Rede Wiccan
Le Rede Wiccan est un conseil qui tient en huit mots, originellement rédigés en anglais par Doreen Valiente dans les années 1960 : "An it harm none, do what thou wilt". ("Si tu ne blesses personne, fais ce que tu veux".)
Le Rede Wiccan n'est à l'origine pas un poème. (Aucun des textes ultérieurs n'est considéré comme valide pour certains Gardnériens, pour qui le Rede se limite aux huit mots de Doreen Valiente.)[1]
Etymologie et traduction
Le mot "Rede" est un mot du vieil anglais qui signifie "recommandation" ou "conseil".
On trouvera parfois la traduction française "le Credo Wiccan", mais celle-ci peut paraître abusive, à la lumière du sens du mot anglais "Rede". Il ne s'agit pas d'un credo comme on peut en trouver dans le Christianisme, ni d'une d'une loi, d'une doctrine... mais d'une simple recommandation. Il existe d'ailleurs en anglais le mot "Creed" qui se traduit par "Credo".
Application
La Wicca n'est pas une religion orthodoxe, c'est l'orthopraxie qui y prévaut. L'application de ce conseil est donc laissée à l'appréciation personnelle de l'individu, en fonction des situations rencontrées dans la vie quotidienne.
Les "Poèmes du Rede"
On peut trouver divers poèmes en anglais, et certains traduits en français, autour du Rede ou d'une de ses variations.
- "The Rede Of The Wiccae"
En 1974 le magazine néo-païen "Green Egg" publia, dans son 69ème numéro, un poème de 26 lignes sous le titre "The Rede Of The Wiccae" par Lady Gwen Thompson, qui en attribuait la rédaction à sa grand-mère, Adriana Porter, et proclamait que la version publiée précédemment était une alteration de "sa forme originelle". Ce poème a beaucoup circulé depuis et a connu de nombreux ajouts et variantes. Son auteure le présente comme "... notre forme particulière du Rede Wiccan, qui a été transmis par Adriana Porter à ses héritiers, elle franchit la porte du Pays d'été en 1946 alors qu'elle avait plus de 90 ans..."
1. Bide the Wiccan laws ye must in perfect love an perfect trust. 2. Live an let live -fairly take an fairly give. 3. Cast the Circle thrice about to keep all evil spirits out. 4. To bind the spell every time, let the spell be spake In rhyme. 5. Soft of eye an light of touch – speak little, listen much. 6. Deosil go by the waxing Moon -sing an dance the Wiccan rune. 7. Widdershins go when the Moon doth wane, an’ the Werewolf howls by the dread Wolfsbane. 8. When the Lady’s Moon is new, kiss the hand to her times two. 9. When the Moon rides at her peak, then your heart’s desire seek. 10. Heed the Northwind’s mighty gale – lock the door and drop the sail. 11. When the wind comes from the South, love will kiss thee on the mouth. 12. When the wind blows from the East, expect the new and set the feast 13. When the West wind blows o’er thee, departed spirits restless be. 14. Nine woods in the Cauldron go – burn them quick an burn them slow. 15. Elder be ye Lady’s tree – burn it not or cursed ye’ll be. 16. When the Wheel begins to turn – let the Beltane fires burn. 17. When the Wheel has turned a Yule, light the Log an let Pan rule. 18. Heed ye flower, bush an tree -by the Lady blessed be. 19. Where the rippling waters go, cast a stone an truth ye’ll know. 20. When ye have need. hearken not to other’s greed. 21. With the fool no season spend or be counted as his friend. 22. Merry meet an merry part -bright the cheeks an warm the heart. 23. Mind the Threefold Law ye should -three times bad an three times good. 24. When misfortune is enow, wear the blue star on thy brow. 25. True in love ever be unless thy lover’s false to thee. 26. Eight words the Wiccan Rede fulfill – an’ it harm none, do what ye will.
