Signes
Signes
Rudolf Koch
Traduction Tof
Le point est à l’origine de tous les signes. Il est leur essence la plus intime. C’est avec cette idée qu’autrefois les loges maçonniques exprimaient le secret de leur guilde par le moyen du point.
Le trait vertical représente l’unité avec Dieu ou la Divin en général, il symbolise aussi le pouvoir qui descend sur l’humanité d’en haut ou qui vient de la direction opposée, l’aspiration de l’humanité pour des choses plus élevées.
Dans le trait horizontal, d’un autre côté, nous voyons la Terre dans laquelle toute vie s’écoule calmement et toute chose se déplace sur le même plan
L’angle, ou la rencontre du céleste et du terrestre. Comme ils n’ont rien en commun, ils se touchent mais ne se croisent pas. Ce signe représente la réciprocité entre Dieu et le Monde. Au moyen-age, dans les loges maçonniques l’angle droit était le signe de la Justice et de l’Intégrité.
Dans le signe de la Croix, Dieu et la Terre sont combinés et sont en harmonie. A partir de deux lignes toutes simples un signe s’est développé. Le Croix est un des signes les plus anciens et on le retrouve partout, même en dehors de la Chrétienté.
Le Cercle, étant sans début ni fin, est aussi un signe de Dieu ou d’Eternité. Si on le compare au signe suivant, il s’agit d’un symbole de l’œil de Dieu qui dort : « L’Esprit de Dieu qui agitait la surface des eaux.»
L’œil ouvert de Dieu, l’objet de la Révélation : « Et Dieu a dit, que ma lumière soit »
L’élément passif féminin, ce qui a été là depuis le début des temps. « Et Dieu sépara les eaux qui sont sous le firmament d’avec les eaux qui sont au-dessus du firmament. »
L’élément actif masculin, ce qui vient d’en haut, l’élément effectif du temps. « Et Dieu a séparé la lumière des ténèbres. »
Comme l’élément masculin a perverti le féminin, la création a eu lieu, depuis, tout ce qui fait partie du monde vivant est issu de la rencontre du masculin et du féminin. Autrefois en Orient et également dans l’ancienne mythologie Nordique ce signe la roue-croix était un symbole du Soleil.
Le triangle est un ancien emblème Egyptien du Divin, c’est aussi un symbole pythagorique de la Sagesse. La Chrétienté le voit comme un signe de la triple personnalité de Dieu. A nouveau, en opposition au signe suivant, il s’agit de l’élément féminin qui est fermement basé sur des domaines terrestres et qui aspire pourtant à des choses plus élevées. Le féminin est toujours de conception terrestre.
Le triangle posé sur son sommet est l’élément masculin qui est de nature céleste et aspire à la vérité.
Les deux figures commencent à se déplacer l’une vers l’autre et se touchent par le sommet et forment une figure d’apparence totalement nouvelle sans qu’en aucune manière les figures originales ne soient altérées ou brouillées.
Quand ils passent l’un sur l’autre la nature des deux signes en est fondamentalement altérée puisque leur apparence est oblitérée. Un dessin compliqué et parfaitement symétrique est formé avec des nouvelles sections surprenantes et de nouvelles corrélations où six petits triangles différents sont groupés autour d’un grand hexagone central. Une belle étoile est apparue. Lorsque nous l’examinons nous voyons que les deux triangles originaux existent toujours dans leur individualité. C’est ainsi que le mariage parfait lie ensemble l’homme à la femme.
Nous avons maintenant suivi le mouvement des triangles, ils ont fait un pas de plus et se sont à nouveau séparés et forment un carré posé sur l’un de ses coins. Les triangles ont une base commune mais leur pointe respective s’écarte de l’autre triangle au lieu de se rapprocher de l’autre comme avant. Cette figure n’est que la somme des deux triangles posés l’un contre l’autre mais pas l’un sur l’autre. Ce signe représente aussi les quatre Evangélistes.
Le carré est l’emblème du monde et de la nature. Il se distingue du triangle et est donc l’emblème de la temporalité. Il est symbolisé par le chiffre quatre ce qui est rempli de significations comme : les quatre éléments, les quatre coins des cieux, les quatre évangélistes, les quatre fleuves du Paradis.
Trois triangles qui se touchent en un point central pour former une nouvelle figure. Il s’agit là d’un vieux symbole pour le divin. On ne sait pas ce qui se cache derrière.
La furca ou fourche, un symbole médiéval pour la Trinité. C’est aussi un emblème Pythagorique du cours de la vie sous la forme d’un chemin qui se sépare et mène au Bien et au mal. Ce signe à une origine très ancienne et est probablement lié au signe suivant.
Voilà un vieil emblème pour le soleil, avec trois rayons. Les traits qui croisent les rayons symbolisent la voûte céleste.
Le pentagrame, une étoile à cinq branches tracée d’un seul trait de stylo : ce signe appartient comme beaucoup d’autres signes décrits ici, à l’humanité la plus primitive et est certainement bien plus ancien que l’écriture. Les signes de ce genre sont sûrement les plus anciens documents humains que nous ayons. Le pentagrame a eut plusieurs significations différentes à différentes époques de l’histoire de l’homme. Les Pythagoriciens l’appelaient le pentalpha et les prêtres celtes les pied de sorcières. C’est aussi le sceau de Salomon et au moyen age on l’appelait la croix des elfes. Il représente aussi les cinq sens. on retrouve aussi les principes masculins et féminins dans la disposition des cinq sommets. Pour les druides c’était le signe du Divin et pour les Juifs il représentait les cinq livres mosaïques. Selon la croyance populaire, ce signe était aussi censé protéger contre les démons et par analogie on y voyait un symbole de sécurité On pensait que c’était un symbole de bon retour et on l’employait donc comme amulette. Autrefois c’était un charme magique pour les habitants de Babylone.
L’octograme, une étoile à huit branche tracée d’un seul coup de crayon. Il n’y a pas d’explication connue pour ce signe.
La fourche. Ce signe dont nous avons déjà parlé.
La volonté de Dieu est descendue sur le monde, elle a erré sur Terre et est retourné dans les Cieux.