La Sorcière et la Mort
La Sorcière et la Mort
K. Trobe
Traduction Tof et Maud K.
La mort, comme on la comprend généralement, ne correspond pas à la définition que lui donne la sorcière ou le magicien. Au contraire, il s’agit d’une entrée merveilleuse qui conduit au jugement spirituel (c'est-à-dire l'adaptation karmique individuelle) portal – une réunion avec des amis de l’autre côté du Voile, un accès 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 à de nombreuses sphères intéressantes et la possibilité de faire une pause rafraîchissante en astral, surtout entre les incarnations. Si le magicien, la sorcière, le yogi ou tout autre personne spirituelle est particulièrement avancée, cette personne se trouvera plutôt sur le plan causal qu’astral. Ce plan est plus proche du Divin - l’objectif définitif de tout chercheur tourné vers la mystique, quelle que soit sa croyance.
La mort est une opportunité de se rapprocher de la Source Créatrice. La sorcière n’espère ni ne craint la mort – lorsque le moment est venu, Kali arrive et déconstruit le corps avec ses armes lors de l’inévitable mort physique. Elle est le temps, et même l’adepte ne peut lutter indéfiniment contre elle sur le plan physique. Si nous marchons volontairement vers elle et nous nous livrons aux ténèbres avec la foi spirituelle qui est l’épreuve de chaque incarnation, le processus est pratiquement indolore.
La majorité des personnes enterrées sont toujours vivantes alors que de nombreuses personnes mortes ne sont pas enterrées. La folie incurable, par exemple, serait pour elles une mort incomplète mais réelle, abandonnant la forme terrestre à un contrôle purement instinctif du corps sidéral. Lorsque l’âme humaine souffre plus qu’elle ne peut le supporter, elle peut se séparer du corps, laissant sa place à l’âme animale ou corps sidéral… On dit que les personnes mortes de ce genre se reconnaissent à leur perte totale de tout sens moral et affectif : ils ne sont ni bons ni mauvais, ils sont morts.
Cette citation sur l’attitude face à la mort est tirée de « Dogme et rituel de la haute magie » d’Eliphas Levi. Comme il y est indiqué, il y a d’autres types de mort perçus de manière occulte. La Mort dans la Vie est une condition courante de beaucoup d’êtres humains. La vie est esprit et la vie sans esprit est zombisme. Le mort-vivant est apparu dans le monde depuis la destruction des grandes religions à Mystères et l’établissement du matérialisme et du rationnel au-dessus de la religion.
Ne vous méprenez pas sur mes propos : j’accepte tout à fait le rationnel et un certain degré de matérialisme – les deux sont des outils essentiels à une incarnation effective – mais uniquement lorsqu’ils sont contrebalancés par des énergies spirituelles. Si une personne ne s’intéresse qu’au côté matériel, elle étouffera et peut être éliminera l’esprit (au moins temporairement) et ne sera plus qu’un automate qui marche, rien de bien agréable pour l’œil psychique.
Heureusement pour nous tous, il y a en ce moment un retour de vieilles âmes revenant et aidant à reconstruire un chemin plus concret vers le Divin – « vers Kether et au-delà », pour employer des termes Kabbalistiques. Il y a aujourd’hui plus de personnes vivant sur la planète que de personnes ayant vécu - et qui sont mortes à présent -, si bien que beaucoup doivent être de Vieilles Ames.
Le regain d’intérêt pour d’anciennes techniques mystiques, la possibilité de recevoir et d’échanger des informations rapidement et précisément et la possibilité d’accéder à de nombreux niveaux qui n’étaient pas accessibles dans les siècles passés font de cette ère une des plus puissantes jamais connues. Les hommes ont raison de craindre la mort, car c’est réellement leur fin, mais l’esprit est immortel et il s’élève avec chaque jour qui passe.