« Dolmen de la Roche-aux-fées » : différence entre les versions

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[[Dolmen]] en forme d'[[allée couverte]] situé sur la commune d'Essé en Ille-et-Vilaine (région Bretagne).
[[Dolmen]] en forme d'[[allée couverte]] situé sur la commune d'Essé en Ille-et-Vilaine (région Bretagne), à 30 kms de Rennes.


L'époque exacte de la construction se situerait au Néolithique final (soit entre 3 000 et 2 500 ans avant nore ère).
L'époque exacte de la construction se situerait au Néolithique final (soit entre 3 000 et 2 500 ans avant nore ère).
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Le dolmen est composé de plus d'une quarantaine de pierres formant un couloir quatre fois plus long que large. Son orientation nord-nord-ouest – sud-sud-est est telle que le soleil se lève dans l'alignement de celui-ci lors du solstice d'hiver.  
Le dolmen est composé de plus d'une quarantaine de pierres formant un couloir quatre fois plus long que large. Son orientation nord-nord-ouest – sud-sud-est est telle que le soleil se lève dans l'alignement de celui-ci lors du solstice d'hiver.  


Voici ce qu'en dit le conteur Adolphe Orain en préambule de son conte La Fée des houx :  
Voici ce qu'en dit le conteur [[Adolphe Orain]] en préambule de son conte La Fée des houx :  
"Le beau dolmen de la Roche-aux-fées est situé dans la commune d’Essé (Ille-et-Vilaine), derrière un fossé, au coin d’un champ. Ce dolmen, extrêmement curieux, parfaitement conservé, a été classé au nombre des monuments historiques de l’État. Il devait avoir jadis pour cadre une immense forêt recouvrant toute la contrée(...)"
"Le beau dolmen de la Roche-aux-fées est situé dans la commune d’Essé (Ille-et-Vilaine), derrière un fossé, au coin d’un champ. Ce dolmen, extrêmement curieux, parfaitement conservé, a été classé au nombre des monuments historiques de l’État. Il devait avoir jadis pour cadre une immense forêt recouvrant toute la contrée" (...). Dans ce conte intitulé La Fée des houx, extrait de Contes du Pays Gallo, un bûcheron et sa femme, demeurant non loin du dolmen de la Roche-aux-Fées, voient leur curiosité punie.




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En volant, elles auraient transporté ces pierres dans leur tablier. Lorsque l'un d'elles aurait crié qu'elles avaient suffisamment de pierres pour construire la maison, les fées qui étaient en vol, ne voulant pas rapporter les blocs là où elles les avaient pris, les auraient laissé tomber au sol. C'est ainsi qu'autour du dolmen, on trouve de nombreux blocs de rocher éparpillés dans la campagne.<ref>Evelyne Brisou-Pellen, Contes traditionnels de Bretagne, Editions Milan.</ref>
En volant, elles auraient transporté ces pierres dans leur tablier. Lorsque l'un d'elles aurait crié qu'elles avaient suffisamment de pierres pour construire la maison, les fées qui étaient en vol, ne voulant pas rapporter les blocs là où elles les avaient pris, les auraient laissé tomber au sol. C'est ainsi qu'autour du dolmen, on trouve de nombreux blocs de rocher éparpillés dans la campagne.<ref>Evelyne Brisou-Pellen, Contes traditionnels de Bretagne, Editions Milan.</ref>


D'après certaines croyances populaires, le nombre de pierres du monument varierait sans cesse. Une tradition veut que les jeunes mariés doivent à la nouvelle lune compter le nombre de pierres du dolmen chacun de son côté, les femmes dans le sens des aiguilles d'une montre, les hommes en sens inverse. S'ils obtiennent le même nombre, leur union sera durable.
D'après certaines croyances populaires, le nombre de pierres du monument varierait sans cesse. Le dolmen servait autrefois aux jeunes gens et jeunes filles de la région à interroger la destinée. Une tradition voulait que les jeunes mariés doivent à la nouvelle lune compter le nombre de pierres du dolmen chacun de son côté, en faisant le tour de l'édifice, le garçon par la droite et la fille par la gauche. S'ils obtenaient le même nombre, leur union serait durable. On dit qu'une différence de deux était tolérée, mais un écart plus grand semblait de très mauvais augure.  


Il existerait aussi une "pierre branlante témoignant de la fidélité conjugale".
La Roche-aux-Fées se trouve sur le territoire de la ferme voisine du Rouvray. En 1863, un vieillard qui y demeurait rapporta ainsi l'origine légendaire du monument :
"Les fées, au temps où elles vivaient, honoraient, après leur mort, ceux qui avaient fait quelque bien pendant leur vie,et bâtissaient des grottes indestructibles pour mettre leurs cendres à l'abri de la malveillance et de la destruction du temps. Elles venaient très souvent causer avec les morts.  Et l'on dit que leur influence bienfaitrice répandait dans la contrée un charme indéfinissable, en même temps que l'abondance et la prospérité.  Depuis longtemps, les fées ont malheureusement disparu, mais le monument est resté.  Dans les nuits, quand la brise souffle au dehors, on entend comme des plaintes dans la Roche-aux-Fées, et l'on dit que ce sont les morts qui reposent là qui appellent les fées protectrices, et que ces plaintes se renouvelleraient jusqu'à ce qu'elles soient revenues." <ref>Gwenc'hlan Le Skouëzec, Guide de la Bretagne mystérieuse, Les guides noirs, Tchou éditeur.</ref>





Version actuelle datée du 17 juillet 2018 à 15:34

Dolmen en forme d'allée couverte situé sur la commune d'Essé en Ille-et-Vilaine (région Bretagne), à 30 kms de Rennes.

