« Source de la Douix » : différence entre les versions
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La découverte récente d'[[ex-voto]] et de fibules dans la source de la Douix témoignent d'une pratique votive à l'époque Hallstatt (500 ans av J.C) | La découverte récente d'[[ex-voto]] et de fibules dans la source de la Douix témoignent d'une pratique votive à l'époque Hallstatt (500 ans av J.C.). | ||
Un culte gallo-romain était orienté vers les vertus curatives. 36 sculptures anatomiques en calcaire (jambes, pieds et têtes, buste et torse), 40 fragments non identifiables, cent anneaux en bronze ou fer et des décorations personnelles comme des bracelets de bronze ou des perles en verre. Les pièces retrouvées dataient de 27 av JC au IVème sièce de notre ère. | |||
Au XIème siècle une statue de la vierge Marie portant son enfant est placée au dessus de la source, suggérant un culte christianisé malgré l'absence d'offrandes conservées. | |||
Une coutume voulait que l'on jette, au [[jour de l'An]], des morceaux de pain symbolisant chacun un membre de la famille. Ceux qui coulaient le plus vite étaient ceux qui ne passeraient pas l'année... | On a également retrouvé de nombreuses épingles à partir du XVème siècle. Il était dit qu'une jeune fille qui y déposait une épingle trouverait un époux dans l'année. Cette pratique s'est perpétuée jusqu'au début du XXème siècle. | ||
On honorait encore cette source il y a peu, à la [[Chandeleur]] en y jetant du [[pain]] ou des gâteaux. | |||
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Version actuelle datée du 16 décembre 2016 à 19:30
Localisation
rue de la Douix, Châtillon-sur-Seine, Côte-d'Or, France
Latitude: 47.859890N Longitude: 4.579220E
Étymologie
D'après Armand Viré, le nom Douix dérive de la forme celtique ardoux signifiant « la fontaine » ou « la source ».[1]
La divinité gauloise associée aux eaux souterraines est Divona. Le nom Douix est caractéristique du nord du département de la Côte-d'Or , en particulier du Châtillonais, où il désigne une anfractuosité rocheuse.
Selon Paul Lebel, ce nom peut se rapprocher de dhuys en Champagne, deuille en Meuse, doye en Franche-Comté, doua en Lyonnais ; ce vocable n'est pas attesté avant l'an mil.[2]
Description
L'exsurgence débouche d'un imposant porche creusé dans une petite falaise calcaire avec un débit important et régulier.
Des explorations en plongée ont permis de remonter sur plus de 180 mètres le cours de la rivière souterraine mais ont été bloquées par des éboulements. Le débit de la source de la Douix est parfois plus important que celui de la Seine dans laquelle elle se jette après quelques centaines de mètres si bien qu'une idée fausse l'a parfois confondue avec les sources de ce fleuve.
Culte, folklore et traditions
La résurgence de la Douix est depuis la nuit des temps un lieu d'attraction, vénérée déjà au début de notre ère comme sanctuaire guérisseur.
La découverte récente d'ex-voto et de fibules dans la source de la Douix témoignent d'une pratique votive à l'époque Hallstatt (500 ans av J.C.).
Un culte gallo-romain était orienté vers les vertus curatives. 36 sculptures anatomiques en calcaire (jambes, pieds et têtes, buste et torse), 40 fragments non identifiables, cent anneaux en bronze ou fer et des décorations personnelles comme des bracelets de bronze ou des perles en verre. Les pièces retrouvées dataient de 27 av JC au IVème sièce de notre ère.
Au XIème siècle une statue de la vierge Marie portant son enfant est placée au dessus de la source, suggérant un culte christianisé malgré l'absence d'offrandes conservées.
On a également retrouvé de nombreuses épingles à partir du XVème siècle. Il était dit qu'une jeune fille qui y déposait une épingle trouverait un époux dans l'année. Cette pratique s'est perpétuée jusqu'au début du XXème siècle.
On honorait encore cette source il y a peu, à la Chandeleur en y jetant du pain ou des gâteaux.
Une autre coutume voulait que l'on jette, au jour de l'An, des morceaux de pain symbolisant chacun un membre de la famille. Ceux qui coulaient le plus vite étaient ceux qui ne passeraient pas l'année...
Sources
A Timeline of Offerings from the Source of the Douix <references>