Traditions Diverses

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Traditions Diverses

Véro


Les Sacrifices lors de Constructions

Quand on construisait une maison, un pont, une grange, une enceinte de ville, il fallait faire une offrande incluse dans la maçonnerie. Il arrivait que ce soient des créatures vivantes : humains, enfants, poules, chevaux, chiens, chats. Ils étaient emmurés vivants en entier, ou morts en petits bouts (j’imagine que pour le cheval ça valait mieux). Mais ce pouvaient aussi être des pièces de monnaie, des plantes, des articles préalablement bénis. Ces dons étaient faits à la déité à laquelle le bâtiment était dédié, ou bien l’offrande était destinée à conférer un pouvoir au bâtiment lui même. Dans le cas des sacrifices humains, on offrait au bâtiment un esprit protecteur. Dans le cas des articles bénis, donc puissants, c’était plutôt pour éloigner les éventuels mauvais esprits.


Les Cloches

Les cloches étaient lavées avec de l’eau bénite, et ointes. Elles servaient à lutter contre le mauvais temps. Le bruit a toujours servi à éloigner le mal. Mais ces cloches « météorologiques » ont été réprouvées au siècle des Lumières. Il arrive toutefois que l’on trouve écrit sur certaines d’entre elles « Anna Suzanna, sera pendue ici éternellement, restera ici éternellement, devra lutter contre le mauvais temps » La cloche qui retentit la nuit de la Saint Jean doit empêcher d’œuvrer les démons et les sorcières. Celle de l’après midi de Noël éloigne le diable et les mauvais esprits Une autre façon d’éloigner le mauvais temps consiste en l’érection de « wetterkreuzer » cela se fait encore au 21ème siècle. Ce sont de grandes croix assez particulières, plantées en haut des montagnes ou collines. Un barre verticale coupée par trois barres horizontales vers le haut.


Le Sel Le sel protège les enfants contre les sorcières. Ainsi mettait on un pain au sel sous leur oreiller pour leur éviter les visites nocturnes. On les baptisait aussi à l’eau salée pour les protéger contre les sorcières. On bien on mettait dans chaque coin du coussin de baptême trois bouts de pain salés, eux mêmes dans un petit bout de tissu noué en croix avec du fil. Le sel béni est surpuissant, on en saupoudre la tête de la mariée pour la protéger des ensorcellements. Et on peut en mettre dans ses bottes avant d’entamer un voyage.


Le Fer Déjà dans l’antiquité le fer était réputé repousser les démons et les esprits des morts. D’où l’utilisation en magie d’outils ou amulettes en fer. Si on met des clous en fer dans le nid des poules elles seront protégées. Le fer à cheval protège contre le mauvais œil et les sorcières Les parturientes sont protégées si on met sous le matelas ou l’oreiller une faucille, une paire de ciseaux, ou un couteau en fer. Il arrive qu’on trouve un fer à cheval sur la porte d’une église Il ne faut pas utiliser le fer pour cueillir des plantes saintes.


Les Représentations Anthropomorphiques Si un enfant est malade, on prend une empreinte de lui en pâte à pain et on la cuit. Ainsi il guérira. Ce genre de croyance fait qu’en 1900 on ne photographiait pas un enfant de moins d’un an, il aurait pu mourir sinon. D’ailleurs, si un portrait ou une photo d’un malade tombe du mur, cela signifie qu’il va mourir. Il y a en Allemagne une expression qui dit « ne dessine pas le diable au mur » (ne tente pas le diable) cela est dû au fait qu’il ne ferait alors qu’un avec sa représentation et pourrait nuire. En Bavière et en Autriche il y a dans les églises des représentations d’animaux, surtout des chevaux, faites en fer. Elles représentent des « sacrifices » faits en lieu et place de l’animal représenté.


Les Dagydes Pour info, en allemand dagyde se dit « dieselbe » (la même) Le jésuite Del Rio a écrit « certains font des représentations en terre, cire, pierre ou mélange de diverses choses, baptisent l’objet du nom d’une personne dont ils veulent s’attirer l’amour et le font de la même façon qu’un prêtre fait un vrai baptême, sauf qu’ils appellent le Diable et le conjurent. Puis ils broient la dagyde et le cœur de celui ou celle qui jusque là ne les aimait pas est empli d’amour » Sinon, à l’inverse, si une fille a été trompée, elle allume une bougie à minuit et pique la dagyde avec des aiguilles en disant « je pique la lumière, je pique la lumière, je pique le cœur, que j’aime » et l’infidèle mourra.


