Sa Sorcellerie perd sa Magie
Sa Sorcellerie perd sa Magie
« News of the World » du 30 septembre 1973
Traduction Tof
L’une des grandes sorcières britanniques, Charles Pace, 53 ans, a une façon des plus terre à terre d’éviter les problèmes.
Il remplit allègrement des chèques – qui sont encore plus en bois qu’un balai de sorcière.
Et cela l’a mené à prendre part à un rituel très différent de toutes les orgies auxquelles il a participé durant 30 ans. Il s’est retrouvé à Exeter Crown Court devant un homme en grande robe - le juge.
L’histoire de la chute de Pace a vraiment commencé il y a trois ans lorsqu’il s’est confessé dans News of the World et a dit qu’il était adepte des Arts Sombres et qu’il était considéré comme un maître Sataniste.
« J’ai vraiment touché le fond » a-t-il dit.
Il a dévoilé avoir participé à des « sacrifice où coulait le sang », des rites sexuels et a parlé de son association avec « La Bête », Aleister Crowley.
Il conclut : « Il m’a fallu trente ans pour découvrir la vérité – que la sorcellerie contemporaine et la soi-disant magie noire qu’on y associe n’est qu’un ramassis de foutaises.
Sa confession a intéressé de nombreuses personnes.
Des éditeurs ont réfléchi à la publication de deux livres que Pace a rédigé : « Bougies Noires à Minuit » et « Le Crépuscule des Damnés »
Une chaîne de télévision avait commencé à négocier pour tourner un documentaire intitulé Démons des Ténèbres.
Puis Pace a décidé que l’occulte devait commencer à lui rapporter de l’argent et il a monté sa propre société. C’est alors que le destin s’est retourné contre lui.
Il avait du emprunter 2000£ pour financer son affaire puis il a essayé de régler ses dettes en émettant des chèques en bois.
A Bolton Street à Brixham dans le Devon, Pace a plaidé coupable de l’accusation d’avoir escroqué 500£ à un cafetier.
Le jury l’a déclaré innocent de deux autres charges qui l’accusaient d’avoir escroqué un total de 1500£.
M. Christopher Waud, le procureur, a dit que Pace et deux autres personnes ont créé Valhalla Film Productions en février sans détenir le premier centime.
Charles Pace a eu des difficultés financières et ses co-directeurs lui ont dit que la société ne serait pas responsable de ses problèmes personnels. Il a été convenu que Pace ne pourrait émettre de chèques de la compagnie que s’ils étaient contresignés par Carl Herkes son co-directeur.
Mais Pace a donné à un imprimeur un chèque de 800£ que lui seul avait signé.
Il a été retourné pour être co-signé.
Quelques jours plus tard il a donné au propriétaire d’un café un chèque sans valeur de 1200£ pour payer une dette de 700£ et obtenir 500£ de plus en liquide.
Pace a été condamné à un an de prison avec sursis.
M. David Owen-Thomas, le greffier a dit :
« La première fois que j’ai lu les documents relatifs à l’affaire, j’ai pensé que Pace n’était qu’un aigrefin qui se contentait de profiter du bon cœur des citoyens non avertis de Brixham.
Mais il semblerait qu’il y ait tout de même quelque chose d’intéressant dans ce qu’il a écrit, même s’il ne s’agit pas du genre de littérature qui remplit les librairies.
Il a ajouté qu’il serait inutile de condamner Pace à des dommages et intérêts mais il espère bien que Pace aura la décence de faire de son mieux pour rembourser ses victimes. »