Les Rites du Zodiaque

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Les Rites du Zodiaque

Patricia Crowther

Traduction libre Tof


Le Rite du Bélier

Le Rite du Bélier est la phase initiale de l’expérience du zodiaque.

Trouvez un endroit en plein air qui puisse convenir. Pour certains de ces rituels il faut être entouré de nature, mais il est indispensable d’être certain de ne pas être dérangé. Il faut que vous soyez attiré vers ce type de travail et il est bon de se munir d’un plaid ou d’un équivalent pour pouvoir se poser dessus pendant les visualisations. Rendez-vous au site choisi avant l’aube le jour de l’équinoxe vernale avec l’intention de faire une profession de foi. Ne vous inquiétez pas si le temps est couvert, ce qui est important c’est le timing du Rituel.

Lorsque vous serez prêt, tournez-vous vers l’Est et déclamez :

Je contemple avec crainte le lever de notre étoile planétaire et je réalise que cette même étoile fait écho en mon corps au niveau du cœur. Ainsi, je m’identifie avec l’Univers et j’affirme mon droit intrinsèque à progresser et évoluer avec lui.


Commencez à marcher lentement et consciemment vers le Soleil, sentez la chaleur de ses premiers rayons sur votre peau. Respirez profondément et laissez vos pensées séjourner dans les espaces extérieurs. Pensez aux millions d’étoiles et de planètes se déplaçant dans les ténèbres interstellaires, rendant ces ténèbres visibles !

Asseyez-vous et laissez vos mains toucher l’herbe humide de rosée de votre nourrice, la Terre Mère. Couchez-vous ensuite sur le dos et fermez les yeux. Examinez mentalement votre corps. Laissez votre esprit effleurer chaque partie de votre corps. Commencez par vos pieds et finissez par le sommet de votre tête. Sentez les pulsations de votre sang et la force vitale fuser entre vos enveloppes physique, éthérique et astrale. Réalisez que vous êtes un, que vous êtes unique.

Visualisez maintenant le Bélier charger dans le ciel, sa toison dorée étincelle dans la lumière claire et resplendissante. Même lui se réincarne à chaque équinoxe vernale !

Il s’agit là du début d’un nouveau flux magique dans votre vie. Imaginez la « Fontaine de Vie » qui bouillonne et jaillit en vous Levez-vous avec elle et tenez-vous les bras tendus vers la voûte céleste et dites :

Moi, (votre nom) j’affirme mon droit de naissance lors de cette Equinoxe Vernale et je déclare mon intention solennelle d’être initié par la Ceinture de Vénus, le Cercle Stellaire du Zodiaque. Qu’il en soit ainsi !

Allumez maintenant une chandelle ou un autre type de flamme et contemplez le miracle du feu. Souvenez-vous que si nos ancêtres ne l’avaient pas découvert, par la friction, son usage serait, maintenant encore, un secret des dieux.

Couchez-vous à nouveau, fermez les yeux et commencez la visualisation.


Le Dieu Mars vient à grands pas au-dessus de l’horizon – un personnage gigantesque dont l’armure d’or reflète le flamboiement du Soleil. Son manteau de flammes vole derrière lui comme un gigantesque oiseau tropical. Mars se tourne et regarde vers le bas, son épée tenue bien haut par un bras musclé cyclopéen. Son bouclier embrasé accroché à l’autre bras. Il rejette sa tête en arrière et rit. La puissance brute du dieu vous atteint en pleine face. Soudainement il pointe son épée sur vous et dit (sa voix tonne et retentit dans le ciel et résonne dans votre oreille interne) :

Faible mortel ! Ne pense même pas atteindre ma stature. Je m’allie au Soleil, et parfois, lorsque mon désir est grand, avec la Dame, Vénus.

Mais comme tu es ici, note bien ces paroles. Ne crois pas celui qui chercherait à dominer ton esprit. Sache que ta tête est le siège de l’illumination divine. Réalise cela sans tarder puis marche entre les Cornes du Bélier et tout autour du cercle céleste. Je t’en défie !

Un rayon rouge et brillant sort de la pointe de l’épée. Lorsqu’il vous atteint il se disperse en un brouillard flamboyant qui enveloppe tout votre corps. De tout votre être vous sentez une sensation d’élévation et de puissance pendant que Mars s’éloigne. Son rire résonne comme un tonnerre lointain, automatiquement vous levez un bras pour le saluer. Tournez-vous face au Soleil et déclamez :

Je suis ! Et alors que le Soleil entre en Bélier, moi aussi j’entre dans ce signe de foi et de sacrifice grâce à l’élément primaire de feu. A ce moment de ma vie, j’initie un nouveau départ avec une nouvelle conscience. J’utiliserai l’énergie du Bélier pour brûler les scories de mon ancienne enveloppe et forger un lien avec l’amour divin.

Un petit souvenir en fer doit être mis en terre et cette action sera accompagnée d’une courte déclaration et d’une prière. Utilisez les paroles qui vous semblent appropriées à ce moment.

Une fois tout cela accompli, concentrez-vous sur ce que vous allez accomplir en étant tout à fait certain que vous pouvez le faire à ce moment là. Commencez une danse en cercle. L’objet enterré sera le centre de votre circonvolution mais restez-en à une certaine distance. Utilisez vos propres mots, une ritournelle ou un chant dont vous sentez qu’ils seront adaptés à la circonstance.

A la fin dressez les bras vers le ciel dans le cercle que vous avez créé. Regardez vers l’Est et dites :


La Terre tourne autour du Soleil primal

Mon voyage sacré débute maintenant

O Seigneur de Vie regarde-moi

Et bénis la félicité de mon âme.


Le Rite du Taureau

Lorsque le Soleil est entré en Taureau, retournez vers le lieu que vous avez choisi alors qu’il fait encore jour. Tenez-vous là où est enterrée votre offrande et souvenez-vous de la consécration que vous avez faite lors de votre Initiation au Bélier.

Puis, en utilisant une truelle ou un autre outil similaire, commencez à creuser un cercle, tracez le cercle que vous avez ébauché en dansant lors du rite précédent. Au lieu de creuser (même si ce n’est pas aussi efficace) vous pouvez collecter de la terre à un autre endroit et tracer le cercle avec, mais il faut que la terre ait été collectée alors que le Soleil était en Taureau.

Lorsque le cercle est achevé, ajoutez deux croissants autour de sa circonférence pour représenter le glyphe du Taureau. Les cornes sur le glyphe sont un hommage à la Lune qui se couche en Taureau. Ce symbole était autrefois connu sous l’appellation de Porte de Corne. On le plaçait devant l’étable de la Déesse et plus tard à Stonehenge et ailleurs. Ce motif signale l’entrée d’un site religieux, il s’agissait donc d’un concept sacré.

Tenez-vous dans le cercle que vous avez tracé en vous tournant vers les cornes. Levez vos bras en forme d’un double croissant, les mains courbées vers l’intérieur et dites :


Je viens apprendre les leçons du Taureau – les leçons de patience et d’endurance qu’enseigne le Taureau blanc. La force et la persévérance doivent aussi devenir des qualités qui seront miennes pour que je puisse évoluer et continuer ma Quête. Je viens pour apprendre la vraie signification de l’Amour et grandir en Esprit jusqu’à ce la lumière de l’Amour rayonne d’elle-même. J’appelle Vénus – la Déesse de l’Amour ! Qu’elle daigne me contempler et m’accorder une once de cette Lumière Divine.


Couchez vous, fermez les yeux et commencez la visualisation.


Un nuage blanc apparaît à l’horizon. Alors qu’il approche vous réalisez qu’il ne s’agit pas d’un nuage mais d’un vol de colombes. Elles tournent dans le ciel autour de votre tête et trois d’entre elles se posent sur des arbres à proximité, poussant leur doux cri. Vous entendez le meuglement d’un animal et c’est le Taureau Blanc lui-même qui vient vers vous. Il porte un joug de roses rouges et sur son dos se trouve une Dame d’une beauté exquise. Elle porte une robe couleur bleuet maintenue en place par une ceinture de bronze rehaussée de bijoux colorés. Ils scintillent et brillent à la lumière du soleil et leur brillance vous éblouit. Une guirlande de roses est piquée dans sa chevelure luxuriante d’un blond vénitien. Elle a une lampe de cuivre à la main.

Autour, dans la verdure, de petits oiseaux commencent à apparaître – attirés par leur maîtresse et heureux qu’elle soit venue parmi eux. Les animaux courent à la rencontre de leur visiteuse qui est la bienvenue alors que les oiseaux volettent et tournent autour de l’animal blanc comme la neige et sa cavalière.

Le Taureau obéissant fait une halte devant la Porte de Corne, les cornes courbes d’or. La Dame descend de son dos et s’approche du cercle. Elle se tient entre les Portes et, en souriant, offre la Lampe. Vous avancez et vos mains tremblent en recevant la flamme. L’aura de la Dame est vibrante et intrigante de par sa puissance et son parfum embaume l’air. C’est comme si toutes les fleurs du monde étaient là. Il y a aussi une odeur animale musquée dérangeante et étrangement excitante. Votre respiration s’accélère et une légère humidité recouvre votre corps. Vous prenez conscience que votre sexualité s’éveille et qu’elle est excitée par la présence de Vénus, car la Dame n’est autre que la Déesse de l’Amour elle-même !

La Lampe semble froide entre vos mains et vous vous agenouillez en regardant la flamme avec respect. Elle brille et change de couleur – rose – or – bleue et un vert émeraude éclatant. La flamme vous parle de nombreuses choses et nourrit votre âme. Vous réalisez que Vénus tend une main blanche, vous lui rendez la Lampe et la remerciez. Lorsqu’elle parle, sa voix est douce et mélodieuse. Elle vous dit :

Dans ta quête pour la lumière, n’oublie pas le corps. Il faut un temple qui convienne à l’âme. Par la volonté et le Moi le plus élevé tu dois le façonner pour qu’il glorifie et serve l’esprit. Accrois ta maîtrise sur ton moi inférieur et laisse le Taureau – le signe du constructeur – te montrer le chemin.

La Lampe de Vie est portée par chaque homme et chaque femme et brille ardemment lorsque nous aimons sincèrement. Réveille maintenant la vie la plus absolue par l’art de l’amour qui est le plus sacré de tous les rites. Laisse la flamme brûler dans ta poitrine et éclairer le chemin que d’autres vont suivre. Utilise la Lampe lorsque tu désires savoir qu’il y a dans le cœur des autres ou la vérité en un domaine.

L’Amour de toutes les choses qui poussent – le royaume de la végétation et des fleurs. Les plantes ressentent l’amour par le contact d’une main. Une fois que vous aurez gagné la confiance d’un animal il vous rendra votre amour et vous restera fidèle pour toujours.

Je suis Gloria Mundi ! Mon essence est symbolisée par la Rose. Parfois je suis appelée par des rites sombres, au nom du désir, mais de tels rites n’atteignent jamais le Cœur de la Rose.

Le désir d’un animal est rapide et absolu. Il évolue au nom de son créateur et il y a du sacré en lui. Le Taureau Blanc représente cette vérité dans sa guirlande de roses rouges. Laisse moi vivre dans ton cœur et ma beauté brillera dans tes yeux et tes traits en seront transformés.


Vous sentez le contact d’une main sur votre tête. Ensuite elle se retournera et sautera sur le large dos du taureau. Lentement, ils partiront au loin et doucement vous relaxerez votre esprit et ouvrirez les yeux. Ensuite vous vous lèverez et déclamerez :

Debout sous le signe du Taureau, je dédie mon corps au service de mon âme. Je remercie pour cette structure merveilleuse, je jure de l’utiliser avec discernement et soin pour qu’il me serve correctement dans les années à venir.

Versez de l’hydromel dans un gobelet puis levez-le bien haut et dites :

Je bénis ce Vin qui vient de la Terre ! Il sanctifie mon corps et m’encourage sur la voie de la Lumière. Merci pour le savoir que j’ai reçu.

Buvez une bonne gorgée et soyez en paix.

Avant de quitter le cercle, offrez une libation à la terre en versant ce qui reste de vin sur le sol en suivant le dessin du symbole. Le gobelet peut être rempli si nécessaire ! Puis éloignez-vous en silence et ne vous retournez pas !


Le Rite du Gémeaux

Lorsque le Soleil se trouve dans le signe des Gémeaux, retournez vers le lieu que vous avez spécialement consacré. Vous pouvez pratiquer ce rituel de jour comme de nuit comme vous préférez, le seul obstacle sera le temps ! Il doit y avoir du vent, ce peut être une forte brise tout comme une rafale de vent.

Placez vous dans le cercle et apaisez votre esprit. Ressentez le vent sur votre visage et dans vos cheveux. Respirez profondément et mettez-vous en rapport avec cet élément.

Lorsque vous serez prêt, allumez de l’encens (ce peut être un bâton d’encens). Vous allez vous adresser aux Quatre Vents, ainsi présentez l’encens vers l’Est et dites :

Vent de l’Est ! Tu souffles des anciens pays, ceux qui ont vu naître l’astrologie et bien d’autres sciences. Qu’une étincelle de ce savoir imprègne mon esprit et participe à ma compréhension de la vie. Souffle, vent de l’Est !

Tournez-vous vers le Sud et dites :

Vent du Sud ! Ton zéphyr me réchauffe, me réconforte et parle d’indolence et rassérène. Apprends-moi à apprécier la vie dans son ensemble, à prendre du temps pour le plaisir et le bonheur. Souffle, vent du Sud !

A l’Ouest dites :

Vent de l’Ouest ! Je vous salue toi et la pluie que tu amènes. Tu rafraîchis et régénères la Terre entière. Tes eaux étaient présentes dans les entrailles au commencement de la vie et quand les temps seront arrivés, les eaux du Léthé emporteront les âmes vers Avalon jusqu’à une prochaine incarnation. Souffle, vent de l’Ouest !

Tournez-vous vers le Nord et dites :

Vent du Nord ! Ta froidure parle de neige et de déserts glacés. Du Nord viennent les forces magnétiques – les pouvoirs de la Terre ! Durant les siècles passés les gens t’ont craint et savaient que là-bas se trouvait le Domaine des Dieux et le Château des Etoiles. Souffle, vent du Nord !


Placez l’encens sur le sol et tenez-vous au centre du cercle. Dites :

J’appelle Celui qui marche sur le Vent ! Entends-moi ! Je cherche le savoir dans les mots qui sont écrits et les mots qui sont proférés. Par leur discours les hommes et les femmes en disent beaucoup sur eux-mêmes. Une idée en entraîne une autre et amène de nouvelles révélations. J’honore et je suis le pas de mes pairs tout en conservant ma propre identité. Ainsi, Ô Messager – écoute-moi !

Etrangement une sensation de désolation vous submerge. Qu’êtes vous en train de faire, debout au milieu de nulle part, en train de parler tout seul ? Ce soudain changement d’attitude est l’expression de cette routine qui est en vous, en concurrence avec votre Moi Mystique et c’est souvent pour cette raison que de prétendus occultistes restent sur le bas-côté. Il est bien agréable de nourrir et de divertir ce coté routinier. Il ne souhaite pas être dérangé ! Il en est ainsi, incarnation après incarnation, jusqu’à ce que la volonté soit assez forte, l’esprit assez libre, pour ignorer les demandes incessantes du corps. Pensez à cela ! Installez-vous confortablement, fermez les yeux et commencez la visualisation.


Vous entendez le martèlement de sabots et vous voyez deux chevaux blancs galopant côte à côte se diriger vers vous. Leurs cavaliers sont deux hommes nus. Ils portent un bonnet phrygien et ont une lance. Tous deux ont une grande auréole de lumière autour de la tête. Il est inutile de préciser que leur port est royal. Les cavaliers stoppent leur monture à l’extérieur du cercle. Les chevaux se cabrent, leur crinière blanche s’agite dans le vent. Vous contemplez ce spectacle effrayant, incapable de faire autre chose que de regarder ! Une puissance incroyable émane de leur visage. Ce sont les Dioscures - les Cavaliers Jumeaux ! Ils vous parlent, non pas en paroles mais par télépathie, chaque pensée allant d’un esprit à l’autre avec une clarté parfaite comme si le son d’une cloche d’argent résonnait doucement dans votre oreille interne :

Comme les anciens Dieux Rédempteurs, nous avons été bien des choses pour bien des gens et nous sommes là pour t’accueillir sur ton chemin le long du zodiaque et pour expliquer les significations basiques de notre symbole.

En se servant de leurs lances les Jumeaux tracent le sigil des Gémeaux dans les airs. Deux lignes verticales reliées en haut et en bas par des lignes d’énergie. Le symbole brille et vibre d’une douce lueur d’or alors que les Cavaliers se tiennent entre ses grandes portes :

Le Divin fait tout en double – tout ce qui est a un autre côté, l’animus et l’anima, le masculin et le féminin. Tout l’univers est construit sur la fusion des opposés. De la planète la plus grande à la cellule la plus petite, il s’agit du même processus, ad infinitum.

Ainsi regarde en toi et perçois cet autre toi plus flou. Il n’a pas le même sexe que ton corps physique. Apprends à le connaître et laisse-le s’épanouir. Apprends à l’aimer et tu verras que tu seras guéri de nombreux défauts. Tu découvriras aussi pourquoi tu réagis à de tels défauts chez les autres ! Le résultat en sera un élargissement de ta vision, de ta compréhension et une purification de ton aura. Prête attention aux mots qui sont inscrits au-dessus des portes de tous les temples des Mystères : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers »

Les Dioscures élèvent leurs lances en signe d’adieu puis se retournent et s’en vont mais leur symbole lumineux demeure. On peut entendre au loin le son de voix d’enfants heureux. Ils discutent et rient en s’approchant. Certains jouent à la balle, d’autres ont des cordes à sauter ou des ballons. Leurs visages sont lumineux et empreints de plaisirs innocents. Lorsqu’ils vous voient, ils viennent en passant par le symbole des Gémeaux et vous encerclent tout excités en bavardant. Même s’ils viennent de pays différents ils se comprennent parfaitement. Prenant vos mains ils vous conduisent en une danse qui s’enroule et tourne autour du cercle. Leur exubérance enfantine et leur joie de vivre sont contagieuses et c’est avec plaisir que vous faites comme eux.

Un garçon avec de longues boucles d’or et des yeux verts comme la mer s’approche. Son jeune corps bronzé est couvert d’une peau de léopard. « Mon Gardien transmet des messages entre les mondes. Je suis l’enfant – Dionysos. Oublie les problèmes terrestres. Viens boire dans la Coupe ». Il vous offre un gobelet et vous en partagez un vin cramoisi venant de la Grèce Antique. Puis Dionysos appelle les enfants et de petits bras vous enlacent. Ils vous promettent de revenir à votre appel. Vous êtes à nouveau seul mais le souvenir du visage des enfants reste dans votre mémoire et vous ne serez plus jamais seul.

Un flash de lumière aussi fort que le Soleil vous éblouit et vous vous couvrez les yeux. Il y a un bruissement et vous voyez de nombreuses ailes au-dessus de vous ainsi qu’un rire amusé et moqueur. Vous levez la tête et vous entrevoyez quelque chose dissimulé par l’éclat orangé du soleil. A nouveau vous êtes ébloui, trop rapidement pour discerner ce dont il s’agissait. Vous dites « Arrêtez de jouer et montrez-vous !» horrifié par votre témérité. Avez-vous vraiment dit cela ?

