleure et plus saine. Le véritable musc vient des glandes sexuelles d’un animal mâle et représente donc la masculinité pure. A ce sujet, pour le bien de cet animal source de musc, contentez-vous donc de musc artificiel. Essayez-en plusieurs. Le bon agira aussi bien que le musc animal et bien des enfants du Cornu trouveront la version artificielle plus éthique.
De tous nos sens, la vue est l’un des moins tangibles et pourtant elle semble être très soucieuse des formes, parce que c’est ce que nous voyons. En vérité, ce que nous voyons c’est la réflexion de lumière sur des objets, d’une certaine manière, nous ne voyons pas du tout l’objet. Vous et moi pouvons regarder la même chose et ce que nous « voyons » peut être totalement différent. Notre esprit, nos expériences auront une incidence sur ce que nos yeux voient. Je peux regarder un couguar et de voir la force et la beauté, le couguar est l’un de mes animaux totémiques et je l’aime, Si vous étiez propriétaire d’un ranch troupeau et que des pumas vous ont déjà tué du bétail, vous pouvez voir un prédateur, un ennemi. Qui a raison ? Les deux. Aucun des deux. Est-ce que la Déesse est blonde, brune ou rousse ? Oui. Non. A quelle direction du Cercle doit être assigné chaque élément ? Tous. Aucun. Ce que nous voyons, chacun d’entre nous, c’est la réalité c’est une illusion. Voici la leçon de la Vingt-sixième Voie et la signification d’Ayin, l’œil. C'est aussi le « troisième œil », l’œil psychique, une forme de vue moins « tangible » que la vue physique. Pour moi c’est la version idéale de cette carte même si elle est presque méconnaissable pour ceux qui sont familiers avec les Jeux plus traditionnels. Elle n’a que peu de ressemblance avec la carte habituelle pour des raisons qui sembleront tout de suite évidentes à n’importe quel païen.
Le Diable, la carte habituelle, représente l’Anti-Dieu. Comme nous ne considérons pas l’énergie comme étant bonne ou mauvaise, ou les dieux comme étant bons ou mauvais, pour nous ils existent, c’est tout. Nous n’avons pas besoin d’un dieu maléfique. Nous n’avons pas besoin d’échappatoire, d’une excuse pour des actes répréhensibles. Essayez de dire à une Grande Prêtresse : « Le diable m’a incité à le faire » et voyez comment elle va le prendre. Satan n’a pas sa place dans notre vision du monde et n’a donc pas sa place dans ce Jeu de Tarot.
Les remplaçants les plus évidents pour le Diable sont bien sûr Pan et le Cornu. Quand j’au dû choisir, je ne pouvais le faire de façon arbitraire. Je devais choisir celui qui correspondait au symbolisme de la Voie. Cette Voie représente l’énergie du Pilier de la Force, surtout de Chesed, passant de Tifareth au Pilier de la Forme et arrivant sous une forme à laquelle nous pouvons nous référer. C’est en Hod que sont données les formes aux forces de Netzach.
Hod est situé à la base du Pilier de la Sévérité, où il n’y a pas d'excuses, pas d’échappatoire, pas de circonstances atténuantes, pas de Pitié. Pourtant, selon le Sefer Yetzirah, il a ses racines en Gedulah, en Chesed. Cette « Qualité de Pitié » de Chesed voyage le long de cette Voie. Chesed est aussi le Hall des Anciens, qui sont nos guides, nos aides, et c’est le long de cette Voie qu’arrive cette aide. C’est l’une des raisons qui la pratique en Chesed signifie toujours passer par Hod.
La vertu de Chessed c’est l’amour et l’amour survient aussi le long de cette Voie, apportant avec lui l’illumination de Tifareth. L’amour est l’une des nombreuses choses qui ne peuvent pas être prouvées par des méthodes scientifiques et pourtant l’amour existe, nous le savons.
Sagesse, amour, force, énergie, aide, conseils, ces choses viennent à nous le long de cette voie et peuvent être atteints en montant le long de cette Voie, si nous voulons bien apprendre ses leçons. Et oui, toutes ces choses sont symbolisées par notre Seigneur, sous son apparence de Cornu. C’est pour cela que j’ai remplacé le Diable par Kernunnos dans sa beauté, sa force et sa gloire. Il est possible que vous l’appeliez par un autre nom mais cela ne change rien. Il est debout, grand et magnifique, regardant ceux qui sont en-dessous de lui.
L’Eglise a inventé le Diable comme une perversion du Dieu Cornu. (Ou, avec Ayin sur cette Voie, on pourrait dire que l’Eglise a vu notre beau Dieu Cornu et a vu le mal. À notre avis, c’est horriblement faux mais encore aujourd’hui c’est ce que beaucoup de gens voient.) Si le symbolisme du Tarot est plus ancien que le christianisme (et ça se pourrait bien, même si nous n’en avons pas la preuve), alors le symbole original pourrait bien avoir été le Cornu. La carte habituelle montre deux démons, des deux sexes, au bas de la carte. Sur ma carte, ces deux personnages sont un homme et une femme tout simplement. Cela exprime qu’en Hod, sur le chemin de l’incarnation, nous avons choisi d’avoir un sexe ou l’autre. Une méditation efficace sur cette Voie pourrait être de vous imaginer comme étant l’un des personnages de la carte. Si vous vous imaginez étant l’homme ou la femme, regarder le beau dieu devant vous et adorez-Le. Peut-être aura-t-Il un message pour vous.