L'époque exacte de la construction se situerait au Néolithique final (soit entre 3 000 et 2 500 ans avant nore ère).

Il s'agit de l'un des plus grands dolmens de France : 19,50 mètres de long, 4,70 mètres de large, 4,10 mètres de haut au maximum. Certaines pierres de plus de 40 tonnes proviennent de plusieurs kilomètres à la ronde, probablement de la forêt du Theil où l'on retrouve le même type de schiste rouge. Les spécialistes restent perplexes quant à son mode de construction.

Le dolmen est composé de plus d'une quarantaine de pierres formant un couloir quatre fois plus long que large. Son orientation nord-nord-ouest – sud-sud-est est telle que le soleil se lève dans l'alignement de celui-ci lors du solstice d'hiver.

Voici ce qu'en dit le conteur Adolphe Orain en préambule de son conte La Fée des houx : "Le beau dolmen de la Roche-aux-fées est situé dans la commune d’Essé (Ille-et-Vilaine), derrière un fossé, au coin d’un champ. Ce dolmen, extrêmement curieux, parfaitement conservé, a été classé au nombre des monuments historiques de l’État. Il devait avoir jadis pour cadre une immense forêt recouvrant toute la contrée" (...). Dans ce conte intitulé La Fée des houx, extrait de Contes du Pays Gallo, un bûcheron et sa femme, demeurant non loin du dolmen de la Roche-aux-Fées, voient leur curiosité punie.


Dolmen de la Roche-aux-fées

De nombreuses croyances et légendes existent à propos de cette construction mégalithique.

Selon l'une de ces légendes, des fées auraient assemblé de gros blocs de pierre pour en faire leur demeure. En volant, elles auraient transporté ces pierres dans leur tablier. Lorsque l'un d'elles aurait crié qu'elles avaient suffisamment de pierres pour construire la maison, les fées qui étaient en vol, ne voulant pas rapporter les blocs là où elles les avaient pris, les auraient laissé tomber au sol. C'est ainsi qu'autour du dolmen, on trouve de nombreux blocs de rocher éparpillés dans la campagne.[1]

D'après certaines croyances populaires, le nombre de pierres du monument varierait sans cesse. Le dolmen servait autrefois aux jeunes gens et jeunes filles de la région à interroger la destinée. Une tradition voulait que les jeunes mariés doivent à la nouvelle lune compter le nombre de pierres du dolmen chacun de son côté, en faisant le tour de l'édifice, le garçon par la droite et la fille par la gauche. S'ils obtenaient le même nombre, leur union serait durable. On dit qu'une différence de deux était tolérée, mais un écart plus grand semblait de très mauvais augure.

La Roche-aux-Fées se trouve sur le territoire de la ferme voisine du Rouvray. En 1863, un vieillard qui y demeurait rapporta ainsi l'origine légendaire du monument : "Les fées, au temps où elles vivaient, honoraient, après leur mort, ceux qui avaient fait quelque bien pendant leur vie,et bâtissaient des grottes indestructibles pour mettre leurs cendres à l'abri de la malveillance et de la destruction du temps. Elles venaient très souvent causer avec les morts. Et l'on dit que leur influence bienfaitrice répandait dans la contrée un charme indéfinissable, en même temps que l'abondance et la prospérité. Depuis longtemps, les fées ont malheureusement disparu, mais le monument est resté. Dans les nuits, quand la brise souffle au dehors, on entend comme des plaintes dans la Roche-aux-Fées, et l'on dit que ce sont les morts qui reposent là qui appellent les fées protectrices, et que ces plaintes se renouvelleraient jusqu'à ce qu'elles soient revenues." [2]


Le Dolmen de la Roche-aux-fées a donné son nom à une communauté de communes de cette région.

La Communauté de communes au Pays de la Roche aux Fées regroupe 16 communes. Son territoire s’étend sur 374,5 km2 et compte 26 539 habitants.Le siège de la collectivité est situé à Retiers.


A Essé, près du site mégalithique de la Roche aux Fées, la Maison de la Roche aux Fées propose aux visiteurs des animations, des expositions, la projection d'un court-métrage donnant des clés de compréhension du mégalithisme et du site. Un espace d'interprétation vous invite à imaginer ce qui inspirait ces hommes du Néolithique. Des manifestations culturelles y sont également mises en scène. Le site dispose d'un point information touristique et d'un espace boutique.

Liens externes

http://www.cc-rocheauxfees.fr/

http://www.tourismebretagne.com/decouvrir-les-destinations/rennes-et-les-portes-de-bretagne/les-incontournables/esse-la-roche-aux-fees

https://www.bretagne35.com/visites-et-activites/visites/PCUBRE035FS0005N/detail/esse/maison-de-la-roche-aux-fees

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Roche-aux-F%C3%A9es

https://fr.wikisource.org/wiki/Contes_du_Pays_Gallo/La_F%C3%A9e_des_Houx

Sources

<references>

  1. Evelyne Brisou-Pellen, Contes traditionnels de Bretagne, Editions Milan.
  2. Gwenc'hlan Le Skouëzec, Guide de la Bretagne mystérieuse, Les guides noirs, Tchou éditeur.