« Non tu n’as fait que le penser » dit une voix mélodieuse juste derrière vous. En tournant sur vous-même vous contemplez le dieu Mercure ! Ses yeux gris clair courent sur vous et semblent aller jusqu’à votre âme. Le dieu est vêtu d’une courte tunique d’argent, il a des sandales aillées aux pieds. Il a un casque ailé et porte un caducée, sa cape orangée pend gracieusement sur ses minces épaules.

« Oui je suis comme tu m’imaginais ». Il sourit montrant ses dents blanches. Une soudaine chaleur vous entoure et vous vous sentez rougir ! « Vous lisez dans mes pensées » dites-vous courroucé.

« C’est dans ma nature de faire ainsi » dit Mercure en haussant les épaules, commençant à s’ennuyer. Avoir un tempérament constant n’est pas une des qualités de ce dieu.

« Bon, que veux-tu de moi ? »

Vous déglutissez puis expliquez que vous avez pris le Chemin de l’Initiation par les douze signes du zodiaque, que vous faites cela car vous souhaitez être connu sur les Plans Intérieurs et par les Seigneurs du Karma, mais plus que tout vous demandez de l’aide dans votre quête tout au long de votre chemin. Vous attendez une réponse. La main du Messager touche doucement votre bras :

Oublie tes peurs, tu as montré que l’orgueil n’est pas un de tes défauts. Ce peut être la pire pierre d'achoppement dans la vie. Tout le monde peut demander de l’aide et elle sera accordée, mais il faut tout d’abord demander.

Son humeur s’est à nouveau modifiée, il se préoccupe entièrement de vous. Il s’assied et continue :

Le signe des Gémeaux est un signe d’une curiosité insatiable et d’une avidité à savoir. Il engendre une foi profonde dans les choses de l’esprit et parle de la nature double de la condition humaine dont ont parlé les jumeaux. Le cerveau est séparé en deux hémisphères. Le côté gauche se charge des aspects terrestres, pratiques et scientifiques alors que le côté droit s’occupe des aspects artistiques, poétiques et mystiques. On emploie généralement un côté plus que l’autre et cela se manifeste par l’habitude d’écrire d’une main plutôt que de l’autre. Privilégier le côté gauche du cerveau induira à se servir de la main droite et vice-versa.


Dès que l’on constate cette préférence cela révèle, pour celui qui s’y connaît, si l’enfant privilégiera plutôt l’instinct ou la réflexion. Parfois l’enfant est ambidextre – il utilise indistinctement les deux mains et si c’est le cas il deviendra un être humain plus exceptionnel. Mais comme tu peux l’imaginer, la masse de l’humanité est plongée dans des sensations physiques et ainsi on ne peut choisir. Le ciel de naissance est le seul facteur déterminant.

A une époque, il n’y a pas si longtemps, on interdisait aux enfants d’écrire de la main gauche car cette main était associée au mal – d’où le mot sinstra ou sinistre. Cela vient de l’idée que toutes les sorcières sont gauchères et donc liées (ce qui est faux) avec les choses mauvaises ou négatives. En réalité ce n’est pas parce qu’une chose est négative qu’elle est mauvaise. On considère que les ténèbres sont négatifs et la lumière positive alors que l’un est simplement le reflet de l’autre. Et si les sorcières sont gauchères, cela n’a rien à voir avec la main avec laquelle elles écrivent. Cela représente plutôt l’hémisphère droit du cerveau et le lien entre ce côté et l’ésotérisme.

C’est dans le cerveau que réside la glande pinéale. Elle est située entre les yeux, au milieu de front. On l’appelle le Troisième Œil et c’est pour cela que les anciens Egyptiens ainsi que d’autres peuples représentaient cette glande comme un oeil ordinaire et le plaçaient sur le front.

Ce « troisième œil » est la source de la clairvoyance. Lorsque ça arrive la vision rayonne du centre du front. On ne voit pas avec nos yeux physiques mais par cette curieuse glande qui a la capacité de « voir » le passé, le présent et l’avenir. Mais comme on a volontairement perdu la connaissance de ses pouvoirs, ses fonctions psychiques ont cessé d’opérer. Si une personne est consciente de son importance elle peut la remettre en activité par la méditation et les rituels.


Mercure touche votre front avec son caducée et vous prenez conscience d’un fourmillement sur cette partie de votre visage. Il dit : « A la prochaine !» Puis il s’en va mais vous pouvez apercevoir la cape brillante au loin.

Autour du cercle une faible lueur commence à briller. Lorsqu’elle devient plus forte elle forme un rideau de couleur arc en ciel d’une beauté indescriptible. Les couleurs sont plus vibrantes et éclatantes sur le plan astral et vous observez un certain temps plein d’émerveillement cette vision glorieuse. Les couleurs fusionnent en un seul anneau mais il est si brillant qu’il est difficile à regarder par la vision astrale. Alors que vous êtes en son sein une sensation de chaleur et d’amour comme vous n’en avez jamais connue vous envahit et des larmes de joie coulent sur vos joues.

Finalement la vision s’estompe et doucement vous prenez conscience de votre environnement ordinaire. Prenez un rafraîchissement et détendez-vous. Si vous souhaitez continuer par un travail personnel, c’est maintenant le bon moment. Avant de quitter le cercle remerciez les Quatre Vents de la manière suivante :


Vents de l’Est, du Sud, de l’Ouest et du Nord

Soyez bénis alors que vous vous éloignez

Vous chantez entre les arbres et vous voyez au-dessus des collines

Vous changez l’humeur des Océans et vous hurlez

Dans les sombres cavernes et les hautes montagnes

Et accélérez les nuages dans le ciel.


Le Rite du Cancer

Lorsque le Soleil est entré dans le signe du Cancer allez à votre site sacré. Idéalement ce rite devrait se dérouler exactement lors du Solstice d’Eté. Il s’agit là de notre première rencontre avec un signe d’eau.

Vous devez vous munir d’une déclamation écrite de vos idéaux les plus élevés et de tous les espoirs nés lors de l’Equinoxe Vernale. Placez ces documents dans un petit emballage et portez-le quelque part dans vos vêtements.

Il vous faudra amener un don pour la Lune Mère, celle qui gouverne ce signe. Un bouquet composé de neuf différentes fleurs et plantes est une offrande appropriée pour elle, puisque neuf est le chiffre de la Lune. Il vous faudra un petit vase pour le bouquet et il vous faudra aussi emporter de l’eau provenant d’un ruisseau ou d’une rivière ainsi que d’un peu de sel.

Lorsque vous aurez atteint votre but, placez le vase de fleurs au centre du cercle. Vous pourrez les remporter avec vous à la fin du Rituel et les placer en évidence. Après tout, c’est l’intention cachée derrière l’action qui est importante. Annoncez votre présence d’une manière qui vous semble adaptée puis debout les fleurs à la main dites :

Je suis là pour apprendre les particularités de la compassion et de la compréhension qui me lient à toutes les âmes nées de la Lune Mère. Bonne Déesse montre moi le chemin vers la tranquillité intérieure durable qui supportera toutes difficultés de la vie physique.

Avec l’eau que vous avez recueillie, mouillez le cercle en disant :

Que ce cercle soit béni par cet élément mystérieux d’eau, par qui toute vie est née sur Terre. Auguste réceptacle de la précieuse semence, protège ce lieu sacré.


Placez vous au centre et levez les bras vers le ciel et déclamez :

Grande Mère de tous ! Réconforte-moi dans ma quête et secoure-moi dans mes tentatives. Toi qui es l’essence de l’amour maternel et la source de toute vie, observe-moi et guide-moi.

Dessinez maintenant le glyphe du Cancer avec du sel sur le sol. La ligne supérieure est tracée au nord du centre du cercle, la ligne inférieure sera juste au sud du centre, ainsi le glyphe encerclera les fleurs, ainsi : 69 Lisez la déclamation à voix haute et méditez sur son objet. Placez-vous dans une position confortable et commencez la visualisation.


Vous ouvrez votre œil intérieur, vous verrez que vous êtes dans un jardin adorable qui est entouré d’un grand mur en pierres. C’est le Jardin Magique qui regorge continuellement des joies de l’Eté. Une atmosphère de grande sérénité règne. Un chœur de chants d’oiseaux remplit l’air et de petits animaux regardent discrètement des branches des arbres, rassurés, leurs yeux grands ouverts. Il y a des fleurs de chaque sorte et de toutes les couleurs, leurs parfums sont irrésistibles. Au centre de l’herbe verte, une flaque reflète l’éclat du soleil qui brille juste au dessus. Des lys d’eau blancs se reflètent dans une douce surface occasionnellement perturbée par le bond d’une grenouille ou d’un crapaud. Le jardin exhale une ambiance de tranquillité qui imprègne le plus profond de votre âme.

Les émotions qui en résultent on une qualité sensible, elles vous font ressentir que vous connaissez cet endroit, ici et maintenant. Le Jardin Magique est devenu une part de votre expérience et vous pourrez la saisir à nouveau à chaque fois que vous le souhaiterez.

Alors que vous marchez dans le cercle, touchant les fleurs et caressant les animaux, vous vous demandez si un tel jardin existe dans le monde matériel. Il existait, autrefois, lorsque le temps était jeune et que la planète n’était pas polluée par des désirs égoïstes. Mais comme vous pouvez le constater, il a fallu de l’ordre et de la discipline pour créer un tel jardin. Il a été planifié et conduit à la vie par des pensées affectueuses et des soins attentifs. En d’autres termes il a été construit et n’est pas survenu accidentellement. Et il en est de même pour l’Univers. Il a été soigneusement planifié et il est en harmonie avec lui-même.

Le jardin vous attire à lui et vous serez heureux d’y être indéfiniment, mais vous réalisez que le soir tombe et qu’il commence à faire un peu frais. Le soleil est descendu, les fleurs se sont refermées et les animaux se sont endormis. Des vers luisants attirent votre attention. Ils sont occupés à se signaler les uns aux autres près d’un buisson qui pousse près du mur. Vous allez vers eux et vous découvrez une petite porte cachée derrière les feuilles.

En l’ouvrant vous découvrez qu’elle mène à un vaste rivage. La pleine lune vient de se lever et elle trône à l’horizon, sa lumière forme un chemin brillant sur la surface sombre de la mer. Une armée de crabes se promène sur le sable blanc lumineux et vous les suivez jusqu’au bord de l’eau. Ils disparaissent sous l’écume des vagues et soudainement vous ressentez l’envie de danser pour exprimer les sensations que vous inspire cette scène enchanteresse.

Vos pieds nus laissent une marque sur le sable et vous chantez doucement pour vous-même. Puis vous faites une petite pause, vous vous asseyez par terre et observez la grande orbite de la lune.

Il y a quelque chose, une tache sombre sur la mer brillante. Elle se rapproche de vous et vous réalisez qu’il s’agit d’un bateau noir avec quelqu’un debout à sa proue. Automatiquement vous vous levez vous aussi et vous attendez sur la plage que le bateau accoste.

Maintenant vous pouvez voir que le bateau a la forme d’un croissant de lune. Le bateau est tout près de la plage et la figure vêtue de noire vous fait signe. L’eau tourbillonne autour de vos pieds alors que vous vous mettez de côté et que vous vous asseyez face au personnage à la proue.

Le bateau est probablement autopropulsé car il s’éloigne immédiatement, glissant calmement sur la mer. Le personnage est silencieux et immobile. Sa tête est recouverte par un voile sombre et vous avez une forte impression que vous connaissez intimement cet Etre. Un sentiment de retour chez vous vous enveloppe et soudainement des larmes de joie apparaissent dans vos yeux.

La lumière de la lune s’est atténuée. Elle est maintenant au-dessus de l’océan et s’est transformée en un fin croissant qui rapetisse.

Je suis la Grande Mère et voila mon Bateau Lunaire. Je suis venue comme Noé dans mon Arche pour t’aider dans ta quête.

La voix est mélodieuse tout en ayant une curieuse sonorité métallique et elle semble sortir de l’intérieur de votre crâne. Une lumière argentée émane de la Déesse et l’enveloppe sous forme des vesica pisces – l’ovale féminin.

Je t’ai parlé sous l’aspect de l’amour physique et maintenant je viens en Mère. Tu n’es jamais seul ! Il y a une unité dans l’univers et c’est de cette Harmonie que vous devez être conscient. La diversité apparente n’est que l’expression ultime, il vous faut regarder derrière le masque de l’évidence pour trouver la réalité, tout le reste n’est que temporaire.

L’étincelle divine est en toutes les choses mais dans certaines espèces elle dort ou elle est celle qui entraîne un groupe comme dans un essaim d’abeilles. L’étincelle est partagée entre elles et chaque abeille n’est accomplie que lorsqu’elle fait partie de l’essaim. Chez les animaux aussi le troupeau partage une âme de groupe, mais lorsque l’animal est isolé, il vit pour lui-même, et l’étincelle en lui est nourrie de pensées de raison et initie une existence séparée qui lui sera propre.

Chez les humains, chaque âme amasse de l’expérience comme une abeille amasse du miel, même si ce n’est souvent pas aussi doux ! Pour la plupart des humains l’étincelle sommeille pendant de nombreuses vies jusqu’à ce que la réalisation se révèle. Cet éveil est arrivé pour vous.

Des plis sombres de sa robe la déesse tire un gobelet d’argent luisant incrusté de pierres précieuses. Il est entouré d’une aura de lumière violette qui vibre et émet une note douce et grave.

Bois dans la coupe d’Immortalité – la Coupe de Soma – tirée des Arbre de Lune. Le miel de la Lune vous met en relation avec ce qui est appelé âme. Ce qui est libre, indestructible et au-delà de toutes les paires d’opposés.

Vous pouvez prendre la Coupe, ou non. Boire c’est recevoir cette initiation spéciale de la Déesse qui confère une vision plus vaste, plus impersonnelle du principe féminin. Cela demande une certaine soumission du Moi à ce pouvoir s’infiltrant partout. Il donne aussi la capacité à transcender la mort et la capacité à Générer par les hommes et les esprits – l’inspiration féconde.

A ce moment vous pouvez parler à la Déesse de tout ce qui vous trouble ou pour quoi vous ne parvenez pas à trouver de solution. La Déesse pourrait même avoir un message spécial pour vous.

Finalement la Déesse ouvre ses bras et le vent fait voler sa robe noire qui vous enveloppe dans ses plis.

« Souviens-toi, tu n’es jamais seul ! Je t’aime et je suis avec toi, toujours ! » Ces mots vibrent dans votre esprit alors que vous êtes ramené de la mer à votre Jardin Magique qui vous est maintenant familier.

Le refrain de l’aube est tout un chant et les premiers rayons du soleil illuminent la cime des arbres. Un loir tapi est près de toi, tu t’apaises dans l’herbe et tu fermes les yeux.

Lorsque tu rouvres les yeux, tu es une fois encore dans ton cercle. Prends le temps de t’accoutumer à ce qui t’entoure, puis étire-toi et partage un peu de nourriture sous forme de pain et d’eau.

Avant de t’éloigner, remercie pour l’aide de la Mère et une petite pièce argentée en signe de remerciement.


Le Rite du Cancer

Lorsque le Soleil est entré dans le signe du Cancer allez à votre site sacré. Idéalement ce rite devrait se dérouler exactement lors du Solstice d’Eté. Il s’agit là de notre première rencontre avec un signe d’eau.

Vous devez vous munir d’une déclamation écrite de vos idéaux les plus élevés et de tous les espoirs nés lors de l’Equinoxe Vernale. Placez ces documents dans un petit emballage et portez-le quelque part dans vos vêtements.

Il vous faudra amener un don pour la Lune Mère, celle qui gouverne ce signe. Un bouquet composé de neuf différentes fleurs et plantes est une offrande appropriée pour elle, puisque neuf est le chiffre de la Lune. Il vous faudra un petit vase pour le bouquet et il vous faudra aussi emporter de l’eau provenant d’un ruisseau ou d’une rivière ainsi que d’un peu de sel.

Lorsque vous aurez atteint votre but, placez le vase de fleurs au centre du cercle. Vous pourrez les remporter avec vous à la fin du Rituel et les placer en évidence. Après tout, c’est l’intention cachée derrière l’action qui est importante. Annoncez votre présence d’une manière qui vous semble adaptée puis debout les fleurs à la main dites :

Je suis là pour apprendre les particularités de la compassion et de la compréhension qui me lient à toutes les âmes nées de la Lune Mère. Bonne Déesse montre moi le chemin vers la tranquillité intérieure durable qui supportera toutes difficultés de la vie physique.

Avec l’eau que vous avez recueillie, mouillez le cercle en disant :

Que ce cercle soit béni par cet élément mystérieux d’eau, par qui toute vie est née sur Terre. Auguste réceptacle de la précieuse semence, protège ce lieu sacré.


Placez vous au centre et levez les bras vers le ciel et déclamez :

Grande Mère de tous ! Réconforte-moi dans ma quête et secoure-moi dans mes tentatives. Toi qui es l’essence de l’amour maternel et la source de toute vie, observe-moi et guide-moi.

Dessinez maintenant le glyphe du Cancer avec du sel sur le sol. La ligne supérieure est tracée au nord du centre du cercle, la ligne inférieure sera juste au sud du centre, ainsi le glyphe encerclera les fleurs, ainsi : 69 Lisez la déclamation à voix haute et méditez sur son objet. Placez-vous dans une position confortable et commencez la visualisation.


Vous ouvrez votre œil intérieur, vous verrez que vous êtes dans un jardin adorable qui est entouré d’un grand mur en pierres. C’est le Jardin Magique qui regorge continuellement des joies de l’Eté. Une atmosphère de grande sérénité règne. Un chœur de chants d’oiseaux remplit l’air et de petits animaux regardent discrètement des branches des arbres, rassurés, leurs yeux grands ouverts. Il y a des fleurs de chaque sorte et de toutes les couleurs, leurs parfums sont irrésistibles. Au centre de l’herbe verte, une flaque reflète l’éclat du soleil qui brille juste au dessus. Des lys d’eau blancs se reflètent dans une douce surface occasionnellement perturbée par le bond d’une grenouille ou d’un crapaud. Le jardin exhale une ambiance de tranquillité qui imprègne le plus profond de votre âme.

Les émotions qui en résultent on une qualité sensible, elles vous font ressentir que vous connaissez cet endroit, ici et maintenant. Le Jardin Magique est devenu une part de votre expérience et vous pourrez la saisir à nouveau à chaque fois que vous le souhaiterez.

Alors que vous marchez dans le cercle, touchant les fleurs et caressant les animaux, vous vous demandez si un tel jardin existe dans le monde matériel. Il existait, autrefois, lorsque le temps était jeune et que la planète n’était pas polluée par des désirs égoïstes. Mais comme vous pouvez le constater, il a fallu de l’ordre et de la discipline pour créer un tel jardin. Il a été planifié et conduit à la vie par des pensées affectueuses et des soins attentifs. En d’autres termes il a été construit et n’est pas survenu accidentellement. Et il en est de même pour l’Univers. Il a été soigneusement planifié et il est en harmonie avec lui-même.

