Svetovig
Svetovig est un Dieu slave associé à la guerre et à la divination, à la fertilité et à l'abondance.
Variantes du nom
On recense les graphies Svantovit Sventovit, Światowid, Sutvid, Svevid, ou Vid.
En slovène (wende) : Svantevit, peut être le nom proto-slave original
En polonais : Świętowit
En ukrainien : Svantevit, Svitovyd, Svyatovit ou Svyentovit
En danois : Svantevit
En serbe, croate, slovenien, macédonien bulgare et bosnien : Svetovid, également Svantevit, Svantovid ou Suvid en serbe, croate et bosnien
En serbo-croate : Zvantevith, Swantovít
En tchèque et slovaque : Svantovit, Svantovít
En latin : Sventovit
Représentations
Il est doté de quatre têtes regardant dans toutes les directions, il s'agit peut-être d'une référence aux quatre saisons ou aux quatre points cardinaux. Une statue le représente avec chaque tête peinte d'une couleur différente : blanche au nord, rouge à l'ouest, noire au sud et verte à l'est. [1]
On le représentait portant une corne remplie de vin, lui permettant de prévoir les moissons, et le cheval blanc sacré qui l'accompagnait l'aidait à prédire l'issue des guerres.[2]
Culte
Son sanctuaire à Arkona fut détruit par Valdemar Ier de Danemark en 1168.
Selon diverses chroniques[3] le temple à Jaromarsburg comprenait une statue géante de bois de Svantevit le représentant avec quatre têtes (ou une tête à quatre visages) et une corne d'abondance. Chaque année la corne était remplie de viande fraîche. Le temple était aussi le siège d'un oracle où le grand prêtre prédisait le futur de sa tribu en observant le comportement d'un cheval blanc identifié à Svetovig et en jetant des dés (Tacite atteste que les oracles hyppiques étaient traditionnels dans la région, attestés par les écrits de Tacite). Le temple contenait également le trésor et était défendu par 300 cavaliers.
Associations
Certains associent ce dieu des Slaves occidentaux au Vélès des russes païens ou à Weiha dans les régions intérieures des pays slaves.
Svetovig serait l'une des trois faces du Triglav et aurait été principalement honoré dans les pays baltes. En son honneur, on aurait célébré, chaque année, une grande fête à la fin de la moisson.
Sources
<references>