Il faut aussi considérer que Kernunnos, Seigneur des Vertes Forêts, et aussi Herne, le chasseur. Ici encore il y a la naissance et la mort. Les animaux chassent pour vivre et c’est comme ça que ça doit être. Les prédateurs tuent généralement les malades, les vieux ou les faibles, car ce sont généralement ceux qui sont attrapés les plus facilement. La mort existe dans les forêts et ça n’a rien d’horrible, cela fait autant parti du cycle de la vie et de la mort que partout ailleurs. Une autre bonne méditation serait de réfléchir aux différences entre Herne et Kernunnos.
De nombreuses illustrations du Capricorne le montrent sous l’apparence d’une chèvre des montagnes voilà pourquoi la chèvre est liée à cette Voie), mais ce n’est qu’à moitié exact. Le Capricorne est une chèvre de mer: le bas de son corps est celui d’un poisson et le haut de son corps est celui d’une chèvre. Ainsi, Capricorne symbolise les deux sphères reliées par cette Voie - Hod, à la base du Pilier de l’Eau, la profondeur de la mer, et Tifareth, l’Air clair et lumineux au sommet de la montagne.
selon J Sharman-Burke et L Greene
J Sharman-Burke et L Greene
Sur la carte du Diable est dessiné un satyre, créature hybride mi-homme, mi-bouc, dansant au son d’une flûte qu’il tient dans sa main gauche. Sa main droite est refermée sur le bout de deux chaînes qui vont enserrer le cou de deux figures humaines dénudées. Ces figures, un homme et une femme, portent elles aussi de petites cornes comparables à celles du satyre ; leurs mains et leurs pieds ne sont pas entravés, mais ce sont surtout les chaînes de la peur et la fascination exercée par la musique qui font danser ces personnages. La scène se déroule dans l’obscurité d'une profonde caverne.
Dans la mythologie, le boue est synonyme de lubricité et d'obscénité. On le considère comme un animal sale. Mais c’est aussi le bouc émissaire, la personne ou la chose sur laquelle les gens projettent leurs propres défauts afin d’obtenir une meilleure d’image d’eux-mêmes.
La caverne sombre et sans ouverture signifie que Pan réside dans la partie la plus inaccessible de l’inconscient. Seule une crise peut percer le rocher et creuser le passage qui mène à sa chambre secrète.
Les figurines qui dansent sont libres (du moins Si elles le veulent) de quitter leurs chaînes : leurs mains ne sont pas liées. En fait, rester prisonnier du Diable est une question de volonté qui dépend de la conscience.
Voici que s’avance à présent le grand dieu Pan, que les Grecs surnommaient le Grand Tout. Dans la mythologie, Pan naquit des amours d’Hermès avec une nymphe, fille de Dryops. A sa naissance, il était si laid — avec des cornes, une barbiche, une queue et des pattes de bouc — que sa mère s’enfuit en hurlant. Hermès emmena son fils dans l’Olympe pour amuser les dieux. Pan hantait, les forêts et les pâturages d’Arcadie et personnifiait l’esprit sauvage, phallique et fertile de la nature. Mais il pouvait également se rendre utile auprès des hommes, en gardant leurs troupeaux ou leurs ruches. Il prenait part aux ébats et aux jeux des nymphes de la montagne, et aidait les chasseurs à trouver le gibier. Un jour, il poursuivit la chaste nymphe Syrinx jusqu’à la rivière Ladon, où la belle se changea en roseau pour échapper à son étreinte. Ne pouvant plus la distinguer du reste des plantes, Pan cueillit au hasard une brassée de roseaux et en fit une flûte, connue sous le nom de « syrinx » ou « flûte de Pan ».
De « Pan » vient aussi le terme de « panique », car ce dieu aimait beaucoup effrayer les voyageurs solitaires. Les autres dieux le méprisaient mais utilisaient quand même ses pouvoirs : Apollon, à force de cajoleries, obtint de lui l’art de la prophétie, et Hermès copia une de ses flûtes et la vendit à Apollon. C’est ainsi que le brillant Apollon reçut, de façon illicite, la musique et la prophétie !
Sur le plan intérieur, Pan, le Diable, est le symbole des instincts les plus rustres de la nature humaine. Parce qu’on l’adorait au sein des grottes et des cavernes avec des sentiments de peur, son image suggère en nous quelque chose qui à la fois nous effraie et nous fascine — les pulsions sexuelles brutes que nous définissons comme diaboliques en raison de leurs aspects convulsifs. Depuis le début de l’ère chrétienne, Pan a été identifié au Diable, avec son sourire grimaçant, et méprisé des êtres « spirituels ». Plutarque raconte que, sous le règne de l’empereur Tibère, un marin qui faisait voile vers les îles Échinades entendit une voix lui crier par trois fois : « Quand tu atteindras Palodes, proclame que le grand dieu Pan est mort ! » Au même moment, le christianisme naissait en Judée. Mais on peut penser que Pan n’est pas mort, puisqu’il est présent parmi les arcanes majeurs du Tarot. Disons plutôt qu’il a été relégué vers les confins les plus reculés de l’inconscient, représentant désormais ce qui nous fait le plus peur et le plus honte tout en nous maintenant dans un esclavage fasciné.