Le jardin vous attire à lui et vous serez heureux d’y être indéfiniment, mais vous réalisez que le soir tombe et qu’il commence à faire un peu frais. Le soleil est descendu, les fleurs se sont refermées et les animaux se sont endormis. Des vers luisants attirent votre attention. Ils sont occupés à se signaler les uns aux autres près d’un buisson qui pousse près du mur. Vous allez vers eux et vous découvrez une petite porte cachée derrière les feuilles.

En l’ouvrant vous découvrez qu’elle mène à un vaste rivage. La pleine lune vient de se lever et elle trône à l’horizon, sa lumière forme un chemin brillant sur la surface sombre de la mer. Une armée de crabes se promène sur le sable blanc lumineux et vous les suivez jusqu’au bord de l’eau. Ils disparaissent sous l’écume des vagues et soudainement vous ressentez l’envie de danser pour exprimer les sensations que vous inspire cette scène enchanteresse.

Vos pieds nus laissent une marque sur le sable et vous chantez doucement pour vous-même. Puis vous faites une petite pause, vous vous asseyez par terre et observez la grande orbite de la lune.

Il y a quelque chose, une tache sombre sur la mer brillante. Elle se rapproche de vous et vous réalisez qu’il s’agit d’un bateau noir avec quelqu’un debout à sa proue. Automatiquement vous vous levez vous aussi et vous attendez sur la plage que le bateau accoste.

Maintenant vous pouvez voir que le bateau a la forme d’un croissant de lune. Le bateau est tout près de la plage et la figure vêtue de noire vous fait signe. L’eau tourbillonne autour de vos pieds alors que vous vous mettez de côté et que vous vous asseyez face au personnage à la proue.

Le bateau est probablement autopropulsé car il s’éloigne immédiatement, glissant calmement sur la mer. Le personnage est silencieux et immobile. Sa tête est recouverte par un voile sombre et vous avez une forte impression que vous connaissez intimement cet Etre. Un sentiment de retour chez vous vous enveloppe et soudainement des larmes de joie apparaissent dans vos yeux.

La lumière de la lune s’est atténuée. Elle est maintenant au-dessus de l’océan et s’est transformée en un fin croissant qui rapetisse.

Je suis la Grande Mère et voila mon Bateau Lunaire. Je suis venue comme Noé dans mon Arche pour t’aider dans ta quête.

La voix est mélodieuse tout en ayant une curieuse sonorité métallique et elle semble sortir de l’intérieur de votre crâne. Une lumière argentée émane de la Déesse et l’enveloppe sous forme des vesica pisces – l’ovale féminin.

Je t’ai parlé sous l’aspect de l’amour physique et maintenant je viens en Mère. Tu n’es jamais seul ! Il y a une unité dans l’univers et c’est de cette Harmonie que vous devez être conscient. La diversité apparente n’est que l’expression ultime, il vous faut regarder derrière le masque de l’évidence pour trouver la réalité, tout le reste n’est que temporaire.

L’étincelle divine est en toutes les choses mais dans certaines espèces elle dort ou elle est celle qui entraîne un groupe comme dans un essaim d’abeilles. L’étincelle est partagée entre elles et chaque abeille n’est accomplie que lorsqu’elle fait partie de l’essaim. Chez les animaux aussi le troupeau partage une âme de groupe, mais lorsque l’animal est isolé, il vit pour lui-même, et l’étincelle en lui est nourrie de pensées de raison et initie une existence séparée qui lui sera propre.

Chez les humains, chaque âme amasse de l’expérience comme une abeille amasse du miel, même si ce n’est souvent pas aussi doux ! Pour la plupart des humains l’étincelle sommeille pendant de nombreuses vies jusqu’à ce que la réalisation se révèle. Cet éveil est arrivé pour vous.

Des plis sombres de sa robe la déesse tire un gobelet d’argent luisant incrusté de pierres précieuses. Il est entouré d’une aura de lumière violette qui vibre et émet une note douce et grave.

Bois dans la coupe d’Immortalité – la Coupe de Soma – tirée des Arbre de Lune. Le miel de la Lune vous met en relation avec ce qui est appelé âme. Ce qui est libre, indestructible et au-delà de toutes les paires d’opposés.

Vous pouvez prendre la Coupe, ou non. Boire c’est recevoir cette initiation spéciale de la Déesse qui confère une vision plus vaste, plus impersonnelle du principe féminin. Cela demande une certaine soumission du Moi à ce pouvoir s’infiltrant partout. Il donne aussi la capacité à transcender la mort et la capacité à Générer par les hommes et les esprits – l’inspiration féconde. A ce moment vous pouvez parler à la Déesse de tout ce qui vous trouble ou pour quoi vous ne parvenez pas à trouver de solution. La Déesse pourrait même avoir un message spécial pour vous.

Finalement la Déesse ouvre ses bras et le vent fait voler sa robe noire qui vous enveloppe dans ses plis.

« Souviens-toi, tu n’es jamais seul ! Je t’aime et je suis avec toi, toujours ! » Ces mots vibrent dans votre esprit alors que vous êtes ramené de la mer à votre Jardin Magique qui vous est maintenant familier.

Le refrain de l’aube est tout un chant et les premiers rayons du soleil illuminent la cime des arbres. Un loir tapi est près de toi, tu t’apaises dans l’herbe et tu fermes les yeux.

Lorsque tu rouvres les yeux, tu es une fois encore dans ton cercle. Prends le temps de t’accoutumer à ce qui t’entoure, puis étire-toi et partage un peu de nourriture sous forme de pain et d’eau.

Avant de t’éloigner, remercie pour l’aide de la Mère et une petite pièce argentée en signe de remerciement.


Le Rite de la Vierge

Lorsque le Soleil est entré dans le signe de la Vierge, vous pouvez pratiquer le rite. Il vous faudra allumer une flamme à un feu chez vous et l’emmener jusqu’au site. L’ingénuité de la vierge est demandée ici, mais c’est possible !

Arrivé à destination, placez la flamme au centre du cercle et commencez une phase de contemplation sur ces thèmes :

Comment ces rites vous ont-ils affecté jusqu’à maintenant ?

Avez-vous remarqué une amélioration dans votre état physique, mental ou émotionnel ?

Sentez-vous qu’il y a eu un changement significatif, que ce soit en vous ou dans la façon dont vous voyez le monde ?

Il est temps d’évaluer vos expériences. Ensuite, munissez vous de quoi écrire et commencez à répondre à ces questions et à d’autres qui vous semblent être appropriées à ce moment.

Il y a dans la philosophie ésotérique une idée importante selon laquelle tout est lié dans l’univers.

Les harmonies et les vibrations frémissent dans l’univers et toute vie est partie d’un tout. Chaque organisme vivant a sa place désignée dans le schéma des choses et l’Arbre de Vie, un symbole de ce plan cosmique, en est une excellente représentation.

Le règne animal bouge sous l’impulsion que lui imposent les forces lunaires mais les êtres humains sont placés plus haut sur l’Arbre de Vie. Ainsi, vous avez été dotés de qualités mentales qui vous autorisent à décider ce que vous deviendrez. En d’autres termes, vous avez le libre arbitre et la charge du corps physique que vous habitez. Vous et uniquement vous en êtes le surveillant et le gardien.

Mais ne serait-il pas facile d’oublier toute cette idée d’initiation et de vous laisser aller jusqu’à la prochaine oisiveté ou la nouvelle lubie qui se présentera ? Bien sûr ! C’est bien plus facile ! De nombreuses personnes trouvent leur plaisir dans leurs activités quotidiennes et ne cherchent pas plus loin que la satisfaction de leur cinq sens. Serez-vous comme eux ? Ou alors, est ce qu’une telle vie ordinaire et banale ne vous contente pas ? Y a-t-il un vide qui laisse votre esprit insatisfait ? Et est-ce pour cette raison que vous lisez ce texte ?

Lorsque vous avez achevé votre évaluation de vous-même, préparez-vous pour le rite. Allumez de l’encens ayant une odeur appropriée et faites le tour du cercle avec. Apaisez vos pensées. Respirez profondément et placez vous en accord avec le signe de la Vierge. Placez ensuite l’encens à côté de la flamme et déclamez :

La lumière du Monde est maintenant dans le signe de la Vierge, le dernier des signes physiques. Cela me donne l’opportunité de construire un pont vers les six signes suivants qui parlent d’esprits. Je vais croître comme un arbre, résolument enraciné dans la Terre qui m’a donné naissance. Mes membres, comme des branches, manient les instruments que j’utilise dans l’école de la vie et me portent dans le giron de la Terre Mère. Je suis là pour chercher le savoir qui conduira à la Sagesse

Vous avez fait en sorte que votre corps aura chaud et sera à l’aise durant la visualisation, couchez-vous et fermez les yeux.


L’air est humide dans vos narines et de l’humidité goutte de quelque part au-dessus. Ouvrez votre œil astral, vous vous retrouvez dans ce qui semble être un passage souterrain. Les murs suintent d’humidité et on voit différents minéraux dans la lumière diffuse. La malachite vert foncé, la carnélite rouge-brun et les nombreuses couleurs pastel du quartz.

Vous commencez à marcher précautionneusement dans la semi obscurité avec émerveillement. Après un temps, le passage s’ouvre vers une vaste grotte. A vos pieds, un abysse béant ouvert sur le vide. Vous frissonnez dans une atmosphère fraîche.

Alors que vos yeux se sont un peu habitués à l’obscurité vous remarquez que ce lieu a une forme précise. Celle de l’ovale allongé de la Grande Mère. Un pont étroit mène à l’autre côté de l’abîme. Il est fait de cordes d’or et d’argent tressées ensemble avec des planches de bois sur lesquelles on marche. Il balance légèrement de temps à autre lorsqu’une bourrasque de vent s’engouffre dans la grotte d’une autre issue au-delà du pont. Il semble que ce soit la route que vous devez emprunter si vous continuez votre voyage !

Avec inquiétude vous placez votre pied sur la première planche, vos mains s’agrippent aux cordes. Le pont tremble et bouge dangereusement, le gouffre noir sous vos pieds attend la moindre de vos erreurs. Très doucement vous faites un autre pas, puis au autre, vos mains humides de transpiration glissent le long des cordes brillantes.

Pas après pas vous avancez, le vent glacé souffle en gémissant dans le tunnel derrière vous. Vous avez l’impression qu’il vous faudra une éternité avant d’atteindre la dernière planche. Vous être passé sain et sauf au dessus du vide.

Vous restez un moment à vous remettre de l’épreuve et vous jetez un coup d’œil derrière vous dans la grotte. Le pont est vivant, avec des lumières, des éclairs et des myriades de couleurs dans les ténèbres.

Le passage monte doucement et vous voyez des racines d’arbres, sur le sol et le plafond du tunnel, révélant sa structure source de vie, il s’étend profondément sous la terre.

Vous émergez dans une grande forêt pleine de lumière dorée. Des feuilles d’arbres s’agitent sur le sol, c’est le début de l’automne. Les animaux galopent dans les broussailles et des oiseaux chantent.

Vous suivez un chemin à travers les arbres et vous vous souvenez que la vie cachée des grosses racines tire sa nourriture de la Terre Mère. Le chemin conduit à une clairière où se trouve un cercle de pierre sur un tapis de gazon moelleux. Un petit feu brûle au centre des pierres et vous marchez vers lui et entrez dans le cercle.

Sur une dalle de pierre vous trouvez un bloc d’argile et un bol d’eau. Commencez à modeler l’argile. Peut importe ce que ça donne, mais essayez de faire de votre mieux. L’argile prendra peut être forme sous vos doigts sans effort conscient de votre cerveau. Lorsque vous avez terminé, laissez le résultat de votre travail sur la pierre, offrez-la aux dieux et continuez votre chemin.

Le son étouffé de sabots vous incite à chercher protection dans les buissons. Un éclair blanc apparaît entre les feuilles dorées et une licorne blanche galope vers vous, sa crinière et sa queue volent. Elle s’arrête à quelques pas de vous, ses sabots dorés dispersent les feuilles par terre. La créature magique, se cabre, hennit fièrement, ses pattes fines s’agitent. La licorne s’immobilise ensuite, ses oreilles se dressent, elle tourne la tête dans votre direction. Rassemblant à nouveau votre courage, vous vous approchez de l’animal magnifique. Elle rejette la tête en arrière avec impatience et sa corne dorée brille dans les rayons du soleil. A terre une bûche vous sert d’escabeau et vous vous hissez sur son dos.

La licorne se met immédiatement en mouvement et vous porte plus loin dans la forêt. Vos mains s’agrippent à sa crinière soyeuse, vous sentez ses muscles bouger, sa robe a pour vous un toucher de satin. Trop rapidement la licorne s’arrête sur une large voie et vous redescendez sur le sol. L’animal vous pousse doucement dans le dos avec ses naseaux et vous marchez dans la clairière, suivi par l’animal fabuleux.

De grands arbres gardent ce lieu, leurs branches se mêlent au dessus de votre tête. Avec chaque pas la lumière devient plus brillante, le feuillage plus lumineux. Des sons harmonieux remplissent l’air, lancinants et ondulants, doucement tout d’abord puis s’amplifient avec la lumière et la réverbération dans la forêt.

Vous assistez à une manifestation de l’harmonie cosmique, celle qui veille sur les étoiles dans leur course et qui gouverne l’univers. Cela vous éblouit et vous saisit.

Le chemin conduit a une immense clairière circulaire où la lumière s’unit en une unique colonne en son centre. La musique est absorbée par cette colonne de lumière et est transformée en un unique son de cloche d’une indicible douceur. Votre corps tremble de crainte devant la splendeur couchée devant vous. Une réaction que l’on ressent devant un dieu. Et maintenant vous êtes touché par une telle félicité, vous ne faites plus qu’un avec cette vision merveilleuse même s’il est extrêmement difficile de la fixer.

Quelque chose touche votre épaule, vous vous tournez et vous voyez Mercure debout derrière vous.

« Je suis heureux que vous soyez venu aussi loin » dit-il en souriant. Vous le regardez confus.

« Je sais ce que vous ressentez, mais n’est-ce pas ce que vous êtes venu découvrir ? » dit il en désignant le rayonnement.

Vous lui souriez, l’air contrit. Les yeux gris clair de Mercure regardent dans les vôtres et vous savez qu’il comprend tout à fait vos sentiments.

« Regardez ! » Il trace un sigil dans les air et la colonne de lumière devient transparente, on discerne un arbre magnifique en son centre.

Alors que vous regardez, ravi, des fleurs apparaissent puis tombent et sont remplacées par d’autres en une danse miraculeuse.

C’est l’Arbre de Vie. Il s’infiltre dans tous les plans et les états de l’existence, dont le plan physique n’est qu’un parmi tant d’autres. Ce que vous venez d’expérimenter agira comme un levain et créera un lien plus fort entre votre âme et sa source. Durant son incarnation dans la matière, l’âme demeure vaguement consciente de ses origines, mais les gens réfutent souvent son existence car ils sont piégés dans le monde matériel.

Le signe de la Vierge parle de modifications alchimiques qui viennent toujours de l’intérieur. Vous avez observé la formule secrète de transformation, l’étincelle d’énergie divine qui se trouve dans tout l’univers, la force de vie qui est immortelle et qui ne peut jamais être détruite. Avec ce savoir, vous irez de l’avant revitalisé, votre esprit sera illuminé et votre traits luiront d’une radiance intérieure. Votre corps sera plus fort et les molécules qui le composent en seront énergisées.

Et maintenant je te laisse avec la Dame. Jusqu’à notre prochaine rencontre, à bientôt.

Mercure s’élève dans la colonne de lumière et disparaît, mais là où il se trouvait se tient une adorable jeune femme ! Sa robe scintille comme la neige un matin glacial et son visage brille d’une lumière surnaturelle. Elle vous offre sa main et vous conduit loin de la clairière. Derrière vous, vous voyez la licorne qui se repose au pied de l’Arbre de Vie et vous lui envoyez une pensée particulière.

Rapidement, la Dame ouvre une porte dans le tronc d’un grand chêne, on découvre des marches qui descendent dans les entrailles de la terre. En bas vous voyez que vous êtes dans le passage où vous avez débuté votre voyage. A ce moment, votre tête reposant sur le giron de la Dame, la scène disparaît lentement.

Dans votre cercle, comme toujours, prenez le temps de revenir pleinement dans le monde physique. Rajoutez de l’encens et prenez un rafraîchissement. Lorsque vous serez prêt, levez-vous, placez-vous au centre du cercle et dites :

J’ai gardé la foi, je remercie les Dieux et ceux qui demeurent dans les Plans intérieurs. Je quitte ce lieu plus sage et mon âme plus éclairée, en paix avec l’univers et prêt à continuer le chemin. Je suivrai le Soleil sur le Zodiaque. Comme chaque signe est formateur, je chercherai à découvrir la signification qu’il renferme et son message. A chaque étape se révèle une nouvelle aventure et une vérité cosmique.

O Ceinture de Vénus, qui brille dans la voûte des Cieux, en vérité vous êtes un phare pour l’âme qui cherche. (Levez les bras vers le ciel.) Là où vous serez, je serai, dans votre lumière.

En silence promettez de revenir, rassemblez vos affaires et rentrez chez vous.


Le Rite de la Balance

Nous sommes passés par les six premiers signes du zodiaque et lorsque le Soleil illumine la Balance, lors de l’Equinoxe d’Automne, les six signes suivants pourront débuter.

Chacun de ces signes successifs pourrait être décrit comme l’octave supérieure des six premiers.

Lorsqu’on mélange le corps des six premiers avec l’esprit des six suivants, les douze signes, les uns après les autres, expriment les marches du processus d’évolution. Situé au point central du zodiaque, la Balance révèle que le corps est en effet la Maison de l’Ame.

Une table, qui deviendra un autel, devra être consacrée à votre travail et être séparée des objets communs : une surface lisse, polie, agréable à l’œil et sur laquelle il y aura toujours un vase de fleurs fraîches.

Lorsque le Soleil est entré en Balance, consacrez l’autel en plaçant de l’encens dessous. La fumée odorante pénètrera le bois et s’élèvera pour entourer toute la table et ainsi la purifier entièrement. De l’huile parfumée d’une odeur proche peut être doucement appliquée sur ses bords ou sous son plateau.

Pendant que le Rite avance, une chandelle d’une couleur correspondant au signe dans lequel on travaille, devra brûler sur l’autel. Un symbole ou une représentation du signe devrait aussi être visible pour vous rappeler ce qu’il contient. A part les objets précédents - les fleurs, la chandelle et le dessin - l’autel devrait rester aussi nu que possible. Lorsque vous purifiez et consacrez l’autel, exprimez clairement vos intentions et ce que vous allez accomplir ou devenir ; parlez avec votre cœur.

