Ararita

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Ararita

Aleister Crowley

Traduction Nina V.


Ararita - I

1 - א

0. O mon Dieu ! Ton Apparition est unique ! Ton esprit est unique et Ton Evolution est unique !

1. Laisse-moi vanter Tes perfections devant les hommes.

2. A l’image de l’Hexagramme qui flambe dans la Crypte inepte, laisse-moi masquer à nouveau Tes perfections.

3. Tu m’es apparu sous l’apparence d’un Dieu âgé, un Dieu vénérable, le Seigneur du Temps, portant une faucille acérée.

4. Tu m’es apparu sous l’apparence selon un Dieu jovial et tonique, débordant de Majesté, un Roi, un Père à son apogée. Tu portais le sceptre de l’Univers, couronné de la Roue de l’Esprit.

5. Tu m’es apparu avec l'épée et la lance, un Dieu guerrier dans une armure flamboyante parmi Tes cavaliers.

6. Tu m’es apparu sous l’apparence d’un Dieu jeune et brillant, un dieu de musique et de beauté, un dieu jeune dans toute sa force, jouant de la lyre.

7. Tu m’es apparu sous l’apparence d’écume blanche de l’océan, les membres plus blancs que la mousse, le corps miraculeux d’une femme, une déesse de l’amour extrême, portant la ceinture en or.

8. Tu m’es apparu sous l’apparence d’un jeune garçon espiègle et charmant, avec Ton globe ailé et ses serpents placés sur un bâton.

9. Tu m’es apparu sous l’apparence d’une chasseresse parmi Tes chiens, comme une chaste déesse vierge, sous l’apparence d’une lune au milieu des chênes flétris de la forêt des années.

10. Mais aucune de ces visions ne m’a trompé. Tout cela, je le mets de côté, en criant : Va-t’en ! Pour que tout cela disparaisse de ma vue.

11. J’ai aussi assemblé l’Etoile en Flamme et l’Hexagramme dans la forge de mon âme et contemple ! Une nouvelle étoile Abrahadabra, qui surpasse tout cela.

12. Pourtant même là, je n’ai pas été trompé, car la couronne avait douze rayons.

13. Et ces douze rayons ne font qu’un.


Ararita - II

II - ר

0. Maintenant que j’ai vu ces choses viles et mauvaises, et elles n’étaient pas, même Toi tu n’es Pas.

1. J’ai vu les deux têtes qui jamais ne se battent l’une contre l’autre, ainsi toutes leurs pensées se mélangent. Je T’y ai vu.

2. J’ai vu ceux qui assombrissent la sagesse, comme des singes noirs exprimant de vils non-sens. Je T’y ai vu.

3. J’ai vu des mères dévorantes de l’enfer qui se nourrissent de leurs enfants - Ô toi qui es incapable de comprendre! Je T’y ai vu.

4. J’ai vu l’impitoyable et le vulgaire comme des harpies déchirant leur nourriture immonde. Je T’y ai vu.

5. J’ai vu ceux qui brûlent, géants comme les volcans crachant leur vomissement noir de feu et la fumée dans leur fureur. Je T’y ai vu.

6. J’ai vu l’insignifiant, le querelleur, l’égoïste, ils étaient comme les hommes, O Seigneur, ils étaient comme des hommes. Je T’y ai vu.

7. J’ai vu les corbeaux de la mort qui volaient avec des cris rauques sur la terre fangeuse. Je T’y ai vu.

8. J’ai vu les esprits menteurs comme des grenouilles sur la terre, sur l’eau et sur le métal perfide qui corrode tout et ne respecte rien. Je T’y ai vu.

9. J’ai vu les obscène, les hommes taureaux attachés dans l’abîme de putréfaction qui se rongeaient les uns les autres leurs langues pour faire mal. Je T’y ai vu.

10. J’ai vu la femme. O mon Dieu, j’y voyais son image, comme une forme charmante cachait un singe noir, comme une personne qui dessine de ses mains de petites images d’hommes en enfer. Je l’ai vue de la tête au nombril : une femme, du nombril aux pieds : un homme. Je T’y ai vu.

