Un rituel dans les bois

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Un rituel dans les bois

R. Saletore

Traduction Tof


Les Sorcières d’Angleterre croient en plusieurs dieux – une croyance indienne typique. Elles croient aussi en la réincarnation. Tout ce qui fait plaisir à un homme doit nécessairement plaire aux dieux. Le balai est un symbole de fertilité. Des rites de fertilité furent courants parmi les membres des covens. Jack Bracelin, un des responsables du coven du Hertfordshire, admet que leur code sorcier autorise les couples à s’unir, en un acte d’adoration en conclusion de chaque cérémonie mensuelle, « même si cela n’arrive que rarement ».

La flagellation est une autre de leurs pratiques, un rite de sang semble-t-il. Dans le nord de Londres un groupe sorcier avait recours à la flagellation et dans un autre groupe un tel rituel a atteint son paroxysme lorsqu’une femme s’est livrée à « la gymnastique sexuelle la plus dégradante – avec trois hommes » simultanément, alors que leurs bras étaient entaillés avec un couteau rituel. Le but du rituel reste obscur mais il est évident qu’il devait s’agir d’un rite de sang, si courant en Inde. Les orgies sexuelles existent également dans la sorcellerie et certaines croyances religieuses indiennes…

Plusieurs personnages portant un vêtement à capuchon blanc marchaient lentement dans une clairière conduits par un « Grand Prêtre » que l’on reconnaît à son vêtement noir et au fait qu’il portait un pentagramme doré. La personne juste derrière lui portait un encensoir qui se balançait et dont s’échappait une fumée odorante. Derrière eux suivaient cinq hommes et cinq femmes qui portaient des objets tels une table, une pierre plate et du tissu. Quatre personnes ont placé la table puis y ont posé un tissu brodé et à côté la pierre plate qui est « l’autel des sorcières ». Une autre personne a disposé un tissu sur le sol sur lequel une autre personne a tracé des symboles occultes indispensables pour une cérémonie Wicca. La Grand Prêtre qui portait un vêtement noir a placé un calice et quelques récipients sur cet autel pendant qu’un de ses assistants a allumé un petit feu non loin. Puis, trois des participantes ont accroché des symboles dorés dans les arbres autour de la clairière, manifestement des mesures de protection contre des agressions éventuelles.

Le rite commence ensuite. Le Grand Prêtre commence par entonner un chant lent et lugubre en se balançant en rythme, il lève les bras vers le ciel et est rejoint par ses partenaires dans une langue que personne ne peut comprendre. L’atmosphère est surchargée par l’odeur écoeurante de l’encens qui se consume. Puis une des femmes s’avance et défaisant lentement sa robe blanche elle révèle une petite robe avec un décolleté plongeant dans le dos. Il s’agit de la Demoiselle Sorcière. Par elle, ses compagnons essaient de communiquer avec l’esprit des morts. Elle est placée dans une transe pour que l’Esprit puisse s’exprimer par sa bouche. Elle a posé deux masques sur l’autel, deux masques affreux à taille humaine. Ils furent placés de part et d’autre du calice pour que le diable puisse protéger ses fidèles.

Le rituel a commencé. Le chant qui devait être en une sorte de latin fut ensuite chanté dans la langue Wicca, « la langue originelle des sorcières ». Du vin fut versé dans le calice qui fut d’abord proposé à la Demoiselle Sorcière puis à tous les autres. Leur cercle s’est fermé : la demoiselle est allée lentement devant l’autel et s’est placée devant le « Grand Prêtre » qui, pendant une minute, dans un silence de mort, a regardé son visage jusqu’à ce qu’elle soit en transe. On l’a ensuite portée sur l’autel où elle fut couchée les bras étendus. Avec un mouvement rapide de tête, le Grand Prêtre a tiré de son manteau noir une épée avec laquelle il a tracé un cercle autour du feu. Pendant ce temps, le chant qui fut lent s’accélérait crescendo et devenait plus fort. Le Grand Prêtre a commencé à gesticuler devant l’autel pendant que ses assistants se sont tournés vers les quatre directions en levant leurs bras vers le ciel. Leurs voix étaient plus fortes, la fumée de l’encens plus épaisse. Puis soudainement les fidèles se sont déshabillés et ont dansé autour de l’autel, chantant leurs chants mystiques encore plus, leurs mouvements s’accélérant avec leurs voix. Alors qu’ils tournaient et tournaient le Grand Prêtre a jeté de l’encens dans le feu, leur chant devenait presque surnaturel. Soudain leur danse a cessé : il y eut un silence de mort, la Demoiselle Sorcière s’est levée de l’autel où elle reposait et, comme si elle répondait à la prière du Grand Prêtre qui se tenait devant elle, elle a livré son « message ». Ensuite elle s’est effondrée sur l’autel comme si elle était épuisée. Les participants, fatigués se sont jetés dans l’herbe et se sont désaltérés à la coupe qui circulait de l’un à l’autre. Bientôt ils ont remis leurs vêtements et soutenue par deux hommes la Demoiselle Sorcière a quitté la clairière en tremblant. Tout le groupe a rassemblé les accessoires et s’en est allé sans laisser de trace. Toute la séance a duré deux heures.