Quand tout sera prêt, allumez la chandelle et asseyez-vous dans une chaise confortable. Le rite commence par un moment de méditation sur les sujets suivants :

- Contemplez l’autel et essayer d’estimer combien de temps cela a pris pour que l’objet que vous avez devant vous devienne ce qu’il est. A partir d’une petite graine qui en grandi en terre, puis s’est élancée vers la lumière. Cela a pris de longues années ! La graine est devenue un jeune arbre dont les racines cherchaient de la nourriture sous terre et dont les branches atteignaient le Soleil.

- Les premières feuilles, tendres et d’un vert éclatant, s’ouvrent éclosent et bruissent dans le vent. Les oiseaux construisent des nids et gazouillent dans les feuilles de l’arbre. Quelques années plus tard, l’arbre est mature et vous naissez, puis des années s’écoulent encore. Pour finir, il est devenu un géant parmi d’autres arbres. Ensemble, ils font un véritable miracle. Ils absorbent le dioxyde de carbone et rejettent de l’oxygène source de vie pour le monde et ses habitants.

- Pour finir, les lamentations de la scie ont dissocié l’arbre de la Terre Mère. Il a eu une longue vie sous le soleil et dans l’air mais elle s’est achevée. Mais les molécules de bois existent toujours et des mains habiles ont achevé la transformation. La vie élémentale de l’arbre s’en est allée mais une beauté nouvelle a vu le jour et à nouveau l’arbre est au service de l’humanité.

Pensez à tout cela.

Préparez-vous maintenant pour la visualisation. Regardez juste au-dessus de la flamme de la bougie pendant un certain temps puis fermez les yeux sur l’Ancien Monde.


Lorsque vos yeux intérieurs s’ouvrent, la lumière est toujours là. C’est la lumière d’une Pleine Lune et l’astre baigne tout de sa radiance argentée, il fait presque aussi clair qu’en plein jour !

Vous êtes assis sur une pierre à l’entrée d’une longue avenue. Les pavés sont chauds sous vos pieds nus et l’air charrie une légère odeur d’ambre gris.

L’avenue est gardée par des sphinx à tête de bouc qui se font face l’un l’autre entre de grands piliers de pierre. Sur le sol, les ombres sont comme des tâches d’encre et toute la scène est d’argent et de noir. Le silence est presque palpable. Au dessus, d’innombrables étoiles étincellent dans la voûte céleste - une autre vision d’argent et de noir.

Vous êtes vêtu d’un vêtement de lin blanc de qualité qui est maintenu par une ceinture de cordes tressées. Vous réalisez que l’avenue attend, vous l’empruntez alors d’un pas assuré, le clair de lune envoie du froid entre les piliers.

Finalement, vous émergez dans une grande cour, vide et quelque peu étrange. Devant vous, de grandes marches conduisent à un grand portail flanqué de deux statues brillantes entièrement faites d’or. Elles représentent la déesse Maât et symbolisent la vérité et la justice.

Alors que vous montez les marches doucement et avec hésitation, les portes s’ouvrent silencieusement, comme si vous étiez attendu ! Ce n’est que maintenant que vous réalisez que vous n’êtes pas seul ! Un chacal, noir comme le jais, marche silencieusement à côté de vous. Vous sentez qu’il ne vous fera pas de mal. Il ne semble même pas vous avoir remarqué ! Il émet un grognement sourd lorsque les portes s’ouvrent, sa longue gueule pointue flaire l’intérieur. Puis il s’élance en avant et disparaît à l’intérieur. Vous le suivez, le cœur battant.

Une lumière ténue hésite dans l’obscurité lorsque vous entrez. Elle bouge, comme si elle vous saluait. Vos pieds touchent le sol en marbre, lisse et froid, lorsque vous pénétrez dans le temple. La lumière des lampes accrochées au plafond très haut révèle une pièce immense et de nombreux piliers. La douce odeur d’encens est plus forte ici. Des représentations de déesses et de dieux égyptiens sont peintes sur les murs et des rayons de lune passent par de grandes fenêtres.

Vous percevez maintenant une mince silhouette qui porte une lumière diffuse. La flamme capturée brille franchement au travers de l’albâtre translucide. Votre guide est nu. Ses membres huilés reflètent la flamme, ses fesses nues ondulent et ses muscles bougent sous sa peau bronzée. De long cheveux noirs caressent son dos élancé, de petites boucles se balancent de gauche à droite. Vous le suivez simplement.

Tout au fond de la salle, votre guide passe sous une porte voûtée couverte par un rideau de roseau. Elle s’ouvre sur un passage étroit qui pénètre plus profondément dans le temple. Ici les murs sont recouverts de hiéroglyphes qui prennent vie lorsque la lumière les éclaire. Un autre rideau est soulevé, une petite main le tient pendant que vous passez, puis vous vous retrouvez tout seul.

Sans une lampe chaleureuse, les ténèbres sont oppressantes et vous ne savez que faire. Maintenant on voit au loin une mare de lumière et une ombre gigantesque s’avance. Une silhouette dans le contre-jour. Vous êtes arrivé dans une grande pièce circulaire au centre de laquelle se trouve une table ronde.

L’ombre est celle d’une jeune femme. Elle se rend à la table et allume une lampe qui s’y trouve. Elle tourne son visage vers vous, son visage révèle calme et sérénité. Elle incline la tête et sourit et vous vous rapprochez d’elle.

Le sol de cette pièce est fait de carreaux de mosaïques de couleurs avec des inclusions des pierres précieuses. La mosaïque représente un grand zodiaque qui cache d’autres dessins et symboles créant un mandala du savoir universel.

« Asseyez-vous et reposez-vous ». La voix a la clarté d’une cloche en or. Votre compagne vous désigne une chaise et s’assied face à vous. La table est en obsidienne, brillante et sombre, un peu comme un lac sombre, et votre image se reflète dans sa surface. Elle vous offre un gobelet de vin et vous buvez avec reconnaissance. Pendant ce temps deux grands yeux gris vous observent et semblent comprendre vos espoirs et vos craintes. Vous faites de même et contemplez le visage devant vous. Ses yeux et ses sourcils sont noircis de khôl et ses lèvres sont rouge sang. Son couvre-chef est composé d’une unique plume sur le côté sur une perruque de cheveux noirs lumineux habituelle en Egypte. De petites boucles de cheveux tombent jusqu’à ses seins magnifiques entre lesquels pend un bijou pectoral. Elle a de gros bracelets le haut de ses bras fins et bronzés qu’elle a croisés et posés sur la table.

Mon nom est Maât et je suis la Déesse de la Vérité et de la Justice. La Balance est mon symbole et vous avez été mené en ce temple pour découvrir votre position par rapport à l’ordre des choses.

Maât sourit.

Ne soyez pas consterné, ce qu’on vous demande n’excède pas ce que vous pouvez facilement endurer. Vous aurez l’opportunité unique de revivre vos vies terrestres précédentes les plus importantes, celles qui contiennent la meilleure et la pire de vos actions et indiquent vers quoi tend votre âme. Le fait que vous soyez là, ici et maintenant, indique que votre Moi le plus élevé prend maintenant le dessus. C’est une bonne chose !

Au cours des siècles, la graine qu’est votre âme a traversé de nombreuses vies. Je vous accueille comme une graine d’étoile du futur. Les graines d’étoile sont ces âmes qui grandissent pour devenir les Eclatants, demeurant dans les Plans de Maîtrise. Ils se sont émancipés de leurs corps terrestres et ne s’incarnent que pour le bien de l’humanité. Le monde les qualifie d’Enseignants. Mais tous viennent de l’unique source de vie suprême dont le nom est Mystère des mystères.

Vous vous êtes maintenant reposé, il est temps de vous confronter à votre passé. De ce savoir vous gagnerez illumination et compréhension de votre vie terrestre actuelle. Allez et placez-vous sur le signe dans lequel était le Soleil au moment de votre naissance.

Vos pieds nus marchent sur le dessin brillant, vous trouvez facilement votre signe. Les murs circulaires de la pièce sont couverts de miroirs en bronze. Celui qui entoure les degrés de votre signe commence à rayonner comme si votre venue lui avait donné vie. Le métal rouge or vibre en émettant un bourdonnement curieux qui remplit la pièce. Maintenant le rythme lancinant semble être dans votre tête, accompagnant vos battements de cœur ! Une chaise apparaît en dessous de vous et vous vous y essayez les yeux fixés sur le miroir brillant. Soudain, le miroir s’assombrit à nouveau et les vibrations retournent dans ses profondeurs. Au même instant vous savez instinctivement que quelque chose vous a quitté a été absorbé par le miroir.

Alors que vous observez, une brume grise couvre la surface du miroir. Elle tourbillonne et se modifie, devenant de plus en plus dense, jusqu’à ce que son centre s’éclaircisse et que la vapeur disparaisse comme si elle était chassée par une force magique. Là, le miroir est plein de toutes sortes d’images brillantes. Ce qui vous est montré maintenant peut vous faire rire ou pleurer, vous fâcher, vous faire vous sentir triste ou joyeux. La vision provoquera une réponse émotionnelle de votre part et dans le même temps informera votre intellect. L’expérience est entièrement personnelle.

Vous pouvez reconnaître une autre âme avec laquelle vous avez un lien karmique pour une raison ou une autre. Si vous l’avez rencontrée à nouveau dans cette vie, vous pouvez choisir s’il est sage de l’informer ou non de la place qu’elle a joué dans votre histoire karmique. Si vous sentez qu’elle le comprendra, allez-y.

On peut même vous montrer votre prochaine vie sur Terre, même si ce n’est pas très fréquent. Vous ne serez informé que de ce que vous pouvez supporter et / ou comprendre. Si vous ne voyez rien, ne désespérez pas. Cela indique surtout que vous n’êtes pas prêt pour ce genre de révélations. Et vous devrez réessayer dans douze mois.

Finalement les visions disparaissent et le miroir retrouve son apparence originale. Maât vient à vous et vous offre un autre gobelet de vin :

Buvez et reposez-vous un certain temps. Le guide vous ramènera dehors. Nous nous reverrons.

Elle attend jusqu’à ce que vous ayez tout bu puis quitte la pièce.

Lorsque vous vous rendez au rideau, le guide apparaît et vous conduit dans le passage puis dans la grande pièce. Alors que vous sortez, le chacal apparaît subrepticement à votre côté et vous accompagne jusqu’à ce que vous ayez atteint l’Avenue des Sphinx. Puis, il disparaît lui aussi.

Une fois encore, vous dépassez les grandes statues de pierre. La Lune s’est couchée et l’horizon s’illumine d’une faible lueur rosâtre. Le vin a fait son effet et vous vous asseyez donc aux pieds d’une colonne et vous regardez le ciel.

Assez soudainement, le Dieu des Egyptiens Antiques se lève à l’horizon au bout de l’avenue, immense et rouge. Les sphinx blancs se teintent de couleurs crues, un rouge orange de feu ; leur ombre est d’un bleu noir profond. Alors que la scène disparaît vous entendez presque imperceptiblement des oiseaux chanter et gazouiller dans leur nid au sommet des colonnes, pour saluer le jour qui vient de naître.

Dans votre chaise devant l’autel, vous êtes assis tranquillement et digérez votre expérience, la voie de la Balance. Il est préférable de mettre votre expérience par écrit aussi rapidement que possible, pendant qu’elle est encore fraîche dans votre mémoire même si on peut généralement se souvenir à volonté d’une vision de vies antérieures. Ce souvenir sera probablement utile lorsque vous étudierez le thème astral natal de votre vie actuelle.


Le Rite du Scorpion

Lorsque le Soleil est entré en Scorpion il est temps de préparer votre autel. Allumez une chandelle et asseyez-vous dans votre chaise. Le rite commence par un moment de méditation sur la transformation.

Amenez votre esprit à considérer l’évidence et ses nombreux aspects et réalisez que ce monde, et tout ce qui y est lié, est sujet à changements. Les plantes, les animaux, les êtres humains, les étoiles et les planètes, tous ont un début et une fin apparente. Les changements se produisent parce que les forces non manifestées qui apportent tout aux êtres créent constamment de nouvelles formes de vie. Ainsi le monde des formes, comme nous le percevons, est l’irréel, aussi solide qu’il puisse paraître, et les énergies invisibles du non manifesté sont le réel et existent continuellement.

La matière ou la forme sont des illusions, à l’Est on les appelle « Maya » ce qui signifie aussi illusion. La matière est transitoire, elle est en renouvellement constant. C’est le voile du non manifesté par lequel le miracle de la vie est façonné. Toutes les formes de vie ont des rythmes de vie, mort et re-naissance ; la seule différence se trouve dans leur durée de vie. Notre position dans le schéma des choses nous permet de voir avec la même facilité à la fois la vie d’une étoile et celle d’un microbe. Cela ne veut pas dire que l’étendue de notre vision nous permet d’appréhender toute l’existence. Ce que l’on voit dans un télescope et un microscope ne sont que des fragments de quelque chose qui est bien au-delà ce que l’on peut comprendre.

On est en octobre, le Soleil passe dans le signe du Scorpion, les énergies du royaume végétal ont été enfermées et sont retournées vers leur source, le monde non manifesté. Cette action est montrée dans le glyphe du Scorpion :


Les pensées se tournent vers les mystères de la vie et de la mort et ceux qui se sont débarrassés de ce lien mortel. C’est un temps où le voile entre les mondes devient très fin. Ainsi c’est un temps où il est possible de communiquer avec ceux que l’on a aimés et qui s’en sont allés, ou en tout cas c’est un moment où il sera plus facile de le faire qu’à d’autres périodes de l’année. Le festival de Samhain ou Hallowe’en, qui se situe au centre du Scorpion, est la Célébration de la Mort et révèle que nos ancêtres étaient pleinement conscients des implications concernant cette époque de l’année. Ils vivaient leur vie en harmonie avec l’Année de la Nature et dans leur connaissance du zodiaque.

Contemplez fixement la flamme de la bougie puis fermez les yeux et commencez la visualisation.


La pierre contre laquelle vous avez posé votre dos est glacée. La soirée est déjà bien avancée et une brume tombe. Tout est moite et vous reconnaissez la légère odeur de la végétation qui se décompose. Une légère bruine commence à tomber et des gouttes tombent de vos cheveux, trouvent un chemin jusqu’à votre nuque et vous font frissonner. L’humidité s’infiltre en vous, vous vous levez donc et soulagez vos membres engourdis. En faisant cela vos pieds heurtent une pierre et vous réalisez que ce lieu est un ancien cimetière. Vous étiez assis sur une tombe le dos contre la pierre tombale !

La brume s'accroche, comme un voile gris et quelque part, au loin, une chouette hulule lugubrement. Les pierres tombales sont laissées à l’abandon, la plupart sont brisées et s’ouvrent sur un trou béant. Quel lieu abandonné !

Ce qui reste du chemin se perd entre les tombes et lorsque vous le suivez, vous vous prenez les pieds dans de longues herbes. Une cloche d’église sonne l’heure, le son est assourdi et atténué par la brume. Ce chemin mène sûrement quelque part…

Soudainement, vos pieds rencontrent une dalle et vous marchez sur un chemin où des ifs se rejoignent presque, au-dessus de vous. Ici, il est plus facile d’avancer et vous pouvez discerner le chemin devant vous. Vos vêtements sont maintenant totalement humides et glacés, ils s'accrochent à vos membres. Que ne donneriez-vous pas pour un bon bain chaud !

Un bruit vous fait tourner la tête et votre cœur cogne de manière désagréable. Mais le rideau gris révèle simplement les doigts noirs des croix dirigés vers le ciel.

Votre pied rencontre un bloc de mousse qui pousse entre les pierres et vous vous enfoncez presque.

Là vous allez mieux, vous regardez fixement au loin devant vous. Vous vous dépêchez maintenant, la lumière est plus forte et plus brillante. Bien sûr, l’église ! Chaque cimetière a une église !

La brume s’éclaircit et révèle un mur de pierres effondré et une porte où est accrochée une lanterne. Vos doigts tremblants trouvent un anneau d’acier rouillé. Vous le tournez et poussez. La porte grince et résiste. A l’intérieur tout n’est que ténèbres et vous restez sur place rassemblant votre courage. Le goût de l’air humide et fétide agresse vos narines et vous êtes tenté de faire demi tour et courir, mais vous ne le faites pas !

Lorsque vos yeux se sont habitués à l’absence de lumière, pour parvenez à voir les grandes fenêtres où seul du gris pénètre, comme si même la lumière hésitait à entrer. Votre esprit s’illumine : la lampe à l’extérieur, bien sûr ! Vous passez la porte et décrochez la lampe de son crochet puis vous retournez dans l’église.

La partie principale du bâtiment est à droite, des bancs poussiéreux sont placés les uns derrière les autres. Vous voyez maintenant une autre porte, droit devant, elle est légèrement entrebâillée et des marches brisées mènent plus bas dans une obscurité encore plus noire. Il vous faut tout votre courage pour ne pas prendre votre lampe et partir en courant, n’importe où ! Même les tombes muettes sont préférables à cet endroit. Mais quelque chose vous incite à poursuivre votre quête. Etes-vous arrivé jusqu’ici pour laisser la peur prendre le dessus ?

Bizarrement, cette porte s’ouvre facilement comme si elle venait d’être huilée, et en vous accrochant à votre lampe vous commencez à descendre. Les marches s’enroulent comme un tire-bouchon, mais vous parvenez à atteindre le bas des marches sans encombre. La lumière révèle un passage voûté. Dans un renfoncement dans le mur, vous apercevez des yeux verts et brillants qui observent tous vos mouvements.

Soudain, la peur vous noue l’estomac. Un serpent dont vous avez dérangé le sommeil siffle pour signifier sa gêne, sa langue fourchue, pointe, comme pour étouffer la flamme. Il vous est impossible de bouger. Vous regardez les ondulations, le serpent bouge et s'enroule en rythme. Puis, rapidement, il se déplace vers le bas dus mur et disparaît dans l'obscurité. Votre cœur se calme et précautionneusement, vous continuez sur cette voie étroite.

Le passage s’ouvre sur une large crypte. Des piliers de pierres soutiennent le toit et forment des arches au-dessus de votre tête. Une chauve-souris, dérangée par votre intrusion, vole au dessus de vous. Et maintenant ? Timidement, vous passez entre les colonnes et soudain, votre visage heurte un doux velours. Ce rideau coupe apparemment la crypte en deux. Vous attrapez le tissu et vous cherchez un passage que vous finissez par trouver. Puis, vous passez et hurlez de soulagement. Il y a une lumière derrière cet écran, beaucoup de lumière ! Il y a de grands chandeliers de fer sur chacun desquels brûlent neuf bougies, autour d’une pierre d’autel grossièrement taillée. La lumière brillante et la douce chaleur vous attirent dans ce havre.

Un brasier rougeoie dans un coin. Sur les charbons, la douce fumée de l’encens s’élève en spirales. Le serpent est couché, enroulé sur l'autel, sa peau verte et or reflète la lueur des bougies. Le serpent est enroulé autour d’une coupe en bois et d’un plateau de pain. L’effet calmant de ce temple chasse toute votre peur et sans le vouloir vous vous agenouillez ; vous laissez l’ambiance vous envahir.

Combien de temps êtes-vous resté ainsi ? Vous ne le savez pas précisément, mais ce dont vous êtes sûr est que vous n’avez nulle envie de laisser passer ce moment.

