Démon

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Il convient d'établir une distinction nette entre les "démons" que l'on voit mentionné dans la culture antique et ce que le Christianisme en a fait par la suite.


Les démons dans la culture grecque antique

  • Dans Le Banquet, de Platon
  "— Ne vois-tu donc pas bien que tu penses que l’amour n’est pas un dieu?
  — Quoi, lui répondis-je, est-ce que l’amour est mortel?
  — Je ne dis pas cela.
  — Mais enfin, Diotime, dis moi qu’est-il donc?
  — C’est comme je te le disais tout à l’heure, quelque chose d’intermédiaire entre le mortel et l’immortel.
  — Mais quoi enfin?
  — C’est un grand démon, Socrate, et tout démon tient le milieu  entre les dieux et les hommes.
  — Quelle est, lui demandai-je, la fonction d’un démon?
  — D’être l’interprète et l’entremetteur entre les dieux et les hommes apportant au ciel les vœux et les sacrifices
  des hommes, et rapportant aux hommes les ordres des dieux et les récompenses qu’ils leur accordent pour leurs sacrifices.
  Les démons entretiennent l’harmonie de ces deux sphères: ils sont le lien qui unit le grand tout. C’est d’eux que procède
  toute la science divinatoire et l’art des prêtres relativement aux sacrifices, aux initiations,  aux enchantements, aux
  prophéties et à la magie. Dieu ne se manifeste point immédiatement à l’homme, et c’est par l’intermédiaire des démons que
  les dieux commercent avec les hommes et leur parlent, soit pendant la veille soit pendant le sommeil. Celui qui est savant
  dans toutes ces choses est un homme démoniaque ou inspiré; et celui qui excelle dans le reste, dans les arts et métiers,
  est appelé manœuvre. Les démons sont en grand nombre, et de plusieurs sortes; et l’Amour est l’un d’eux."[1]


Les démons dans le Christianisme

Le Christianisme a redéfini les démons de la culture grecque pour en faire des entités impures. Le nouveau testament semble les présenter comme des dieux antiques déchus et reniés (Certains noms de démons dont il y est fait mention, comme Astaroth, sont inspirés de noms de divinités antiques - ici, "Astarté / Ishtar").

  1. Le Banquet, Platon, 202-203.