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Gaïa ou Gê en Grèce est assimilée à [[Tellus]] ("Terre") ou [[Terra Mater]] chez les Romains. Plus tardivement elle se confond, notamment chez les poètes, avec d'autres puissances fécondatrices, telles la déesse-mère phrygienne [[Cybèle]] (plus fréquemment assimilée à la [[Rhéa]] grecque) ou la déesse du foyer [[Hestia]] ou [[Vesta]]<ref>Ovide, Fastes</ref>. Eschyle considère pour sa part qu'elle ne fait qu'une avec [[Thémis]]<ref>Eschyle, Prométhée enchaîné</ref> et les traditions orphiques la désignent volontiers sous le vocable de [[Chthon]] en tant que puissance infernale. | Gaïa ou Gê en Grèce est assimilée à [[Tellus]] ("Terre") ou [[Terra Mater]] chez les Romains. Plus tardivement elle se confond, notamment chez les poètes, avec d'autres puissances fécondatrices, telles la déesse-mère phrygienne [[Cybèle]] (plus fréquemment assimilée à la [[Rhéa]] grecque) ou la déesse du foyer [[Hestia]] ou [[Vesta]]<ref>Ovide, Fastes</ref>. Eschyle considère pour sa part qu'elle ne fait qu'une avec [[Thémis]]<ref>Eschyle, Prométhée enchaîné</ref> et les traditions orphiques la désignent volontiers sous le vocable de [[Chthon]] en tant que puissance infernale. | ||
== Dans le mariage romain == | == Dans le mariage romain == | ||
Une cérémonie romaine de mariage assez courante incluait les mots suivants, prononcés par la fiancée : ''ubi tu Gaius, ego Gaia'' ("Là où tu es Gaïus, je suis Gaïa"), ce à quoi le fiancé répondait : ''ubi tu Gaia, ego Gaius'' ("Là où tu es Gaïa, je suis Gaïus"). Il n'est pas certain qu'il y ait un rapport avec la Déesse grecque Gaïa, l'assimilation romaine de cette divinité la présentant plutôt sous les noms de Tellus ou Terra Mater. | Une cérémonie romaine de mariage assez courante incluait les mots suivants, prononcés par la fiancée : ''ubi tu Gaius, ego Gaia'' ("Là où tu es Gaïus, je suis Gaïa"), ce à quoi le fiancé répondait : ''ubi tu Gaia, ego Gaius'' ("Là où tu es Gaïa, je suis Gaïus"). Il n'est pas certain qu'il y ait un rapport avec la Déesse grecque Gaïa, l'assimilation romaine de cette divinité la présentant plutôt sous les noms de Tellus ou Terra Mater. | ||
Version actuelle datée du 1 novembre 2014 à 12:24
Gaïa est une Déesse primordiale, Epouse d'Ouranos et mère des Dieux grecs.
Elle est décrite comme la Terre-Mère, ayant engendré les plantes, les animaux et les hommes.
Elle est une Déesse nourricière et de fertilité.
Variantes
Gaia est aussi connue sous le nom de Gê.
