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== Jeunesse ==  
== Jeunesse ==  


Dee est né à Tower Ward, à Londres. Son nom dérive du mot gallois du signifiant noir. Son père, Roland Dee, était marchand, membre officiel de la cour d'Henri VIII. Dee fit sa scolarité à la Chantry School de Chelmsford (devenue de nos jours la King Edward VI Grammar School), puis – de 1543 à 1546 – à St John’s College, Cambridge. On remarqua très vite son potentiel, et il participa à la création du Trinity College. À la fin des années 1540, il voyagea en Europe, étudia à l'Université de Louvain puis à Bruxelles et donna des cours sur Euclide à Paris. Il étudia avec Frisius et devint un ami intime du cartographe Gerardus Mercator. Dee revint en Angleterre, rapportant avec lui une importante collection d’instruments mathématiques et astronomiques. En 1552, il rencontra Gerolamo Cardano à Londres : ils s’associèrent afin d’étudier une machine à mouvement perpétuel ainsi qu’une gemme censée avoir des vertus magiques2.
Dee est né à Londres. Son nom dérive du mot gallois du signifiant noir. Son père, Roland Dee, était marchand, membre officiel de la cour d'Henri VIII. Dee fit sa scolarité à la Chantry School de Chelmsford, puis – de 1543 à 1546 – à St John’s College, Cambridge. On remarqua très vite son potentiel, et il participa à la création du Trinity College. À la fin des années 1540, il voyagea en Europe, étudia à l'Université de Louvain puis à Bruxelles et donna des cours sur Euclide à Paris. Il étudia avec Frisius et devint un ami intime du cartographe Gerardus Mercator. Dee revint ensuite en Angleterre, rapportant avec lui une importante collection d’instruments mathématiques et astronomiques. En 1552, à 25 ans, il rencontra Gerolamo Cardano à Londres : ils s’associèrent afin d’étudier une machine à mouvement perpétuel ainsi qu’une gemme censée avoir des vertus magiques<ref name="GC">''De Vita Propria'' (Ma biographie), [[Gerolamo Cardano]], traduction anglaise de Jean Stoner, New York, 2002, p. viii</ref>.
 
En 1555, il fut arrêté et accusé d’avoir « calculé » les horoscopes de la reine Marie et de la princesse Élisabeth ; en ce qui concerne Marie, les accusations furent aggravées, allant jusqu'au chef de trahison. Dee comparut devant la chambre étoilée, la Camera Stellata (tribunal du Palais de Westminster) et réussit à se disculper en partie, à condition de subir un examen religieux pratiqué par le prêtre catholique [[Edmund Bonner]] (ce dernier étant tristement célèbre pour son rôle dans la persécution des hérétiques sous le règne de Marie). Il est possible que la manie qu'avait Dee de cultiver le mystère autour de ses activités ait envenimé les choses. Cet épisode sombre ne fut que le plus dramatique d'une série d’attaques et de calomnies auxquelles il n'allait cesser de devoir faire face. Quoi qu'il en soit il réussit une nouvelle fois à se disculper et même à devenir un proche de Bonner.
 
En 1556, Dee présenta à la reine Marie un projet de création d’une bibliothèque nationale ayant comme vocation la conservation de vieux livres et de manuscrits. Ce projet n’ayant pas été retenu, il décida d’étendre sa propre bibliothèque, de sa maison à Mortlake. Il accumula sans cesse des livres et des manuscrits récupérés en Angleterre et sur tout le continent européen. Sa bibliothèque devint un véritable centre d’apprentissage et attira de nombreux érudits et étudiants.
=== Dee chef de file de la Renaissance élisabéthaine (1558-1583) ===
 
