Le Culte des Sorcières Nues en Angleterre

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Le Culte des Sorcières Nues en Angleterre

Wilcock Woodward, « Swank » mars 1966

Traduction Tof


Depuis des temps immémoriaux il y a eu des sorcières ou « ceux de la Wica. » Et il y aura des sorcières aussi longtemps que la terre tournera sur son axe. Le culte des Wica est une véritable religion préhistorique dont les origines remontent à la nuit des temps. La Wica n’est pas une conséquence du Christianisme, en fait elle a été pratiquée bien longtemps avant la naissance de Jésus Christ, comme en témoignent les signes et les symboles que l’on peut voir dans les grottes ornées par l’homme préhistorique au sud de la France et en Espagne. On peut trouver des preuves de rites et cérémonie de ce culte lors de fouilles sur les sites de toutes les civilisations pré-chrétiennes, là où la Déesse Mère était le principal objet de culte.

Ces déesses mères étaient connues sous différentes appellations dans les différentes parties du monde où la Wica était pratiquée. Kerridwen chez les Britons de l’antiquité, Bride chez les Celtes, Isis chez les Egyptiens, Diane chez les Romains, Astarté chez les Babyloniens etc. Le credo des Wica, qu’on appelle aussi « Les Enfants Cachés de la Déesse », commence par « Ecoutez les paroles de la Grande Mère, que les hommes appelaient également autrefois Isis, Diane, Kerridwen, Aphrodite, Bride et de bien d’autres noms. »

Au moyen age il y a eu une grande vague de persécutions liées à l’Inquisition et il y a eu neuf millions d’hommes, femmes et enfants tués parce qu’ils avaient été accusés de sorcellerie. La plupart des morts eurent lieu en France et en Allemagne mais il y en a aussi eut ailleurs, là où le Pape avait de l’influence. Les morts étaient généralement violentes et cruelles, infligées par la torture car les anciens dieux vénérés par les sorcières étaient considérés comme des démons et des esprits démoniaques par les adeptes de la nouvelle religion.

Contrairement à la croyance populaire le mot sorcière peut s’appliquer à la fois aux hommes et aux femmes. Wica est un ancien mot saxon signifiant « le sage ». La religion est basée sur les lois de la nature, puisque les peuplades primitives avaient surtout des occupations rurales comme la chasse et l’agriculture.

Pour faire court, les croyances des Wica sont que tout dans la nature est composé de forces positives et négatives. Ainsi le Dieu a toujours des cornes sur la tête pour exprimer la virilité et la force productive de la nature. La Déesse est vue comme une force passive ou négative. C’est la Mère Eternelle, les Entrailles de la Nature d’où jaillit toute vie et où toute vie doit retourner, jusqu’à à la fin des temps.

La Wica est un culte matriarcal, la femme y est identifiée avec la lune et son cycle de vingt-huit jours. Comme le pouvoir de la Lune va et vient, il en est de même pour le cycle de fertilité de la femme. La Déesse porte le symbole de la lune sur son front. On l’appelle aussi la Reine des Cieux ce qui est l’un des titres de la Vierge Marie des Chrétiens. Cela peut être une des raisons pour lesquelles les chrétiens qui s’intéressent à la Wica trouvent que c’est une religion facile à accepter. On ne leur demande pas non plus de couper tout lien avec la foi chrétienne. Ils peuvent aussi quitter la Wica à tout moment car rien n’est fait pour les en empêcher et on ne fait pas pression sur eux pour les en dissuader.

Aujourd’hui la sorcellerie n’est pas illégale en Angleterre. Malheureusement la religion doit être pratiquée dans le plus grand secret pour éviter les problèmes. Cela vient de toutes ces histoires d’orgies sexuelles, de vaudou satanique et de magie noire dont parlent les journaux. Mais de telles perversions ne sont pas encouragées par les Wica qui ont à ce sujet la même position que les Catholiques, les Protestants ou les Juifs. Une sorcière a les mêmes fonctions qu’un prêtre ou un rabbin lorsqu’elle est investie du pouvoir et de l’autorité de son ordination. La Déesse dit dans sa « Charge » : « Et mienne aussi sera la joie sur terre car ma loi est l’Amour entre tous les êtres ». Jésus Christ a dit la même chose avec d’autres mots : « Aime ton voisin ».

