Une Statuette Obsédante

Une Statuette Obsédante

Tof

En 2004, lors d’un rituel très loin de chez moi, la première chose que j’ai vue sur l’autel c’est une statuette représentant la déesse. Cette statuette m’a fait une très forte impression et me hante depuis lors.

On m’a dit que cette statuette était une copie en plâtre d’une très vieille statuette.

Plus tard, en relisant « The Meaning of Witchcraft » de Gérald Gardner (I-H-O Books p. 124), je suis tombé sur une photo de la même statuette ou, en tout cas, une statuette lui ressemblant beaucoup dont l’auteur disait qu’il s’agissait d’une déesse sumérienne.

Plus tard encore, dans un livre datant du début des années 1990, qui consacrait de nombreuses pages à quelques membres de l’époque du Bricket Wood coven, j’ai découvert que la statuette de Gérald Gardner était entre les mains de ce coven dont Gardner fut membre.

Curieusement, il existe des photos d’Eleanor Bone en action devant un autel où se trouve cette déesse. J’ai cru un moment qu’elle avait également une telle statuette, mais, en regardant le décor de plus près, j’ai réalisé qu’elle se trouvait dans le « Witch Cottage » où se retrouvaient à une époque les membres du Bricket Wood coven et non là où elle pratiquait avec son propre coven. Ces photos doivent dater d’une époque où elle s’était réconciliée avec Lois Bourne et Jack Bracelin, la Grande Prêtresse et le Grand Prêtre du Bricket Wood coven, parce si l’on en croit les courriers envoyés à Gérald Gardner par ses différentes Grandes Prêtresses, ce n’était pas le grand amour entre Lois Bourne et Eleanor Bone et il semble clair qu’Eleanor Bone ne pensait pas beaucoup de bien de Monique Wilson, ce qui a dû être explosif lorsque Monique et son époux ont récupéré l’intégralité de ces lettres, mais il n’est pas certain que les Wilson aient pris connaissance de l’intégralité des lettres reçues par Gérald Gardner.

Mais revenons à notre statuette. J’ai revu quelques statuettes qui lui ressemblaient beaucoup en Suisse dans une exposition sur les déesses. Ainsi donc, il existe plusieurs exemplaires de cette statuette de déesse. J’ai aussi appris que ces statuettes étaient une production de la culture Cucuteni et dataient d’entre 3.500 et 300 avant notre ère et qu’elles avaient été retrouvées principalement en Ukraine, mais aussi en Géorgie et en Anatolie (plus ou moins l’actuelle Turquie), un mot qui signifie « terre des Mères », curieux pour un pays où l’on a retrouvé de nombreuses Déesses Mères.

J’ai également découvert qu’on pouvait admirer cette statuette au British Museum ainsi que, semble-t-il, au Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg.

A force de chercher à en apprendre plus sur cette déesse, j’ai réussi à réunir quelques photos les représentant, mais rien à faire, Il m’a été pendant très longtemps impossible de faire l’acquisition d’une telle statuette et ce n’est pas faute d’avoir cherché.

Mais, depuis peu, nous possédons, pour mon plus grand plaisir, quelques versions de cette statue, mais curieusement c’est toujours la même et pas celle qui me semble être la plus belle, qui trône fièrement sur notre autel.