Le dieu Pan symbolise le problème de la honte que nous avons de notre corps et de nos pulsions sexuelles, et plus particulièrement de ces pulsions que la psychanalyse moderne tente de percer à jour : les pensées incestueuses, l’attrait des fonctions physiques, les sentiments d’infériorité ou la sensation d'être méchant, laid, sale, etc. Même la personne la plus « libérée » sexuellement fait tôt ou tard l’expérience de ce type de gêne ou de honte à propos du corps. On trouvera toujours quelque chose de noble et de romantique dans les fureurs du lion (la Force) ou des chevaux sauvages (le Chariot), mais on aura du mal à se prononcer dès qu’il s’agira de Pan. Pourtant, il n’est pas méchant, juste un peu fou, amoral et d’une nature totalement rustre. Seuls les humains, paralysés de terreur et de fascination, créent ce genre de problème. La carte du Diable implique des blocages et des inhibitions, d’ordre sexuel le plus souvent, qui proviennent de notre manque de compréhension du dieu Pan en nous. Pan est la vie même du corps, avec ce qu’elle a d’impérieux. L’énergie que nous déployons pour garder cachée cette vie honteuse au fond de la caverne est autant d’énergie perdue pour la personnalité tout entière. Si nous acceptions de reconnaître l’existence de Pan, nous pourrions alors décupler notre puissance. Ainsi, le Fou doit apprendre à faire face avec humilité à la part « honteuse » de lui-même, sous peine de n’être jamais délivré de ses propres peurs, de se prendre pour un être supérieur et de toujours projeter sur autrui sa propre bestialité, ce qui entraîne préjugés, étroitesse d’esprit, racisme, etc.
Sur le plan divinatoire, la carte du Diable annonce la nécessité de prendre conscience des aspects obscurs, inavouables et « veules » de la personnalité. Le Fou se libérera en acceptant honnêtement la présence en lui de Pan, et il pourra ensuite se servir des pouvoirs contenus dans ses peurs et ses dégoûts de lui-même. Le Fou parvient ainsi au coeur du labyrinthe, où il est confronté à ses propres ténèbres dans les ténèbres essentielles du corps : il devient alors ce qu’il n’a jamais cessé d’être, c’est-à-dire simplement naturel
selon Alfred Douglas
Traduction Tof et Xavier
Une version conventionnelle du Diable est représentée sur cette carte, il est debout ou accroupi sur un socle en pierre. Il a une deux ailes en cuir et des cornes poussent sur la tête. Son corps nu est d’aspect plutôt féminin et ses seins sont lourds. Dans certaines Tarots il a une torche en flamme dans une main. A ses pieds se tiennent deux démons mineurs, nus eux aussi, ils ont des cornes et une queue, mais pas d’ailes. Chaque démon a une corde autour du coup, corde dont l'autre extrémité est fixée au socle de pierre.
Cette représentation du Diable et de ses serviteurs est un tableau typiquement médiéval. Dans certains anciens Tarots, il semble porter un casque où des cornes sont fixées plutôt que d'avoir de véritables cornes et ressemble beaucoup à l'ancien dieu celte Cernunnos qui fut peut-être le prototype du Diable chrétien traditionnel.
Cette carte porte le numéro quinze, en chiffres arabes il est constitué de un et de cinq, ce qui se réduit à six. Six est un chiffre de la conjonction des principes opposés (voir Les Amants), et est le chiffre de l'amour. L'étoile à six branches ou hexagramme est composé de deux triangles entrelacés, le symbole alchimique pointant vers le haut du feu combiné avec le symbole pointant vers le bas de l'eau.
Nous avons ici une nouvelle carte liée à la réconciliation de la conscience avec des éléments inconscients.
Après avoir forgé un lien avec son moi intérieur, le chercheur est maintenant capable d’aller encore plus loin dans la quête du centre caché. Il n’est plus confiné aux limites étroites de son ego, mais a établi des contacts avec les forces créatrices de l'inconscient. C’est à ce stade qu’il rencontre pour la première fois les personnages puissants qui ne font pas simplement partie de sa psyché personnelle, mais qui appartiennent aux couches inconscientes de l’humanité dans son ensemble. Ce sont des « images primordiales » qui appartiennent à l’aube de l’existence, les dieux chthoniens dont la puissance est grande et qui ont un attrait mortel pour l’esprit conscient.
L’inconscient collectif, comme l'ego, a un côté sombre qui contient tous les aspects latents de l'humanité. Dans le christianisme, Satan, le Diable, le grand tentateur, l'essence même du mal personnifient cela.
Dans l'antiquité cette force indomptée était incarnée par des divinités telles Dionysos, dont Jung a dit: « Dionysos est l’abîme de la dissolution passionnée, où toutes les distinctions humaines se mêlent dans la divinité animale de la psyché primordiale - une expérience merveilleuse et terrible ».