Les bruits de pas qui se rapprochent vous incite à vous relever et vous cherchez autour de vous un endroit pour vous cacher. Une alcôve vous procure une cachette et vous vous plaquez contre le mur de pierres.

Les bruits de pas cessent et vous entendez une porte s’ouvrir et se refermer. Qui que soit le visiteur, il ou elle est maintenant dans le temple et à quelques pas de votre cachette ! Vous retenez votre respiration, vous regardez précautionneusement autour de vous. Un personnage avec une robe capuchonnée se tient devant l’autel et comme s’il discernait votre présence, il enlève son capuchon et se tourne vers vous.

« Ne craignez pas, je ne vous ferais pas de mal ». Le ton est grave quoiqu’un peu amusé. Ses traits sont ceux d’un homme âgé et il sourit aimablement. Ses cheveux blancs pendent sur la robe noire mais curieusement, ses mains croisées semblent très jeunes. Doucement, vous sortez de votre cachette et vous vous tenez, circonspect, une main sur le métal froid du chandelier le plus proche.

« Je ne sais pas qui ou ce que vous attendez », dites-vous doucement.

« Je sais mon enfant, je sais. Ce fut toute une aventure, n’est-ce pas ? », dit-il compréhensif. « Mais vous avez surmonté l’épreuve. Vous n’avez pas hésité et c’est bien. »

Il vous étonne. Son maintien vous fait douter de son âge apparent ; il se tient avec une grande dignité.

« Mon nom n’est pas important, mon enfant, mais tout le monde vient me voir, tôt ou tard. Puis-je vous offrir un verre ? »

Comme d’autres que vous avez rencontré lors de ces aventures, cette personne sait ce que vous pensez ! Il se dirige vers l’autel et prend la coupe.

« Buvez ! »

Les doigts caressent la coupe avec amour puis lorsque vous avez pris la coupe vous y posez vos lèvres. Vous ne savez pas quelle sorte de liquide vous êtes en train de boire. Tout d’abord ça a le goût de l’eau puis celui du vin et maintenant celui du lait ! « C’est le liquide de la Lune, il est totalement magique ». Une fois encore il répond à vos pensées ! Vous le remerciez et il repose la coupe.

« Prendrez-vous un peu de pain ? » Il vous présente le plat et vous réalisez soudainement que vous avez très faim !

Le pain est vraiment le bienvenu et vous le séparez en trois morceaux.

« C’est très bon merci.»

Il replace le plat sur l’autel et caresse doucement la tête douce du serpent

« Cet autel est un des plus vieux au monde. Comme d’autres il est dédié à la Magna Mater, la Grande Mère. En Egypte et ailleurs, les temples des Dieux étaient érigés dans un sanctuaire souterrain comme celui-ci. Vous allez visiter un d’entre eux lors d’un autre voyage. »

Il fait en sorte que vous vous asseyiez et vous vous posez sur un petit tabouret.

« La Grande Mère est celle qui donne et celle qui reçoit. Elle donne la vie et Elle la reprend. Ceux qui croient en la Grande Mère sont ses Enfants particuliers. Eux, contrairement à ceux qui ne la connaissent pas, sont guidés dans la vie et aussi dans leur re-naissance.

La plus grande partie de l’humanité est orpheline de Mère. Le lien vital a été tranché. Croire que le divin est entièrement masculin est une erreur et plus encore une insulte à la source de vie. En contestant le féminin dans la pensée religieuse, un blocage survient à tous les niveaux, spirituel, émotionnel et physique. Suite à cette carence, la personne sent souvent qu’il y a quelque chose qui ne va pas – que quelque chose manque et il ou elle pourrait modifier cela en suivant d’autres croyances que les siennes en espérant être guéri et se réaliser.

Encore et encore ils sont déçus jusqu’à ce qu’ils trouvent la Grande Mère sur leur chemin. En reconnaissant la Déesse, rien n’est perdu car Elle révèle immédiatement Son opposé, Sa contrepartie complémentaire, Son conjoint et amant, Pan, le Dieu viril de la Nature. De ces deux Dieux viennent tous les autres Dieux, souvent des versions édulcorées donc bien pâle en comparaison. Maintenant je vais te montrer quelque chose. »

Il se place derrière l’autel et obéissant, vous le suivez. Une petite porte est cachée dans l’ombre et votre compagnon l’ouvre. Des marches descendent jusqu’à un grand fleuve où une grande barque est amarrée. L’eau est noire comme de l’encre et reflète une fine lune décroissante.

« C’est le fleuve de la Lune et tous sont conduits vers l’autre rive. Dans l’Antiquité, les Grecs l’appelaient le Styx, le Fleuve des Morts » Il vous regarde droit dans les yeux « Mais ne crains rien, la mort n’est pas la fin. C’est plutôt un nouveau départ ». « Qui êtes vous ? »,demandez-vous sans ouvrir la bouche.

« J’ai de nombreux noms », dit-il en regardant au loin. « Je fus Thanatos chez les Grecs, Seker Osiris dans l’Egypte Antique, le Dagda des Celtes, maintenant je suis celui qui transforme. Je prends les corps et en les régénérant : je leur donne une nouvelle vie. » Il sourit, de façon désarmante et a un air enfantin. « Est-ce que c’est si terrible que ça ? »

Vous souriez et secouez la tête.

« Non, Je suis heureux de vous avoir rencontré aujourd’hui, mais quel nom dois-je vous donner ? »

« Que dirais-tu de Nicolas ? Est-ce que cela fera l’affaire ? »

Vous hochez la tête en signe d’assentiment et il prend vos mains dans les siennes et ferme les yeux. Une sensation de grande puissance et de force emplit tout votre corps. C’est comme si vous étiez éclairé de l’intérieur, comme si vous aviez été touché par la Source de Vie, elle-même.

Puis, Nicolas vous dit : « Vous devez rentrer, maintenant. »

Etrangement cela vous ennuie.

« J’espère que vous reviendrez de temps à autre et que vous amènerez d’autres personnes avec vous. Peut être lorsque le soleil reviendra en Scorpion l’an prochain ? »

Radieux, vous acquiescez et il vous reconduit au temple. Vous repassez par le passage et les marches en colimaçon à la porte de l’église. Vous saluez Nicolas et marchez lentement vers le cimetière. Le brouillard s’est levé et le soleil baigne l’endroit.

Sans aucune difficulté, vous retrouvez le lieu où vous avez débuté ce voyage et vous vous asseyez. Votre attention se porte sur le ciel bleu où un aigle plane sur ses ailes puissantes, une silhouette devant la voûte du ciel bleu azur. Il fait un tour puis s’en va et la vision s'estompe.

Mangez et buvez un peu et rendez grâce devant l'autel. Il faut laisser brûler une bougie toute la nuit pour symboliser l'immortalité de l'âme et en souvenir de Nicolas.


Le Rite du Sagittaire

Lorsque le Soleil illumine le signe du Sagittaire, préparez votre autel et allumez une bougie écarlate. Commencez par une période de concentration sur les lignes suivantes.

Le message subtil du Sagittaire nous informe que les humains doivent montrer du respect à leurs frères du règne animal car les uns dépendent des autres. Jusqu’à maintenant, les humains ont abusé des animaux, adhérant à l'affirmation biblique selon laquelle les animaux sont sur terre pour que nous en profitions ! Cette affirmation est bien sûr moralement fausse. L’homo sapiens peut être un peu plus élevé sur l’Arbre de Vie mais les animaux peuvent pourtant nous enseigner beaucoup sur la façon de se comporter.

De nombreuses personnes pensent que la viande et le sang des animaux est bon pour elles et elles continuent à en massacrer un très grand nombre d’une façon des plus inhumaines. Elles apprécient le goût de la viande et contrairement aux végétariens, les carnivores ne cherchent pas d’autres sources de protéines. Dans la société moderne, de nombreuses personnes n’ont aucune inquiétude concernant le bien-être animal. Les horreurs des fermes industrielles ou d’autres entreprises similaires sont autorisées à perdurer. La plupart des gens ne savent même pas comment le rôti d’agneau ou la côte de boeuf arrivent sur leur table.

Et il ne faut pas oublier les pratiques de certaines religions où l’animal doit être saigné et meurt donc très lentement. Il y a aussi des animaux sauvages que l’homme chasse et tue pour des raisons financières, souvent à un point tel que certaines espèces disparaissent.

Ceux qui s’intéressent aux animaux et qui ont certaines capacités magiques doivent œuvrer de leur côté pour parvenir à une amélioration de la condition animale. Le pouvoir du grand Dieu Pan doit être invoqué pour obtenir un nouveau statut pour nos frères des bois sauvages et des fermes industrielles.

Préparez vous maintenant pour la visualisation. Fixer votre regard sur l’aura de la flamme de votre bougie, puis fermez les yeux.


Votre vue astrale s’ouvre sur une végétation humide et luxuriante dans la jungle. Le parfum lourd et sucré de fleurs étranges remplit l’atmosphère alors que leurs couleurs vives redonnent de la vie aux tons verts des plantes. Le sommet des arbres est éclairé par la lumière du soleil couchant, ses rayons presque horizontaux pénètrent par endroits l’épais feuillage.

Pour le moment, vous êtes content d’être couché là, de faire l’expérience du côté sauvage du lieu jusqu’à ce qu’un mouvement dans les broussailles attire votre attention. Les feuilles s’écartent et révèlent un tigre magnifique ! Vous le regardez naturellement avec grand intérêt alors que l’animal apparaît et hume l’air dans votre direction.

Il baille franchement, montrant ses dents aiguisées comme des poignards et une longue langue rose. Lentement, il se glisse vers un lieu dégagé et se couche non loin de là où vous trouvez, ses rayures brillent dans les derniers rayons du soleil. Ses grands yeux d’ambre vous regardent superficiellement et soudainement, vous sentez le besoin d’exprimer votre joie et votre amour pour tous les animaux.

On dit qu’il y a bien longtemps, lorsque le monde était encore jeune, il y avait une époque où il était possible de communiquer avec le royaume animal. Mais le lien de confiance a été brisé lorsque nous avons usurpé le privilège et avons commencé à tuer les animaux sauvages.

Votre esprit se concentre sur le tigre et vous cherchez à lui transmettre vos sentiments et votre compréhension. Combien faudrait-il de larmes pour laver les crimes de l’humanité ? Comment une personne seule peut-elle faire savoir le chagrin ressenti pour toute la cruauté et le sang versé ? Vous vous couvrez le visage, incapable de surmonter les émotions qui vous submergent. Ce monde est véritablement un enfer pour de nombreuses créatures.

Quelque chose de râpeux et de mouillé vous touche, le tigre s’est approché de vous et vous lèche la main ! Un son, un peu comme une grosse machine, sort de la gorge de l’animal. Il ronronne, il sent votre remord et votre humanité. Il pousse sa tête contre vous et vous caressez doucement son doux pelage.

Finalement il s’éloigne et retourne sur l’herbe. Vous vous regardez et vous comprenez l’un l’autre, puis les yeux d’ambre semblent grandir et vous avez l’impression que quelque chose d’inhabituel va se produire. Vous avez l’impression de voir par les yeux du tigre ! Le mouvement des feuilles devient plus net, les couleurs vous semblent moins vives, vous voyez mieux les choses qui sont loin de vous que celles plus proches.

Même le soleil semble plus bas et le tigre se lève, s’étire et disparaît dans la jungle. Vous continuez pourtant à voir par les yeux du tigre ! Ainsi la vie de l’animal vous est accessible. Une nouvelle expérience !

De nombreuses odeurs assaillent ses narines, il est conscient de la présence d’autres habitants de la jungle même s’il ne les voit pas, uniquement grâce à son organe olfactif ! Les odeurs sont partout sur sol. Une antilope est passée il y a peu sur ce sentier, une panthère est cachée dans un arbre au-dessus et l’odeur familière de la compagne du tigre crée un lien, même à distance, là où elle garde ses petits. Le tigre sent un besoin urgent de retourner auprès d’elle, mais la faim est plus forte et doit être satisfaite.

L’animal se déplace rapidement et il atteint bientôt les limites de la jungle. Le tigre marche le long d'une zone de broussailles parsemée de roches et il commence à sentir l'odeur de l'eau. Il avance encore un peu et le lac est en vue, brillant, clair et peint en rouge par le soleil couchant.

Le tigre se couche maintenant, le ventre posé contre le sol, il surveille les animaux qui se désaltèrent ce soir.

Une famille de buffles d'eau flaire son chemin le long de la rive et des hippopotames se dressent au fond de l’eau. Il y a toutes sortes d’oiseaux, qui flottent ou volent au-dessus de l'eau. Des hérons debout, sur une patte, embrochant des poissons de leur bec effilé. Des flamants roses marchent dans l’eau ou attendent comme des sentinelles, une patte repliée sous leurs ailes. Le tigre regarde et attend.

Un petit groupe d’ibex s’approche pour étancher leur soif. Agités et nerveux, leurs têtes oscillent, leurs narines frémissent et sentent le vent. Mais le tigre sait qu’il est sous le vent.

Un ibex s’éloigne du groupe, il cherche son chemin dans les joncs. Le tigre s’aplatit, repousse ses oreilles en arrière ; il est parfaitement caché. Il avance un tout petit peu dans les touffes d’herbe et personne autour du lac n’est conscient de sa présence.

Encore quelques pas, le tigre atteint une roche nue. Une courte course et en un instant le tigre saute en avant. Le jeune ibex court s’abriter dans le troupeau mais il est trop tard. D’un bond le tigre est sur lui, de fines gouttelettes volent autour des deux animaux. La mort est rapide lorsque ses grandes mâchoires rencontrent dans le tendre cou, le sang chaud colore la surface du lac. Le tigre traîne la carcasse sur la terre ferme et apaise sa faim.

A part les hippopotames tous les animaux ont fui. Les cris effrayés des oiseaux diminuent et le lac retrouve sa tranquillité habituelle.

Tous cela vous l’avez vécu dans la peau du tigre. Comme de nombreuses autres espèces, le tigre tue pour vivre. Comme beaucoup d’humains, il est carnivore mais c’est ici que la ressemblance s’arrête. Contrairement aux êtres humains le tigre ne demande pas à un autre animal de tuer pour lui. Il a le courage de le faire lui-même !

La moitié de la carcasse a été mise de côté et après avoir bu, le tigre l’emporte pour nourrir le reste de sa famille. Alors que repu il observe l’eau, votre lien avec l’animal se dissout et vous réalisez que vous êtes au milieu de la jungle et que la nuit s’approche rapidement.

Vous vous levez et étirez vos membres engourdis, ensuite faute de trop savoir vers quelle direction aller, vous suivez une piste très peu visible. La marche est difficile et le chemin disparaît presque sous la végétation qui s'accroche à vos pieds comme si elle essayait d'empêcher votre avancée.

Fatigué, vous faites un autre pas et le sol disparaît sous vos pieds. Vous plongez dans le vide ! Vos cris de peur rencontrent les murs de pierres et se multiplient en affolant vos oreilles. La chute est stoppée par un grand filet de cordes accroché dans le noir. Vous avez le souffle coupé et vous mettez un certain temps à réaliser ce qui vient d’arriver. Vous gisez comme une mouche prise dans une toile d’araignée gigantesque.

« Comment s’échapper de la Toile du Destin, voilà le problème ! », dit une voix venant du fond de la cavité. Etait-ce bien une voix ou plutôt quelque chose venant de votre esprit troublé ? Mais déjà, le filet descend, comme si une main géante l’avait attrapé. Plus bas, il fait noir, vous descendez. Au fond, vous sortez du filet et vous vous asseyez sur une pierre froide. Vous vous remettez debout, vous ne pouvez rien voir, mais quelque chose ou quelqu'un est lié à cette aventure, vous attendez donc.

Dans les ténèbres on entend un grincement comme si une porte s’ouvrait. Dans ces ténèbres Il y une lueur qui se balance, comme si elle était porté par une main. Vous attendez et restez silencieux.

Maintenant le clip clop de sabots suit la lueur et un personnage grand et barbu apparaît à côté de la lanterne qu'il a à la main. Il a l’air préoccupé et amical, il vous regarde. Vous êtes fort étonné lorsque vous constatez que sous son torse bronzé et nu il y a le corps d’un étalon couleur marron ! Ses larges flancs brillent dans la lumière jaune.

« Je suis Chiron le centaure et je vous accueil dans mon signe zodiacal! » Il place la lanterne sur une corniche et prend une bouteille en pierre qu’il vous propose.

« Tenez, buvez un peu de vin pendant que vous explique certaines choses. »

Le vin est sombre et doux amer. Très rapidement, il irradie en vous et sa chaleur donne une nouvelle vie à vos membres. Chiron croise les bras et dit :

« La Toile du Destin c’est le zodiaque et la position des étoiles lors de la naissance. Elle dépend du karma dont vous avez hérité que vous soyez ou non lié par lui. Une compréhension de son thème astral est nécessaire pour tout ceux qui cherchent l’initiation.

Après avoir étudié le schéma, regardez soigneusement la douzième maison. Si elle ne comporte aucun aspect négatif c’est bien. Vous pouvez être certain qu’il n’y a pas de lourde dette karmique.

Puis regardez où est placé ma planète, Jupiter, c’est ici que se trouve votre Coffre au Trésor dans cette vie. La maison où il réside révélera le type de chance qu’il apporte. C’est ainsi qu’il viendra à vous. Je vais m’en aller maintenant et je vous attendrai dehors. Je vous laisse la lumière ainsi qu’un problème à résoudre : Comment remettre ce filet dans sa position originale, comme il était avant qu’il soit descendu pour vous libérer ? »

Chiron vous quitte et le bruit de ses sabots disparaît au loin. Vous vous tournez et contemplez l’écheveau de grosses cordes qui traîne à vos pieds. Il n’y a pas de treuil ou de poulie pour le remonter. Vous souriez, tristement : ça aurait été trop facile ! La réponse doit être métaphysique ! Vous réfléchissez à ce problème et vous vous souvenez que Chiron l’a appelé la Toile du Destin et ça, c’est un autre nom pour le zodiaque !

Vous commencez à vous concentrer sur le zodiaque, le grand cercle, la Ceinture de Vénus. Mais il est difficile de conserver longtemps cette image à l’esprit. Vous vous efforcez de la conserver en tête et vous redoublez d’efforts. Avec une grande détermination vous visualisez chaque signe selon leur ordre d’apparition et vous essayez de visualiser la corde comme un groupe d’étoiles avec les signes tournant autour d’elles.

Après avoir conservé cette image pendant un certain temps à l’esprit, la corde, étonnamment, se secoue un peu, puis retombe encore une fois par terre.

Vous essayez une nouvelle fois et la même chose se produit. Que faites vous de travers ? Vous êtes incontestablement sur la bonne voie mais il manque quelque chose dans l’image mentale que vous visualisez.

Vous vous asseyez et réfléchissez au problème. Qu’a dit Chiron ? Vous réfléchissez à ses paroles et réalisez l’importance de l’écoute, l’importance de donner toute son attention à ce qu’on vous dit. Souvent, l’information la plus importante est perdue par manque de concentration.

