Cliodhna
Cliodhna est l'une des Tuatha de Danann, une déesse de la mer, de l’après-vie et de la beauté.
Cliodna était réputée pour se montrer souvent sur Terre sous l’apparence d’une très belle femme. De nombreuses légendes racontent que Cliodna attire ses amants humains au royaume de Féerie. Ils n'en reviennent pas et on n'entend plus jamais parler d’eux.
Certains mythes disent que lorsqu’elle passe du temps sur Terre, elle réside dans un Château de Marbre sur le Loch Dearg, le Lac de l’Œil Rouge. Elle aurait eu un palais niché au cœur d'un amas rocheux, à cinq milles de Mallow, plus communément connu sous le nom de chambre de Carrig-Cleena.
Etymologie, graphies et variantes du nom
On trouve les graphies Clíodhna, Clídna, Clionadh, Clíodna, Clíona, et la variante Cleena de Carrigcleena.
Son nom signifierait « celle qui est bien faite, aux cheveux clairs ».
Cliodhna et la mer
Elle est connue comme celle qui régit les vagues. On dit que chaque neuvième vague l’incarne et serait beaucoup plus haute et forte que les autres.
Il est notamment fait allusion au pouvoir magique de la neuvième vague dans le Chant d'Amergin.
Le sable, les clypéastres, les ormeaux, lui sont consacrés.
Cliodhna et les oiseaux
Les oiseaux, particulièrement les oiseaux de mer, sont également consacrés à la Déesse Cliodna.
Cliodna se transformerait parfois en un oiseau, un symbole celte de l’après-vie. Les légendes racontent également qu’elle possédait trois oiseaux magiques aux couleurs vives (corneilles, grues) dont les chants pourraient apporter repos et santé à ceux qui étaient malades. Ces oiseaux se nourrissaient des pommes merveilleuses de l'Ile de l'Éternelle Jeunesse (Tir Tairngire).
Liens de parenté
Elle était la fille de Gebhan, le dernier Druide d’Irlande, et dans d’autres mythes, on dit qu’elle est la sœur d’Aife et Edain.
Dans une des histoires d’amour de Cliodna, elle tombe amoureuse du beau Ciabhan, un mortel à la superbe chevelure bouclée, et tout deux tentent de s’enfuir ensemble. Un jour, sur une plage près de Cork alors que Ciabhan était parti chasser, le dieu Manannan Mac Lir plongea Cliodhna dans un sommeil magique et envoya une immense vague pour la ramener à la Terre de Promesse (le Sidh, l'Autremonde, le royaume de Féerie). Ciabhan fut noyé par cette même vague." [1] Il ne fut alors plus permis à Cliodna de quitter à nouveau l’Autremonde, et elle devint la Déesse de l’après-vie. Dans d’autres versions de cette histoire, Cliodna fut également noyée par cette gigantesque vague, la côte rocheuse Tonn Cliodna devint le nom de la frontière de l’Irlande, ce nom fut donné en l’honneur de son passage."[2] La marée du port de Glandore, dans le comté de Cork, est depuis lors connue sous le nom de Tonn Chlíodhna, "la vague de Clíodhna".
Le Château de Blarney et sa pierre (Blarney stone)
La Pierre de l'éloquence ou Pierre de Blarney (irlandais : Cloch na Blarnan, anglais : Blarney Stone) est une pierre qui est intégrée aux créneaux du château de Blarney, en Irlande, dans la ville de Blarney près de Cork. Selon la légende, le fait d'embrasser la pierre en ayant la tête en bas donnerait le don de l'éloquence.
L'histoire veut que le bâtisseur du château de Blarney, Cormac Laidir MacCarthy eut des soucis avec la justice et qu’il appela la déesse Clíodhna en renfort. Elle lui demanda d’embrasser la première pierre qu’il croiserait le matin en se rendant au tribunal. Il s’exécuta et grâce à cela, il réussit à plaider sa cause avec une grande éloquence ce qui lui permis de gagner le procès.
MacCarthy a ensuite incorporé la pierre au parapet du château qu'il était en train de construire.
Sources
<references>
- ↑ L'Encyclopédie illustrée de la mythologie d'Arthur Cotterell & Rachel Storm
- ↑ Fiana Sidhe, traduction Lune: [http://www.le-sidh.org/wicca/autremonde-2/divinites/cliodna/#sthash.RNC07Rk4.dpuf