Hadès

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Hadès (à droite) et Perséphone (à gauche). Détail d'une amphore attique à figures rouges, v. 470 av. J.-C. Provenance : Italie. musée du Louvre

Portail:Mythologie grecque

Hadès désigne à la fois un Dieu et son territoire.

Le dieu Hadès

Généalogie

Selon la Théogonie, Hadès serait le frère de Zeus et Poséidon.[1]

Il est marié à Perséphone.

Selon la Souda, un lexique byzantin tardif (Xe-XIe siècle), il aurait une fille du nom de Macaria, déesse de la mort « heureuse ».

Description et Attributs

Hadès est monarque des morts. Il est monstrueux, seul, implacable, inflexible. Hadès est logiquement un dieu haï des hommes[2].

Il possède des troupeaux qui paissent dans l'île d'Érythie, l'île rouge, gardés par le berger Ménoétès.

Il état représenté comme un homme mûr, barbu, farouche, souvent assis sur un trône et tenant une patère et un sceptre, avec le chien à trois têtes, Cerbère, ou un serpent à ses pieds.

Hadès assis sur son trône, Boeotie, entre 400 et 350 av JC

Mythes

Hadès est assez discret dans la mythologie. Orphée, Thésée et Héraclès sont parmi les rares mortels à le rencontrer.

Il participe à la titanomachie, à l'occasion de laquelle les Cyclopes lui fabriquent la kunée, un casque merveilleux lui permettant de se rendre invisible. Par la suite, il reçoit la souveraineté sur le monde souterrain lors du partage du monde avec ses deux frères.

Hadès connu est l'hymne homérique à Déméter :

Hadès enleva Perséphone, avec l'accord de Zeus, alors qu'elle était en train de cueillir des fleurs en compagnie de nymphes dans la plaine d'Enna (Sicile). Sa mère Déméter la chercha partout sur Terre et déchaîna une grande famine. Zeus fut alors obligé de tenter une réconciliation et ordonna à son frère de rendre Perséphone à sa mère avant que la Terre entière ne soit morte de faim. Il envoya Hermès porter le message à Hadès. Ce dernier fut d'accord de la laisser partir à condition qu'elle n'ait pas encore goûté la nourriture des Morts. Et comme Perséphone n'avait rien mangé depuis son enlèvement, Hadès, contraint de respecter les conseils de son frère, dissimula son dépit et la renvoya vers sa mère. Les larmes de Perséphone cessèrent immédiatement de couler. Mais juste au moment où elle se mettait en route pour Eleusis, un des jardiniers d'Hadès, du nom d'Ascalaphos, rapporta à Hadès qu'il l'avait vu cueillir une grenade et en manger sept grains. Perséphone avait mangé la nourriture des Enfers et devait rester éternellement dans le sombre royaume. Zeus intervint à nouveau et proposa à Perséphone de passer six mois de l'année aux Enfers et six mois sur la Terre. Ce qui fut accepté. Depuis ce moment, on associe le printemps et l'été aux mois où Perséphone est sur Terre, rendant la joie à Déméter et l'automne et l'hiver aux mois qu'elle passe aux Enfers, sa mère se languissant de sa fille.

Selon Ovide et Strabon, Hadès tombe amoureux de Menthé, une nymphe des Enfers. Mais cette liaison déplut fortement à Perséphone qui piétina la malheureuse Menthé. Hadès (ou Perséphone elle-même) la transforma en plante : la menthe.

Leucé, une autre nymphe fille d'Océan, est enlevée par Hadès et changée par Perséphone (ou Hadès) en peuplier blanc.

Culte

Dieu des morts, il était craint et détesté. Son culte n'était pas très développé et il existe peu de lieux de culte et de statues le représentant.

On lui sacrifiait des moutons noirs, des brebis ou des taureaux noirs durant la nuit uniquement, et ceux qui offraient le sacrifice détournaient le visage. Euripide indique qu'Hadès ne faisait pas l'objet de libations rituelles.

Appellations, qualificatifs et épithètes

aux illustres coursiers[3]

au cœur impitoyable[4]

Le monde Hadès

Selon l’Iliade (ainsi que les autres textes homériques), l’Hadès se situe dans les profondeurs de la terre[5] et est clos par des portes[6][7]. C'est le lieu où le soleil ne pénètre jamais[8]. Pour y parvenir, il faut francir le Styx[9].

Le chien Cerbère garde l'Hadès.


Articles connexes

Pluton, Enfer, au-delà


Sources

Discours et Représentations de l’Au-delà dans le Monde Grec, thèse de Thomas Reyser, 2012


<references>

  1. Hésiode, Théogonie, 453-458
  2. Homère, Iliade, VIII, 366, IX, 569,V, 664
  3. Homère, Iliade, V, 664
  4. Hésiode, Théogonie, 455
  5. Homère, Iliade, XXII, 482
  6. Homère, Iliade, VIII, 366; IX, 312
  7. Homère, Odyssée, XI, 538-539 ; XXIV, 12
  8. Homère, Odyssée, VI, 831 ; XII, 382
  9. Homère, Iliade, VIII, 366 et XXIII, 75. Homère, Iliade, XXII, 389