Les Sorcières de Thessalie

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Les Sorcières de Thessalie

S.Deste & D.Rankine


Même si les sorcières de Thessalie n’étaient pas un clergé d’Hécate, elles ont souvent été reliées à Hécate comme pratiquantes expertes de types de magie particulièrement associées à la déesse, la « nekuia » (la divination en se basant sur les morts »), la « goeteia » (la goétie) et la pharmakeia (magie liée aux plantes et aux poisons). Au premier siècle de notre ère dans « Pharsale », Lucain décrit Erictho la sorcière qui fait une déclaration affirmant qu’Hécate est associée aux sorcières de Thessalie quand elle dit :

Perséphone, toi qui déteste les cieux et ta mère et qui est la forme la plus basse de notre Hécate.

Cette citation est intéressante, pas uniquement parce qu’elle associe Perséphone et Hécate mais aussi parce qu’il y est dit que Perséphone apprécie les enfers et la compagnie de son époux Hadès et qu’elle déteste les cieux et Déméter (sa mère). L’association de Thessalie (en Grèce du nord) avec la magie était aussi relevée dans les Papyrus Magiques Grecs, avec plusieurs charmes nécromantiques attribués à Pitys un roi de Thessalie. Dans « Pharsale », Lucain a mis l’accent sur la nature magique de Thessalie en écrivant :

La terre de Thessalie produit des plantes toxiques dans les montagnes et les roches le sentent lorsque les magiciens chantent leurs sortilèges mortels. De nombreuses plantes qui poussent là peuvent contraindre les dieux et la femme qui vint de Colchide [Médéa] ramasse dans la campagne thessalienne de nombreuses plantes qu’elle n’avait pas emportées.

Dans la littérature, parmi les sorcières célèbres associées à Hécate, Erictho était une sorcière thessalienne et Médéa y cueillait des plantes. A l’époque d’Horace, le mot « thessalien » était devenu synonyme de « magique », ainsi dans « Epodes », dans la scène du sacrifice de l’enfant avec Canidie et ses autres sorcières, la sorcière italienne Folia prononce les charmes et « fait descendre les étoiles et la lune enchantées du ciel d’une voix thessalienne ».