Alphabet thébain
Origines
Les origines de l'alphabet thébain sont incertaines.
Jean Trithème attribue à Honorius de Thèbes, un personnage médiéval potentiellement mythique, la création de l'alphabet thébain dans sa Polygraphia en 1518.
Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim, étudiant de Jean Trithème, fait de même dans son De Occulta Philosophia, en 1531 et précise que Pierre d'Abane également :[2]
"Il nous faut à présent parler des Caractères et des Sceaux des esprits. Les caractères ne sont autre que certaines lettres et écritures inconnaissables, qui préservent les secrets des Dieux, et les noms des esprits, de l'utilisation et des yeux des hommes profanes ; les Anciens les appelaient hiéroglyphes ou lettres sacrées, car elles étaient vouées aux secrets des Dieux uniquement. Car ils tenaient pour illicites d'écrire les mystères de Dieu avec les caractères qui servaient à écrire les choses profanes et vulgaires. D'où les dires de Porphyre, qui affirmait que les Anciens voulaient occulter Dieu et les vertus divines par des figures tangibles, et par ces choses qui étaient visibles, mais signifiaient pourtant des choses invisibles, et étaient disposés à livrer de grands mystères par le biais de lettres sacrées, et à les expliquer par le biais de certaines figures symboliques ; par exemple, en dédiant toutes les choses rondes au Monde, au Soleil, à la Lune, à l'espoir et à la fortune, en dédiant un cercle au ciel, et des parties d'un cercle à la Lune, aux Pyramides ; et les obélisques au feu, et aux Dieux olympiens ; un Cylindre au Soleil et à la Terre ; le pénis de l'homme à la génération et à Junon, à qui également était dédiée la figure triangulaire en raison du sexe féminin. C'est pourquoi ce genre de Caractères tire ses racines d'autre chose que le bon plaisir et l'autorité de l'instituteur, qui a reçu le pouvoir d'instituer et de consacrer ce genre de lettres, comme l'ont fait bien des prélats parmi diverses Nations, et Sectes religieuses, dont les institutions ne nous sont pas parvenues, en raison du peu d'entre elles qui ont été livrées par les auteurs, de manière éparpillée et parcellaire. Parmi ce genre de caractères, on trouve ceux que note Pierre d'Abane, comme ils ont été livrés par Honorius de Thèbes, et dont voici les figures, comparées à notre alphabet." [3]
Comparaison avec l'alphabet latin
Comme en latin, les lettres i et j sont représentées par un seul caractère. De même pour les lettres u, v et w.
Utilisations
L'alphabet thébain est utilisé pour écrire des sortilèges ou pour crypter des textes sorciers. Certains l'utilisent pour crypter l'intégralité de leur grimoire ou livre des ombres personnel. Il peut également être utilisé pour graver des inscriptions sur des outils sorciers.
L'alphabet
L'alphabet thébain est utilisé de gauche à droite en lignes horizontales.
Sources
<references>
- ↑ Polygraphia, Jean Trithème, 1518. Bas de la page http://lcweb2.loc.gov/cgi-bin/ampage?collId=rbc3&fileName=rbc0001_2009fabyan12345page.db&recNum=500 et haut de la page http://lcweb2.loc.gov/cgi-bin/ampage?collId=rbc3&fileName=rbc0001_2009fabyan12345page.db&recNum=501 - Traduit et adapté du latin par Sphynge Persistante
- ↑ De Occulta Philosophia, Chapitre XXIX - Des caractères et sceaux des esprits.
- ↑ http://www.esotericarchives.com/agrippa/agripp3c.htm, Traduit et adapté de l'anglais par Iridesce