Quand, en 1558, la reine Élisabeth accéda au trône, Dee devint son conseiller personnel en science et astrologie. Il choisit lui-même la date de son couronnement. Des années 1550 à 1570, il fut conseiller de navigation lors des Grandes Découvertes, et fut le premier à utiliser le terme d’''Empire Britannique''. En 1577, il publie ''General and Rare Memorials pertayning to the Perfect Arte of Navigation'', une étude dans laquelle Dee décrit sa vision d’un empire maritime et d’une emprise territoriale anglaise sur le [[Nouveau Monde]]. Il s’associa avec [[Humphrey Gilbert]] et Sir [[Philip Sidney]]. On a une carte [[Arctique|polaire]] exécutée par Dee en 1582<ref>[http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://www.civilization.ca/cmc/exhibitions/hist/frobisher/images/frmaf02b.jpg&imgrefurl=http://www.civilization.ca/cmc/exhibitions/hist/frobisher/frsub15f.shtml&usg=__v5CBWlvRTwn2qKW8lPFdeaOj3B4=&h=440&w=415&sz=60&hl=fr&start=2&um=1&tbnid=Bi7QUE1z6vZw-M:&tbnh=127&tbnw=120&prev=/images%3Fq%3Djohn%2Bdee%26hl%3Dfr%26client%3Dfirefox-a%26channel%3Ds%26rls%3Dorg.mozilla:fr:official%26sa%3DN%26um%3D1].</ref>.
 
En 1564, Dee écrivit une œuvre hermétique, le ''Monas Hieroglyphica'' (''La Monade Hiéroglyphique''), une interprétation [[kabbale|cabalistique]] complète d’un [[glyphe]] qu’il créa lui-même. Ce glyphe était censé exprimer l’unité mystique de toute création. C’est un travail qui a été très apprécié des contemporains de Dee, mais la perte de la tradition orale du cercle de Dee en fait de nos jours une œuvre difficile à interpréter.
 
En 1570, il publia une ''Préface Mathématique'' à la traduction anglaise des ''[[Euclide|Éléments d’Euclide]]'', dans laquelle il souligne l’importance des mathématiques et leur influence dans les arts et la science il recommande [[Vitruve]] et sa théorie architecturale, [[Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim]] et sa philosophie occulte (1533), [[Albrecht Dürer]] et sa théorie des proportions (1561). Destinée à un public autre que les Universités, ce texte devint le plus célèbre et le plus fréquemment imprimé. Dee édita cette même année avec [[Federico Commandino]] d’Urbino une version traduite de l’arabe du traité perdu d’Euclide sur ''La Division des surfaces''.


En 1554, Dee refusa une chaire de mathématiques à l’université d'Oxford soit parce qu'il souhaitait se consacrer à ses écrits et espérait une place à la cour3, soit parce qu'il trouvait que l’université insistait plus sur la rhétorique et la grammaire (ces deux dernières associées à la logique formant le Trivium académique) que sur la philosophie et la science (le plus complexe Quadrivium composé de l’arithmétique, de la géométrie, de la musique et de l’astronomie). En 1555, Dee devint membre d'une corporation de commerçants, la Worshipful Company of Mercers, à la suite de son père.
Dee s’est marié trois fois et a eu huit enfants, dont l’aîné, [[Arthur Dee]], est devenu lui aussi un alchimiste et un auteur hermétique. [[John Aubrey]], un biographe, donne la description suivante de Dee : « ''Il était grand et mince. Il portait sa robe comme un artiste, les manches évasées et fendues… un teint blanc et sanguin… une longue barbe blanche comme du lait. Un homme très charmant'' ».


La même année 1555, il fut arrêté et accusé d’avoir « calculé » les horoscopes de la reine Marie et de la princesse Élisabeth ; en ce qui concerne Marie, les accusations furent aggravées, allant jusqu'au chef de trahison. Dee comparut devant la chambre étoilée, la Camera Stellata (tribunal du Palais de Westminster) et réussit à se disculper en partie, à condition de subir un examen religieux pratiqué par le prêtre catholique Edmund Bonner (ce dernier étant tristement célèbre pour son rôle dans la persécution des hérétiques sous le règne de Marie). Il est possible que la manie qu'avait Dee de cultiver le mystère autour de ses activités ait envenimé les choses. Cet épisode sombre ne fut que le plus dramatique d'une série d’attaques et de calomnies auxquelles il n'allait cesser de devoir faire face. Quoi qu'il en soit il réussit une nouvelle fois à se disculper et même à devenir un proche de Bonner.
=== Dee en mission continentale (1583-1589) ===


