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A l'époque celto-romaine, Lugus est connu sous l'épithète "Moccus", qui signifie "Porc".<ref>Mythologie du monde celte, page 129 - Claude Sterckx.</ref> | A l'époque celto-romaine, Lugus est connu sous l'épithète "Moccus", qui signifie "Porc".<ref>Mythologie du monde celte, page 129 - Claude Sterckx.</ref> | ||
==Etymologie== | ==Etymologie== | ||
Son nom signifie "lumière". | Son nom signifie "lumière". | ||
==Caractéristiques== | ==Caractéristiques== | ||
Lug appartient aux dieux du ciel, il peut être assimilé à [[Zeus]]-[[Jupiter]], et aussi à [[Mercure]]. Il possède aussi des caractéristiques du dieu [[Mars]]. | Lug appartient aux dieux du ciel, il peut être assimilé à [[Zeus]]-[[Jupiter]], et aussi à [[Mercure]]. Il possède aussi des caractéristiques du dieu [[Mars]]. | ||
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Dans les textes mythologiques irlandais, Lug est un dieu polyvalent, c'est-à-dire qu'il cumule à lui seul toutes les compétences des autres dieux. Il est le maître des arts et techniques, surnommé le Polytechnicien (''Salmidanach'' en irlandais). | Dans les textes mythologiques irlandais, Lug est un dieu polyvalent, c'est-à-dire qu'il cumule à lui seul toutes les compétences des autres dieux. Il est le maître des arts et techniques, surnommé le Polytechnicien (''Salmidanach'' en irlandais). | ||
L'attribut de Lug est une lance, c'est pourquoi il est aussi surnommé ''Làmh-Fhada'' (au long bras), en Irlande. La [[roue]], symbole solaire est également l'un de ses attributs. | L'attribut de Lug est une lance, c'est pourquoi il est aussi surnommé ''Làmh-Fhada'' (au long bras ou à la longue main), en Irlande. La [[roue]], symbole solaire est également l'un de ses attributs. | ||
Sa parèdre est [[Rosmerta]]. | Sa parèdre est [[Rosmerta]]. | ||
Les [[Lugoves]] : forme plurielle de Lugos, attestée par plusieurs inscriptions en Suisse et en Galice. On pensait qu'il pouvait s'agir de déesses-mères de la famille du dieu Lugus.<ref>http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1914_num_58_2_73368</ref>. D'autres hypothèses ont été émises : il pourrait s'agir de [[Dioscures]] celtiques.<ref>Philippe Jouët, Dictionnaire de la Mythologie et de la Religion celtiques, Yoran Embanner.</ref> | Les [[Lugoves]] : forme plurielle de Lugos, attestée par plusieurs inscriptions en Suisse et en Galice. On pensait qu'il pouvait s'agir de déesses-mères de la famille du dieu Lugus.<ref>http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1914_num_58_2_73368</ref>. D'autres hypothèses ont été émises : il pourrait s'agir de [[Dioscures]] celtiques.<ref>Philippe Jouët, Dictionnaire de la Mythologie et de la Religion celtiques, Yoran Embanner.</ref> | ||
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Le dieu est représenté sur de nombreuses monnaies gallo-romaines. <ref>http://www.persee.fr/doc/dha_0755-7256_1997_num_23_1_2334 Base Persée : le dieu celtique Lugus sur des monnaies gallo-romaines du IIIème siècle, article de D. Gricourt et D. Hollard.</ref> | |||
==Toponymie== | ==Toponymie== | ||
Lugus est très important en Gaule, même s'il n'est pas attesté sur les inscriptions gauloises. | Lugus est très important en Gaule, même s'il n'est pas attesté sur les inscriptions gauloises. | ||
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Lugo en Galice, Liegnitz en Suisse, Leijden (Leyde) aux Pays-Bas. | Lugo en Galice, Liegnitz en Suisse, Leijden (Leyde) aux Pays-Bas. | ||
Lucerne en Suisse. Il n'est pas certain que le nom de la ville de Lugano (Suisse) provienne d'un lieu dédié à Lugus, comme cela avait été admis précédemment. | |||
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L'animal consacré à Lug était le [[corbeau]], incarnation de l'esprit guerrier, dans le bestiaire celtique. Lors de la fondation de Lyon, on dit que des corbeaux sont descendus du ciel pour indiquer l'emplacement où élever la forteresse. <ref>Yann Brekilien, La Mythologie gauloise, p.118.</ref> | L'animal consacré à Lug était le [[corbeau]], incarnation de l'esprit guerrier, dans le bestiaire celtique. Lors de la fondation de Lyon, on dit que des corbeaux sont descendus du ciel pour indiquer l'emplacement où élever la forteresse. <ref>Yann Brekilien, La Mythologie gauloise, p.118.</ref> | ||
==Culte== | ==Culte== | ||
Célébrée le 1er août, la [[Lugnasad]] ou [[Lughnasadh]], l'une des quatre grandes fêtes annuelles chez les Celtes, signifie "l'assemblée de Lug". Il s'agissait à l'origine d'une fête de la Souveraineté - célébrant l'union du Roi avec la Terre-Mère, et c'est aussi la fête des moissons. | Célébrée le 1er août, la [[Lugnasad]] ou [[Lughnasadh]], l'une des quatre grandes fêtes annuelles chez les Celtes, signifie "l'assemblée de Lug". Il s'agissait à l'origine d'une fête de la Souveraineté - célébrant l'union du Roi avec la Terre-Mère, et c'est aussi la fête des moissons. | ||
Version actuelle datée du 28 juillet 2016 à 16:05
L'un des principaux dieux du panthéon gaulois, et celtique. Il y est le dieu solaire par excellence.