A Manchester il y a trois covens de sorcières. Chaque coven comprend treize membres. Ils viennent de toutes les classes sociales, il y a des ouvriers et des ouvrières ainsi que des membres de professions libérales. Dans l’un des coven il y a deux policiers et plusieurs prêtres chrétiens. Le Doyen des Wica est Alexander Sanders un homme divorcé de 39 ans qui est reconnu comme le leader de toutes les sorcières du Royaume Uni. Il a été initié à la religion par sa grand-mère lorsqu’il avait huit ans. Un jour sa mère lui a dit qu’elle ne serait pas à la maison à son retour de l’école et qu’il devait aller chez sa grand-mère et qu’elle l’appellerait à son retour.

Alex est allé chez sa grand-mère et est passé par la porte de derrière sans prévenir. Là il l’a trouvée nue dans son salon en train de pratiquer la religion antique des Wica. Elle l’a initié dès qu’il a été assez grand pour en comprendre les significations. Il est une sorcière pratiquante depuis.

Il s’est marié mais sa femme ne pouvait pas le comprendre car elle n’était pas sorcière et ils ont fini par divorcer. Il a des pouvoirs extraordinaires. Et quelques minutes après notre rencontre il m’a dit qu’il y avait une aura d’Amérique autour de moi. Il voulait savoir si j’étais américain. Je lui ai dit que je ne l’étais pas mais que je venais de rentrer de New York la semaine précédente.

Paul King un agent administratif de 22 ans qui travaille dans les bureaux de l’agence de Manchester de Dunlop est le Grand Prêtre du Coven que j’ai visité. J’ai aussi rencontré Maxine Morris, une grande blonde, sténographe de 19 ans et prêtresse du coven, Jeanne Steven une étudiante de 19 ans, Diane Bradford qui est aide soignante d’une maison de repos et Keith Johns un ingénieur d’un peu plus de vingt ans. Ils m’ont autorisé à photographier certains rites et cérémonies sorcières – tout d’abord à minuit à la Wizard’s Stone sur les hauteurs de Alderley Edge, un lieu de rencontre traditionnel, depuis le moyen-age, de sorcières non loin de Manchester. Plus tard nous sommes allés à l’un des temples dans une maison de la banlieue de Manchester et j’ai photographié d’autres cérémonies. Je n’ai pas pu photographier certaines cérémonies car je n’étais pas membre de la Wica, mais ce que j’ai noté vous donnera une idée du culte de la sorcellerie tel qu’il est pratiqué au 20ème siècle à Manchester.

Bien sûr il y a toujours une certaine sorte de persécutions envers les sorcières. Par exemple, lorsque son propriétaire a découvert que Maxine Morris était une sorcière, il lui a demandé de quitter rapidement son logement. Une voisine de M. Sanders l’a dénoncé, lui et ses activités, à la police, mais après enquête il a été conclu qu’on ne pouvait rien faire car M. Sanders est un citoyen très respectueux des lois. M. Sanders dit qu’il a fait cesser les tracasseries que lui faisait subir sa voisine par une méthode secrète des Wica dont il m’a fait la démonstration. Il est certain qu’elle ne fera plus rien contre lui. Il a pourtant été kidnappé et on lui a bandé les yeux, transporté en voiture puis molesté à cause de ses croyances. Mais il a pu utiliser ses pouvoirs pour contrôler ses kidnappeurs et leur échapper.

Il m’a démontré ses pouvoirs extraordinaires lors de notre visite à Alderley Edge. Après que nous ayons fait les photos, je remballais mon matériel. Une partie d’un de mes flashs ne tenait pas bien. Il est tombé par terre et a rebondi vers la fissure qui va jusqu’à la Grotte du Sorcier. Le terrain était en pente et mon bout de flash roulait vers le bas, je savais que je l’avais perdu dans la fissure. Mais il s’est arrêté juste au bord du trou. J’ai regardé l’orifice et Alex Sanders était là il regardait le morceau de flash. Quand il a croisé mon regard, il a dit, « je ne voulais pas que vous le perdiez, alors je l’ai arrêté pour vous. Il n’est pas cassé ? »

Coïncidence ? Peut-être. Mais peut être pas après tout.