Vous vous souvenez que le centaure a parlé de votre thème astral. Est-ce là la clef ? Lentement, vous essayez de construire une image mentale de votre thème. C’est bien plus difficile car il y a de nombreux détails et il est presque impossible de conserver tous ces détails à l’esprit. Vous recommencez, faites un nouvel effort ... et enfin, le filet commence à s’élever. Ensuite, une chose merveilleuse se produit. Alors que la corde monte, elle se transforme progressivement en un matériau étincelant et argenté.

De petites étoiles colorées apparaissent comme si elles étaient attrapées dans le filet délicat. Alors toute la structure se met à trembler et se transforme selon la configuration de votre propre thème céleste de naissance. Cela vous étonne à un point tel que vous n’arrivez plus à le quitter des yeux et vous commencez à l'étudier. Là où vous avez hésité, un signe ou une planète bat par intermittence. Mais en général vous êtes satisfait de vos efforts.

Alors que les étoiles se placent au dessus de vous, deux choses arrivent. : votre nuque commence à être douloureuse du fait de la position, et l'obscurité de la fosse est chassée par une douce lumière rayonnante.

Vous riez franchement. Les étoiles tremblent et émettent un tintement doux et mélodieux, comme si elles se réjouissaient avec vous. La lumière devient plus forte jusqu’à prendre une nuance d’améthyste très claire. Le dessin des étoiles commence à se dissoudre, il est temps de partir.

Reprenant la lanterne, vous repassez par le passage dans la roche et marchez dans le boyau. Vous avez encore à l’esprit ce que vous avez vécu dans la fosse. Cela vous a été imposé pour que vous compreniez qu’il y a un lien très fort entre les étoiles et l'humanité. On disait autrefois que ce qui fait bouger les étoiles doit aussi contrôler notre destin.

Il y avait un élément suprême d'amour et de douceur dans la vision qui vous a coupé le souffle et rendu joyeux. Vous avez un sentiment d’insouciance et l’idée que c’est nous qui nous fabriquons tout seul la plupart de nos ennuis. Vous êtes conscients que ce savoir est là, figé, enterré profondément dans votre subconscient.

Le passage commence à grimper et on peut voir une ouverture au loin. Une lueur couleur d'améthyste éclaire l’entrée lorsque vous apparaissez. Vous êtes debout sur un large plateau avec la grande falaise derrière vous. L'air est sain et frais et vous le respirez avec soulagement.

Les sommets des montagnes sont tout autour de vous, mais deviennent relativement insignifiants quand vous commencez à ne plus croire en la plus grande des montagnes. C'est la plus belle, elle est formée de cristal d'améthyste pur et sa couleur va des nuances les plus pâles à la profonde brillance violette de cette pierre.

Toute la scène prend la couleur de la montagne qui brille et envoie des rayons de lumière incandescente comme s’il y avait une lumière mystérieuse à l’intérieur.

En regardant à l’intérieur, dans les profondeurs du cristal, vous voyez des visages et des personnages blafards qui se montrent à vous de temps à autre. Ils sont beaux et vous font penser aux contes de fées de votre enfance.

Chiron apparaît maintenant, il caresse sa grande barbe. « Vous avez résolu le problème que je vous ai soumis ». Il rit sous cape et semble satisfait de vos efforts.

Approchez tous les futurs avec la même clarté de vision et vous ne ferez pas trop d’erreurs. Là-bas, se trouve la Montagne d'Améthyste. Elle est liée avec les octaves les plus élevés du Sagittaire et c’est un signe de sagesse conquise.

La Pierre a de nombreuses vertus. Elle apporte la tranquillité et induit la clarté mentale et la précognition. De plus, elle protège le voyageur et apporte la lumière à tous les niveaux.

Les êtres que vous voyez sont les élémentaux de Terre qui sont sous la protection de leur bienfaiteur, le grand Jupiter.

Chiron vous montre un petit cristal d’améthyste et dit :

« Gardez-le en main quelque temps et faites un vœu, quelque chose de sensé. Levez-le maintenant, aussi haut que possible. »

Avec le vœu, vous levez le joyau dans les airs et celui-ci monte toujours plus haut ! Chiron place une flèche sur son arc et l’envoie soigneusement.

La flèche s’éloigne de la corde et s’envole vers son but. L'impact arrive dans un éclat de lumière, une pluie de météores, où des étoiles brillantes tombent lentement dans la vallée, au loin.


Le centaure passe un bras sur vos épaules et rit de votre expression de surprise.

« C’est bon pour l’âme d’être étonné ou d’être remis à sa place. » Il cligne de l’œil d’un air entendu. « Maintenant… regarde ! »

Le raffut d’une grande chute d’eau remplit l’atmosphère et au loin, des colonnes énormes de mousse et d’écume jaillissent d'une fissure dans une des montagnes. Comme l’eau plonge dans les profondeurs, une brume commence à monter du bas de la vallée. Des nuages blancs, tourbillonnants grossissent en s’élevant, jusqu'à ce que tout sauf la Montagne d'Améthyste disparaisse de votre vue.

Le bruit de l’eau est assourdissant et les remous d’une brise légère soulèvent les gouttelettes jusqu’à ce qu’une brume vous enveloppe comme un vêtement et de petites gouttes d’eau s’accrochent dans vos cheveux et sur vos vêtements.

Chiron crie pour se faire entendre : « Regardez ! » Vous regardez dans la direction qu’indique son doigt : dans les abîmes de vapeur un arc-en-ciel apparaît. Il monte doucement et grandit toujours plus jusqu’à former une arche de beauté sur la montagne. Une couleur brille plus que les autres. « Voyez ! » s’exclame Chiron « C’est la couleur qui s’harmonise avec votre niveau de développement actuel. »

Pendant qu’il parle vous prenez conscience d’une réponse qui fait vibrer votre corps astral. Ainsi l’expérimentation à un niveau personnel, l’acceptation des pouvoirs et de l’immensité des forces de vie vous remplit de crainte et vous rapproche de Chiron.

« Venez, ça suffit pour aujourd’hui ». Il vous éloigne de cet éclat et va derrières les roches.

« Fermez les yeux et je vous ramènerai là où vous avez débuté ce voyage ». Il vous prend sur son dos en en un rien de temps, vous êtes de retour dans la jungle. Chiron vous repose délicatement sur le sol.

« Dormez maintenant, je serai là lorsque vous reviendrez… et toujours ». Vous lui murmurez vos remerciements alors que vos yeux se ferment sur ce visage barbu amical.

Prenez le temps de vous habituer à votre environnement normal. La visualisation a été la plus longue et vous a peut-être un peu fatigué. Mangez donc quelque chose, buvez et relaxez-vous. Laissez brûler une chandelle sur l’autel pour vos amis des plans intérieurs.


Le Rite du Capricorne

Pratiquez le rite lors du Solstice d’Hiver ou peu après la renaissance du Soleil entre les Cornes du Capricorne. Préparez l’autel et allumez une bougie noire (ou brun foncé). Une période de concentration sur le thème suivant sera un préambule au rite.

Un des aspects du Capricorne et de Saturne, la planète qui le dirige, est que le temps, l’âge et le savoir que nous, les humains, ne sommes là qu’une toute petite partie de l’éternité entre notre naissance et notre mort. Maintenant, lors du Solstice d’Hiver, le Soleil régénéré parle forcement de renaissance et de renouvellement.

Regardez derrière vous, votre passé avec ses succès et ses revers, ses espoirs et ses échecs. Certains points de repère se détacheront comme des marques de victoire, d'autres comme des vallées profondes de douleur et de désespoir. Mais l'âme continue à s'élever jusqu’au sommet de la montagne.

Joie et chagrin sont les deux faces de la même pièce et nous devons apprendre à les saluer tous deux avec un minimum de réserve. Reconnaissez le caractère éphémère des situations et sachez que toutes les choses doivent mourir un jour.

Une attitude philosophique face à la vie doit être entretenue. Même lorsque nous sommes au comble de la joie et que nous l’apprécions pleinement comme nous le devrions, notre Sur Moi saura que toutes les expériences ne sont qu’un processus d’apprentissage.

Le Capricorne est lié à de nombreuses choses et l’une d’entre elles est le caractère sacré de la Terre. Autrefois, la Terre était révérée comme une Déesse Mère qui nous nourrissait de son sein et qui nous recevait dans ses bras aimants à l’heure de notre mort. Ce concept primordial existait sur la terre entière et a été remis aujourd’hui au goût du jour. De plus en plus de gens sentent avoir le besoin de protéger la Terre et tout ce qui s’y trouve à un moment où l’on court de grands périls.

On a déjà dit que la Terre est une entité vivante autonome, un grand organisme qui se contrôle, s’alimente et se régule tout en contrôlant, alimentant et régulant les petits organismes qui vivent à sa surface. Certains scientifiques dissidents sont les inventeurs de cette théorie révolutionnaire et l’ont nommé l’Hypothèse Gaia, le Déesse Mère de la Grèce Antique.

Bien sûr, cette théorie est diamétralement opposée à l’idée communément acceptée, c’est à dire que la vie est apparue car les conditions la rendant possible étaient réunies.

Il est certain que de vivre et d’exister en harmonie avec Gaia est de la plus haute importance. Depuis le commencement des temps, il y a eu des rituels et des fêtes dans ce but car nous savions instinctivement que nous devions d’une manière ou d’une autre les remercier pour ce miracle.

L’homme a tout d’abord sacrifié des humains ou des animaux puis ensuite, en se civilisant, en rendant à la Mère de tout ce qui Vit, des grains de blé et des libations de vin. Des coutumes du plus petit village au grands festivals du feu des païens et des sorcières, l’année de la nature a été observée, jalonnée et reconnue tout au long de l’histoire et jusqu’à nos jours. En sanctifiant ainsi la nature nous nous purifions et sanctifions aussi nous-mêmes.

Et maintenant fixez la flamme de la chandelle. Peu à peu vous fermez les yeux et vous vous éveillez dans votre visualisation sur les plans intérieurs


Vous êtes assis à l’entrée d’une petite grotte, il fait vraiment froid. Dehors il neige à gros flocons, à perte de vue un épais tapis blanc couvre le sol. Il est difficile de voir distinctement quelque chose mais vous sentez que ce lieu est immense.

Rien ne se produit, ainsi vous restez sur place et vous remarquez un vêtement de laine à vos pieds. Avec gratitude vous enfilez le vêtement chaud, vous mettez le capuchon sur votre tête et nouez une ceinture de corde autour de votre taille. Vous trouvez également une belle paire de bottes et vous les enfilez avec un soupir de soulagement.

Ainsi revêtu vous avancez dans l’étendue enneigée. Là-bas, vous entendez le son étouffé d’une cloche de vache et vous entrevoyez une file longue et mince de lumières qui se déplace lentement dans votre direction. Alors qu’elle s’approche, vous constatez que les lumières sont des lanternes accrochées à des bâtons et tenues par des personnes encapuchonnées. Des animaux, des yacks, portent des paquets sur leur dos et accompagnent la procession.

Ils passent devant vous, marchant régulièrement sans parler ou remarquer votre présence Vous décidez de les suivre à une distance appropriée, mais vous trouvez qu’il est difficile de rester en contact malgré le sentier tracé dans la neige.

Votre respiration s’accélère, de la buée s’échappe de votre bouche dans l’air froid pendant que vous avancez dans les pas de ces marcheurs. Rapidement, vous empruntez une pente légère mais ascendante qui mène à des montagnes sombres dont les sommets semblent déchiquetés. Vous songez à vous asseoir dans la neige et vous reposer, mais vous résistez à cette idée et vous persévérez avec une sombre détermination.

Vous êtes maintenant protégé par la roche et vous remarquez que la lumière a disparu ! Vous vous dépêchez, vous voyez les traces disparaître dans une étroite fissure dans la roche qui passe dans les côtés purs de la roche vivante. Là, une lumière vacillante permet de voir un chemin devant vous et la marche est plus facile.

Finalement, vous émergez sous un ciel clair et rempli d’étoiles. La scène devant vous est baignée par la lueur de la lune : elle est à couper le souffle. Vous êtes arrivé dans une vallée protégée par les montagnes. L’herbe courte est parsemée de fleurs qui poussent partout ; elles poussent haut sur la montagne. Un cours d'eau s’écoule en clapotant et fait de l’écume dans la vallée. Vous voyez une chèvre qui saute avec agilité dans les rochers escarpés et se perche avec assurance sur de minuscules protubérances.

La vallée est pleine de vie, des oiseaux chantent. La procession que vous avez suivie n’en est qu’une parmi de nombreuses autres. De partout arrivent des files de moines Bouddhistes, leurs lanternes créant une vision de lumière scintillant comme dans les contes de fées. Tous les moines avancent vers le temple situé au centre de la vallée. Vous pouvez entendre l’écho grave d’un gong accroché en hauteur près du temple. Lentement vous commencez à marcher dans la même direction, jusqu’à ce lieu mystérieux.

Un à un, les moines pénètrent dans l’enceinte du temple ; ils attachent les animaux et quittent leurs chaussures. En entrant dans le bâtiment, vous sentez la puissante odeur de l’encens. Il est illuminé par la lumière de centaines de chandelles. A votre tour, vous gravissez les marches et respectueusement, vous retirez vos bottes sur la terrasse avec tous les autres.

Peu à peu, plusieurs centaines de moines remplissent le vaste temple. Ils s’asseyent face à la statue gigantesque d’un Bouddha doré assis en position du lotus avec un sourire énigmatique aux lèvres.

Vous vous asseyez, les jambes croisées en position du lotus, si vous y arrivez ! Presque tout de suite, vous êtes calme et attentif à l’atmosphère chargée de pouvoir spirituel. Les chants continuent et la fumée de l’encens s’élève en spirales sans fin.

Malgré le nombre de personnes présentes, la fraîcheur du temple est confortable. Assez soudainement vous réalisez que toute l’assemblée médite sur l’ensemble de l’humanité ! Les pensées de ces moines se concentrent, en un grand effort, pour amener plus d’harmonies dans le monde. En un sens, c’est comme s’ils agissaient comme nourrices de la Terre, envoyant des rayons de béatitude thérapeutique à notre planète et ce qui y vit.

Vous les rejoignez volontiers dans cette tache et rapidement un cône de radiance dorée grandit sur la statue du Bouddha. Il brille toujours plus jusqu’à ce qu’une pyramide parfaite de lumière blanche plane dans les airs. Brusquement, les chants cessent et le cône brillant disparaît, comme s’il n’existait plus. La puissance a été transmutée.

L’atmosphère est maintenant plus normale et ordinaire et les moines quittent lentement le temple. Vous sentez que quelqu’un tire votre manche et vous voyez un des moines sourire et vous faire signe. Vous remettez vos bottes et vous le suivez en respirant l’air frais de la montagne, puis vous regardez les premiers rayons du soleil qui vient de naître glisser sur l’herbe.

Vous traversez le cours d’eau en marchant sur de grosses pierres placées judicieusement dans le courant rapide. Votre compagnon se place devant les falaises en face, où se distingue l'ouverture sombre d'une caverne. Il se retourne et sourit de manière rassurante puis s’engouffre dans l’entrée.

A l’intérieur, vous traversez un passage éclairé par des torches enflammées et rapidement, la lumière du jour réapparaît. Le moine vous fait signe de continuer tout seul, puis il s’incline et disparaît.

En face de vous, le paysage est vert et plat avec des huttes rondes plantées ici et là. Plusieurs chemins bien tracés serpentent dans les hautes herbes et le seul mouvement visible est une fumée paresseuse qui s’échappe du sommet des huttes. Vous remarquez que certains lopins de terre sont entourés par des clôtures grossières faites de fines planches de bois attachées ensemble par du jonc. Plus loin, à droite, un miroitement d’eau révèle un chemin marécageux ; vous choisissez donc un chemin qui contourne les huttes et vous marchez seul, tranquillement sous le soleil du matin.

De petites pierres sont placées à intervalles réguliers sur ce chemin. Elles sont couvertes de nombreux dessins symboliques comme des papillons, des arbres, des colonnes et des signes magiques dont un triangle peint en bleu.

Le chemin tourne et retourne juste pour reprendre sa direction originale. Maintenant les huttes sont derrières vous et vous vous approchez de deux colonnes de pierre gravées de cupules ressemblant à des seins. Elles sont placées devant un enclos qui est protégé par un petit mur de pierre.

Vous passez entre les colonnes, vous êtes conscient de pénétrer dans un lieu sacré et que c’est votre voyage le plus solitaire !

Vous entendez maintenant le doux meuglement du bétail et ici, au centre de l’enclos, il y a une grande hutte ronde.

La Déesse Mère est assise avec un enfant, mi-animal, mi-humain, au sein. Elle vous regarde fixement avec un petit sourire aux lèvres. Sa coiffure est sophistiquée et elle porte une couronne de jais étincelant. La Déesse et l’enfant ont tous deux un collier de perles blanches.

Devant la hutte, il y a un grand croissant de pierres blanches, un peu comme des bras qui enveloppent. C’est la Porte de Corne, celle qui indique un lieu sacré où les dieux et les hommes s’unissent.

Un bruissement vous fait tourner la tête, juste le temps d’apercevoir quelqu’un disparaître derrière un des piliers. On vous a amené un panier de nourriture ! Reconnaissant, vous vous asseyez à l’abri du mur et mangez du pain et des figues et vous étanchez votre soif grâce à deux cruches en pierre. Une des cruches contient de l’eau et l’autre du lait. Bien que ce soit un de vos voyages les plus solitaires, il semble que vous soyez observé!

Il se passe quelque chose. Le calme est brisé d’une manière des plus agréables par le doux chant d’une flutte de pan, une mélodie douce et entêtante. Là, assis nonchalamment sur le mur de l’enclos, il y a, on ne peut pas se tromper, Pan ! Avec sa flutte aux lèvres, ses pattes velues de chèvre, le dieu de toute la nature caresse les roseaux de ses doigts agiles.

Il couvre de son regard d’ambre les prairies, son héritage de droit, car il est le gardien et le berger de ce qui est sauvage. Le Grand Dieu Pan vous tient compagnie pendant que vous vous reposez. Puis, levant une main en signe d’adieu, il saute du mur et s’en va.

Vous gardez du pain et un peu de liquide pour offrir à la Déesse et vous vous approchez de la statue.

Elle a l’air presque vivante et vous êtes réconfortés par sa présence ici. La Déesse protège la terre et semble apporter le bonheur aux animaux dans leur enclos, qui à part un bêlement et un reniflement de temps en temps, sont calmes et tranquilles là où ils sont.

Vous regardez vers ses yeux étranges qui ressemblent à ceux d’un oiseau. Cette statue de pierre d’une mère et un enfant exprime notre idée la plus ancienne de la divinité, c’est le concept de la Terre qui est mère et nourricière, la source de toute création.

Vous avancez vos mains et touchez ses genoux, froids, énormes et potelés. Un sentiment de calme vous envahit, vous vous asseyez et posez votre tête sur les pieds de la Mère.

