L'Homme et la Pierre

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L'Homme et la Pierre

Bill Gray

Traduction Tof


L’homme a toujours instinctivement un sentiment de contacts personnels entre les vivants et les morts par le biais d’une pierre levée commémorant le défunt. Il s’agit là plus que de souvenirs ou de « substitut symbolique » mais plutôt une idée profonde et fondamentale selon laquelle la pierre offre une sorte d'outil capable d’établir un lien entre la conscience de personnes vivantes et celui pour qui la pierre a été dressée. Il y a des siècles, on communiait périodiquement sur des pierres tombales et des tombes-autels et cela se pratique toujours aujourd’hui dans nos cimetières. L’autel Chrétien ressemble à un tombeau, il est associé aux catacombes et figure la présence de la Divinité en qui l’Humanité espère l’immortalité.

Cette fonction de la pierre comme un condensateur et convoyeuse de conscience est vraiment la composante secrète des anciens Cercles de pierres. Chaque pierre fut « chargée » pour une raison précise, par une personne en particulier ou des gens.

Le Cercle de Pierre était « Harmonisé » et d’autres variations sur ce thème s’ajoutaient au fil du temps. Les personnes sensibles peuvent « attraper » et interpréter ces charges.

D’autres y sont sensibles mais ne sont pas en mesure de leur donner une signification particulière. D’autres encore ressentent à peine l’impact de ces influences, mais réalisent qu’elles existent et admettent qu’elles doivent être bénéfiques pour ceux qui s’assemblent à proximité de leur énergie. Dans l’ensemble, les gens se rassemblaient près de leurs Pierres car ils étaient convaincus qu'ils pouvaient mettre dans ces Symboles dressés quelque chose d’eux-mêmes et en retirer quelque chose en retour qui valait bien le mal qu’ils se donnaient pour s’y rendre et la dépense d’énergie occasionnée.

Le Mur des Lamentations à Jérusalem et les réactions des soldats israéliens qui ont envahi ce quartier de la ville lors de la Guerre des Six Jours en est remarquable un exemple contemporain. Il était presque incroyable de réaliser comment ces hommes ont expérimenté toutes sortes de sensations spirituelles étranges lorsqu’ils sont arrivés aux pieds du Mur et qu’ils ont réalisé qu’ils l’avaient « regagné » au nom de leur peuple. Loin d’être des fanatiques religieux, bon nombre de ces hommes étaient athées, agnostiques et ne croyaient en aucune Divinité.

Leurs racines étaient raciales, pas religieuses. Ces soldats aguerris, sans pitié et disciplinés ont avoué ensuite avec quelque embarras comment ces pierres, uniques vestiges de l’ancien Temple les avaient affectés. Ils n’ont pas cherché à expliquer pourquoi ils ont ressenti cela devant ces quelques pierres. Peu d’entre eux ont trouvé les mots adéquats pour exprimer ce qu’ils avaient ressenti. L’un a dit de manière significative « j’étais comme si tous mes ancêtres y étaient debout juste derrière moi. » Tous ont convenu que, d’une façon mystérieuse qu’ils n’ont pas la prétention de comprendre, la conquête du mur fut le clou et l’achèvement de toute la campagne.

Beaucoup ont déclaré qu’ils trouvaient ridicule de parler de pierres de cette façon alors que tant de vies humaines avaient été perdues autour d’elles – mais ils continuaient à parler des pierres qui les reliaient à leurs compatriotes morts depuis longtemps. Certains d’entre eux étaient véritablement perplexes et préoccupés et ils voulaient comprendre pourquoi ils avaient eu ces émotions étranges et inattendues devant des pierres si peu spectaculaires. A part de fervents croyants, peu avaient prévu avoir un sentiment particulier devant le mur. Dans leur cas, leur enthousiasme est facile à comprendre, mais un cœur compréhensif trouvera dans les confidences sincères mais un peu timides des soldats une résonance très profonde.

A un niveau bien plus léger mais tout de même intéressant, il y a la pratique courante, de ceux dont la profession est de lire dans les boules de cristal, consistant à placer leur sphère de verre dans les mains de leurs clients pendant quelques minutes avant de commencer une lecture. On pourrait supposer que c’est un truc purement psychologique pour apaiser l’esprit du client et le persuader de se concentrer sur ce qui le préoccupe. C’est vrai en grande partie mais en plus, suite à ce contact des petites charges d’énergie du client se transfèrent dans le cristal lui-même et si le voyant est suffisamment sensible, il ou elle peut parvenir à « attraper » et interpréter ces énergies en termes de pensée concernant l’individu qui les envoie. Quel que soit le nom qu’on donne à cette faculté, qu’on lui donne des noms fantaisistes comme la psychométrie, les perceptions extrasensorielles ou toute autre chose, personne ne sait pourtant exactement comment cela fonctionne.

Bien que les énergies concernées ne semblent pas avoir de caractéristiques physiques, le contact physique réel avec l’objet influencé et chargé semble nécessaire pour obtenir l’effet optimum. Peut-être que la proximité étroite formant un circuit fermé de conscience entre le sujet, l’objet et le voyant pourrait être une bonne description des conditions exigées.

Bien que toutes sortes de métaux, minéraux et autres matériaux semblent être « lisibles » jusqu’ici la pierre reste la plus fiable. Est-ce dû à sa structure atomique, à sa longévité ou à quelque propriété encore inconnue, on ne le sait pas.

Qu’elle puisse et conserve des « enregistrements » de quelque chose lié à l’humain et d’autres types de conscience semble à peu près sûr. C’est leur recherche et leur interprétation qui nous pose une série de problèmes des plus intrigants.