Aine
Divinité irlandaise en rapport avec la fertilité et l'amour, mais également avec la poésie et la folie. Associée à la Lune, elle était adorée la veille du Solstice d'Eté, aux alentours du 20 Juin. Le nom peut être prononcé de diverses manières, notamment "Aïné", "Aouné" ou "Onia". Certains associent Aine à la Déesse Anu, voire Danu. D'autres l'assimilent à Morrigane ou à la Déesse-Reine. (Référence nécessaire)
Egalement connue sous le nom d'Aine na gClair.
Un autre personnage de la mythologie irlandaise semble avoir porté le même nom, il s'agit d'Aine, fille de Feri et soeur jumelle de Grian.
Liens de parenté
Aine est parfois présentée comme la fille du Dieu océanique Mac Manannan Llyr, et parfois comme la fille d'Eogabal, fils adoptif du précédent ; dans d'autres légendes elle est l'épouse d'Eogabal. Certaines légendes disent qu'elle aurait conçu deux enfants avec Finn Mac Cumaill.
Les eaux de guérison
Aine détenait aussi le pouvoir de guérir, que l'on associait à des lacs ou à des puits, comme à Tobar-Na-Aine (Puits d'Aine).
On lui reconnaissait un pouvoir de guérison, en tant que gardienne de l'étincelle de vie qui traverse le corps toutes les 24 heures. C'est pourquoi il était interdit de pratiquer des saignées les jours qui lui étaient consacrés afin que la vie ne quitte pas le corps du malade. (Référence nécessaire)
La tentative d'enlèvement par Ailill Olom
Comme tous les habitants du Sidh, elle se montrait aimable et serviable envers ses fidèles. Très propice et favorable à l'amour, elle prenait volontiers des amants parmi les Dieux et les mortels. Quiconque lui nuisait devait toutefois encourir son implacable vengeance. Le Roi de Munster, Ailill Olom avait tenté de l'enlever. La légende dit qu'elle lui sectionna l'oreille, ou le tua.
Dans le Cycle des Fenians
Aine y est décrite comme amoureuse de Finn Mac Cumaill. Certaines versions du mythe disent que cet amour est réciproque, et qu'ils conçurent ensemble deux enfants. Dans d'autres versions, cet amour n'est pas partagé.
L'anneau magie d'Aine
Lors d'une célébration en son honneur, des jeunes filles s'étaient attardées. Áine leur apparut, et leur montra une colline dont les habitantes étaient des fées ; celles-ci étaient visibles uniquement quand on les regardait à travers l'anneau magique d'Aine.
Folklore
- Son culte semble être demeuré très actif jusqu'au VIème siècle après J.C., surtout dans les régions irlandaises du Munster et du Connaught, mais aussi jusqu'aux îles occidentales de l'Ecosse.
- Au XIXème siècle, des gens faisaient encore le tour du Cnoc Aine (dans le comté de Limerick) dans le sens inverse des aiguilles d'une montre (widdershins), portant des torches d'herbe séchée dont ils répandaient ensuite les cendres sur leurs cultures et leurs bêtes afin de les protéger.
- Le cairn de Mullach an Triuir sur la montagne Cnoc Aine, passait pour pouvoir susciter la folie ou le don de poésie. S’asseoir sur la pierre Cathair Aine faisait courir le risque de devenir fou. Ceux qui se risquaient à s'y asseoir trois fois étaient sensés perdre l'esprit à tout jamais. La légende dit également que tous les chiens errants d'Irlande se rassemblaient dans ce lieu.
- Aine est progressivement devenue "la reine des fées" dans l'imaginaire populaire.