Vous pouvez entendre vos battements de cœur dans vos oreilles. Boum, boum, boum, le son remplit votre conscience comme un tambour dont le son est étouffé. Mais est-ce bien votre cœur ou est-ce quelque chose d’autre ? Boum, boum, boum. Cela crée un effet hypnotique, relaxant mais en même temps perturbant.

Vous prenez conscience d’une présence. Vous ouvrez les yeux et devant vous, il y a une personne vêtue d’un vêtement diaphane et gris. La personne est devant vous, vêtue d’un tissu ressemblant à du voile. Elle émet des rayons de puissance forts mais sans danger qui sont presque palpables. Elle lève les bras, son vêtement translucide reflète la lumière des étoiles comme si le tissu s’était transformé en ciel nocturne ! Lentement, vous êtes entraîné dans ses plis et transporté dans les airs.

En un rien de temps, vous pouvez sentir la terre à nouveau sous vos pieds. Un tunnel sombre et en pente s’ouvre devant vous et, de temps à autre, des lumières révèlent la présence d’un personnage vêtu de gris sur un chemin devant vous. Le sol est très inégal et une forte odeur de terre humide mélangée avec l'odeur du sang séché devient plus forte à chacun de vos pas.

A un moment, l’eau jaillit d’une cavité et vous accompagne, coulant dans une rigole d’un côté du tunnel. Finalement, vous aboutissez dans une grotte immense où les ténèbres sont chassées par encore plus de torches fixées aux parois. Ici l’odeur du sang et de pourriture est accablante !

Le sol de la grotte est couvert d’os blanchis et de quelques peaux d’animaux. De côté, il y a une statue gigantesque taillée dans la roche et toujours fixée à elle par le dos.

La femme nue est noircie par la fumée et barbouillée du sang de nombreux sacrifices. Elle est assise avec les mains autour de son ventre, mais la tête de la femme est enveloppée par des ténèbres que les flammes vacillantes ne peuvent atteindre.

Plus primitive et grossière que la Déesse de la Hutte, elle irradie d’une force primale qui remplit toute la grotte et donne un sentiment d’appréhension. La place est remplie par les enveloppes astrales d’animaux morts, quel lieu effrayant !

La personne vêtue de gris se tient à côté d’une statue et sa présence est rassurante. Mais si seulement quelqu’un pouvait parler !

« Je vais te parler maintenant. » La personne rejette son voile en arrière et révèle le visage d’une femme très très âgée même s’il n’y a dans sa voix aucune trace de vieillesse.

« Le signe du Capricorne est un signe de silence qui couve, de ténèbres avant l’aube et de mort avant une nouvelle naissance. C’est de la roche et de l’obscurité qui vient de l’espace et dont proviennent toutes les formes de vie d’une manière spéciale et différente, du papillon dont la vie ne dure qu’un jour ou deux à l’étoile qui vit des millions d’années. Finalement le temps est subjectif, il ne concerne que le monde révélé.

La vie qui étreint notre monde est gouvernée par Saturne que l’on connaît sous le nom de Père Temps et parfois la Mort. Vous avez une certaine connaissance de ce personnage, celui qui régule et mesure simplement le ratio d’énergie et d’atomes que ce soit dans ou en dehors de leur manifestation. Il n’y a rien d’effrayant là dedans.

L’énergie, sous forme de lumière, ne peut jamais être détruite et il en est de même pour les âmes ou l’étincelle de la Divinité ineffable.

Mon nom est Hécate et ceci est mon pays. Je guide les âmes perdues et les ramène toutes à la Mère dont je suis un aspect. Vous avez vu la Mère fertile avec ses animaux mais maintenant vous regardez Isis la Noire, un des plus anciens concepts de la Déesse. Ce sanctuaire a été fait en son honneur et la vie qu’elle donnait si délibérément était rendue à certains moments en remerciement pour cette fertilité. C’était la plus haute forme de culte et la plus altruiste. Isis la Noire est celle qui donne la force dynamique, l’essence primordiale où la vie elle-même commence. »

Vous regardez à nouveau la sculpture crue et sensuelle, il y une traînée de suie sur sa lourde poitrine, ses grosses cuisses sont légèrement écartées et son ventre énorme contient une nouvelle vie. Vous commencez à trembler et votre cœur s’accélère face à cette vénérable géante.

Puis une chose étrange se produit. Le battement, comme celui d’un grand cœur, reprend et remplit la grotte comme s’il s’agissait du corps d’un être vivant. Avec chaque bruit, une réponse débordante de force de vie envahit votre corps jusqu’à ce que vous ne puissiez plus le supporter et que vous vous affaliez. Vous tombez contre la statue, vos bras s’ouvrent pour étreindre les membres énormes.

Vos larmes noircissent la pierre et coulent sur ses jambes. Ici, dans les entrailles de la Terre, en communication avec les pouvoirs fructificateurs de la nature, une grande paix vous enveloppe.

« Il est temps de s’en aller » dit la voix d’Hécate. En vous redressant, vous tremblez devant son apparence. Ses rides et ses longs cheveux gris ont disparu. Son visage est maintenant lisse et laiteux et ses cheveux bouclés et couleur de miel tombent en cascade sur ses épaules.

Ses lèvres rouges sourient doucement. « Tout est changement » dit-elle. « Je peux être jeune ou vieille, comme je le veux. Regarde-moi maintenant en jeune lune. »

Elle fait un signe avec sa main blanche et fine et disparaît par une fissure étroite dans la roche. Vous la suivez avec un dernier regard pour Isis la Noire.

Vous empruntez un autre passage qui conduit à une série de grottes. L’atmosphère devient franchement plus froide et vous voyez une ouverture et la neige qui tombe, dehors.

« Je vous ai ramené là où ce voyage a commencé, Je serais toujours près de vous ». Le Déesse vous prend dans ses bras vous embrasse. « Soyez courageux et continuez sur le Chemin… et revenez bientôt. »

La Déesse attend pendant que vous quittez le vêtement chaud et les bottes, puis vous vous asseyez et la scène commence à disparaître.

Dans l’environnement familier de votre chambre, vous suivez la procédure habituelle et laissez une chandelle allumée sur l’autel.


Le Rite du Verseau

Pratiquez ce rite lorsque le Soleil sera passé dans le signe du Verseau. Préparez votre autel de la façon habituelle et allumez une bougie bleu clair. Commencez en méditant sur l’essence de ce signe de la manière suivante :

Alors que le Capricorne est lié au passé, le Verseau renferme le futur et représente l'élévation. C’est le signe des espaces étoilés et le Nouvel Age nous forcera à nous libérer de plusieurs façons ! Bien sur, nous avons atteint les étoiles et nous avons gagné le droit d’aller dans les espaces stellaires et de devenir Enfants des Etoiles.

Notre vieux rêve de voyager jusqu’à la Lune est dès à présent réalisé et dans les temps futurs la Lune sera colonisée et de nombreuses âmes y renaîtront dans une atmosphère rendue vivable. Visiter et se documenter sur les planètes voisines de la Terre sera devenu monnaie courante et nous voyagerons au plus profond de l'univers.

L'élévation se fera aussi sur les plans intérieurs. La télépathie, la clairvoyance et les perceptions extrasensorielles seront considérées comme des capacités naturelles portées au niveau de la superconscience. Ainsi, la conscience psychique sera traitée d’une façon raisonnable et reconnue pour ce qu’elle est - une partie des plus importantes de la condition humaine.

Rasseyez-vous sur votre chaise et détendez votre corps. Votre esprit est très lucide pendant que vous observez l’aura de la flamme de la bougie. Fermez les yeux et préparez-vous à visualiser un nouveau voyage.


Vous vous reposez confortablement par terre. Autour de vous l’herbe est haute et pousse en gerbes ondulantes, le seul son que vous entendez est le chant des petits oiseaux et le bourdonnement des abeilles qui butinent le trèfle. Vous n’avez pour le moment aucune raison de bouger. Vous vous reposez donc sur notre Mère la Terre et vous imprégnez de l’atmosphère paisible.

Vous découvrez maintenant que vous êtes au centre d’un cercle de pierres. Les grandes pierres grises se détachent dans un ciel clair où le soleil descend au loin à l'horizon. Vous essayez de compter les pierres mais vous trouvez cela difficile, vous vous concentrez donc sur leur forme particulière. Elles ont toutes à peu près la même taille et vous ressentez le besoin de les toucher. Vous vous levez donc et marchez dans le cercle.

C’est un grand anneau placé dans un pâturage doux et ondoyant qui s’étend aussi loin que vos yeux peuvent voir. En posant vos mains sur la surface des pierres vous sentez qu’elles sont extrêmement amicales. Chacune exsude une aura de bien-être qui vous intoxique et vous fait partir en éclats de rire, sans comprendre pourquoi !

Vos mains se déplacent avec amour sur les pierres pendant que vous courez et sautillez entre elles. Un grand nombre d’entre elles sont recouvertes de mousses et de lichens, des nuances subtiles de vert et d’or tranchent délicatement avec la grisaille uniforme. Hors d’haleine vous vous rasseyez pour retrouver votre souffle et vous remarquez une grande avenue de pierres partant du cercle et conduisant au loin. Il s’agit peut être du chemin que vous devez suivre ? Peut être ! Mais cela vous ennuie de quitter le cercle. Vous contemplez les pierres et vous réalisez qu’elles pointent vers les cieux. Elles vous indiquent le ciel étoilé !

Le soleil s’est pratiquement couché et les étoiles ont remplacé leur rival. Ce coucher de soleil est un des plus beaux auquel vous ayez jamais assisté. Les couleurs sont extrêmement vives et passent des nuances les plus profondes de rose au jaune le plus pale en passant, en un rien de temps, par le lilas et l’orange vif. C'est une vision digne des royaumes mystiques et d’un achèvement de l’Être dans toute sa gloire. La beauté est présente qu’elle soit incarnée ou non. En transe, vous observez la nature.

Bientôt, le grand disque orange de la pleine lune commence à se lever à l’horizon. La vue vous remplit d’une grande attente, mais vous ne savez pas de quoi. Un besoin inassouvi, peut être de ne « faire plus qu’un » avec la nature, d’être absorbé dans sa splendeur. Cette attente est suivie d’un sentiment de sérénité, votre âme est nourrie au Puits de Vie.

La Lune se lève et remplit la nuit d’une radiance dorée. Elle est suspendue au-dessus des pierres, illuminante et bienveillante. Elle semble se balancer dans une jubilation extatique! Mais, bien sûr, il s’agit de l'enchantement lunaire.

Lors de ce moment sublime, une brume blanche commence à se densifier et onduler aux pieds des sentinelles sombres.

Doucement, doucement, elle s’enroule, comme un grand serpent, toujours plus haut, jusqu’à ce que seul le sommet des colonnes soit encore visible au-dessus de la vapeur blanche. Elle ondule et se déplace comme si elle était vivante, couvrant les menhirs d’une parure éthérique. Vous ne pouvez que regarder – fasciné.

Maintenant les pierres ont totalement disparu et ce qui fut un cercle de pierres est devenu une colonne ondoyante de vapeur. Lorsque vous regardez, la brume se dépose sur le sol jusqu’à ce qu’un nouveau cercle de blancheur soit formé près de la terre. La manifestation se reproduit aux sommets des colonnes, puis deux cercles commencent à onduler en petites vagues – créant le glyphe du Verseau !

Les vagues jumelles de fluide mystique et magnétique vous enveloppent en vagues de pouvoir ! La transformation s’accompagne d’un grésillement, comme celui d’un générateur. La terre sous vos pieds commence à vibrer et trembler en harmonie et anticipation. C’est un peu comme si le cercle de brume était sur le point de décoller comme une fusée ! Mais il n’y a aucune peur dans votre âme – juste une quête d’un nouveau savoir sur le chemin.

Puis le bruit s’affaiblit, la terre se calme une fois encore et de la brume émerge des ombres qui s’approchent de vous pour vous accueillir. Des gens s’approchent de vous un sourire aux lèvres et les bras écartés jusqu’à ce que vous soyez encerclé d’un grand désir ! Ils sont vêtus de toutes sortes de vêtements et viennent des quatre coins du monde. Chacun représente une race ou une culture. Même s’ils parlent différents idiomes, la barrière de la langue est transcendée par la double vague de pouvoir. Le Cercle Magique du Verseau unit tout en une fraternité universelle.

Une femme chinoise au visage très maquillé et un mexicain avec de grosses moustaches attirent tous les deux votre attention. Un esquimau vêtu de fourrure discute vivement avec une magnifique indienne alors qu’un aborigène d’Australie et un écossais en kilt conversent franchement. Malgré cette rencontre entre des gens du monde entier, il est évident que quelque chose de plus mystérieux se passe lors de cette rencontre.

L’influence électromagnétique du Verseau vient pour se manifester ici. Les esprits et les âmes de tous les gens présents sont préparés à recevoir l’influx de nouvelles pensées et prises de consciences. Vous ressentez des picotements dans différentes parties de votre corps. Les sept centres psychiques ou chakras, les centres d’énergie sont chargés de prana, la force de vie. Les chakras peuvent être décrits comme des roues qui tournent qui sont placées à différents endroits entre la base de l’épine dorsale et le haut du crâne. Ils sont étroitement liés avec le corps astral et peuvent être vus par les clairvoyants comme des vortex de lumière et de couleur.

Alors qu’on monte le long de la colonne vertébrale chaque chakra vibre à une fréquence plus élevée jusqu’à ce qu’on arrive au haut du crâne. A ce moment, la conscience des gens s’accroît un peu et les scories du Moi sont transmutées. Chacun sent ce contact et alors que l’interaction se met en place les conversations cessent et le silence descend sur l’assemblée. Il s’agit d’une courte vision annonciatrice de ce qui advient de chaque âme sur Terre.

Le contact atteint un sommet puis diminue et l’attention se porte soudain sur l’avenue de pierres. Le glyphe du Verseau s’est entrouvert pour révéler le paysage et maintenant tout le monde franchit ce passage dans la brume et suit les menhirs indicateurs sur les dunes.

C’est une marche agréable, avec des gens marchant par deux ou trois sous la lune haute dans le ciel. Une forte brise arrive et apporte avec elle le goût salé de la mer. Vous jetez un coup d’œil derrière vous et découvrez que le glyphe a été chassé par le vent et que le cercle de pierre se dresse à nouveau dans la plaine.

Le chemin commence à grimper et le voyage continue dans une atmosphère affable, la longue procession ressemble à un serpent gigantesque, zigzaguant entre les grandes pierres. Bientôt l’avenue atteint un haut plateau et le chemin de pierres redescend dans la vallée de l’autre côté de la colline. Tout le monde se regroupe pour admirer la vue que l’on a de là haut. Elle est totalement dégagée, on voit des ruisseaux, des fleuves, des collines et des forêts illuminées par la lueur de la lune. Au loin, les vagues de l’océan attrapent les rayons de lune en étincelles d’argent, comme si elles voulaient entraîner la radiance dans les profondeurs marines.

Les gens dans la foule montrent des points au loin alors que d'autres regardent fixement un ciel étoilé en feu, comme s’ils cherchaient des constellations familières. Vous pouvez voir l’avenue de pierres uniformément grise. Elle descend jusque dans la vallée, contourne un bois et termine finalement au bord d’un plan d’eau circulaire. Le lac reflète l’image de la lune et de loin cela ressemble à une loupe gigantesque déposée par un géant.

Les gens flottent dans une douce rêverie et sont heureux de communier avec la nature qu’ils voient ici dans une situation des plus calmes. Vous commencez à vous demander quelles autres expériences se cachent encore dans cette nuit des nuits ! Mais vous n’aurez pas longtemps à attendre !

Même maintenant, les menhirs sont dirigés vers une masse de nuages qui sont apparus à l’horizon. Ils forment peu à peu un tapis mouvant et blanc. Ils avancent dans le ciel et planent au dessus du paysage.

Au travers des nuages on voit des flashs de lumière incandescente d’une myriade de couleurs spectrales - violet, rose, bleu brillant, vert et toutes les nuances d'ombres possibles. La splendeur du phénomène est stupéfiante et des personnes se mettent à genoux pour prier alors que d’autres lèvent les bras en signe de surprise et de stupéfaction. Une ou deux personnes se cachent le visage comme si elles étaient incapables de comprendre la vue éblouissante. Ils sont doucement relevés et rassurés par les âmes les plus avancées dans la foule.

Puis, miraculeusement, un visage divin apparaît du centre des nuages. Il s’agit d’un visage féminin, ses longs cheveux flottent, et ses épaules blanches brillent avec éclat. Elle est transparente et l’on voit des étoiles luisantes et scintillantes au travers d’elle. Au-dessus d’elle il y a les planètes du soleil, une couronne de splendeurs chatoyantes et tourbillonnantes.

L’expression de la Déesse Stellaire est d’une beauté irréelle, un petit sourire orne ses lèvres. Alors qu’une masse de visages tournés vers le ciel observe la vision, une union mystique entre la Déesse Stellaire et l’âme de tout ceux qui sont sur ce plateau se produit, une communion unique et personnelle à préserver pour toujours.

Finalement, les yeux brillants se ferment un moment pour signifier que la communion s’achève. Maintenant, ses bras blancs s’étendent, elle a une amphore brillante dans chaque main, une en argent, l’autre en or. Doucement leur contenu est versé et coule en une douche scintillante de lumière. C’est comme si les étoiles avaient été transformées en une masse de grains étincelants qui tombent sur la terre, un flot d’incandescence.

Une de ces « douches » touche le sol, s’étendant au dessus de la colonne et de la vallée en un tapis de petites étincelles. L’autre tombe dans le lac en un scintillement phosphorescent. La scène ressemble à un celle d’un conte de fée enfantin. Le contenu de l’amphore se fond avec les éléments et est absorbé par eux jusqu’à ce que tout redevienne comme avant. Dans les cieux seuls les nuages de coton sont encore là pour rappeler aux personnes présentes ce qui vient de se produire. La Terre et tout ce qui vit dessus ont reçu les germes du nouvel age, un cadeau de la Déesse Stellaire Elle-même !

Le groupe redescend de la colline, la plupart ne sont pas conscients que chaque personne a une graine d’étoile qui scintille dans le ciel au dessus de sa tête, vous aussi bien sur.

Les germes de l’Ere du Verseau seront assimilés et répandus par tous ceux qui les portent à chaque race de la Terre ce qui aboutira finalement à une forme de pensée révolutionnaire.

Bientôt le groupe atteint le cercle de pierres. Lorsque tout le monde est dans le cercle, la brume revient et de nombreuses personnes y disparaissent pour rejoindre leur corps physique. Seul, une fois encore, vous êtes couché sur le sol et la scène astrale disparaît peu à peu.

Assis devant votre autel vous vous souvenez immédiatement de votre propre graine d’étoile, mais surtout vous vous souvenez de la Déesse Stellaire !


Le Rite des Poissons

Lorsque le Seigneur de Lumière est entré dans le signe des Poissons, préparez votre autel et allumez une chandelle vert clair. Ce rite commence par une période de méditation sur le thème suivant : Pensez que la planète Terre a 4600 millions d’années. Mais pour imaginer cette période de temps inconcevable, nous devons supposer que notre Mère la Terre est une personne de 46 ans.