En 1556, Dee présenta à la reine Marie un projet de création d’une bibliothèque nationale ayant comme vocation la conservation de vieux livres et de manuscrits. Ce projet n’ayant pas été retenu, il décida d’étendre sa propre bibliothèque, de sa maison à Mortlake (un village près de la Tamise dans le Surrey, et actuellement dans le borough londonien de Richmond upon Thames). Il accumula sans cesse des livres et des manuscrits récupérés en Angleterre et sur tout le continent européen. Sa bibliothèque devint un véritable centre d’apprentissage hors des universités, et attira de nombreux érudits et étudiants.
Vers 1579, Dee devint de plus en plus insatisfait de son avancée dans l’apprentissage des secrets de la nature. Il se tourna alors davantage vers le [[surnaturel]], afin d’acquérir la connaissance. Il essaya principalement d’entrer en contact avec les [[ange]]s en utilisant une [[boule de cristal]] qui servirait d’intermédiaire entre lui et les [[ange]]s. Il eut recours à divers médiums : Barnabas Saul (déc. 1581), [[Edward Kelley]] (de 1582 à 1589), Albert Łaski, son propre fils Arthur, un certain Bartholomew Hickman (jusqu’en 1607). Le 10 mars 1582, Dee rencontra Sir Edward Kelley (1555-1595), de son vrai nom Talbot. Ce dernier, clerc de notaire douteux, alla chez Dee avec un mystérieux livre sur la transmutation des métaux en or, et avec un échantillon de poudre rouge qu’il prétendait être de la poudre de projection. Ses qualités exceptionnelles de médium ont tôt fait de convaincre Dee d’utiliser ses services. Il mourut en tentant de s’échapper des geôles de l’empereur Rodolphe II après n’avoir pas réussi la transmutation des métaux dont il clamait connaître les secrets. Albert Łaski était un prince polonais.
 
John Dee, ses deux médiums (Kelley, Albert Łaski), et leurs familles respectives partirent en 1583 pour la Pologne. Ils sont reçus à [[Prague]] par l’empereur [[Rodolphe II de Habsbourg]], l’empereur des alchimistes, protecteur de Dürer, Arcimboldo, Tycho Brahé, Kepler et de nombreux autres. Dee revient en 1589, sans Kelley.
 
=== Dee en disgrâce et échec (1589-1608) ===
 
Dee revint à Mortlake six ans plus tard et découvrit que sa bibliothèque avait été ravagée et que la plupart de ses précieux objets avaient été volés. Il demanda l’aide d’Élisabeth, qui, en 1596, le nomma directeur de Christ’s College, à [[Manchester]] (aujourd’hui la [[Manchester Grammar School]]), où, parfois, il sert de conseiller pour des cas de sorcellerie et de possession démoniaque. Cependant, il était maintenant vu comme un magicien diabolique et se fit détester de ses pairs. En 1598, il retourna dans sa vieille maison de Mortlake<ref>John Dee, ''Diary for the years 1595-1601'', éd. John Bailey, 1880.</ref>. Élisabeth était morte (1603), le roi [[James I d'Angleterre|James I]], opposé à tout ce qui est relié au surnaturel<ref>James I d'Angleterre, ''Daemonologie'' (1587), in ''The Damned Art'', éd. S. Anglo, Londres, 1977, {{p.|156-181}}.</ref>, ne lui offrit aucune aide. Dee vécut ses derniers jours à Mortlake, dans la misère. Il mourut en 1608 ou 1609. Il n’y a aucune trace de sa [[tombe]] ou des [[État civil|registres de l’état-civil]].


= Articles connexes =
= Articles connexes =
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* [[Les Opérations Magiques Primaires]]
* [[Les Opérations Magiques Primaires]]
* [[Les Tours de Veille]]
* [[Les Tours de Veille]]
* [[Le Model Enochien de la Monade]]
* [[Le modèle Enochien de la Monade]]
 
= Notes et références =
<references />


= Liens externes =
= Annexes =
* La Monade Hiéroglyphique http://lapierresorciere.free.fr/eno/dee.pdf
== Liens externes ==
* La Monade Hiéroglyphique (ebook) : http://lapierresorciere.free.fr/eno/dee.pdf

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Personnalités

John Dee, portrait du xvie siècle, artiste inconnu.

