Dafo (Texte de S. Ellison)
Dafo
S. Ellison
Traduction Tof
Dafo est le pseudonyme ou nom magique de la femme qui a initié Gerald B. Gardner à la sorcellerie vers 1939-40. L’identité de Dafo demeure incertaine. Elle est parfois confondue avec Old Dorothy Clutterbuck, qui était la première grande prêtresse de Gardner. Il la décrit comme son enseignante et une autorité en matière de sorcellerie.
On sait peu de choses sur la vie de Dafo. Elle a vécu à Christchurch, Hampshire et fut membre du coven de la New Forest, dont Gardner a toujours affirmé qu’il était issu d’une lignée de sorcières héréditaires pratiquant l’Ancienne Religion. Dafo était la l’actrice principale et le metteur en scène du théâtre Rosicrucien de la Fellowship of Crotona, un groupe maçonnique fondé par l’acteur G. A. Sullivan et Mabel Besant-Scott, la fille de la théosophe Annie Besant.
Dafo était probablement une femme connue, elle avait donc besoin d’un pseudonyme pour cacher son implication dans ce qui était, jusqu’en 1951, une pratique illégale selon la loi britannique. A partir de 1944, elle fut souvent en relation avec Gerald Gardner.
En 1947, Dafo et Gardner se sont associés pour fonder Ancient Craft Ltd, une société qui a acheté un terrain et construit une reproduction d’un cottage de sorcière du 16ème siècle. Dafo et Gardner ont dirigé les rites de leur coven jusqu’en 1952 quand Dafo s’est retirée, en partie à cause de problèmes de santé, mais aussi par crainte que la publicité croissante faite par Gardner ne mette en péril son secret.
Gardner a présenté Doreen Valiente à Dafo en 1952. Valiente l’a décrit comme « une dame élégante et gracieuse avec des cheveux noirs. »
En 1958, Dafo vivait avec une nièce qui était une fervente chrétienne. Elle a rejeté les demandes de trois groupes de sorcières lui demandant de confirmer l’histoire que racontait Gardner au sujet du coven de la New Forest. Dans ses réponses à deux groupes elle n’a voulu ni confirmer ni infirmer les dires de Gardner. Au troisième groupe elle a dit qu’elle n’avait qu’un intérêt théorique pour l’occulte.
Dans la recherche des racines de la Wicca, Ronald Hutton a décidé de ne pas contacter les héritiers de Dafo et de laisser son identité dans l’ombre. L’auteur Philip Heselton pense que le véritable nom de Dafo est Edith Woodford-Grimes.