En rencontrant ce personnage, celui qui cherche est confronté à un défi, il voit maintenant pourquoi sa quête est appelée « la quête du héros », car seul un héros peut résister à la puissance du Diable. Comme dans les étapes précédentes de la quête, quand il a dû faire face à sa propre ombre, la vaincre et ainsi gagner grâce à la renaissance un accès à un niveau supérieur, un combat similaire doit avoir lieu.
La rencontre avec le Diable est la rencontre la plus dangereuse de toutes, car il incarne l’énergie du moi intérieur. S’il triomphe, alors la conscience est inondée par sa force obscure et celui qui cherche peut devenir un mégalomane. Réaffirmant son égocentrisme, il sera possédé par le sentiment de sa propre puissance et de sa sagesse. Il va croire qu’il possède tous les savoirs, qu’il est le messager divinement désigné par Dieu – qu’il est l’incarnation de Dieu lui-même. Il sera comme un possédé et s’attribuera les qualités du divin.
Mais si le défi de l’ombre collective peut être acceptée et reconnue pour ce qu’elle est, si la puissance du Diable peut être emportée dans la sphère de la conscience d’une façon mesurée et contrôlée, puis les forces des ténèbres pourront être transformées en pouvoirs de lumière. Dans les ténèbres de la mort se trouvent les germes d’une nouvelle vie, Satan devient Lucifer, l’Ange Brillant dont le nom signifie « Celui qui apporte la lumière ».
A ce stade de la quête mystique la tâche est de comprendre et d'intégrer les plus profondes pulsions de la nature, des pulsions qui suivent leurs propres lois puissantes et qui doivent être canalisées sur des voies qui améliorent la vie et la font évoluer.
Dans le savoir occulte traditionnel Pan est le personnage central de cette carte. Autrefois on adorait Pan comme l’un des dieux qui donne la vie, le Seigneur de la Fertilité, de l’abondance et de la procréation. Le personnage de Pan est aussi crucial dans son importance de dieu de la Mort. Sans mort, la vie serait intenable dans un monde surpeuplé, sans la force de vie, la vie ne serait jamais sortie des marais primitifs.
La leçon de Pan est qu’il ne faut pas dédaigner la nature. Tout le monde, à n’importe quel stade de son développement, est incarné dans un corps humain, doté d’instincts humains et de pulsions affectives. Mais il faut aussi ne pas être asservi par eux, les deux personnages représentés sur la carte illustrent ce danger et démontrent aussi que cela peut être évité. La chaîne qui les retient n’est pas aussi solide qu’elle paraît à première vue et pourrait être retirée s’ils le souhaitaient. Les pouvoirs de l’instinct existent et sont une part essentielle de la vie, mais ils doivent être subordonnés aux aspects civilisés de la conscience.
selon P.S. Hollander
Traduction Tof et Xavier
Le Diable correspondant au nombre quinze ainsi à la lettre hébreu Samekh.
Représente la lutte entre le bien suprême et le mal suprême, un choix ou un conflit entre l’ordre et le chaos.
Description
Sur certains Tarots on voit un diable traditionnel, avec des cornes, des sabots, une queue et une fourche. Il est accompagné d’un unique personnage en pleurs. Il a un bras en l’air comme un marionnettiste, parodiant la position de la Grande Prêtresse.
La plupart des Tarots montrent un grand diable et deux personnages plus petits, masculin et féminin, debout au pied de son trône. Les petits personnages sont des démons, des humains, ou des humains cornus. Dans tous ces Tarots, ils sont enchaînés ou attachés au pied du trône du Diable. Notez que la position de ces trois personnages fait écho (ou parodie) l’illustration de l’Arcane Cinq (Le Grand Prêtre).
Le Diable au centre de ces Tarots peux avoir différentes aspects, cela peut aller du bouc cornu à l’apparence plus humaine, il peut être soit très beau ou vraiment effrayant. Quelle que soit son apparence, dans la plupart des cas, il a aussi des ailes et des cornes, il a parfois le pentagramme inversé sur le front ou en guise de couronne.
Dans presque tous Tarots, le Diable a une main levée et / ou placée au dessus des âmes enchaînées à son trône. Le personnage principal est généralement assis, mais il peut être debout; son expression peut aller du sourire à la colère. Son attitude influe directement celle des deux autres personnages sur l’illustration. Si le Diable est souriant, les deux autres personnages seront eux aussi souriants, s’il est en colère, ses deux esclaves seront soit affligé ou effrayés.
La représentation de ce puissant personnage dont le geste affecte ou contrôle ceux qui sont sous son influence peut être lue comme le contraire ou une parodie de la bénédiction donnée par le Hiérophante de l’Arcane Cinq. Il peut parfois être difficile de dire si les deux personnages plus petits sont ses prisonniers, ses serviteurs ou ses animaux de compagnie, en tout cas, ils sont indubitablement soumis à sa volonté.
Notons que en se tenant de chaque côté du personnage principal, et malgré le fait qu’ils sont placés plus bas et sont beaucoup plus petit que le Diable, les deux petits personnages font non seulement écho aux petits prêtres de l’Arcane Cinq, mais de par leur position ils font également écho aux deux piliers représentés sur d’autres cartes.