Biographie

Présentation

  • Naissance : 23 juillet 1527, à Londres
  • Décès : 26 mars 1608 (à 80 ans), à Surrey
  • Nationalité : britannique
  • Formation : Trinity College, St John's College
  • Activités : philosophe, mathématicien, astronome, écrivain

Jeunesse

Dee est né à Londres. Son nom dérive du mot gallois du signifiant noir. Son père, Roland Dee, était marchand, membre officiel de la cour d'Henri VIII. Dee fit sa scolarité à la Chantry School de Chelmsford, puis – de 1543 à 1546 – à St John’s College, Cambridge. On remarqua très vite son potentiel, et il participa à la création du Trinity College. À la fin des années 1540, il voyagea en Europe, étudia à l'Université de Louvain puis à Bruxelles et donna des cours sur Euclide à Paris. Il étudia avec Frisius et devint un ami intime du cartographe Gerardus Mercator. Dee revint ensuite en Angleterre, rapportant avec lui une importante collection d’instruments mathématiques et astronomiques. En 1552, à 25 ans, il rencontra Gerolamo Cardano à Londres : ils s’associèrent afin d’étudier une machine à mouvement perpétuel ainsi qu’une gemme censée avoir des vertus magiques[1].

En 1555, il fut arrêté et accusé d’avoir « calculé » les horoscopes de la reine Marie et de la princesse Élisabeth ; en ce qui concerne Marie, les accusations furent aggravées, allant jusqu'au chef de trahison. Dee comparut devant la chambre étoilée, la Camera Stellata (tribunal du Palais de Westminster) et réussit à se disculper en partie, à condition de subir un examen religieux pratiqué par le prêtre catholique Edmund Bonner (ce dernier étant tristement célèbre pour son rôle dans la persécution des hérétiques sous le règne de Marie). Il est possible que la manie qu'avait Dee de cultiver le mystère autour de ses activités ait envenimé les choses. Cet épisode sombre ne fut que le plus dramatique d'une série d’attaques et de calomnies auxquelles il n'allait cesser de devoir faire face. Quoi qu'il en soit il réussit une nouvelle fois à se disculper et même à devenir un proche de Bonner.

En 1556, Dee présenta à la reine Marie un projet de création d’une bibliothèque nationale ayant comme vocation la conservation de vieux livres et de manuscrits. Ce projet n’ayant pas été retenu, il décida d’étendre sa propre bibliothèque, de sa maison à Mortlake. Il accumula sans cesse des livres et des manuscrits récupérés en Angleterre et sur tout le continent européen. Sa bibliothèque devint un véritable centre d’apprentissage et attira de nombreux érudits et étudiants.

Dee chef de file de la Renaissance élisabéthaine (1558-1583)

Quand, en 1558, la reine Élisabeth accéda au trône, Dee devint son conseiller personnel en science et astrologie. Il choisit lui-même la date de son couronnement. Des années 1550 à 1570, il fut conseiller de navigation lors des Grandes Découvertes, et fut le premier à utiliser le terme d’Empire Britannique. En 1577, il publie General and Rare Memorials pertayning to the Perfect Arte of Navigation, une étude dans laquelle Dee décrit sa vision d’un empire maritime et d’une emprise territoriale anglaise sur le Nouveau Monde. Il s’associa avec Humphrey Gilbert et Sir Philip Sidney. On a une carte polaire exécutée par Dee en 1582[2].

En 1564, Dee écrivit une œuvre hermétique, le Monas Hieroglyphica (La Monade Hiéroglyphique), une interprétation cabalistique complète d’un glyphe qu’il créa lui-même. Ce glyphe était censé exprimer l’unité mystique de toute création. C’est un travail qui a été très apprécié des contemporains de Dee, mais la perte de la tradition orale du cercle de Dee en fait de nos jours une œuvre difficile à interpréter.

