Druidisme

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A l'origine : religion païenne et polythéiste des Celtes, dont les représentants étaient les druides.

On peut distinguer le druidisme antique, qui nous est connu par quelques témoignages d'auteurs grecs et latins, et le druidisme dit moderne ou contemporain, ou néo-druidisme, ce dernier terme prêtant à polémique parmi les organisations druidiques actuelles[1].

Etymologie

Signification du nom druide : La forme gauloise druides, singulier druis, utilisée par César dans le De Bello Gallico, remonte à un prototype dru-wid-es signifiant "les très savants" (même racine que le latin videre, "voir", le gothique witan, l'allemand wissen "savoir" et le sanskrit veda). [2]

Le Druidisme antique

On trouve les principaux extraits de textes anciens décrivant les druides dans l'ouvrage de Guyonvarc'h-Le Roux. [3] Leurs auteurs en sont principalement César, Diodore de Sicile, Strabon, Pomponius Mela, Lucain et Pline l'Ancien.

Selon César [4], "leur doctrine a été élaborée en Bretagne, et de là, pense-t-on, apportée en Gaule, et aujourd'hui encore la plupart de ceux qui veulent mieux connaître cette doctrine partent là-bas pour l'apprendre".

Selon Diogène Laërce, écrivain grec du début du IIIème siècle après J.-C. : "Ceux qui pensent que la philosophie est une invention des barbares expliquent les systèmes en vigueur dans chaque peuple. Ils disent que les gymnosophistes et les druides font leurs prédictions au moyen d'énigmes et de sentences obscures, enseignant qu'il faut adorer les dieux, ne pas faire le mal et conserver une attitude virile."


  • Druides connus

Un seul nom de Druide historique est parvenu jusqu'à nous. Il s'agit de Diviciacos. Jules César nous renseigne sur le fait qu'il fut vergobret des Eduens, et Cicéron, dont il fut l'hôte, nous apprend sa qualité de Druide.

Les autres Druides mentionnés dans les textes sont des figures de la mythologie celtique.


  • Eventualité du célibat des Druides antiques

Il semblerait que les Druides pouvaient se marier et avoir des enfants. En tous les cas, le Druide Eduen Diviciacos évoque ses propres enfants, lorsqu'il dit, dans un discours rapporté par Jules César, qu'il était "le seul de tous ses concitoyens qu'on n'ait pu contraindre à prêter serment ni à donner ses enfants en otage."[5]


  • Eventualité de l'existence de Druidesses

Se référer à l'article Druidesse.


  • Le Druide parle avant le Roi

Dans le récit Táin Bó Cúailnge (La Razzia des vaches de Cooley), le druide Cathbad provoque la mort d'un émissaire qui a parlé sans permission, car « Nul ne parle avant le roi, mais le roi ne parle pas avant son druide. »


Le Druidisme contemporain

Les trois branches du Druidisme contemporain sont :

  • La Fraternité universelle des Druides, fondée le 22 septembre 1717 par l'irlandais John Toland
  • L'Ancient Order of Druids, créée le 28 novembre 1781 à Londres par l'anglais Henry Hurle
  • La Gorsedd , signifiant à la fois trône et assemblée, désignant l'institution druidique et les assises de cette institution, mise en place le 21 juin 1792 par le gallois Edward Williams, dit Iolo Morganwg, poète , collecteur, et compilateur de vestiges de l'ancienne littérature galloise.


Bibliographie

  • "Origine et état des lieux du Druidisme actuel", par Eber, magazine Lune Bleue n°15, Imbolc 2015 [6]
  • Les Druides : des philosophes chez les barbares, Jean-Louis Brunaux, éditions du Seuil, 2006.
  • Les Druides, Miranda Green, Editions Errance, 2000.
  • Les Druides, C.-J. Guyonvarc'h et F. Le Roux, première édition 1961, puis nombreuses éditions remaniées et augmentées.
  • Les Druides : Les sociétés initiatiques celtiques contemporaines, Michel Raoult

éd. du Rocher, 1992

  • Les Religions gauloises, Jean-Louis Brunaux, Editions Errance, 1996.

Articles connexes

Liens externes

Sites d'organisations druidiques:

Sources

<references>

  1. http://www.gorsedd.fr/la-gorsedd-de-bretagne/le-choix-des-mots-neo-druidisme
  2. Guyonvarc'h-Le Roux, Les Druides, p. 32
  3. Guyonvarc'h-Le Roux, Les Druides, p.14-21
  4. César, De Bello Gallico, VI, 13
  5. Jules César, La Guerre des Gaules, I, 31
  6. Lune bleue n° 14, Imbolc 2015.