Certains pointent du doigt le fait que Gwen Thompson n'était pas Wiccane, remettent en doute l'attribution du texte à sa grand-mère, et réprouvent de ce fait son utilisation de principes qu'ils estiment pris à Doreen Valiente pour écrire un poème.
Thompson a écrit que cette version du Rede en était la forme originale, mais cette déclaration est contestée pour plusieurs raisons, et d'abord pour le fait que le poème fait référence à des concepts wiccans qui n'existaient pas du temps de sa grand-mère. Il est parfois attribué à Gwen Thompson elle-même. Mathiesen et Theitic ont conclu que 18 à 20 de ces vers contiennent des sapiences qui ont pu être communes dans les zones rurales de Nouvelle Angleterre entre le XVIIème et le XIXème siècles, et compilées par qui serait né par plus tard qu'au XIXème siècle, et qu'au moins six de ces vers qu'on surnomme "Les Vers Wiccans" furent compilés et ajoutés par une personne différente, plus tardivement. Etant donné que Thompson donne ces 26 vers comme un tout à partir de 1969 environ, il est raisonnable de penser qu'elle est cette seconde personne.
- Le mot "Wiccan" n'était pas popularisé avant Gerald Gardner, et même s'il avait été utilisé parmi les Sorcières anglaises il est difficile d'imaginer comment l'information aurait été transmise en traversant l'Atlantique pour atteindre une Sorcière héréditaire à Boston.
- La "Rune Wiccane" est un poème écrit par Gardner et Valiente entre 1954 et 1955, ce qui suffit à disqualifier le vers 6.
- L'idée de "loi du triple retour" date également d'après 1946, année de la mort d'Adriana Porter.
Une autre hypothèse énonce que ces vers seraient adaptés d'un discours prononcé par Doreen Valiente lors d'un dîner parrainé par la Witchcraft Research Association, et mentionné dans le volume 1 de Pentagram (1964), une newsletter païenne anglaise. Valiente publia un poème aux mots assez similaires et titré "The Witches Creed" dans son livre "Witchcraft for Tomorrow" en 1978.
- "The Wiccan Law" (La Loi Wiccane)
(Auteur inconnu, source à rechercher)
Bide the Wiccan Law ye must, In perfect love, in perfect trust. Eight words the Wiccan Rede fulfill: An ye harm none, do as ye will. And ever mind the Rule of Three: What ye send out, comes back to thee. Follow this with mind and heart, And merry ye meet, and merry ye part.
- "The Witches Creed" (Le Credo des Sorcières) ("The Long Rede")
(Doreen Valiente, dans son livre "Witchcraft for Tomorrow", 1978.)
Hear now the word of the Witches, the secrets we hid in the night, When dark was our destinys pathway, That now we bring forth in the light. Mysterious Water and Fire, The Earth and the wide-ranging Air, By hidden Quintessence we know Them, and we will keep silent and dare. The birth and rebirth of all Nature, the passing of Winter and Spring, We share with the life Universal, rejoice in the Magical Ring Four times in the year the Great Sabbat, returns, and the Witches are seen, At Lammas and Candelas dancing, on May Eve and old Halloween When daytime and nighttime are equal, when sun is at greatest and least, The four lesser Sabbats are summoned, again Witches gather in feast. Thirteen silver moons in a year are, thirteen is the Covens array, Thirteen times at Esbat make merry, for each golden year and a day. The power has passed down the ages, each time between woman and man Each century unto the other, ere times and the ages began. When drawn is the Magickal circle, by sword or athame of power, Its compass between two worlds lies, in the land of shades of that hour. Our world has no right to know it, and the world beyond will tell naught, The oldest of Gods are invoked there, the great work of Magic is wrought. For two are the mystical pillars, that stand at the gate of the shrine, And two are the powers of Nature, the forms and the forces divine. And do what thou wilt be the challenge, so be it in love that harms none, For this is the only commandment, By Magick of old be it done. Eight words the Witches Rede fulfill : If it Harms none, Do what Thou Will !
Liens externes
Sources
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