Signification
Le diable représente l’antithèse du bien, les forces qui cherchent à bouleverser l’harmonie de l’existence. Ce n’est pas simplement parce qu’il est individualiste ou qu’il veut agir à sa façon que le Diable est mauvais. Le Magicien (l’Arcane Un) essaie aussi d’imposer sa volonté à l’univers, et, en fait, lorsqu’on a accompli tout le parcours du Tarot on a la possibilité de contrôler réellement son propre destin.
Ici, l’allégorie n’est pas la volonté indépendante, mais une intelligence qui agit pour bouleverser l’équilibre divin. Son but est de vaincre la Loi Divine et faire régner le chaos sur le monde.
Les anciens enseignaient qu’il y a un ordre dans l’univers, ordre dans lequel tous les êtres vivants peuvent trouver leur propre meilleure destinée. La Loi Divine cherche à établir et à maintenir l’ordre, le Diable cherche à le perturber et le saper. Il peut agir comme tentateur ou peut commander par la peur, mais de toute façon son but est d’inciter, de façons irrésistibles, à s’écarter du droit chemin.
Le Vrai Chemin, comme l’enseigne le Tarot, est de se rapprocher le plus possible du divin. A ce stade de votre développement spirituel vous êtes devenu assez habile pour être un serviteur précieux des forces du mal. C’est le point à partir duquel vous pouvez choisir soit de continuer vers votre but ultime, soit de vous détourner du bon chemin et de marcher sur la Voie de la Main Gauche, qui s’achève ici. En ce moment, les incitations sont particulièrement tentantes pour le demandeur. Vous venez d’être obligé d’attendre que votre (vos) but(s) (la Tempérance) s’accomplisse(nt). Le Diable semble offrir un moyen de parvenir immédiatement à ses fins ou sans que plus d’efforts ne soient nécessaire.
Le pouvoir offert est immense, mais le prix demandé est encore plus grand. N’oubliez jamais que vous pouvez atteindre vos objectifs sans l’aide du Diable. En fait, la seule raison pour laquelle il s’intéresse à vous c’est parce que votre potentiel dépasse tout ce qu’il peut espérer atteindre - sauf s’il peut vous stopper.
On ne vous offre pas une voie plus facile. La signification des personnages enchaînés nous apprend ce qu’il faudra abandonner si l’on accepte de plein gré le pouvoir que nous offre le Diable.
Dans une Lecture
Placée à l’Endroit (ou de façon Positive) : Haine, violence, destruction. Tourmente, fatalité, malchance. Servitude volontaire. Votre propre autorité et volonté vous sera retirée er confiée à un autre. Egalement, ce qui est prédestiné et donc inéluctable, mais ça ne sera pas nécessairement mauvais.
A l’Envers (ou de façon Négative) : Mesquinerie, faiblesse. Cécité, jalousie, maladie. Mauvais sort. Mauvais choix. Catastrophe pour vous qui bénéficiera à d’autres.
On vous offre une solution rapide à vos problèmes. Si vous êtes assez impatient pour accepter cette solution, vous assisterez à la destruction de tous vos rêves et projets. Vous pouvez y arriver seul, ne soyez pas tentés par des raccourcis, même s’ils semblent alléchants ou si vous avez encore beaucoup à faire pour arriver à vos fins par vous-même.
Si cette carte représente le Demandeur, attention. Le pouvoir que vous exercez sur vos subordonnés est exaltant et vous trouverez peut-être agréable de les manipuler, les contrôler, et même de détruire leur vie. Mais même le vrai Diable n’a nulle part où aller si ce n’est en enfer.
selon Marcia Masino
Traduction Tof et Xavier
Le Diable correspond à Lucifer, l’ange le plus brillant du firmament. Au moyen-âge, à cause de traductions de textes erronées, Lucifer a été identifié à tort avec Satan l’ange déchu. Sa légende est ensuite devenue celle d’une rébellion orgueilleuse contre Dieu qui a abouti à l’expulsion du Paradis. Ces confusion et erreur tombent bien puisqu’il s’agit de la signification habituelle de la carte du Diable.
La carte représente la part de vous qui est tombée dans les ténèbres de l’ignorance. Elle désigne la phase initiale de sensibilisation à l'égard d’une rupture avec la Divinité (souvent décrite comme le malheur) et la leçon de vie qui finira par provoquer un retour à la lumière.
L’Arcane correspond secrètement au Soleil Noir, la force du Seigneur de Mort ou Caché, dont le frère était le Soleil ou le Seigneur de Lumière. Le Soleil Noir va dans les enfers, ou l’obscurité, pour mieux comprendre ces basses régions et niveaux d’inconscient. D’une certaine façon, il est plus averti et plus sage que son frère de lumière, l’Archange Michael que l’on voit sur la carte de la Tempérance, car il est plus familier avec le côté inférieur de l’humanité. Notons que les deux archanges apparaissent ensemble dans notre séquence du Tarot, ce sont les Arcanes quatorze et quinze.
