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'''Un mannequin de sorcière sème le trouble dans un village'''

'''''H. de Winton Wigley, « News Chronicle » du 11 avril 1956'''''

''Traduction Tof''


La sorcellerie cause le trouble dans le paisible petit village de Bourton on the Water dans le Gloucestershire.

La cause de tout cela – une pièce dans une maison du quinzième siècle de la rue principale a été transformée en temple dédié à Tanat la déesse sorcière.

Dans une lumière tamisée, un mannequin représentant la jeune prêtresse est couché sur l’autel.

Cela fait partie d’une exposition – soi-disant la seule de ce genre au monde. Les villageois se sont précipités pour la voir.

Mais maintenant, le conseil paroissial reçoit des plaintes à l’encontre d’un ancien chef pilote de la Royal Air Force et résident anonyme.

Le conseil a délégué deux personnes pour inspecter l’exposition et lui en parler.   

Hier j’y ai fait un tour pour voir. J’ai trouvé cette exposition très impressionnante.

Le temple dédié à Tanat la sorcière ? Le mannequin représentant la prêtresse est presque vivant, c’en est déconcertant, ses jambes sont nues et elle a les bras tendus, le reste de son corps est trop peu couvert avec un fin tissu rouge.

Les objets présentés ont été amassés pendant de nombreuses années par le réalisateur de film M. C. H. Williamson de Windsor qui tourne en ce moment un film en Espagne.

Dans cette exposition on verra aussi une sorcière dans sa tanière avec ses ustensiles, une collection horrible d’objets rituels Mau-Mau dont des instruments de torture, un mannequin représentant un dieu cornu ayant un corps d’homme et une tête de bouc, un temple vaudou, un cercle sorcier de neuf pieds de circonférence (sic) et les ingrédients pour une Messe Noire.   

Mme Williamson m’a dit : « Mon époux les a rassemblés lors des ses long voyages en Afrique et dans d’autres parties du monde. Ca a coûté une fortune pour assurer tout cela. »

Sa fille a dit : » Nous n’avons ouvert à Bourton qu’à Pâques et nous avons déjà eu quatre mille visiteurs dont huit cents enfants. »

La Déesse Tanat ?

Mme Williamson a dit que même si il semble que ce soit la cause des critiques, elle n’envisage pas de la retirer de l’exposition.

Le président du conseil paroissial M. A. Pain dit qu’à part un ou deux objets douteux, l’exposition semble inoffensive.

La police locale déclare ne pas avoir d’objection.

Le recteur de Bourton, le révérend J.K. Nettefold a dit au sujet du mannequin dans le temple : « Après tout, aujourd’hui vous pouvez voir de tels mannequins de cire dans les vitrines des grands magasins. »