Petite mise au point

Petite mise au point

Tof

J’ai trouvé cette définition sur le net :

« Tradition Gardnérienne

Fondée et organisée par Gerald Gardner, cette tradition voit le jour en Angleterre dans les années '50. Ce dernier était si convaincu que la vieille religion ne devait pas mourir qu'il a pris le risque de la publiciser au sein des média de l'époque.

Dans cette tradition, les Covens sont autonomes. Ces derniers correspondent à un milieu familial. L'apprenti doit montrer son désir d'apprendre. La pratique des rituels se fait souvent nu. Il ne s'y pratique aucune magie sexuelle, mais le fait de pratiquer nu, renforce le côté égalitaire des membres de ces covens. »

Cette définition stupide montre que son auteur n’a même pas pris la peine de se renseigner sur ce qu’est la Wica (ce que lui appelle la « Tradition Gardnerienne »), relevons trois inexactitudes parmi d’autres dans cette définition.

- Les covens correspondent à un milieu familial

- la pratique des rituels se fait souvent nu

- Il ne s’y pratique aucune magie sexuelle

Les covens correspondent à un milieu familial : où est-ce que l’auteur a bien pu pécher cette idée là ? Gerald Gardner ne pratiquait (pour ainsi dire) jamais avec sa femme et n’avait pas d’enfant et ne comptait aucun parent dans les coven dont il fut membre, Doreen Valiente ne pratiquait pas avec son mari et n’avait pas d’enfant et ne comptait aucun membre de sa famille dans les groupes Wica auquel elle participa dans les années 50 et 60… Je ne connais bien sûr pas tous les coven wica du monde, mais je n’ai jamais entendu parler de coven familial, nous sommes tous des « enfants cachés de la Déesse » et au sein d’un groupe il y a souvent des couples établis, mais ça s’arrête là, il n’y a pas plus de liens familiaux dans un coven wica que sur votre lieu de travail.

La pratique des rituels se fait souvent nu : là c’est le mot « souvent » qui est de trop, on pratique toujours nu et ce n’est un secret pour personne, dès les années 50 Gerald Gardner l’a écrit dans Witchcraft Today. A partir du moment où l’on pratique habillé, ce n’est plus de la Wica (je précise Gardnerienne).

Il ne s’y pratique aucune magie sexuelle : il est plus compliqué de corriger cela sans trahir de secrets.

Le plus simple est peut être de dire qu’il y a un fond de vrai dans ce qu’ont écrit Rex Nemorensis, Lady Sheba ou les Farrar et que ce qu’ils appellent le « grand rite » consiste en effet en partie en une relation sexuelle. Il faut toutefois préciser qu’il n’y a pas de « grand rite » après chaque rituel, mais que cela arrive.

Une fois encore, on constate que ce qu’on trouve sur le net est vraiment à prendre avec des pincettes…