On ne sait pas comment elle est venue au monde et même s’il existe de légers indices concernant son enfance. Ce n’est qu’à l’âge de 42 ans qu’une première évolution a eu lieu.

Il y a un an, lorsque notre Mère la Terre a eu 45 ans, les dinosaures et les autres grands reptiles sont entrés en scène alors que les grands mammifères ne sont arrivés qu’il y a huit mois. Les humanoïdes n’ont envahi la terre que durant les deux dernières semaines et ce week-end, la dernière glaciation à recouvert la terre.

Ce n’est qu’au cours de ces quatre dernières heures de la vie de la terre, que l’homo sapiens est apparu et lors de sa dernière heure, l’homme a fait un bond en avant en inventant l’agriculture ! Il y a une minute nous étions à l’apogée de la révolution industrielle ce qui a abouti au viol de notre Mère la Terre.

Depuis que nous sommes apparus sur terre, notre espèce s’est multipliée au-delà du raisonnable et nous avons fait disparaître plus de cinq cents espèces animales. Parmi les horreurs perpétrées contre nos semblables, nous avons pillé, brûlé et empoisonné le monde végétal dans notre soif de pouvoir et d’argent.

Dans la Bible, il est dit que l’humble héritera de la Terre. Mais est-ce que cela sera intéressant d’hériter de la Terre ? On peut penser à un nouveau virus appelé « Humble » devenant le fléau de magnats ivres de pouvoir qui creusent leur chemin sur la planète !

Il faut espérer que dans la société, ceux qui se sentent concernés gagneront la bataille pour notre Mère la Terre. Comme de plus en plus de personnes sont conscientes du danger imminent, il y a des chances qu’ils remportent ce combat. Pensez à tout cela.

Observez l’aura de la chandelle puis fermez les yeux sur le monde des formes et commencez votre visualisation.


Lorsque vous vous éveillez sur les plans intérieurs, vous êtes doucement bercé. C’est une sensation très apaisante et vous réalisez sans l’ombre d’un doute que vous êtes et avez toujours été protégé, soigné et aimé ! Vous vous reposez dans un berceau bien peu courant. Il s’agit d’un grand coquillage où l’on voit gravé deux poissons qui se font face et s’opposent. Votre respiration sort de votre bouche sous la forme de bulles opalescentes et vous constatez que vous êtes au fond de la mer ! Vous êtes parfaitement à l’aise dans cet environnement et ne faire plus qu’un avec le vaste océan est extrêmement confortable et paisible.

En regardant, vous voyez un pied délicat apparaître sous l’ourlet d’une toge d’un vert-gris diaphane qui ballotte le berceau en rythme. Le pied est revêtu d’une chaussure, sur laquelle sont brodés des écailles de poisson d’argent et des perles iridescentes.

Le propriétaire du pied se penche au dessus du berceau, le courant de la mer étale ses longs cheveux d’un halo noir autour de sa tête. Sa nuque mince est ornée d’un immense collier de perles et corail taillé en forme d’une créature maritime merveilleuse. Ses grands yeux gris vous regardent tendrement comme les yeux d’une mère sur son enfant.

« Ainsi tu es venu finalement ! » Sa voix a la qualité d’un running brook et vous pouvez l’entendre clairement. Elle sourit et vous êtes plein d’admiration. C’est comme si toutes les âmes que vous avez aimées étaient présentes dans cet être et vous réalisez qu’il s’agit de la Déesse sous une autre forme.

« Oui. Vous avez raison ! Je suis la Mère de Tout, même si peu de gens me connaissent. Vous êtes venu à la source de toutes choses pour être renouvelé et régénéré dans les eaux de vie pour subir une renaissance, avec de nouvelles connaissances pour vous préparer pour un nouveau cycle de rites du zodiaque. Mais souvenez-vous que tout retour est comme une spirale et persiste à un niveau plus élevé et plus spirituel. »

La Déesse cesse de parler pour jouer avec le banc de poissons qui nagent en entrant et sortant de ses cheveux qui ondulent. Son rire tombe comme des bulles pétillant à vos oreilles et vous l’imitez, caressant les poissons et en serrant les huit mains d’une pieuvre bien amicale ! « Mon ami vous conduira pendant ce voyage », dit-elle en pointant un doigt vers une forme sombre qui émerge d’un massif d’algues mouvantes. Le dauphin nage autour de la Déesse et la pousse avec son museau. Elle caresse sa peau douce et luisante et le dauphin fouille avidement de son museau sous sa main.

Vous serez en sécurité avec Pépo et il vous ramènera lorsque l’aventure sera achevée.

Pépo nage jusqu’à vous et vous invite à monter sur son dos. Vous percevez que votre corps est plus léger dans cet élément et debout, vous perdez l’équilibre et culbutez au grand amusement de vos compagnons !

Bientôt vous avancez rapidement dans l’eau. C’est une chevauchée enivrante et vous vous sentez télépathiquement proche de votre compagnon des profondeurs.

Pépo nage prudemment pour ne pas vous désarçonner. Il vous parle avec des sifflements particuliers et des cris pour vous assurer que tout va bien. Vous passez sous de sombres tunnels de pierres en dérangeant des poissons de formes et de couleurs fantastiques. Puis vous remontez, presque jusqu’à la surface où vous voyez la lumière du soleil filtrer au travers d’une brume dorée.

Maintenant, un rayon énorme s’anime, un grand nuage noir obscurcit la lumière. Pépo vous montre les débris d’un galion au fond de la mer et des coffres de doublons à demi enterrés : une rançon de roi.

Un trésor se déverse hors d’un coffre rouillé et Pépo vous laisse examiner les joyaux. Il y a des bracelets d’or rehaussés d’ambre, des boucles d’oreilles en émeraude et des bracelets d’argent gisent au fond de l’eau. Des bagues avec des saphirs, des diamants ou des perles scintillent mais ils sont supplantés par un collier de rubis rouge sang qui a dû orner la peau blanche d’une princesse. Tout cela se trouve devant vos yeux éberlués. Puis, une grosse langouste se promène au fond de la mer. De grands châteaux et des tours construits par des civilisations disparues sont devenus la demeure de poissons et de toutes sortes d’habitants des profondeurs. Vous marchez dans les rues où se promenaient autrefois tous les jours des personnes aujourd’hui disparues. Pépo joue à cache-cache dans les murs effondrés des maisons et, renifle dans un coin de ce qui fut un salon, il trouve un jouet d’enfant - une poupée à qui il manque une jambe. Il la pousse vers vous, c’est un cadeau et vous le remerciez avec un gros câlin.

Vous vous éloignez de la ville et le dauphin vous mène dans l’entrée sombre d’un groupe de pierres. Pépo attend que vous descendiez de son dos et vous savez qu’il vous attendra. Il vous pousse en avant ; vous flottez dans la grotte et vous surprenez un marsouin qui vit ici.

Le sol de la grotte s’élève peu à peu et vous sortez bientôt de l’eau et marchez sur un chemin fait de galets enfoncés dans le sable.

Le passage est éclairé par des lumières phosphorescentes et l’air sent fortement la saumure. Une brise légère caresse votre corps – vous trouvez que votre corps est étrangement lourd après ce séjour dans l’océan. Vous n’entendez que votre propre respiration et au loin le clapotis de l’eau dans la grotte derrière vous.

Un peu plus loin, le passage se divise en deux – chaque couloir se termine dans une petite pièce ronde barrée par une curieuse double porte. La porte de gauche est entièrement faite en corne alors que celle de droite est faites d’ivoire. Au dessus de chaque porte il y a une inscription faites en petits coquillages. On peut lire, « La Porte de Corne » et « La Porte d’Ivoire ».

Les portes sont décorées avec des volutes et des symboles que vous examinez avec attention. Sur l’une, il y a des symboles très connus dont ceux des différentes religions et croyances du monde. Ceux de l’autre porte sont des personnages grotesques et effrayants avec des yeux regardant fixement et des bouches énormes.

Les poignées des portes ont la forme d’hippocampes et vous décidez de pénétrer dans la pièce derrière la Porte d’Ivoire.

Vous y entrez et refermez la porte derrière vous. La porte est relativement petite – un peu comme une matrice. Accroché à un angle entre le plafond et il mur il y a un grand miroir noir. Il est de forme ovale et son cadre est en ivoire. Un divan en albâtre se trouve au milieu de la pièce. Il a en gros la forme de deux poissons – le glyphe des Poissons. Des éponges dans un filet apportent un peu de confort et reconnaissant, vous vous y enfoncez.

Votre regard est attiré par la surface sombre du miroir. Il vous est difficile de savoir si vous dormez ou si vous fixez la glace. Mais vous n’oublierez jamais la vision que vous expérimentez.

Chaque image apparaît dans votre conscience, vous êtes entraîné en son centre. Vous voyez des gens se dépouiller de tout paraître, sans le vernis qu’ils adoptent en public. Les vices cachés du monde défilent devant vous, des gens meurent car ils sont dépendants de drogues, des enfants sont déshonorés et on les fait vivre dans la perversion. Vous voyez la cruauté sous toutes ses formes, rappelant notre soif d’argent et de pouvoir.

La condition animale est révélée – exploitée, torturée et tuée pour des gains matériels et une curiosité immorale.

Des baleines, des phoques, des éléphants et de nombreuses autres espèces animales qui sont à notre merci et sont incapables de se battre pour leur liberté apparaissent dans le miroir. Les scènes sont plus poignantes car vous êtes acteur des scènes qui se déroulent dans le miroir.

Vous voyez très clairement cela et de nombreux autres crimes indicibles et monstrueux. Car il s’agit de la Porte d’Ivoire – la porte des rêves et des faux désirs. Vous êtes confronté au mal dans le monde, tiré de la Mémoire Akashique. Mais même maintenant, malgré l’injustice et les crimes il y a toujours de l’espoir. Ceux qui vivent au fin fond des ténèbres peuvent commencer à retourner vers la lumière, s’ils choisissent de le faire !

Lorsque, à la fin les images disparaissent, une étoile apparaît faiblement dans le miroir – l’Etoile de l’Espoir. Tremblant et incapable de bouger, vous êtes tout à fait conscient des vestiges d’une autre sombre personnalité que vous avez habité lors d’une précédente incarnation sur cette Terre. Il y a quelques rares âmes qui n’ont pas expérimenté le côté négatif des attributs zodiacaux, car la perfection est un état qu’il faut conquérir dans la spirale de l’évolution.

Plus il y aura d’individus qui prendront conscience de l’étincelle en eux et discerneront, même faiblement, les principes de lumière et de vérité, plus rapidement arrivera la transition.

Ici, dans le signe double des Poissons, il y a une certaine liberté de choisir son chemin, même si la Corde d’Etoiles qui symbolise les douze signes du zodiaque montre que cette liberté est limitée en Poisson. Aucun des deux poissons ne peut partir en nageant de son côté, mais ils parviendront tout de même à la fin de ce voyage et suivront la Corde d’Etoile. Alors, soit il entraînera son camarade avec lui, ou, si l’autre poisson est le plus fort, il sera ramené à sa position originale.

Cette allégorie est aussi vraie pour les êtres humains. Jusqu’à ce que nous acceptions pleinement la morale et les lois fondamentales de l’univers, je jeu des poissons sera indéfini. Les gens mauvais continueront à influencer les crédules. C’est aux âmes illuminées de nager avec force dans le sens de l’amour universel – la voie de la paix !

Lorsque vous vous serez remis de l’épreuve vous partirez en fermant la porte derrière vous. (Si vous ne vous sentez pas prêt à faire face avec ce qui se trouve dans la pièce aux Portes d’Ivoire, n’y entrez pas. Vous saurez, instinctivement, lorsque vous serez prêt pour une telle confrontation.) Dehors, on a placé des rafraîchissements, des gâteaux succulents et blancs sont posés sur un grand coquillage tout blanc, et un pichet, fait en corne, contient de l’eau pétillante. En en mangeant, vous vous demandez ce que vous réservera la pièce suivante.

Une fois rafraîchi, vous franchissez la Porte de Corne. La pièce ressemble beaucoup à la précédente, si ce n’est le divan et le cadre du miroir qui sont en ébène.

En vous reposant sur le divan, vous remarquez que le miroir est plein de minuscules étincelles de lumières. Puis vous réalisez que vous regardez dans les profondeurs de l’espace ! Une fois encore, vous êtes attiré dans le miroir mais cette fois, c’est pour faire partie de la création à un niveau cosmique !

Etre en compagnie céleste dans les profondeurs de l’infini crée un sentiment d’extase différent de tout ce que vous avez déjà éprouvé dans votre corps physique. En fait, vous êtes ce ravissement - c’est une partie de vous - maintenant !

En regardant vers le bas, vous constatez que votre corps astral a disparu ! Vous existez maintenant en tant que pensée pure au niveau du mana ou niveau de l’esprit ! Vous trouvez qu’être sans corps physique, ou n’avoir qu’une forme astrale, n’est ni inconfortable ni difficile.

Le sentiment de bonheur perdure et avec lui vient un désir d’être ainsi pour toujours !

Vous êtes même attristé à l’idée de retourner sur Terre ! Vous êtes heureux, simplement d’être et d’observer la parade galactique.

La grande Danse de la Vie est représentée avec ce qui a créé notre monde ! Comment notre petite planète peut-elle être la seule de son genre dans l’univers ? Elle est importante pour nous parce que c’est notre Mère et qu’elle nous a donné la vie, mais sûrement, toute cette splendeur, ce vaste miracle stellaire, a été conçu dans un but plus grand que celui de donner aux terriens une petite planète avec une belle étoile – un ciel orné de paillettes ?

La machinerie de l’univers tourbillonne et éclate autour de vous. Des comètes avec de longues queues ardentes passent au loin. Les étoiles sont nées dans l’étincelle d’une flamme bleue blanche et un grand soleil rouge, de nombreuses fois plus grands que notre soleil. Après des milliards d’années, elles ont atteint une maturité bien plus grande encore.

C’était une étoile et une couronne ardente de chaleur immense, passant par les couleurs de l’arc-en-ciel, de l’orange au vert et au violet, dans le souffle de millions d’années lumière pour parvenir à son état actuel - ce qui ne représenta que quelques secondes dans son histoire. Le temps, comme nous le savons, n’existe pas ici.

Il n’y a pas d’impression de mouvement mais vous êtes en mouvement. Vers le haut ou vers le bas, en avant ou en arrière, impossible à dire ; peut-être même dans aucune de ces directions. Mais, vous vous déplacez, c’est certain !

L’horizon devient plus lumineux et se remplit d’une myriade d’étoiles, se développant énormément, en expansion dans chaque direction. Un Nain Blanc apparaît, tirant un flot d’étoiles, un immense fleuve de perles argentées et brillantes.

Maintenant, vous êtes conscient d’une légère attraction et commencez à tomber. Mais vers quoi ? On n’y voit pas grand-chose tout autour de vous, comme si vous étiez aspiré dans un entonnoir de verre fumé, réduisant la vision de l’extravagance galactique. Elle s’assombrit toujours plus et vous semblez tomber à une vitesse incroyable – toujours plus rapidement.

Puis, peu à peu, la chute ralentit jusqu’à ce qu’elle soit similaire au flottement d’une bulle dans l’air. Vous émergez du tunnel dans une étoile – voyant un ciel lumineux, tel qu’on le verrait de la Terre, et vous vous retrouvez flottant dans votre corps astral au centre d’un vaste anneau d’argent. Faiblement, au-delà de la circonférence de l’anneau, vous percevez des constellations d’étoiles que vous reconnaissez comme appartenant au zodiaque céleste. Parmi ces étoiles, de nombreuses sont à des millions d’années lumière de la Terre.

Maintenant, des rayons de lumière sont envoyés des profondeurs de l’espace par ces constellations.

Quand les rayons atteignent l’anneau d’argent, ils y restent et sont transformés en couleurs vibrantes, chacune d’une nuance vibrante du spectre. La beauté de ce que vous voyez vous inspire le respect.

Puis, quelque chose d’autre se produit. Lentement, au milieu de la poussière d’étoiles, les douze signes du zodiaque se construisent autour du cercle jusqu’à ce qu’ils se superposent aux couleurs du spectre. La vision est suspendue dans le ciel comme un mandala orné de pierres, avec vous - un enfant de la Terre - en son centre.

Vous commencez à ressentir l’unicité du motif et à comprendre le sens caché et la sagesse fondamentale des signes. Chacun a un message spécial à offrir et les douze, au complet, révèlent la Couronne de Gloire brillante qui est notre héritage et par laquelle nous pouvons poursuivre notre voyage jusqu’au étoiles !

Maintenant, projetés hors du cercle du zodiaque arrivent tous les dieux et déesses que vous avez rencontrés lors de vos errances astrales. Maat, Venus, Mars, Pan, Mercure, les Dioscures, la Vierge, Isis et Osiris, Chiron, Nicolas - le Seigneur de Mort et de Régénération et la Déesse dans son triple aspect, tous sont là pour vous saluer. Tous, excepté un. Celui que vous n’avez pas encore rencontré !

Un grand rire secoue toute la structure faisant trembler les figures du zodiaque, ce qui émet un tintement. De là où se trouvent les Poissons surgit un immense Neptune, le dieu de mer. Une couronne d’argent surmonte ses longs cheveux hirsutes, il tient un trident brillant dans son poing puissant. De ses épaules massives tombe un manteau vert scintillant brodé de rubans d’algues et il frotte sa barbe, zébrée de mousse de mer, de ses doigts énormes. Ses yeux, de la couleur du marbre vert, jaugent l’assemblée d’un regard fixe indulgent mais impertinent. Il est évident que Neptune se considère comme important, sinon supérieur aux autres dieux et déesses. On doit certainement le considérer comme l’un des fondateurs principaux de la vie sur Terre.

D’un pas lent il se place à votre côté et chuchote, « Il faut y aller! » Il jette le manteau sur vos épaules et alors que vous êtes au centre de cette compagnie céleste, vous êtes ramené, par un dieu, au divan dans la chambre sous les vagues.

Neptune explique que la Porte de Corne est la Porte des Rêves Exacts et c’est ce qui vous est arrivé. Il vous escorte jusqu’au passage et dans l’eau où le fidèle Pépo nage jusqu’à vous.

Neptune, vous dit aussi que partout où vous irez et quoi qu’il se produise, vous pourrez demander son aide n’importe quand. Puis, il disparaît, et Pépo retourne en nageant avec vous jusqu’au berceau en coquillage.

La Déesse vous fait descendre du dauphin et vous porte, comme son enfant, dans ses bras maternels.

« Mon Chéri, tu dois te reposer maintenant, après toutes ces aventures que tu as vécues. Souviens-toi, je suis avec toi pour toujours - même dans les étoiles! » Elle vous place affectueusement dans le berceau et commence à chantonner une berceuse tout en balançant le coquillage. Son visage est plein de grâce et ses cheveux flottent puis vous vous réveillez dans votre chaise devant l’autel.

La pièce est remplie de l’odeur de la mer et du bruit de l’eau d’un ruisseau, comme si ce bruit sortait de votre oreille interne. C’est la communion de l’Amour, qu’on appelle parfois le Ruisseau de l’Amour, issu du plan astral. Comment y retournerez-vous ?

C’est le commencement...