Matrones

Mythologie gauloise

Fragment de stèle découvert à Rheinzabern. Au Musée de Spire. Calcaire commun. Hauteur 0,25m ; largeur 0,23m ; épaisseur 0,07m. Femme assise, de face, vêtue d'une tunique et d'un manteau agrafé sur l'épaule droite, tenant des deux mains, sur ses genoux, probablement une corbeille de fruits. Deux autres femmes, dont il ne reste plus que des traces, l'accompagnaient. Matrones ou Déesses mères.

Les Matrones sont tantôt représentées seules, tantôt à deux, tantôt à trois.

Culte attesté par plus de 1000 autels ou pierres votives découverts datant du Ier au Vème siècle.

Représentées parfois comme la fille, la mère et la grand-mère (la plus jeune, vierge, a les cheveux dénoués, les deux autres sont reconnaissables très aisément à leurs coiffures énormes, en boule.)

Tiennent ou allaitent parfois un enfant.

Tiennent souvent une corne d'abondance ou un panier de fruits ou de céréales.

Protectrices du mariage et de la maternité. Divinités de la fécondité, de la fertilité.

Plus de cent noms ou surnoms de matrones recensés. Ceux qui peuvent être interprétés renvoient tantôt à une tribu ou à un territoire (suebae : « suèves »), tantôt à leurs fonctions (nombreux noms dérivés de *gebō : « donner », tel que gabiae : « celles qui donnent »).

Les matrones ont été rapprochées de plusieurs groupes de divinités féminines de la mythologie nordique : nornes, valkyries et surtout dises.