En 1570, il publia une Préface Mathématique à la traduction anglaise des Éléments d’Euclide, dans laquelle il souligne l’importance des mathématiques et leur influence dans les arts et la science il recommande Vitruve et sa théorie architecturale, Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim et sa philosophie occulte (1533), Albrecht Dürer et sa théorie des proportions (1561). Destinée à un public autre que les Universités, ce texte devint le plus célèbre et le plus fréquemment imprimé. Dee édita cette même année avec Federico Commandino d’Urbino une version traduite de l’arabe du traité perdu d’Euclide sur La Division des surfaces.

Dee s’est marié trois fois et a eu huit enfants, dont l’aîné, Arthur Dee, est devenu lui aussi un alchimiste et un auteur hermétique. John Aubrey, un biographe, donne la description suivante de Dee : « Il était grand et mince. Il portait sa robe comme un artiste, les manches évasées et fendues… un teint blanc et sanguin… une longue barbe blanche comme du lait. Un homme très charmant ».

Dee en mission continentale (1583-1589)

Vers 1579, Dee devint de plus en plus insatisfait de son avancée dans l’apprentissage des secrets de la nature. Il se tourna alors davantage vers le surnaturel, afin d’acquérir la connaissance. Il essaya principalement d’entrer en contact avec les anges en utilisant une boule de cristal qui servirait d’intermédiaire entre lui et les anges. Il eut recours à divers médiums : Barnabas Saul (déc. 1581), Edward Kelley (de 1582 à 1589), Albert Łaski, son propre fils Arthur, un certain Bartholomew Hickman (jusqu’en 1607). Le 10 mars 1582, Dee rencontra Sir Edward Kelley (1555-1595), de son vrai nom Talbot. Ce dernier, clerc de notaire douteux, alla chez Dee avec un mystérieux livre sur la transmutation des métaux en or, et avec un échantillon de poudre rouge qu’il prétendait être de la poudre de projection. Ses qualités exceptionnelles de médium ont tôt fait de convaincre Dee d’utiliser ses services. Il mourut en tentant de s’échapper des geôles de l’empereur Rodolphe II après n’avoir pas réussi la transmutation des métaux dont il clamait connaître les secrets. Albert Łaski était un prince polonais.

John Dee, ses deux médiums (Kelley, Albert Łaski), et leurs familles respectives partirent en 1583 pour la Pologne. Ils sont reçus à Prague par l’empereur Rodolphe II de Habsbourg, l’empereur des alchimistes, protecteur de Dürer, Arcimboldo, Tycho Brahé, Kepler et de nombreux autres. Dee revient en 1589, sans Kelley.

Dee en disgrâce et échec (1589-1608)

Dee revint à Mortlake six ans plus tard et découvrit que sa bibliothèque avait été ravagée et que la plupart de ses précieux objets avaient été volés. Il demanda l’aide d’Élisabeth, qui, en 1596, le nomma directeur de Christ’s College, à Manchester (aujourd’hui la Manchester Grammar School), où, parfois, il sert de conseiller pour des cas de sorcellerie et de possession démoniaque. Cependant, il était maintenant vu comme un magicien diabolique et se fit détester de ses pairs. En 1598, il retourna dans sa vieille maison de Mortlake[3]. Élisabeth était morte (1603), le roi James I, opposé à tout ce qui est relié au surnaturel[4], ne lui offrit aucune aide. Dee vécut ses derniers jours à Mortlake, dans la misère. Il mourut en 1608 ou 1609. Il n’y a aucune trace de sa tombe ou des registres de l’état-civil.

Articles connexes

Notes et références

  1. De Vita Propria (Ma biographie), Gerolamo Cardano, traduction anglaise de Jean Stoner, New York, 2002, p. viii
  2. [1].
  3. John Dee, Diary for the years 1595-1601, éd. John Bailey, 1880.
  4. James I d'Angleterre, Daemonologie (1587), in The Damned Art, éd. S. Anglo, Londres, 1977, Modèle:P..

Annexes

Liens externes