11. Car mien était le mot-clé pour le Palace Clos Abrahadabra et miens étaient les rênes du Chariot des Sphinx, noir et blanc. Mais je n’étais pas dupe de ces choses.

12. Car je les ai étendus par ma subtilité en Douze Rayons de la Couronne.

13. Et ces douze rayons n’étaient qu’Un.


Ararita - III

III - א

0. Dis que Lui, Dieu est unique, Dieu est l’Eternel, Il n’a ni Egal, ni Fils et nul Compagnon. Rien ne peut se tenir devant Lui.

1. Cinq cent onze fois de nuit et quarante et un jours j’ai crié à voix haute au Seigneur l’affirmation de Son Unité.

2. J’ai aussi glorifié Sa sagesse par laquelle Il a créé les mondes.

3. Oui, je le félicite pour Son essence intelligible par laquelle l’univers est devenu lumière.

4. Je le remercie de sa miséricorde hétérogène, j’ai adoré Sa magnificence et Sa majesté.

5. J’ai tremblé devant Sa puissance.

6. Je me délectais à l’Harmonie et la Beauté de Son Essence.

7. Dans Sa Victoire j’ai poursuivi Ses ennemis, oui je les ai fait déchoir, j’ai tonné après eux dans le plus grand abîme, oui, j’ai pris part à la gloire de mon Seigneur.

8. Sa Splendeur brillait sur moi, j’ai adoré Son adorable splendeur.

9. Je me suis reposé, en admirant Sa Stabilité, comment l’ébranlement de Son Univers, la dissolution de toutes choses, Lui ne L’atteignait pas.

10. Oui, en vérité, moi, le Seigneur Vice Régent de son Royaume, Moi, Adonaï, qui parle à mon serviteur V.V.V.V.V. je régis et gouverne à Sa place.

11. Pourtant j’ai aussi formulé le mot à double pouvoir dans la Voix du Maître, encore le mot Abrahadabra.

12. Et toutes ces choses ne m’ont pas trompé, car je les ai étendus par ma subtilité en Douze Rayons de la Couronne.

13. Et ces douze rayons n’étaient qu’Un.


Ararita - IV

IV - ר

0. Aussi le petit enfant, l’amant d’Adonaï, même V.V.V.V.V., qui reflète la gloire d’Adonaï, a élevé la voix et a dit :

1. Gloire à Dieu et que Dieu soit remercié ! Il n’y a qu’un seul Dieu et Dieu est très grand. Il est près de nous et il n’y a pas de force qui ne vienne de Lui le Puissant, le grand.

2. C’est ainsi que V.V.V.V.V. est devenu fou et s’est mis nu.

3. Et toutes ces choses s’en sont enfuies, car il les comprenait toutes, qu’elles étaient comme de vieux chiffons sur la Perfection Divine.

4. Aussi, il les plaignait toutes parce qu’elles n’étaient que des reflets déformés.

5. Aussi, il les a malmenées de peur qu’elles ne dominent le juste.

6. Il les a aussi harmonisées en une seule image, belle à contempler.

7. Et les ayant ainsi conquises, il y avait un certain éclat de sainteté, même dans la sphère creuse de l’éclat extérieur.

8. Et ainsi tout est devenu magnifique.

9. Et les ayant fermement établis dans l’ordre et le naturel,

10. Il a proclamé la perfection, la mariée, la joie de Dieu dans Sa création.

11. Mais ainsi il a agi, il a testé son travail par l’Etoile Abrahadabra.

12. Et il ne s’est pas trompé, car par sa subtilité il a les ai étendus en Douze Rayons de la Couronne.

13. Et ces douze rayons n’étaient qu’Un.


Ararita - V

V - ר

0. A la place de la croix il y avait le point indivisible qui n’a ni points ni parties, ni grandeur. Il n’a d’ailleurs pas de position, étant au-delà de l’espace. Il n’a pas d’existence dans le temps, car il est au-delà du temps. Pas plus qu’il n’a de cause ou d’effet, voyant que son Univers est infini en tout sens et qu’il n’est pas lié par ces conceptions qui sont nôtres.