Interprétation
Lorsque la carte du Diable apparaît, vos peurs dominent la situation. Vos actions vous dirigent. La carte parle de croyances erronées en une absence d’amour, d’abondance, de pouvoir spirituel et de confiance en soi. Vous avez cru à une version fade de la vie; les sept péchés capitaux, l’orgueil, l’avarice, la luxure, la colère, la gourmandise, l’envie et la paresse en sont les conséquences.
L’atout représente une erreur de jugement. La peur et les croyances négatives vous privent du bonheur et de l’épanouissement. Veillez à ne pas abandonner votre pouvoir à d’autres et à ne pas abandonner vos valeurs à vos peurs, votre culpabilité, à vos addictions ou à la honte. Un passé négatif obscurcit le présent.
L'apparition du Diable indique généralement un manque de pouvoir personnel, ce qui se caractérise par le sentiment d’être bloqué, d’être hanté par le passé et par des situations qui se répètent dans votre vie. Le problème et la solution sont en vous, mais ont besoin d’être mis en lumière. À cette étape, vous pouvez être incapable de faire face à la vérité. Cherchez les cartes qui parlent de réalisations : les As de Coupes, de Bâtons et d’Epées, l’Etoiles; le Jugement et Le Soleil. Inversement, s’il y a de nombreuse cartes contraire, le Pendu, la Grande Prêtresse, l’Impératrice, le Magicien, l’Empereur ou la Lune, vous n’êtes pas mûr pour l’éveil. Le mieux que vous puissiez faire est de commencer à agir sans espérer de résultat rapide.
Vous pouvez ne pas savoir quelle croyance est la cause de votre malheur ou être incapable de la regarder en face, tout le monde voit votre problème, mais pas vous.
L’obsession du matérialisme, du pouvoir et de l’apparence qui vous asservit est un désir mal compris. Cette carte représente le moi inférieur qui provoque peur et douleur. Elle vous envoie des pensées nuisibles et vous encourage à mal vous comporter. Vous subissez peut être des limites que vous vous imposez tout seul, pour renforcer votre vie vous devez vous libérer des aspects factices de vous-même. Lorsque vous vous serez libéré de ces illusions, vous pourrez rire et vous débarrasser de ce qui vous semblait si important autrefois.
Lorsque la carte est à l’envers : Libération des peurs et des limitations. Les leçons ont été apprises et vous avez plus conscience de vous-même. Vous avez expérimenté plus de pouvoir personnel. Les leçons karmiques ont été apprises et intégrées.
selon Catlin et John Matthews
Traduction Tof et Xavier
Description : Le Chevalier Vert se tient debout à l'entrée d’une salle. La neige tourne autour de lui. Il tient une hache verte et est vêtu de feuilles. Un roitelet se tient près de la porte.
Arrière-plan : La célèbre entrée du Chevalier Vert à la cour d’Hiver d’Arthur est racontée dans le texte du XIVème siècle « Sire Gauvain et le Chevalier Vert », mais cette histoire est déjà ancienne. Le Chevalier Vert fait irruption dans la pièce et lance un défi appelé le Jeu de la Décapitation. Il présente sa hache à tous ceux qui relèvent le défi, s’agenouille et se met ainsi dans une position permettant qu’on lui coupa la tête : en contrepartie, celui qui relève le défi doit lui aussi s’agenouiller et offrir sa tête à la hache. Seul Gauvain relève le défi. Après avoir coupé la tête du Chevalier Vert, celui-ci ressuscite et demande à Gauvain de le retrouver un an plus tard et de lui offrir sa tête à couper lors d’un Jeu de la Décapitation. Au bout d’un an Gauvain rencontre son adversaire, après avoir séjourné à la Chapelle Verte chez le Sire Bertilak. Il s’agenouille pour recevoir le coup, mais la hache ne lui inflige qu’une entaille au cou car l’épouse de Bertilak l’a poussé à accepter l’aide magique d’une jarretière verte pour se protéger de son adversaire. En réalité, le Chevalier Vert n’est autre que Sire Bertilak. Arthur décide ensuite que cette jarretière verte deviendra l’emblème de Gauvain, en signe du défi relevé.
La plus ancienne version de cette histoire, est un récit faisant partie du cycle d’Ulster, où Cuchulainn est lui aussi défié par un terrible géant, Cú Roí Mac Dáire, le roi de Munster, déguisé. Dans cette version, trois guerriers relèvent le défi du géant, mais seul Cuchulainn est assez brave pour affronter à son tour la lame de la hache, c’est lui qui est proclamé Champion d’Ulster et au festin il reçoit la part du héros. Comme il existe des versions très anciennes et d’autres plus récentes de la même histoire, nous pouvons considérer Gauvain comme le Défenseur de la Grande-Bretagne.
L’histoire médiévale explique le mystère du Chevalier Vert en faisant de lui un simple chevalier, Sire Bertilak qui a subi l’envoutement de Morgane. Dans l’ancienne version, nous voyons que Cú Roí Mac Dáire est un personnage puissant de l’Autre-Monde tout à fait apte à défier les guerriers d’Ulster. Il est considéré comme un instrument de la Déesse de la Souveraineté, et ainsi dans la version plus récente, le rôle de Morgane devient clair puisqu’elle est elle-même une manifestation de la Déesse sous son aspect de la Cailleach. Derrière le Chevalier Vert et Morgane il y a un couple archétypal : le Seigneur et la Darne de la Roue, qui sont gardiens et compétiteurs dans la Tour en Spirale.