Graphies et variantes du nom
Connu également sous le nom de Lug ou Lugh en Irlande, et de Lleu au Pays de Galles.
Epithètes
A l'époque celto-romaine, Lugus est connu sous l'épithète "Moccus", qui signifie "Porc".[1]
Etymologie
Son nom signifie "lumière".
Caractéristiques
Lug appartient aux dieux du ciel, il peut être assimilé à Zeus-Jupiter, et aussi à Mercure. Il possède aussi des caractéristiques du dieu Mars.
César écrit : "Celui des dieux qu'ils [les Gaulois] vénèrent le plus est Mercure. Il y a de nombreuses images de lui; ils font de lui l'inventeur de tous les arts, le guide des voyageurs, ils lui attribuent le pouvoir suprême dans les questions d'argent et de commerce."[2]
Dans les textes mythologiques irlandais, Lug est un dieu polyvalent, c'est-à-dire qu'il cumule à lui seul toutes les compétences des autres dieux. Il est le maître des arts et techniques, surnommé le Polytechnicien (Salmidanach en irlandais). L'attribut de Lug est une lance, c'est pourquoi il est aussi surnommé Làmh-Fhada (au long bras ou à la longue main), en Irlande. La roue, symbole solaire est également l'un de ses attributs.
Sa parèdre est Rosmerta.
Les Lugoves : forme plurielle de Lugos, attestée par plusieurs inscriptions en Suisse et en Galice. On pensait qu'il pouvait s'agir de déesses-mères de la famille du dieu Lugus.[3]. D'autres hypothèses ont été émises : il pourrait s'agir de Dioscures celtiques.[4]
Représentation
Le dieu est représenté sur de nombreuses monnaies gallo-romaines. [5]
Toponymie
Lugus est très important en Gaule, même s'il n'est pas attesté sur les inscriptions gauloises.
Une vingtaine de "Lugudunon" en gaulois, "Lugdunum" en latin, c'est-à-dire la "la citadelle, ou forteresse de Lug", parsèment le territoire français.
Ainsi Lug a laissé son nom aux villes de Lyon, Laon, Loudun, Laudun, ainsi que Lugos, Lugan, Lugon, Lugagnac, Lugagnan, Lusignac, Luigné.
Lugo en Galice, Liegnitz en Suisse, Leijden (Leyde) aux Pays-Bas.
Lucerne en Suisse. Il n'est pas certain que le nom de la ville de Lugano (Suisse) provienne d'un lieu dédié à Lugus, comme cela avait été admis précédemment.
Légende
L'animal consacré à Lug était le corbeau, incarnation de l'esprit guerrier, dans le bestiaire celtique. Lors de la fondation de Lyon, on dit que des corbeaux sont descendus du ciel pour indiquer l'emplacement où élever la forteresse. [6]
Culte
Célébrée le 1er août, la Lugnasad ou Lughnasadh, l'une des quatre grandes fêtes annuelles chez les Celtes, signifie "l'assemblée de Lug". Il s'agissait à l'origine d'une fête de la Souveraineté - célébrant l'union du Roi avec la Terre-Mère, et c'est aussi la fête des moissons.
Bibliographie
- Le dieu celtique Lugus, thèse de Gaël Hily, Ed. Theatrum Belli, 2007.
- Lougous Longue-Main, Jean-Paul Savignac, Jean Mineraud, collection "Mythologie gauloise, les hommes-dieux", Editions de la Différence, 2013.
Liens externes
Sources
<references>
- ↑ Mythologie du monde celte, page 129 - Claude Sterckx.
- ↑ César, De Bello Gallico, VI, 17.
- ↑ http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1914_num_58_2_73368
- ↑ Philippe Jouët, Dictionnaire de la Mythologie et de la Religion celtiques, Yoran Embanner.
- ↑ http://www.persee.fr/doc/dha_0755-7256_1997_num_23_1_2334 Base Persée : le dieu celtique Lugus sur des monnaies gallo-romaines du IIIème siècle, article de D. Gricourt et D. Hollard.
- ↑ Yann Brekilien, La Mythologie gauloise, p.118.
