Sorbier
Le sorbier est un petit arbre qui dépasse rarement les quinze mètres de haut. Les branches sont lisses, grisâtres. Les feuilles sont pennées, à 5 ou 7 paires de folioles finement dentées, vertes des deux côtés, légèrement duveteuses au revers. Les fleurs blanches, à 5 pétales, sont groupées en corymbes. Elles ont une odeur forte, peu agréable. Les fruits, les sorbes, sont des baies rouges orangées très appréciées par les oiseaux, notamment les grives. Le sorbier peut vivre 120 ans.
Nom scientifique
Sorbus aucuparia L.
Noms communs
Sorbier, Sorbier des oiseleurs, Sorbier des oiseaux, Sorbier des chasseurs, Preneur de grives, Arbre à grives, Cormier sauvage, Tourié (arbre à la toure, c'est-à-dire à la grosse grive), Cochêne, Cormier-cochêne, Cofrêne, Frêne de montagne, Orgnier, Harlasaier, Ablié, Pudin, Pian.[1] ,
En anglais : rowan, wytchen tree.
En allemand : Vogelbeere, Eberesche.
Les celtes l'appelaient Fid na ndruad, "arbre magicien".
Habitat
En France, il est assez commun en forêt et au bord des chemins, dans les montagnes jusqu'à 1 500 m d'altitude, plus disséminé en plaine. C'est une essence de lumière. Il préfère les climats tempérés et humides, et se trouve plus rarement en zone méditerranéenne. Il pousse plus volontiers dans les bois, les forêts et les haies, dans les landes et les lieux rocheux, souvent en altitude (en moyenne montagne), sur sol léger. À haute altitude, il prend un port rabougri de buisson.
Floraison et fruits
Floraison en mai-juin, fruits à maturité à la fin de l'été. Ces fruits persistent longtemps sur l'arbre en hiver, ce qui lui donne un intérêt décoratif indéniable, et surtout constitue une réserve de nourriture pour les oiseaux.
Mises en garde
Les graines contiennent de l'acide cyanhydrique.
Charmes de protection
- La croix de sorbier est un charme destiné à protéger le bétail et les animaux de la ferme du mauvais oeil. On le fabrique en liant deux morceaux de bois de sorbier en croix, avec un fil rouge.
- Pour protéger son logement on peut placer des feuilles ou des baies de Sorbier le long des chambranles de fenêtre.[2]
- Placé dans un bateau, le bois de Sorbier l'empêcherait d'être pris dans une tempête.[3]
Dans le Yorkshire
- On utilisait trois croix de sorbier, suspendues au-dessus de la porte d'une maison ou d'une étable, ou bien portées sur soi dans une poche, afin d'éloigner les sorcières, les fées hostiles ou les esprits maléfiques.
- Dans le même but, on pouvait également porter une petite branche fourchue de sorbier dans sa poche.
- Il était également possible d'enfiler des baies de sorbier sur un fil comme des perles pour former deux boucles à accrocher aux clôtures pour éloigner tout mal ou sorcellerie.
En Cornouailles
- Les paysans portaient sur eux une petite croix faite de deux fleurs de Sorbier liées ensemble par un fil rouge pour se protéger du vieillissement prématuré.[4]
Aux Etats-Unis
- Dans le Nord de l'Angleterre et aux Etats-Unis on pense qu'une canne de marche taillée dans ce bois protège le voyageur contre les agressions de la nature ou des hommes.[5]
- Dans le Connecticut un Sorbier planté près de la maison éloigne la foudre.[6]
- Dans le Connecticut, planté à côté d'une tombe, le sorbier empêche le mort d'en sortir pour venir rôder autour des lieux où il a vécu de son vivant.[7]
Outil de divination
- L'écorce[8], les baies et feuilles peuvent être brûlées comme de l'encens pour stimuler l'intuition et favorise l'état médiumnique.
- Les branches servent à fabriquer des baguettes de sourciers.[9]
Sources
- The Library of Congress : Foklore. Choice notes from « Notes & queries » , traduction Libellune.
<references>
- ↑ Scott Cunningham - L'encyclopédie des herbes magiques, les Éditions Sand, 1987.
- ↑ Grimoire des Plantes Par Morigane, n.d.
- ↑ Grimoire des Plantes Par Morigane, n.d.
- ↑ Scott Cunningham - L'encyclopédie des herbes magiques, les Éditions Sand, 1987.
- ↑ Scott Cunningham - L'encyclopédie des herbes magiques, les Éditions Sand, 1987.
- ↑ Scott Cunningham - L'encyclopédie des herbes magiques, les Éditions Sand, 1987.
- ↑ Scott Cunningham - L'encyclopédie des herbes magiques, les Éditions Sand, 1987.
- ↑ Scott Cunningham - L'encyclopédie des herbes magiques, les Éditions Sand, 1987.
- ↑ Scott Cunningham - L'encyclopédie des herbes magiques, les Éditions Sand, 1987.