Le Jeu de la Décapitation représente l’ancienne tradition du Roi d’Hiver et du Roi d’Été, encore qualifiés de Roi de l’Autre-Monde et Roi de Bretagne. L’ancien nom de Gauvain, Gwalchmai, le Faucon de Mai, indique qu’il est prétendant au titre de Roi d’Été / de Bretagne. Il est le plus fort lorsque le soleil est au plus haut. Le Chevalier Vert, habillé feuilles persistantes hivernales, est le Roi d’Hiver / de l’Autre-Monde et il représente l’année passée qui cède la place à la nouvelle, Gauvain. Le roitelet qui se tient aux pieds du Chevalier Vert symbolise l’oiseau sacrificiel. Il est encore porté en procession dans certaines régions d’Irlande, lors d’un spectacle populaire, jouée par les Garçons Roitelets, qui chantent :
Le roitelet, le roitelet, le roi de tous les oiseaux.
Le jour de la Saint-Etienne s’est perdu dans les genêts.
Même s’il est petit, son destin est grand...
Sens Archétypal : Le Chevalier Vert représente celui qui défie les chercheurs dans leur quête. Il répond aux questions et donne des conseils, mais ses questions sont des énigmes, ainsi il égare et tourmente ceux qui pensent tout savoir. Il désire par-dessus tout être surpassé par un adversaire intrépide.
Signification Divinatoire : Défi, obstacles qu’il faut surmonter, ignorance, autolimitation, inflexibilité, peurs inconscientes matérialisées, stagnation, changement net, possibilités créatrices.
selon Ed Buryn
D'après les travaux de William Blake
Traduction Tof et Xavier
Erreur correspond au Diable du Tarot traditionnel. Il présente ce qu'on appelle traditionnellement la Nuit Sombre de l'Ame, là Satan (« le prince de ce monde ») apparaît en nous comme individualité (« raisonnement et doute »), que Blake assimile à la peur spirituelle. L'âme s'enfonce en Ulro, le mot de Blake pour désigner le point le plus bas de l'existence matérielle, un état de « nuit profonde [et] de sommeil effrayant [rempli] de formes irréelles ... qui seront causes de conséquences des plus terribles ... et même de tourments, désespoir et mort éternelle. » C'est à ce moment du voyage, juste au moment où l'âme est finalement libérée de ses anciennes croyances, que cette erreur se réaffirme chargée de férocité primitive. Dans ces sombres régions, Satan, qui est un état d'esprit et non pas un être, affirme son égoïsme: « Je suis le seul Dieu, il n'y en a pas d'autre. » Il utilise la peur et l'ignorance pour garder le chercheur dans l'état « d'opacité », bloquant la lumière de l'imagination et de la miséricorde, les vrais dieux qui sont en nous. Pour Blake, l'erreur représente les illusions du matérialisme et de la morale quotidienne qui emprisonne l'individu dans les ténèbres. Erreur essaie de nier Pardon.
Sur cette carte, nous voyons que l'erreur n'est pas seulement dans l'individu. Satan est ici en conseil avec ses innombrables potentats, des esprits démoniques et les pouvoirs des éléments. Ceint de flammes, il parle de la façon de séduire et vaincre imagination (Jésus), c'est-à-dire l'esprit divin du pardon qui est dans l'homme. Les complices de Satan représentent toutes les forces de la société qui se renforcent facilement et propagent l'erreur, le soutien immense pour le faux dieu qui trompe l'individu à chaque pas. Aujourd'hui, ces forces incluent les médias, les gouvernements, les entreprises et d'autres organisations civiles qui font la promotion de la violence, de l'immoralité, du matérialisme et la stupidité. Sur cette carte, Satan tient dans sa main gauche (matérialisme) son sceptre phallique de la souveraineté sur la chair, il a le pied gauche levé, sa main droite fait le signe du phallus cornes. Les lances à gauche et à droite représentent des forces mortelles, alors que la lance tenue par le personnage au premier plan à droite est une arme contre la miséricorde, qui nous rappelle que Jésus a été transpercé par une lance. Un esprit féminin à gauche porte un filet qui symbolise le piège du sexe, une autre des armes de Satan.
Au bord de la carte, des âmes dans le coin supérieur luttent pour s'élever ou tout simplement rester en place, mais sont gênées par les ailes de chauve-souris de l'illusion et des chaînes de l'égoïsme, même si elles ne sont attachées à rien. En dessous, nous voyons un corbeau qui piétine un serpent et un hibou qui attrape une souris.
Ces symboles de mortalité et de superstition peuvent dévorer l'imagination.
