La Chargée de relations publiques des Sorcières
La Chargée de Relations Publiques des Sorcières
« Sunday Telegraph » du 3 mai 1964
Traduction Tof
La semaine passée, j’ai eu un appel d’une chargée des relations publiques singulière. Mme Eleanor Bone de Trinity road, est la responsable d’une maison de retraite et la grande prêtresse d’un respectable coven londonien. Elle a pris la place de porte-parole et de Chargée de Relations Publiques (bénévole) pour la majorité des sorcières britanniques.
Mme Bone veut commencer par modifier l’image des sorcières britanniques auprès du public.
« Ce que je veux que les gens sachent, » dit Mme Bone en s’asseyant en face de moi dans le sofa à côté de l’autel dans son salon, « c’est que les sorcières ne sont pas les monstres au cœur sombre qu’on rencontre dans les contes de fées.
« Nous avons nos moutons noirs – les sorcières noires – tout comme n’importe quel autre groupe, mais de nos jours, aucun coven honnête ne tolèrerait la magie noire. Les sorcières blanches (les gentilles) peuvent avoir une utilité sociale.
Il n’y a pas très longtemps, nous avons guéri un problème de dermatite – après qu’un médecin ait essayé et échoué. Nous avons aussi fait en sorte que tout marche bien pour une femme qui avait des problèmes de couple.
Elle est venue à nous en se plaignant que son époux commençait à s’intéresser d’un peu trop prêt à sa secrétaire – jusqu’à ce que le coven se réunisse et que la secrétaire soit atteinte d’une maladie mystérieuse qui l’a éloignée du travail assez longtemps pour que son patron revienne à la raison.
Tout cela fut réalisé grâce à une magie blanche inoffensive. La grande prêtresse, Mme Bone et quelques amis sorcières et sorciers se sont rassemblés, ont retiré leurs vêtements et ont chanté et dansé une ronde sorcière dans son salon – cela exsude le pouvoir qu’ils ont en eux et dont ils ont besoin pour que tout aille bien.
« N’imaginez pas que nous nous livrons à des orgies ou quoi que ce soit de ce genre, » a insisté Mme Bone. « Nous retirons nos vêtements pour faciliter l’exsudation du pouvoir. C’est aussi un processus démocratique chez les sorcières. Que le membre soit médecin ou secrétaire – ils se sentent tous égaux.
Ensuite nous pratiquons nos rites et cérémonies puis nous nous assayons autour d’un thé ou d’un café. Qu’est qui pourrait être plus respectable ? » Et que dites-vous au sujet de ces balais et chaudrons ?
« De le décoration, » explique Mme Bone. « Les balais sont traditionnels mais ils n’ont aucune propriété magique. Et comme pour les chaudrons, on ne les utilise qu’une ou deux fois par an. Je conserve le mien dans le coffre de la voiture. »
Mme Bone est une personne très franche. Tout comme son époux – un ouvrier métallier. « Mais bon, » m’a-t-il dit « Je n’ai pas ressenti l’appel. Lorsque le coven se réunit, j’emporte la télé dans la chambre à coucher – et je les laisse faire. »