Hymnes antiques
- Hymne homérique : A Gaia
Γαῖαν παμμήτειραν ἀείσομαι, ἠυθέμεθλον, πρεσβίστην, ἣ φέρβει ἐπὶ χθονὶ πάνθ᾽ ὁπόσ᾽ ἐστίν, ἠμὲν ὅσα χθόνα δῖαν ἐπέρχεται ἠδ᾽ ὅσα πόντον ἠδ᾽ ὅσα πωτῶνται, τάδε φέρβεται ἐκ σέθεν ὄλβου. ἐκ σέο δ᾽ εὔπαιδές τε καὶ εὔκαρποι τελέθουσι, πότνια, σεῦ δ᾽ ἔχεται δοῦναι βίον ἠδ᾽ ἀφελέσθαι θνητοῖς ἀνθρώποισιν : ὃ δ᾽ ὄλβιος, ὅν κε σὺ θυμῷ πρόφρων τιμήσῃς : τῷ τ᾽ ἄφθονα πάντα πάρεστι. βρίθει μέν σφιν ἄρουρα φερέσβιος ἠδὲ κατ᾽ ἀγροὺς κτήνεσιν εὐθηνεῖ, οἶκος δ᾽ ἐμπίπλαται ἐσθλῶν : αὐτοὶ δ᾽ εὐνομίῃσι πόλιν κάτα καλλιγύναικα κοιρανέουσ᾽, ὄλβος δὲ πολὺς καὶ πλοῦτος ὀπηδεῖ : παῖδες δ᾽ εὐφροσύνῃ νεοθηλέι κυδιόωσι παρθενικαί τε χοροῖς πολυανθέσιν εὔφρονι θυμῷ παίζουσαι σκαίρουσι κατ᾽ ἄνθεα μαλθακὰ ποίης, οὕς κε σὺ τιμήσῃς, σεμνὴ θεά, ἄφθονε δαῖμον. χαῖρε, θεῶν μήτηρ, ἄλοχ᾽ Οὐρανοῦ ἀστερόεντος, πρόφρων δ᾽ ἀντ᾽ ᾠδῆς βίοτον θυμήρε᾽ ὄπαζε : αὐτὰρ ἐγὼ καὶ σεῖο καὶ ἄλλης μνήσομ᾽ ἀοιδῆς.
Traduction de Leconte de Lisle
Je chanterai Gaia, Mère de tous, aux solides fondements, très antique, et qui nourrit sur son sol toutes les choses qui sont. Et tout ce qui marche sur le sol divin, tout ce qui nage dans la mer, tout ce qui vole, se nourrit de tes richesses, ô Gaia ! De toi viennent les hommes qui ont beaucoup d'enfants et beaucoup de fruits, ô Vénérable ! Et il t'appartient de donner la vie ou de l'ôter aux hommes mortels. Il est heureux celui que tu honores avec bienveillance dans ton coeur, et toutes choses lui abondent. Son champ est toujours fertile, ses prés sont pleins de bétail et sa demeure est pleine de richesses. Ceux que tu honores règnent par des lois justes, sur les villes où abondent les belles femmes ; ils ont les richesses et la félicité, leurs fils se glorifient des joies de la jeunesse ; et leurs filles vierges, le coeur joyeux, forment des choeurs heureux et dansent sur les molles fleurs de l'herbe. Et telle sera la riche destinée de ceux que tu honoreras, ô Déesse vénérable ! Salut, Mère des Dieux, Epouse d'Ouranos étoilé ! Donne-moi avec bienveillance, pour ce chant, une douce nourriture. Je me souviendrai de toi et des autres chants.
Assimilations
Gaïa ou Gê en Grèce est assimilée à Tellus ("Terre") ou Terra Mater chez les Romains. Plus tardivement elle se confond, notamment chez les poètes, avec d'autres puissances fécondatrices, telles la déesse-mère phrygienne Cybèle (plus fréquemment assimilée à la Rhéa grecque) ou la déesse du foyer Hestia ou Vesta[1]. Eschyle considère pour sa part qu'elle ne fait qu'une avec Thémis[2] et les traditions orphiques la désignent volontiers sous le vocable de Chthon en tant que puissance infernale.
Dans le mariage romain
Une cérémonie romaine de mariage assez courante incluait les mots suivants, prononcés par la fiancée : ubi tu Gaius, ego Gaia ("Là où tu es Gaïus, je suis Gaïa"), ce à quoi le fiancé répondait : ubi tu Gaia, ego Gaius ("Là où tu es Gaïa, je suis Gaïus"). Il n'est pas certain qu'il y ait un rapport avec la Déesse grecque Gaïa, l'assimilation romaine de cette divinité la présentant plutôt sous les noms de Tellus ou Terra Mater.
Sources
<references>
Gaia oraculaire : tradition et réalités
Theoi (en anglais)