Mots-clés: Egoïsme, fierté, égo, ignorance et peur, culpabilité et tentation, limites et limitations, suffisance et manque d'humour, obsession sexuelle, richesse et pouvoir, enfermement dans le matérialisme, panique intérieure et pandémonium
Cette voie est traîtresse et nécessite une concentration de l'attention sur la vérité. De nombreuses âmes ne parviennent pas à se trouver en elles-mêmes et abandonnent ici. Car ceux qui ne peuvent accepter d'avancer...
selon Laura Tuan
Cerumno est une divinité animale, une sorte de seigneur des fauves, à la posture insolite et au visage énigmatique.
Pour commencer, il est assis les jambes croisées, dans la position typique du yoga connue sous le nom de "position du Bouddha".
Par ailleurs, au dessus de ses oreilles humaines, il possède deux autres petites oreilles de cerf, et porte sur sa tête les bois ramifiés propre à ce dernier.
Il tient parfois dans sa main un bol vers lequel s'étire deux serpents, ou bien un sac remplie de pièces de monnaie ou de pierres pour le jeu.
Sur le célèbre chaudron de Gundestrup, il s'entoure également de quatre animaux, vraisemblablement ses sujets.
Dérivé de "carno" (cerf) ou de "cerno" (pointe), son nom fait clairement allusion à la fertilité virile et aux impétueuses énergies des animaux à la saison des amours.
C'est pourquoi il est considéré comme le dieu des influences fécondatrices, celui qui, en mourant et en renaissant, met en marche le cycle de mort et de renaissance dans la nature. Sans parler des forces plus subtiles et mystérieuses, liées aux trésors souterrains d'outre tombe, du serpent qui l'accompagne souvent, avec sa tête surmontée de deux cornes de bélier qui renforcent son symbole de pouvoir et de richesse.
Ce n'est pas un hasard si, dans le symbolisme antique, le cerf revêt toujours un caractère ambivalent, au point de figurer au moyen âge parmi les montures des sorcières et d'être même assimilé au diable.
Il guide vers l'au-delà ou bien le long des sentiers conduisant aux collines vides où vivent les fées, et apparaît quelque fois sous la forme d'une belle et séduisante jeune fille.
Le dieu-cerf se retrouve aussi dans le cycle gallois de Finn, le roi des Fiana, chasseurs et soldats itinérants. Tout d'abord, le vrai nom de Finn est Demnè (daim). Ensuite son épouse Sadv est une femme six mois par an, et une biche blanche le reste du temps. Il a pour fils Ossian, ou Oisin (faon), et pour petit-fils Oscar (celui qui aime les cerfs).
La carte
On voit ici Cerumno assis dans une position hiératique, comme plongé dans la méditation, devant le chaudron magique de l'abondance et de la résurrection. Il porte autour du cou l'ornement distinctif des Celtes: un collier d'or torsadé, ouvert aux extrémités, ayant probablement pour fonction d'accumuler et d'assurer l'échange énergétique réciproque entre le corps et le milieu ambiant.
Des bois de cerf se dressent sur sa tête et celle du serpent qui l'accompagne est surmontée d'une paire de cornes de bélier.
Sa main gauche tient une massue de fer, symbole du pouvoir intérieur, très fort en dépit de l'immobilité de la figure, absolument pas belliqueuse.
Signification ésotérique
L'énergie a toujours deux faces, masculine et féminine, sombre et lumineuse. Par la force secrète du coeur, puissante au point de déplacer les montagnes, l'animal peut accéder à la dimension humaine, et l'homme peut découvrir son archaïque et débordante animalité. Homme et animal, homme et plante, homme et pierre, homme et eau ne font qu'un, car la force de la nature les rapproche et les investit d'un lien indissoluble.
Mots clés
Fertilité, puissance, nature, mystère, régénération.
A l'endroit
Instinct, magnétisme, force mystérieuse, énergie psychique, pouvoirs occultes, attraction, éloquence, charisme;
expériences surnaturelles, évènements inattendus, prédestination;
occasion à saisir au vol, hasard, risque;
brillant succès remporté grâce à de sombres méthodes;
soulagement, libération, obstacles surmontés, désirs réalisés;
volonté intense, force physique, passion, attirance, audace;
besoin d'accepter le destin;
relations profondes;
nouvelles rencontre, libération de liens indésirables, capacité de faire carrière, réussite dans le domaine médico-chirurgical;
luxe, richesse;
protection vis-à-vis de la maladie, accouchement ou opération à l'issue positive.
A l'envers
Bouleversement, excès, déséquilibre, méchanceté, luxure;
abus de pouvoir, fraude, mensonge, arrogance, avidité;
querelles, vengeance, violence, sadisme, destruction;
vice, jeu de hasard, tentations, dangers, obstacles, complications en tout genre, période particulièrement difficile;
révolte, fanatisme, conflits, exploitation, tyrannie;
magie noire;
paresse, superficialité, dépendance, erreurs;
amour vénal, trahison, jalousie effrénée, grossesse non désirée;
critiques, échecs, escroqueries, prêts risqués, usure;
recrudescence d'une maladie, accident, virus, drogue, impuissance, avortement, fièvre, blessures, affection des organes génitaux, folie;
l'ennemi, un séducteur, un tyran.
Temps
Mardi, automne.
Signe zodiacal
Scorpion, Capricorne
Conseil
La magie habite dans votre coeur: faites appel à vos énergies secrètes, et vous réaliserez même l'impossible.