Aubépine
Aubépine
Genre d'arbre ou arbuste épineux de l'hémisphère nord appartenant à la famille des Rosacées.
Nom scientifique
Crataegus monogyna (aubépine commune), Crataegus Laevigata
Noms communs
arbre aux sorcières, épine de mai, bois de mai, épine blanche, cenellier (du nom de ses fruits, les cenelles), Senellier, bonne de nuit, valériane du cœur, poire d'oiseau, Noble Epine, Sable Epine.
En anglais : white hawthorn, may, mayblossom, maythorn, quickthorn, whitethorn, motherdie, haw.
En italien : biancospino.
En espagnol : Majuelo, espino albar, espino blanco, espino europeo.
Description
C'est un arbuste pouvant mesurer 2 à 10 mètres, aux branches minces et épineuses, avec de petites feuilles lobées et dentées. Les fleurs, à 5 pétales, sont blanches ou rosées et très odorantes. Elles donnent des fruits rouges, les cenelles, qui sont comestibles et comprennent chacun 2 à 3 noyaux.
On la retrouve fréquemment dans les haies, en bordure de chemin, dans les campagnes et à la lisière des bois. Très robuste, cet arbuste peut atteindre facilement plusieurs centaines d'années.
Il existe plus de 200 espèces d'Aubépine.
Utilisation thérapeutique
Les baies d'aubépine régularisent le rythme cardiaque et abaisse la tension artérielle.
La décoction de branches fleuries est efficace contre les troubles circulatoires en raison de la présence de triméthylamine.
L'aubépine favorise l'élimination ds calculs rénaux et vésicaux et est diurétique.
La fleur d’aubépine est également utilisée pour les troubles mineurs du sommeil, l’anxiété et la nervosité.
Mise en garde :
Les noyaux des cenelles contiendraient de l'acide cyanhydrique potentiellement toxiques.
En raison de son importante capacité thérapeutique, des doses trop élevées peuvent entraîner des hypotensions sévères, notamment chez les enfants.[1]
Symbolisme
Depuis l'Antiquité, l'aubépine symbolise l'innocence et la pureté virginale.
L'Aubépine est dédiée à Maïa, mère d'Hermès, fêtée en mai, mois durant lequel fleurissent habituellement les aubépines.
Correspondances ésotériques
- Dans le Grand Albert et le Petit Albert, les noms "arbre à pain" ou "bois de mai" désigneraient l'aubépine.
Folklore
- Le chêne, le frêne et l'aubépine seraient les trois arbres consacrés aux fées. Trouver cette triade d'arbres grandissant ensemble garantirait de se tenir dans un lieu où il serait plus simple d'apercevoir des fées.
- On prêtait à cet arbre le pouvoir de détourner la foudre, d'assurer la conservation des viandes, d'empêcher le lait de tourner et de tenir les serpents à distance, raison pour laquelle on plantait fréquemment des aubépines à proximité des granges et des étables.[2]
- Pour trouver l'âme sœur (amour): "au mois de mai, après un bon bain, vêtu d'habits propres, humer et toucher un arbrisseau, en faire trois fois le tour, tracer du doigt le nom de l'être convoité sur le tronc. Rendre visite à l'aubépine en toute saison, et l'embrasser une fois exaucé."[3]
- Dans le Nivernais, on fixe dans la nuit du 30 avril (Beltaine), une branche de celle-ci à l'entrée des écuries et des étables, afin d'empêcher les araignées dites sorcières d'y pénétrer.
- La branche d'aubépine bien épointée serait souveraine contre les vampires quand elle leur transpercerait le cœur.
- Dans les pays celtes l'aubépine était un arbre sacré. Une pratique consistait à faire un vœu ou une prière devant l'arbre et d'offrir une pièce aux esprits ou aux fées.
Arbres remarquables
- Aubépine datant du 3ème siècle à Saint Mars sur la Futaie (Mayenne, Pays de la Loire), à côté de l'église
- L'aubépine de Bouquetot (Eure, Normandie) a été plantée vers 1360
- Une grande aubépine se trouve à Joncret (Belgique) à côté de la chapelle dédiée à la Sainte-Vierge, fondée en 1870 par J.J. Piret.