Les Défunts Au début du 20ème siècle il arrivait encore qu’on perçât certains défunts de pieux ou de clous afin d’éviter qu’ils ne reviennent. Tacite a écrit « les traîtres, les peureux au combat, les pervers, sont noyés dans la boue et les marais et on les couvre d’une claie ». On a retrouvé des corps dans les tourbières, ligotés, et lestés de pierres. Mais c’était pour les éloigner des regards. On liait leurs pouvoirs néfastes. C’est aussi pour cela qu’on attachait les morts à l’âge de pierre, et qu’on le fait encore parfois aujourd’hui. De même couvre-t-on la tête du défunt, et (ou) lui ferme-t-on les yeux. On ne croyait pas alors à la dualité corps/esprit, mais à une seule unité puissante qui pouvait encore revenir pendant une longue période. Mais ce qui est empli de pouvoir peut être soit bon soit mauvais. Ainsi le défunt pouvait il aussi aider les vivants. C’est pourquoi on lui fait des cadeaux. Ainsi nous verra-t-il d’un bon œil. Encore aujourd’hui il a des dépôts de nourriture sur les tombes à la Toussaint. Pourtant le synode de Tours (en 567) a condamné la tradition qui voulait qu’on laissât des repas pour les morts à la Toussaint (mais on met toujours des fleurs et des bougies, bon, c’est vrai, ça ne se mange pas) Cette puissance peut également résider dans un bout de cadavre. Ce sont là les « saintes reliques ». On ne sort pas un mort par la porte d’entrée d’une maison, mais par ailleurs, ainsi ne trouvera-t-il pas le chemin du retour. Au paléolithique on badigeonnait les corps des défunts d’ocre ou de peinture rouge, ou bien on les couchait sur du rouge. Par là on leur redonnait vie et force. La tradition a perduré car il y a encore des endroits où on couvre le cercueil d’un tissu rouge, ou bien on dessine des joues rouges au défunt.


La Chasse Pour garantir un résultat : faire, en argent, cuivre, ou étain, la représentation d’un homme avec dans la main droite un arc bandé, avec sa flèche, et, tandis qu’on le fond, et qu’on le grave, dire « par cette image je lie tout le gibier de la forêt, cerfs, chevreuils, lièvres, renards etc… », puis, au troisième quart du lion (juillet) graver sur le même métal toutes sortes d’animaux et dire ce faisant le même couplet que précédemment. Dans la mesure ou le chasseur et ses proies sont emmêlés sur le métal, le sort est jeté. Ensuite envelopper l’objet dans la soie verte et le porter sur soi. Mais, il ne faudra pas aller chasser en dehors de la période du bélier / sagittaire / lion.


Le Polterabend (soir de chahut, mais ça sonne moins bien….) La veille d’un mariage on brise, devant la porte ou devant la maison de la mariée, des cruches et des assiettes avec grand fracas. On dit en allemand que les « brisures apportent la chance » mais autrefois c’était bien plus le bruit qui était recherché, pour ses vertus consistant à éloigner les mauvais esprits. Il en va de même pour la tradition qui consiste à tirer des coups de feu le jour du mariage (pour info, quand j’étais petite, au siècle dernier donc, il y avait encore ces tirs à la sortie de l’église. Les jeunes hommes emplissaient des tuyaux d’un mélange de salpêtre et de je ne sais quoi d’autre, et frappaient ces tuyaux contre le mure de la maison du coin. Le bruit était effrayant) Une autre façon de faire consiste à ce que tous les invités du mariage apportent (la veille) de la porcelaine à la fête (surtout pas de verre) pour la casser devant le couple. Les futurs mariés balayeront ensemble les débris pour démontrer leur solidarité future. On dit que « vaisselle brisée apporte félicité » mais que « bonheur et verre sont fragiles ». Il arrive même qu’on mette les débris devant l’autel à la messe le lendemain.