1. C’est ainsi que s’exprimait l’Adepte Exempt et le rire des Maîtres du Temple ne l’embarrassait pas.

2. Pas plus qu’il n’avait honte en entendant les rires des petits chiens de l’enfer.

3. Car il demeure à sa place et son mensonge était la vérité à sa place.

4. Les petits chiens ne peuvent le corriger car ils ne peuvent rien faire qu’aboyer.

5. Les maîtres ne peuvent pas le corriger, car ils disent: Viens et vois.

6. Et je suis venu et j’ai vu, moi Perdurabo le Philosophe du Collège Extérieur.

7. Oui, même moi l’homme j’ai vu cette merveille.

8. Et je ne pourrais pas le livrer de mon propre chef.

9. Ce qui me créait est invisible et inconnaissable dans son essence.

10. Seuls ceux qui Le connaissent peuvent être connus.

11. Car ils ont le génie de la puissante épée Abrahadabra.

12. Et ils ne sont pas trompés par une de ces choses, car par leur subtilité ils les ont étendus en Douze Rayons de la Couronne.

13. Et ces douze rayons n’étaient qu’Un.


Ararita - VI

VI - ת

0. De plus en plus profondément dans le bourbier des choses !

De plus en plus loin dans l’expansion sans fin de l’Abîme.

1. La grande déesse, ce bandit de l’Univers est ma maîtresse, pour son cœur je suis le globe ailé.

2. Je m’engage toujours car son expansion est sans fin;

3. A la fin, tout n’est plus qu’un.

4. Nos amours ont donné naissance au Père et Créateur de toutes choses.

5. Il a établi les éléments; l’éther, l’air, l’eau, la terre, et le feu.

6. Il a établi les astres en mouvement dans leurs courses.

7. Il a labouré avec les sept étoiles de sa Charrue, pour que les Sept puissent se mouvoir, toujours dirigées l’Immuable.

8. Il a établi les Huit Ceintures, par lequel il a ceint les globes.

9. Il a créé la Trinité des Triades en toutes choses, forçant le feu dans le feu et en ordonnant toutes les choses dans la Demeure Stable des Rois d’Egypte.

10. Il a établi Son règne en Son royaume.

11. Mais le Père s’est aussi incliné sous le Pouvoir de l’Etoile Abrahadabra et ainsi

12. Dans sa subtilité Il les a étendus en Douze Rayons de la Couronne.

13. Et ces douze rayons n’étaient qu’Un.


Ararita - VII

VII - א

0. Puis dans la force du Lion j’ai formulé en moi que le feu sacré et informe ש ר ק qui s’est élancé et a traversé les profondeurs de l'Univers.

1. Au contact du Feu Qadosh, la terre a fondu en une liqueur claire comme de l’eau.

2. Au contact du Feu Qadosh, l’eau s’est évaporée en air lucide.

3. Au contact du Feu Qadosh, l’air s’est enflammée et est devenu Feu.

4. Au contact du Feu Qadosh, O Seigneur, le Feu s’est dissipé dans l’Espace.

5. Au contact du Feu Qadosh, O Seigneur, l’Espace s’est transformé en une Profondeur de l’Esprit.

6. Au contact du Feu Qadosh, l’Esprit du Père a été divisé en éclat de notre Seigneur le Soleil.

7. Au contact du Feu Qadosh, l’Eclat de notre Seigneur a été absorbé dans le Néant de notre Dame du Corps du Lait des Etoiles.

8. Alors seulement le Feu Qadosh, s’est éteint, quand l’Arrivant a été repoussé du seuil,

9. Et le Seigneur de Silence a été établi sur la fleur de Lotus.

10. Puis tout ce qui devait être accompli a été accompli.

11. Et Tous et Un et Aucun ont été tués dans le meurtre du Guerrier Abrahadabra,

12. Dans le meurtre de la subtilité, qui a élargi toutes ces choses dans les Douze Rayons de la Couronne,

13. Qui à nouveau n’étaient plus qu’Un et au-delà de Un, même dans la vision du Fou dans sa folie qui scandait le mot Ararita et au-delà du Mot et du Fou, oui, au-delà du Mot et du Fou.