Réincarnation (Texte de Doreen Valiente)
Réincarnation
Doreen Valiente
Traduction Tof
La réincarnation est une des croyances de base de la sorcellerie. Cette croyance remonte aux périodes pré-chrétiennes et était acceptée par certains parmi les premiers Chrétiens. Pourtant le concile ecclésiastique de Constantinople en l’an 553 condamna cette croyance comme hérétique.
Après cette condamnation, la croyance cessa d’être enseignée ouvertement en occident. Pourtant la réincarnation a gardé une place importante dans les traditions populaires. Ainsi, par exemple les habitants des Régions de l’Ouest en Angleterre croyaient réellement que le Roi Arthur allait revenir.
Entre les incarnations, on pensait que le mort séjournait dans le Monde de Féerie, une région agréable, un peu comme la terre, mais sans chagrin ni laideur. Ils peuvent parfois venir sur terre et parler à des mortels.
Il y eu le cas d’une sorcière écossaise, Bessie Dunlop de Dalry dans le Ayrshire, dont l’esprit familier appelé Thom Reid a été tué lors de la bataille de la bataille de Pinkie en 1547. Bessie Dunlop fut jugée et exécutée pour sorcellerie en 1576. Avec l’aide de Thom Reid elle pouvait aider les malades et retrouver des objets perdus. Leur collaboration dura environ quatre ans, période pendant laquelle il lui donna des preuves probantes de son identité.
Il a dit à Bessie que la « Reine de Féerie » locale, la femme chef des sorcières du district, lui avait demandé de l’aider. Cette dame n’était pas un esprit, on le sait car il y a eu des témoignages de ses visites à Bessie. Elle fut décrite comme une brave femme assise sur un banc buvant de la bière avec Bessie !
C’est après cette visite que Thom Reid commença à apparaître. Cette histoire fut relatée par Sir Walter Scott dans « Letters on Demonology and Witchcraft », des années avant qu’on entende parler des idées des spirites modernes.
Tous les habitants de monde de Féerie ne sont pourtant pas des humains désincarnés. Les sorcières croient que nous ne sommes pas les seuls êtres intelligents peuplant l’univers. Au contraire, elles disent qu’il existe de nombreux groupes d’êtres dans la nature qui n’ont jamais et ne seront jamais humains, mais qui n’en ont pas moins leur place dans l’ordre des choses. De tels esprits ne sont en eux-même ni « bons » ni « mauvais ». Ils sont juste « différents ». Ils peuvent, eux aussi, parfois s’attacher à des humains et devenir leur familier.