Source de la Douix
Localisation
A Chatillon-sur-Seine, rue de la Douix, Latitude: 47.859890N Longitude: 4.579220E
Étymologie
D'après Armand Viré, le nom Douix dérive de la forme celtique ardoux signifiant « la fontaine » ou « la source ».[1]
La divinité gauloise associée aux eaux souterraines est Divona. Le nom Douix est caractéristique du nord du département de la Côte-d'Or , en particulier du Châtillonais, où il désigne une anfractuosité rocheuse.
Selon Paul Lebel, ce nom peut se rapprocher de dhuys en Champagne, deuille en Meuse, doye en Franche-Comté, doua en Lyonnais ; ce vocable n'est pas attesté avant l'an mil.[2]
Description
L'exsurgence débouche d'un imposant porche creusé dans une petite falaise calcaire avec un débit important et régulier.
Des explorations en plongée ont permis de remonter sur plus de 180 mètres le cours de la rivière souterraine mais ont été bloquées par des éboulements. Le débit de la source de la Douix est parfois plus important que celui de la Seine dans laquelle elle se jette après quelques centaines de mètres si bien qu'une idée fausse l'a parfois confondue avec les sources de ce fleuve.
Culte
La résurgence de la Douix est depuis la nuit des temps un lieu d'attraction, vénérée déjà au début de notre ère comme sanctuaire guérisseur.
La découverte récente d'ex-voto et de fibules dans la source de la Douix témoignent d'une pratique votive à l'époque Hallstatt (500 ans av J.C). On a également retrouvé de nombreuses épingles du XVIIIe siècle. Cette pratique s'est perpétuée jusqu'au début du XX e siècle.
Avec la christianisation, la source a été placée sous le patronage marial, une statue de la Vierge Marie étant disposée dans une niche aménagée dans la falaise.
On honorait encore cette source il y a peu, à la chandeleur en y jetant du pain.
Une coutume voulait que l'on jette, au jour de l'An, des morceaux de pain symbolisant chacun un membre de la famille. Ceux qui coulaient le plus vite étaient ceux qui ne passeraient pas l'année...
Sources
<references>