LIBER XLIV
LIBER XLIV
Aleister Crowley
Traduction Nephelim
La Messe du Phénix
Le soir au coucher du Soleil, le Mage, la poitrine nue, se tient debout devant un autel où sont placé son Burin, sa Cloche, son Encensoir et deux Gâteaux de Lumière (fait de farine, miel, huile d’olive, un reste de vin et sang). Dans le signe de l’Entrant (très droit, les deux bras placés en avant) il va à l’Ouest l’Autel et s’écrie:
Salut Ra, qui dans ta barque vas
Dans les cavernes des Ténèbres !
Il mime le signe du Silence et prend la Cloche et le Feu, dans ses mains.
Est de l’Autel vois comme je me tiens
Avec de la lumière et de la musique dans la main !
Il frappe Onze fois sur la Cloche 3 - 5 - 3 et allume l’Encensoir.
Je frappe la Cloche, j’allume la Flamme;
Je prononce le Nom mystérieux.
ABRAHADABRA
Il frappe Onze fois sur la Cloche 3 - 5 - 3.
Maintenant je commence à prier: Toi Enfant,
Ton nom est Sacré et sans tache !
Que ton règne arrive, que ta volonté soit faite.
Voici le Pain, voici le Sang.
Mène-moi de minuit jusqu’au Soleil !
Délivre-moi du Mal et du Bien !
Que Ta couronne unique parmi les Dix
Soi mienne ici et maintenant. Amen.
Il met le premier Gâteau sur le Feu de l’Encensoir.
Je brûle le Gâteau-encens, et proclame
Ces dévotions de Ton nom.
Il les chauffe comme dans le Liber Legis, et frappe encore onze fois sur la Cloche 3 – 5 – 3. Avec le Burin, il fait ensuite le signe approprié sur sa poitrine.
Vois ma poitrine qui saigne
Marquée du signe sacramental !
Il met le second Gâteau sur la plaie.
J’étanche le Sang; l’hostie l’absorbe
Et le grand prêtre invoque !
Il mange le second Gâteau.
Je mange ce Pain. Je fais ce Serment
Comme je m’enflamme moi-même en priant :
« Il n’y a pas de grâce, il n’y a pas de culpabilité,
Tel est la Loi : Fais ce que Veux ! »
Il frappe Onze fois sur la Cloche 3 - 5 - 3.
ABRAHADABRA.
Je suis venu avec chagrin, je suis venu avec joie
Je m’en vais maintenant avec gratitude,
Faire ce que je veux sur la terre
Parmi les légions des vivants.
Il s’en va.