Imbolc
Sabbat wiccan, et fête païenne d'origine celtique célébrée le 1er ou le 2 février. On y fête généralement la Déesse sous son aspect de Jeune Fille, et le folklore préconise toutes sortes de purifications et de bénédictions concernant l'agriculture (notamment la charrue) ou l'élevage à cette période de l'année.
Initialement lié à la naissance des agneaux et la lactation des brebis, Imbolc honore le retour du Soleil, l'allongement des jours, et les prémices du printemps, avec la fonte des neiges. C'est le moment de prendre conscience de la vie souterraine de la terre, et de la germination des graines qui donneront naissance à de nouvelles plantes.
C'est une fête lustrale, un temps de purification où l'élément eau prédomine. Le feu y revêt aussi une grand importance, car il symbolise le retour du soleil et de la lumière.
Imbolc correspond aux Lupercales romaines, à Ambiuolcios dans la tradition druidique, et à la fête de la Chandeleur pour les chrétiens. Au XIIIème siècle, Jacques de Voragine, archevêque de Gênes, dans sa célèbre compilation de vies des saints, explique que la Chandeleur descend de la lustratio populi, fête romaine où cierges et flambeaux illuminaient les villes.
La tradition des crêpes correspond à l'apparition des premiers oeufs de l'année.
Graphies et variantes
On trouve également les noms Imbolg, Imelg ou Oimelc.
Cette fête est également nommée Chandeleur (en anglais Candlemas), d'après la tradition consistant à allumer des chandelles ce jour-là - ou à les faire bénir à l'église dans sa version christianisée.
Etymologie
Il existe deux hypothèses étymologiques. Imbolc viendrait du Vieil Irlandais i mbolg signifiant "in the belly", "dans le ventre" ; ou bien d' "Oimelc" / "Imelg" qui sigifie "Lait de brebis".
Divinités honorées
En Irlande et dans les pays celtiques, Brighid, déesse-mère, gardienne du feu, protectrice des troupeaux, était à l'honneur. Sainte Brigide, patronne de l'Irlande, est encore célébrée le 1er février dans toute l'Irlande contemporaine.
L'Ours
En pays pyrénéen, tout comme dans les Alpes, des chasses à l'ours et des danses de l'ours symboliques étaient organisées ; l'ours, sortant de son hibernation à la Chandeleur, risque d'être effrayé par son ombre si le soleil brille et dans ce cas retourne dans sa caverne pour quarante jours qui seront nécessairement des jours de pluie. À Dieulefit, dans la Drôme, la tradition de "fermer les ours" est encore vivante ; certains habitants, qui ont trouvé la porte de leur maison soigneusement barricadée au matin d'un 2 février, ont compris qu'ils s'étaient fait une réputation d'ours...
Au Luxembourg
Au Luxembourg, le 2 février, jour de la chandeleur, les enfants vont "liichten" (célébrer la lumière). Munis de leurs "Liichtebengelcher" sortes de lampions, ils vont d’une maison à l’autre et mendient des bonbons en chantant un air populaire en l'honneur de St-Blaise. (Saint - Blaise étant le lendemain, le 3 février).
Evocations musicales
Imbolc (Candlemas) - Lisa Thiel