La Bière La bière était bue en grande quantité lors des fêtes chez les peuples nordiques (finnois, germains) On parlait de « minnetrinken » Le mot « minne » signifiait à la base « mémoire ». Ces agapes étaient donc faites en hommage aux Dieux, et aux morts, on buvait à leur mémoire. Bizarrement le mot « minne » vers le moyen âge, a changé de sens, pour signifier « amour ». A Walpurgis on boit un bière appelée « maibock ». On trouve dans cette expression le mot « bock » qui signifie « bouc ». C’est donc le « bouc de mai ». Autrefois c’était la fête de la bière en l’honneur de Holda. On sacrifiait un bélier à cette occasion (on retrouve une trace de cette tradition dans l’agneau pascal) Mais avec le maibock c’était le Dieu du Tonnerre qui était honoré. On buvait autour d’un grand feu pour éloigner l’hiver. Le feu s’appelait « bockshorn » (cornes de bouc). Cette bière était aphrodisiaque et comme tout le monde en buvait abondamment ça finissait en orgies dans les bois et les prés environnants. On peut supposer que tout ce qui se dit des sabbats de sorcières vient de là. Dans certaines régions on continue à arroser l’arbre de mai de bière. Et quand le ciel est très nuageux on dit que ce sont les Dieux qui font de la bière. Si le tonnerre gronde c’est Thor qui nettoie l’alambic.


Le Repas Communs J’étais tentée d’appeler ce paragraphe « la cène » ou « la communion » car le mot allemand (bundnismahlzeit ) se traduirait par « repas qui crée des liens » Parfois avant un mariage, les invités mangeaient tous dans le même plat avant d’aller à l’église et ils échangeaient des cuillères qu’ils emmenaient à la messe. Ou bien ils buvaient tous dans la même tasse et échangeaient des bouts de petit pain dans lequel ils avaient mordu préalablement. Tacite dit que les germains discutaient durant leurs banquets « de réconciliation avec l’ennemi, d’arrangements de mariage, de guerre, de paix » Ces banquets avaient un caractère sacré. On y buvait de l’hydromel, dédié aux Dieux, donc on le partageait avec eux, et avec les invités, et cela créait un lien sacré entre tout le monde. S’il y avait eu une quelconque trahison cela aurait été un sacrilège. Chaque mot prononcé lors de ces banquets était sacré. « Les mots de la bière sont la vérité ».


Les Roues de Feu Cela se pratique à Carnaval. On met de la paille autour d’une roue de charrette, jusqu’à atteindre 3 ou 4 mètres de diamètre. On passe un long pieu par le moyeu et la roue enflammée descend la colline guidée par quelques jeunes hommes. Ailleurs on enflamme des disques de bois, on les enfile sur de longues tiges, on les fait tourner puis on les jette aussi loin que possible dans la nuit. C’est de la magie solaire (pour info ça se pratique toujours en 2006, en Alsace) Cette magie peut aussi s’exprimer par des combats symboliques entre deux personnes (représentant respectivement l’hiver et le soleil)


Le Mat d'Eté Je vous avais parlé de l’arbre de mai. En Allemagne du sud il y a une autre tradition (qui a toujours lieu en l’an 2000). On promène dans le village un mat décoré de branches, de papier rouge, vert et blanc, d’œufs vidés (ou de pommes) et surmonté d’un énorme bretzel. Ce sont les enfants qui sont en charge de la procession, accompagnés de deux personnages qui représentent l’hiver et l’été. Le Bretzel est une représentation d’éternité, un retour sans fin, des jours et des saisons. C’est un symbole solaire. Enfin… en fait personne n’en sait trop rien, mais tout le monde suppose plein de trucs. Le fait est qu’au Moyen Age seules certaines personnes avaient le droit d’en faire à certaines occasions très précises. Cela au moins semble indiquer que c’est un aliment particulier.


Les Jours de la Semaine

Au risque de passer pour une asatru…. Les jours de la semaine germaniques sont autant de rappel du nom des Dieux nordiques. Ainsi le mardi (ziestag) est il le jour de Ziu, le jeudi (donnerstag) celui de Donar, le vendredi (freitag) celui de Frija etc…

Ziu, encore appelé zio / tius / tiw / tiv / tyr est le Dieu de la guerre et de la justice, protecteur des réunions du thing. Il est le fils d’Odin, sa rune est Ti/Ziu.

Les thing sont des réunions à la demi lune, ou à la pleine lune, sous l’égide d’un prêtre, pour traiter les affaires de justice.

Ce mot Ziu a donné Zeus et Jupiter (Jus) et Tuisto (Deus) qui désigne globalement une déité.

Sachez aussi que Deutschland signifie tiw’s land

Holland : holda’s land

Friesland (région d’Allemagne) : frija’s land

England : ing’s land

Osterreich : ostara’s reich

Skandinavie : land des skadi